31 août 2011

Le Nouvel ordre mondial à l’assaut de l’Islam

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 18

publié par Pierre Hillard le 19 mars 2011 sur : http://www.alterinfo.net/Le-Nouvel-ordre-mondial-a-l-assaut-de-l-Islam_a56439.html

 

 

Mercredi 17 Août 2011 – 13:48L’Occident brûle-t-il ?

Lundi 15 Août 2011 – 15:38Des faubourgs aux marches du palais…


Pierre Hillard

Samedi 19 Mars 2011


Le Nouvel ordre mondial à l'assaut de l'Islam

AUTRES ARTICLES

Frémissant fin 2010 et désormais bouillonnant depuis 2011, le monde musulman connaît des bouleversements qui ont pris de court les diplomaties de tous les continents. Des manifestations de masse secouent les structures politiques héritées de la Seconde guerre mondiale ou de la décolonisation. Sur fond de pauvreté et de corruption généralisées, les foules sunnites et chiites exigent un changement radical. La démocratie, des élections libres, une plus grande liberté des médias et autres éléments propres à l’épanouissement de l’homme doivent désormais régir les structures politiques musulmanes. Ces revendications ne peuvent que satisfaire les dirigeants et les opinions publiques des nations européennes et américaines. Cependant, cette présentation idyllique se doit d’être vue sous l’angle de la réalité politique. En effet, « la comédie humaine », chère aux romans d’Honoré de Balzac, nous a appris que les grands événements sont toujours le fruit des actions d’une élite. Les masses ont toujours été utilisées comme instrument en faveur d’une politique bien définie. « Agitez le peuple avant de s’en servir » comme se plaisait à le rappeler le diplomate Charles-Maurice de Talleyrand qui, en ce domaine, s’y entendait. 

L’architecture générale du nouvel ordre mondial en préparation

Pour mieux comprendre les bouleversements en cours dans les pays musulmans, nous devons aller du général au particulier. En effet, la trame de fond à l’origine de tous ces événements réside dans le développement du nouvel ordre mondial qui est plus qu’une idéologie ; c’est une mystique. Il s’agit de favoriser partout l’émergence de blocs continentaux européen, africain, Nord-américain ou Sud-américain politiquement unifiés et régis par des lois communes. L’ensemble de ces blocs doit constituer l’architecture générale d’une gouvernance mondiale réunissant une humanité indifférenciée et nomade. Cette politique prend déjà forme avec la création d’une assemblée parlementaire mondiale au sein des Nations Unies (APNU : Assemblée Parlementaire des Nations Unies)[1] sous la direction de l’Allemand Andréas Bummel[2].  Une monnaie mondiale doit structurer l’ensemble. Le FMI a déjà annoncé la couleur en avril 2010 en plaidant en faveur d’une monnaie planétaire (le Bancor) régie par une banque centrale mondiale (Reserve accumulation and International Monetary Stability)[3]. Ceci implique l’abandon du dollar et une réforme complète du système financier mondial. Cependant, cette construction babélienne ne peut s’élever qu’à la condition d’imposer une uniformisation des esprits. Une unité de pensée, des réflexes psychologiques communs, un esprit consumériste et un hédonisme effréné doivent codifier les ressorts profonds de l’âme humaine. Or, dans cette affaire, l’Islam ne rentre pas dans cette configuration. Cette opposition est renforcée par une caractéristique fondamentale de l’Islam par rapport au monde occidental. En effet, les pays issus du résidu de civilisation chrétienne reposent sur la distinction entre le temporel et le spirituel. En revanche, la religion musulmane n’obéit pas à cette caractéristique en fusionnant le temporel et le spirituel. L’Islam est en même temps une foi et une loi. C’est pour cette raison que la société civile, par exemple, n’a jamais pu naître en terre d’Islam. Cette présentation factuelle est indispensable à retenir car elle permet de comprendre que ces deux mondes sont sur des parallèles civilisationnelles. 

Au lendemain de la chute du mur de Berlin, les élites anglo-saxonnes ont accéléré le rythme en permettant l’édification d’une Union européenne assujettie à leurs intérêts[4] en coopération avec l’Allemagne[5]. Cette Union européenne doit, théoriquement pour 2015, constituer un partenariat transatlantique complet[6] avec le Nouveau monde qui lui-même est appelé à s’unifier dans le cadre d’une Union nord-américaine[7] selon les vœux du Council on Foreign Relations (CFR)[8]. Cependant, face à la montée en puissance du monde asiatique, en priorité chinois, Londres et Washington veulent s’assurer le contrôle complet des hydrocarbures en provenance des pays Sud-méditerranéens et du Proche-Orient. L’indépendance acquise du Sud-Soudan avec le soutien intéressé des Anglo-Saxons s’explique en raison de riches réserves pétrolières qui, désormais, échappent à Pékin. Cette politique en direction de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient fut appuyée dès 1995 par l’Union européenne qui lança le « Processus de Barcelone »[9]. L’objectif officiel était : 1) la définition d’un espace commun de paix et de stabilité ; 2) la construction d’une zone de prospérité partagée avec l’instauration progressive d’une zone de libre-échange ; enfin 3) le rapprochement entre les peuples. 

En raison de résultats peu probants, la Commission européenne passa à la vitesse supérieure en 2003 en lançant la « Politique européenne de voisinage » (PEV)[10]. Cette dernière consiste à imposer aux pays du pourtour Sud-méditerranéens le modèle euro-atlantiste en leur présentant toute une série de normes à intégrer : l’économie de marché, le respect des droits de l’homme ou encore l’Etat de droit.  Dans l’esprit des concepteurs européistes, des normes communes doivent gérer tous les pays de part et d’autre de la Méditerranée. Une intégration complète doit conduire à l’union d’un Occident « civilisé » à celui d’un Orient « compliqué ». En fait, en filigrane, ce qui nous est proposé, c’est la tentative de restauration de l’Empire romain soudée à une excroissance géographique Nord-américaine. En matière d’intégration, les textes de la PEV sont très clairs. Ils stipulent : « Le concept qui se trouve ancré dans la politique européenne de voisinage est celui d’un cercle de pays partageant les valeurs et objectifs fondamentaux de l’UE et s’engageant dans une relation de plus en plus étroite allant au-delà de la coopération, c’est-à-dire impliquant un niveau d’intégration économique et politique important »[11]. 

En raison de cette dynamique, il fut décidé en 2007 la création d’une Union pour la Méditerranée sous l’impulsion du président Sarkozy. L’objectif officiel était de renforcer et d’accélérer le processus d’intégration des deux rives de la Méditerranée. Cependant, le projet fut fondamentalement remanié sous la pression de la chancelière Merkel appuyée par la Fondation Bertelsmann[12]. En effet, en raison du poids croissant de l’Allemagne en Europe centrale et orientale, les autorités françaises ont cherché à contrebalancer cette tendance en créant une forme de Mitteleuropa Sud-méditerranéenne sous la seule influence de la France. Dans la première mouture d’Union pour la Méditerranée, seuls les pays riverains étaient intégrés au club. Flairant une politique de création de zone d’influence contraire à ses intérêts, Berlin exigea et obtint que tous les pays de l’UE participent à cette Union pour la Méditerranée. Comme le précisa clairement la chancelière : « Si par exemple, nous construisons une Union pour la Méditerranée qui verrait uniquement la participation des Etats riverains de la Méditerranée disposant des instruments financiers de l’Union européenne, je le dis tout net ; d’autres diront : nous devons mettre sur pied une Union de l’Europe de l’Est avec par exemple, l’Ukraine (…). Alors, il se passera quelque chose que je tiens pour très dangereux. Il se pourrait que l’Allemagne se sente plus concernée de son côté par les pays d’Europe centrale et orientale tandis que la France, elle, se tourne du côté de la Méditerranée. Cela réveillerait des tensions à l’intérieur que je ne veux pas. C’est pourquoi, il faut être clair : la responsabilité à l’égard de la Méditerranée est aussi l’affaire d’un Européen du Nord au même titre que l’avenir des frontières de la Russie et de l’Ukraine est l’affaire de ceux originaires de la Méditerranée. Si nous n’arrivons pas à arrêter ce mouvement, alors l’Union européenne à mon sens retournerait à son stade primitif (…) »[13]. Le président Sarkozy s’inclina permettant à l’Allemagne, principal contributeur financier européen, de faire d’une pierre deux coups : maintien de son influence en l’Europe de l’Est tout en étendant et renforçant ses liens vers le Sud de la Méditerranée. Désormais baptisé « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », cette victoire allemande fut le 1870 de la diplomatie française. 

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La destruction programmée

En fait, le lancement officiel de la politique de déstructuration étatique et civilisationnelle des pays musulmans du Maroc à l’Afghanistan peut être daté au 7 février 2004. En effet, lors de la 40è Conférence de Munich sur la politique de sécurité sous l’égide de l’OTAN[14], Joschka Fischer, ministre des Affaires étrangères du chancelier Schröder, présenta un véritable programme politique à appliquer aux pays musulmans de concert avec les Etats-Unis. Porte-parole des travaux de différents think tanks américains (Rand, Canergie Endowment, National Endowment for Democracy, …)[15] ou allemands (la Fondation Bertelsmann, …)[16],  Joschka Fischer rappela la nécessité d’une « stratégie commune »euro-américaine en deux points : 1) le lancement d’un processus méditerranéen commun de l’OTAN et de l’Union européenne ; 2) une « Déclaration pour un avenir commun » pour tous les pays du Proche et Moyen-Orient. Outre l’imposition de réformes touchant les domaines politiques, économiques et militaires à l’image des pays du bloc euro-atlantique, le ministre allemand proposa une refonte complète du système juridique, éducatif et social, la création d’ONG ainsi que le développement de la société civile, du dialogue interreligieux, la promotion des droits de l’homme en général et de l’égalité homme/femme en particulier pour l’ensemble du monde musulman. Toutes ces mesures doivent, selon l’expression même du ministre, favoriser « l’intégration de leurs économies », le tout reposant « sur la conviction que la modernisation du Proche-Orient élargi sera décisive pour notre sécurité commune au XXIè siècle. Faire participer les populations du Proche et Moyen-Orient aux conquêtes de la mondialisation est donc dans notre plus grand intérêt »[17]. 

Ces mesures révolutionnaires destinées à fondre le monde musulman dans les principes euro-atlantistes et mondialistes furent confirmées, le 27 février 2004, lors de la signature de « l’Alliance germano-américaine pour le XXIè siècle »[18] à Washington entre le chancelier Schröder et le président Bush. Outre le rappel des mesures proclamées à Munich, il est clairement affiché que : « Nous devons construire un véritable partenariat qui relie l’Europe et l’Amérique aux pays du Proche et Moyen-Orient afin de travailler ensemble avec les pays et les peuples de cette région dans un cadre permettant d’atteindre des buts ciblés et de vivre paisiblement les uns à côté des autres (…) ». En fait, ces affirmations épousent parfaitement les objectifs de la politique du « Grand Moyen-Orient » lancée par l’administration Bush, désormais baptisée « Nouveau Moyen-Orient » (New Middle East) sous le plume de Richard Haass président du CFR dans la revue Foreign Affairs en 2006[19]. Cette coopération euro-américaine est d’autant plus significative qu’elle se retrouve dans les travaux de la Fondation Bertelsmann qui a développé une double politique à l’égard d’Israël et du monde musulman. Dans un premier temps, il s’agit dans le cadre du « Dialogue germano-juif »[20] d’intégrer Israël à l’architecture politique, économique et militaire euro-atlantique. L’Etat hébreu doit constituer un pilier du judaïsme en liaison avec deux autres piliers : les judaïsmes européen et américain. Dans un deuxième temps, cette politique ne peut se concrétiser qu’à la condition de réussir à arrimer le monde musulman à cette construction géopolitique. C’est tout l’enjeu des « Discussions de Kronberg »[21]qui, depuis 1995, permettent des discussions entre euro-américains et élites musulmanes afin d’inciter ces dernières à adopter les principes politico-philosophiques des euro-atlantistes dans les structures internes des pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Or, ces discussions achoppent en raison de la fusion du spirituel et du temporel propre à l’Islam. Et c’est là où les autorités américaines ont d’une certaine manière lâché le morceau. 

Le Vatican II de l’Islam

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En juin 2006, un article intitulé « Frontières de sang » sous la signature de Ralph Peters et paru dans la revue militaire américaine Armed Forces Journal (AFJ), a présenté une carte recomposant le Proche-Orient en fonction des critères ethniques et religieux[22]. Tous ces pays voient leurs frontières bouleversées. En fait, son auteur s’inspire largement des travaux de l’islamologue britannique proche de Zbigniew Brzezinski (conseiller du président Obama), Bernard Lewis. Ce dernier est l’auteur de l’expression « Choc des civilisations »[23] reprise avec succès par Samuel Huntington. Pour Bernard Lewis, il s’agit de balkaniser le monde musulman afin de créer de mini-Etats pétroliers plus faciles à contrôler. Un modèle de restructuration appelé « arc de crise » fut présenté dans la revue « Time » en janvier 1979[24]. Cette recomposition complète repose sur le principe du « divisez pour mieux régner ». Cependant, derrière l’aspect politico-économique, la mystique mondialiste s’attaque au cœur du monde musulman concernant un point méconnu de nos sociétés matérialistes. En effet, la nouvelle carte présente un remaniement révolutionnaire : un « Etat sacré islamique » regroupant Médine et la Mecque au sein d’une Arabie Saoudite complètement désarticulée et dont l’éclatement aurait de fatales répercussions sur l’économie mondiale (grandes difficultés d’approvisionnement en pétrole) et sur la stabilité du dollar. Comme le précise son auteur : « La cause principale de la large stagnation du monde musulman réside dans le traitement réservé à la Mecque et à Médine considérés comme leur fief par la famille saoudienne. Les lieux saints de l’Islam soumis au contrôle de la police d’Etat de la part d’un des plus bigots et oppressifs régimes au monde ont permis au Saoud (ndlr : la famille régnante d’Arabie Saoudite) de projeter leur croyance wahhabite à la fois intolérante et disciplinée au-delà de leurs frontières. (…) Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l’Islam dans le monde au sein d’un Etat sacré islamique – une sorte de super Vatican musulman – où l’avenir de la foi serait débattu au lieu d’être arbitrairement fixé »[25]. 

En effet, parler de l’intégration du monde musulman à l’axe euro-atlantique et aux principes du nouvel ordre mondial signifie que cela ne peut se faire qu’à la condition de modifier radicalement leurs référents religieux et, par ricochet, politiques, économiques, sociaux et psychologiques. La mystique mondialiste veut imposer son baptême permettant la mise en forme d’un panthéisme. La création d’un « Etat sacré de l’Islam »  et d’un « Conseil représentatif tournant » en mesure de modifier la religion de l’intérieur correspond à l’instauration d’un Vatican II de l’Islam. Pour rappel, les préceptes de l’Eglise catholique étant incompatibles avec la doxa mondialiste, il fut nécessaire de favoriser unaggiornamento complet grâce à Vatican II (1962-1965) afin de permettre aux successeurs de saint Pierre de soumettre la doctrine catholique à l’idéologie mondialiste dans le cadre d’une Agapè inversée et célébrée dans le Temple des Nations Unies. Ce fut affirmé sans ambiguïtés par Jean XXIII qui, dans son encyclique Pacem in terris de 1963[26], rappelait la nécessité d’un « pouvoir supranational ou mondial » qui ne soit pas institué de force permettant « l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale ». Cette affirmation fut reprise par Benoît XVI qui n’hésita pas à encourager l’humanité à s’engager « dans l’édification d’un nouvel ordre mondial » dans son message de Noël en 2005[27]. Ce pape réitéra son engagement, dans son encyclique Veritas in caritate de 2009, en appelant à créer une « autorité politique mondiale » en liaison avec l’ONU[28]. C’est la même démarche qui attend les pays musulmans si le projet consistant à entièrement déstructurer cette zone géographique du Maroc à l’Afghanistan arrive à son terme. Cette politique de dissolution et de recomposition doit favoriser les luttes entre sunnites et chiites, entre musulmans et chrétiens et conduire à une confrontation brutale avec le sionisme. De ce magma en fusion, un « Islam des Lumières » doit théoriquement émerger du chaos engendré par la mystique mondialiste afin de l’intégrer aux dogmes de la gouvernance mondiale. L’heure de vérité a sonné. Finalement, les auteurs de ce drame aux conséquences incalculables (politiques, économiques, énergétiques et en vies humaines) suivent à la lettre les fameux vers du poème de Goethe, « L’apprenti sorcier », qui rappelaient : « Les esprits que j’ai réveillés ne veulent plus m’écouter ». 
Pierre Hillard, pour Mecanopolis 
Pierre Hillard est l’auteur de « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial », aux Editions François-Xavier de Guibert 

Reproduction autorisée avec indication des sources

Notes : 
[1] http://fr.unpacampaign.org/about/unpa/index.php 
[2] Andreas Bummel, Internationale Demokratie entwickeln, Horizonte Verlag, 2005. 
[3] http://www.imf.org/external/np/pp/eng/2010/041310.pdf 
[4] Daniel S. Hamilton et Joseph P. Quinlan, Deep Integration, haw transatlantic markets are leading globalization, Center for Transatlantic Relations, 2005. 
[5] From Alliance to coalitions – The Future of transatlantic relations, Bertelsmann Foundation Publishers, 2004. 
[6] http://eeas.europa.eu/us/index_en.htm 
[7] Robert Pastor, Toward a North American Community, Institute for International Economics, Washington, 2001. 
[8] http://www.cfr.org/canada/building-north-american-community/p8102 
[9] http://eeas.europa.eu/euromed/barcelona_fr.htm 
[10] http://ec.europa.eu/world/enp/index_fr.htm 
[11] http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/strategy/strategy_paper_fr.pdf 
[12] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-78E16179-7CC69647/bst/Thielen-Kronberg_Rede_Deutsch.pdf 
[13] http://www.bundesregierung.de/nn_914560/Content/DE/Archiv16/Rede/2007/12/2007-12-05-merkel-konvent-fuer-deutschland.html 
[14] http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,285410,00.html 
[15] http://www.voltairenet.org/article168381.html 
[16] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-9D5A8747-62430B34/bst/EuropeAndMiddleEast.pdf 
[17] http://www.ag-friedensforschung.de/themen/Sicherheitskonferenz/2004-fischer.html 
[18] http://www.voltairenet.org/article13021.html 
[19] http://www.foreignaffairs.com/articles/62083/richard-n-haass/the-new-middle-east 
[20] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-1B23CFCD-E0E5C7F7/bst_engl/xcms_bst_dms_15020_15021_2.pdf 
[21] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xchg/SID-15981770-372BE224/bst/hs.xsl/86681_87042.htm 
[22] http://en.wikipedia.org/wiki/File:Ralph_Peters_solution_to_Mideast.jpg 
[23] http://www.lepoint.fr/archives/article.php/17832 
[24] http://www.time.com/time/covers/0,16641,19790115,00.html 
[25] http://www.armedforcesjournal.com/2006/06/1833899 
[26] http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem_fr.html 
[27] http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/urbi/documents/hf_ben-xvi_mes_20051225_urbi_fr.html 
[28] http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html 

http://www.mecanopolis.org/?p=22597 http://www.mecanopolis.org/?p=22597 

  


Samedi 19 Mars 2011


Commentaires

1.Posté par wejdy le 19/03/2011 12:31 

Il n’y aura jamais de Vatican II de l’islam tout comme il n’y a jamais eu de vatican I. 

l’Islam n’est pas (comme) le christianisme. Pierre Hillard devrait étudier un peu mieux l’islam. 

« Les Savants du Sultan »

2.Posté par Saber le 19/03/2011 12:43 

Merci.

3.Posté par Toz le 19/03/2011 12:51 

Tous ce qu’ils font n’est pas pur hasard, c’est planifié depuis longue date. http://www.futurquantique.org/?p=449

4.Posté par Saber le 19/03/2011 12:54 

Libye: Qatar, Emirats, Maroc et Jordanie attendus au sommet de Paris 

PARIS – Les ministres des Affaires étrangères du Qatar, des Emirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie sont les représentants des pays arabes attendus au sommet de Paris sur la Libye samedi après-midi, selon la liste des participants lue par un diplomate. 

Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, sera également présent, en sa qualité de président en exercice de la Ligue arabe. Le secrétaire général de cette organisation, Amr Moussa, est également annoncé à cette réunion. 

Côté européen, outre la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, seront également présents les chefs de gouvernement de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de Pologne, du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, de Grèce et de Norvège. 

L’Union européenne sera représentée par la chef de la diplomatie, Catherine Ashton, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, assistera aussi au sommet. 

(©AFP / 19 mars 2011 12h49) 

5.Posté par Mohamed le 19/03/2011 13:13 

Si tu es piqué regardes autour de toi : les pantins traitres

6.Posté par momo le 19/03/2011 13:24 

le choque est déjà entre les valeurs de l’Islam, et le capitalisme, 
en Irak et en Afghanistan, mais aussi en Turquie, en Egypte en Algérie, 
le capitalisme a gagné des batailles dans ces pays, 
mais il n’a pas gagné la guerre, 
l’affrontement est entre les valeurs humanistes véhiculées, par l’islam, 
et les valeurs de cupidité d’égoïsmes, et individualismes, du capitalisme sauvage, 
se sont la valeurs de l’Islam, qui vont en fin de compte triompher,

7.Posté par UNjourVIENDRA le 19/03/2011 13:25 

L occupation tel l IRAK, L AFGUANISTAN,et peut-etre la LiBYE n’est pas seulmment comme on peut tous le prétendre,uniquemment que pour le pétrole nannnnn……. C’est pour des raisons bien plus obscure que ca!!!!!!!!!!!!!!!! L occupation des ces pays est comme installer des miradors ,pour un controle « absolu » . POURQUOI……??? Ils savent innévitablemment que leur « destruction »,et leur décadence viendra uniquemment d’un pays musulman et ,pas d un autre. Mais en réalité ils ne font que participer à leur décadence. C’est comme l histoire du chat,qui saisi un peu de nourriture dans une assiette pour ensuite va la cacher dans un trou et ,de ce trou sort un serpent qui saisi a son tour la nouriture pour la manger! Gloire à DIEU qui nourrit son serviteur par la main de son ennemi!! à méditer!!! (la fin c est toujour les gentils qui gagnent)

8.Posté par Mohamed le 19/03/2011 13:29 

Que vienne ce jour inchallah

9.Posté par hassan le 19/03/2011 13:46 

Tous ce qu’ils font n’est pas pur hasard, d’abord il font rien, li n’y a que Dieu a qui appartient notre avenir, 
Je me répete arreter de leur donner trop d’importance, vous oublier les valeurs de l’Islam, ils ne sont rien 
devant notre détermination.

10.Posté par Saber le 19/03/2011 13:52 

Pierre Hillard n’est pas un mufti il joue son rôle en dénonçant un système et cela bien qu’il se définit lui-même catholique il reconnait à l’islam l’honneur d’être aux avants postes contre l’hégémonie mondialiste sioniste et franc-maçonnique sans la nommer. 
C’est un homme respectable.

11.Posté par UNjourVIENDRA le 19/03/2011 16:11 

En effet, parler de l’intégration du monde musulman à l’axe euro-atlantique et aux principes du nouvel ordre mondial signifie que cela ne peut se faire qu’à la condition de modifier radicalement leurs référents religieux et, par ricochet, politiques, économiques, sociaux et psychologiques. La mystique mondialiste veut imposer son baptême permettant la mise en forme d’un panthéisme. La création d’un « Etat sacré de l’Islam » et d’un « Conseil représentatif tournant » en mesure de modifier la religion de l’intérieur correspond à l’instauration d’un Vatican II de l’Islam

12.Posté par afterlife le 19/03/2011 17:20 

j’aime bien ce monsieur Hillard, c’est un nouveau Thierry Mayssan anti-NWO. 
mais cela reste étrange de reconnaitre la résistance de l’Islam (pas forcement des musulmans) et sa spiritualité et rester chrétien sachant qu’il (P.hillard) a reconnu aussi, dans un des ses precedents articles, que le christianisme s’est « paganisé ». 

en tout cas, ça fait plaisir de lire quelqu’un d’objectif. :)

13.Posté par chafy le 19/03/2011 17:48 

quand vous observez la sirrat (vie) du prophète (sws) ,vous remarquerez deux événements importants, l’un est la révélation du message de l’islam a partir d’une grotte, et le second c’est la hidjra (l’exil) du prophète (sws) durant la quelle il s’est réfugié dans une grotte lui et son compagnon Abou-Bakre. 
ces deux événements nous renseignent que la lumière de la vérité émerge de l’obscurité d’une grotte, et les deux événements ont couronné un élan pour l’islam. 

de même, a chaque fois que le prophète (sws) et ses compagnons ce sont retrouvés dans les pires situations, toujours il y avait eu une issue salvatrice et synonyme de victoire. 

aussi, aujourd’hui l’islam se retrouve dans une situation ou il est encerclé de partout, mais il va réussir à briser les chaines. 

14.Posté par UNjourVIENDRA le 19/03/2011 19:04 

Salamou alaikoum, je vous propose une serie de vidéo qui méritent d etre vu je croi!! a Méditer!!! http://www.dailymotion.com/video/x6e6qw_11eme-heure-le-dernier-virage-le-pr_lifestyle

15.Posté par erge le 19/03/2011 22:12 

pour stoppé radicalement c est escros il faudrai mettre a feu les gisement petrolier.

16.Posté par ange le 19/03/2011 23:43 

Bonsoir Mr Hillard , 
Je vous cite « Dans un premier temps, il s’agit dans le cadre du « Dialogue germano-juif »[20] d’intégrer Israël à l’architecture politique, économique et militaire euro-atlantique. L’Etat hébreu doit constituer un pilier du judaïsme en liaison avec deux autres piliers : les judaïsmes européen et américain. Dans un deuxième temps, cette politique ne peut se concrétiser qu’à la condition de réussir à arrimer le monde musulman à cette construction géopolitique. «  
Intégrer un élément à une structure mais observez-le , cela se fait de façon transversale .Si vous prenez le pouvoir d’une structure et que vous en prenez la tête, cela sera voyant et aussi contesté . Alors il y a une autre façon de prendre le vrai pouvoir mais qui ne se voit pas , c’est la façon transversale qui consiste à donner des éléments clé ou décisifs sans donner la tête de visu du pouvoir . Cela peut se faire aussi de façon occulte par des organismes de transition ou des paliers de décision .

17.Posté par ange le 19/03/2011 23:48 

cela donnera l’idée que le pouvoir est diffus et mondial ou comme le disait Attali, sans réelle structure , un peu anarchique mais ce n’est qu’une illusion, une gouvernance mondiale sans orientation et sorte de magma de décisionnaires . En réalité,c’est faux et illusoire , il semblera tel mais le pouvoir mondial sera organisé, structuré et même figé et il ne sera pas international et mondial . Vous devinerez qu’il appartiendra à une nation .

18.Posté par dawud le 19/03/2011 23:26 

GLOIRE a ALLAH: 

Et dis: «La Vérité (l’Islam) est venue et l’Erreur a disparu. Car l’Erreur est destinée à disparaître». sourate 17 verset 80

19.Posté par dawud le 19/03/2011 23:36 

en réponse a chaffy sur le sujet de ces grottes: 

lire la sourate el kahf : 

Penses-tu que les gens de la Caverne et d’ar-Raquīm(1) ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges? (9) Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent: «Ô notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne». (10) Alors, Nous avons assourdi(2) leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. (11) Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes(3) saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. (12) Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur; et Nous leur avons accordé les plus grands moyens de se diriger [dans la bonne voie]. (13) Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire: «Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre: jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. (14) Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allah? (15) Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne: votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. (16) Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite, et quand il se couche, passer à leur gauche, tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)… Cela est une des merveilles d’Allah. Celui qu’Allah guide, c’est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. (17) Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. Et Nous les tournons sur le côté droit et sur le côté gauche, tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu leur aurais tourné le dos en fuyant; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. (18) Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit: «Combien de temps avez-vous demeuré là?» Ils dirent: «Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour». D’autres dirent: «Votre Seigneur sait mieux combien [de temps] vous y avez demeuré. Envoyez donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact; et qu’il ne donne l’éveil à personne sur vous. (19) Si jamais ils vous attrapent, ils vous lapideront ou vous feront retourner à leur religion, et vous ne réussirez alors plus jamais» (20) Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin qu’ils [les gens de la cité] sachent que la promesse d’Allah est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure 

cogité

20.Posté par ange le 19/03/2011 23:39 

Les pays arabes qui suivent cette « coalition » ne le savent pas encore mais après leur service bons et loyaux, leur chute et remplacements sont prévus . Tout comme Moubarak et les autres qui ont bien servi et dont le peuple a été agité pour mieux s’en servir . Ils devraient ouvrir les yeux mais ils ne voient plus . Ils ne sont là que le temps de servir et mettre en place le N.O.M après ils seront matés à leur tour .

21.Posté par Tilt le 19/03/2011 23:43 

Afterlife 

Ce monsieur a gardé sa foi chrétienne intacte. Il y a beaucoup dans son cas. C’est très difficile de vivre sa foi de la sorte. Et ces gens là il faut leur tirer chapeau, ils essayent de se maintenir dans la droite ligne. 
Soit maudit pape SS, soit maudit pour ta lâcheté envers tes fidèles. 

22.Posté par ange le 20/03/2011 00:13 

Là-dessus, vous vous trompez car il n’est pas dans leur ligne (leur ligne ce sont les moeurs libres, l’homosexualité, la famille minimum monoparentale , le désengagement des parents pour les institutions, le divorce et les moeurs libres , les mères porteuses, l’expérimentation sur les embryons et sur les cellules souche, la vente des organes, l’avortement etc , tout cela entre en conflit avec le catholicisme .D’ailleurs, ils avaient pensé un moment faire arrêter le pape pour l’histoire de pédophilie de curés . L’Etat polonais a été décapité parce que trop catholique et trop indépendant du N.O.M, ayant refusé la vaccination H1N1 .Nous allons bientôt avoir le dernier pape car le gouvernement mondial n’en voudra pas longtemps . Il garde les structures (Eglise, Etats , présidences , nations etc) , le temps de prendre place comme un parasite puis il leur enlève l’existence . A ce propos une prophétie dont on parle parfois sur le dernier pape . 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Proph%C3%A9tie_de_saint_Malachie

23.Posté par ange le 20/03/2011 00:21 

Jérusalem se devait d’être la ville des tois religions, la ville mondiale, la ville de tous dans l’égalité et la justice . c’était le plan de Dieu mais certains ont préféré contrecarrer ce plan pour que cela devienne la ville d’une seule religion car une telle ville dans un état qui prend de plus en plus de place , qui s’agrandit de plus en plus et qui n’organise pas l’égalité de tous mais se dit l’ Etat d’une seule religion ,Sa ville principale deviendra alors la ville d’une religion . Cela ne peut être le plan de Dieu tel qu’il est mentionné dans l’Apocalypse selon Saint-Jean car ce plan est justice et égalité ,communauté, bonté entre les hommes .

24.Posté par afterlife le 20/03/2011 06:37 

il ne suffit pas d’être anti-NWO pour être dans le droit chemin, le NWO est une métastase du mal, une version développée du projet de tout dominateur sur son peuple, sur les 24 h de votre quotidien, combien d’heure on le combat ? à mon avis pas plus d’une heure, entre consommation (lutte passive) et activité sur internet (lutte active) on fait pas grand chose ! le droit chemin est à méditer quand on est pas musulman ! 

c’est une bonne question, de dire pourquoi les christianisme avec tout les valeurs et l’amour qu’il essaye de véhiculer n’a pas pu s’inscrire dans la lutte du NWO ??? 
est-ce à cause des chrétiens, qui n’applique pas les préceptes de leur religion ? mais dans ce cas les musulmans d’aujourd’hui le sont aussi !!! ils ne respectent les recommandations de l’islam. 

quantitativement on a presque le même nombre d’adepte des deux cotés ! 

serait-ce les divisions au sein de chaque rive ? les chrétiens étant plus divisé que les musulmans ! possible. 

ou alors, et c’est ce que je pense, grâce à ce coté extrêmement sérieux de l’islam qui se manifeste par la révélation très lourde d’une « après-vie » extrêmement pénible pour les non-croyants et les croyants dont la balance s’est penché du coté des mauvaises actions.

25.Posté par bel le 20/03/2011 10:20 

il faut arrêter de fantasmer sur un soit disant nouvel ordre mondial Mr Hillard; au travers de votre article je n’y vois que le fruit de rapport de force de nations essayant d’assurer et de pérenniser ses intérêts.Les musulmans sont actuellement dans une période de reconstruction qui prendra du temps, ils paient le fruit de 800 ans d’immobilisme intellectuel, mais j’ai bon espoir, et beaucoup de mes frères et sœurs aussi, que nous rattraperons ce retard CIVILISATIONNEL afin d’apporter de façon plus prégnante notre contribution au Progrès de l’Humanité.

26.Posté par ange le 20/03/2011 10:26 

Un nouvel ordre mondial que Sarkozy appelle de ses voeux, Bel, et qui n’est pas « soit-disant » comme vous dites, y compris dans un célèbre discours officiel comme celui du Bush père .

27.Posté par Zaheer le 20/03/2011 10:38 

L’oligarchie mondiale craint le retour du califat. Le discours de Sarkozy témoigne de leur rejet et de leur dégout sur cette notion islamique. 
En voulant attarder sa venue, il ne font que la précipité. Dieu à son plan pour contrecarrer les leurs. 

A bon entendeur, Amin.

28.Posté par Zaheer le 20/03/2011 10:53 

Bel 

Tu dis que les pays arabes pays 800 années d’immobilisme intellectuel, tu oublie la sopliation en tout genres.

29.Posté par ange le 20/03/2011 10:53 

« En voulant attarder sa venue, il ne font que la précipité ». Cela ressemble à ça . Imaginez que vous soyez libyen et contre kadhafi . Vous voyez arriver les trois avec leurs missiles et ils bombardent votre cher pays . c’est kadhafi que vous n’aimez pas , pas votre pays . Cela vous blesse dans votre chair et vous perdez toute patience . Les Libyens , pas ceux poussés par les journalistes à la télé à la manière de ceux qui acclament sarkozy devant la télé tandis que ceux qui râlent sont maintenus loin par des cordons de CRS, ceux là vont basculer d’opinion . Il y aura forcément des morts pour rien, des morts pour pas de chance, des trous dans le sol, des bâtiments détruits et tout cela , cela fait mal au coeur et fait grandir la haine contre celui qui envoie des missiles .

30.Posté par ange le 20/03/2011 11:15 

http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/20/01003-20110320ARTFIG00032-libye-kadhafi-fustige-l-agression-de-la-coalition.php Le Japon est favorable à la coalition . les élites japonaises mais qu’en pense le peuple ? Probablement rien car le peuple est abattu par la catastrophe . Une catastrophe ne suffit pas aux élites japonaises alors c’est comme un signe, le reste aussi sombrera . Kadhafi dit que la guerre va durer, c’est probable . Non pour lui mais parce que les libyens ne voudront pas d’une occupation militaire étrangère . La France a pensé que la guerre serait courte parce que la Libye aurait du mal à ravitailler (entendu à la radio) mais s’est-elle trompée ? Un nouveau Afghanistan ?

31.Posté par Zaheer le 20/03/2011 11:21 

OAnge 
Vous voyez juste. C’est ce qui c’est passé en Afghanistan et en Irak. 
La résistance contre l’aggression étrangère ne cesse de croitre avec le ralliement des civils, grossissant ainsi les rangs des résistants de la 1ère heure. 
C’est un jeu de dupes pour l’ accaparement des ressources naturelles des pays faibles.

32.Posté par ange le 20/03/2011 11:24 

Le panache radio-actif de Fukushima devrait atteindre la France , mercredi ou jeudi . Il vaut mieux garder vos enfants à l’intérieur dès avant , c’est-à-dire mardi ou peut-être lundi au cas où les vents soient plus forts et plus rapides . Lire http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/03/sdf.html 
Cette guerre sert à détourner nos attentions de la catastrophe mondiale qui se prépare !

33.Posté par ange le 20/03/2011 11:33 

Scotchez vos fenêtres et le tour de vos portes afin que rien n’entre chez vous . Il vous faut des provisions d’eau et de nourriture pour attendre que les retombées s’amenuisent . Ne sortez pas sauf prétexte important . Aérez bien maintenant votre maison afin que l’air ne soit pas trop vicié pendant la semaine qui va suivre . Prévenez vos proches . Protégez vos plantes et animaux .. Gardez vos enfants chez vous, ne les envoyez pas à l’école . Si possible prenez des petites vacances . Ils ne nous disent pas si ce nuage contient du bore auquel cas cela serait comme Bhopal !

34.Posté par ange le 20/03/2011 11:39 

Faites passer ces instructions autour de vous partout , le plus possible car je ne peux pas téléphoner à la France entière , ni aux autres pays et tout le monde ne lit pas libération ou alter info . Attention au bore ! On verra s’ils l’ont mis dans le nuage auquel cas il y aura des enfants qui pourraient mourir ; chacun doit agir pour l’autre, le collectif comme le dit Paul mouad . Attention que la date pourrait être plus tôt que Mercredi !

35.Posté par paul mohad dhib le 20/03/2011 11:45 

progrès de l’humanité vois je sur un post…….. 

moi je vois de la démence permanente … 
vous savez une voiture permets d’aller de A a B , et alors ? 
a pied je vais aussi de A a B … 
le mot n’est jamais la chose…… 
cela dit nos cerveaux animaux veulent une seule chose…vivre a l’abri ,c’est quasiment une quête a l’envers de la naissance….. 
je vous le dit mais chut…..on refuse la vie….en faisant cela on va exactement la ou il ne faut pas aller…. 
L’ Univers a créé la douleur physique pour protéger le corps…du feu par exemple. 
De même il a créé la douleur psychologique a bon escient , celle ci était supposée ouvrir notre intelligence… 
pourquoi je dis cela ? l’intelligence ne supporte pas la souffrance…elle va alors opérer pour nous aider a comprendre cette souffrance , a devenir adulte , a transformer notre cerveau animal de l’enfance en un cerveau qui sait vivre l’impermanence de cette vie…. 
or nous ne développons jamais cette intelligence que l’on confond avec la capacité technique le QI, mais le QI n’est pas intelligence il est un outil…et cet outil s’auto félicité en disant : je suis génial…regardons la vie des humains elle est tout sauf géniale..bien sur…..démence serait plus proche de la réalité….. 
10 000 ans d’histoire même truquée par les vainqueur prouvent cela.. 

la seule chose en jeu est que le bourgeois continue a l’être…….au détriment des autres…..qui acceptent….. 
ca c’est étrange , non ? 

le dormeur doit s’éveiller….c’est pas gagne….. 
b[

36.Posté par Mohamed le 20/03/2011 11:53 

Le Japon est favorable à la coalition 
De tout temps les nippons soutenaient la coalition , cette fois ci ils sont dans la merde 

37.Posté par rachi le 20/03/2011 12:10 

Le Japon n’est pas contrairement aux apparences un pays souverain , il est sous occupation amerloque depuis 1945… 
http://www.japonweird.com/article-36046765.html

38.Posté par ange le 20/03/2011 12:17 

Ils nous disent que le nuage radioactif n’est pas trop chargé, je ne sais pas trop ce que cela veut dire « pas trop chargé » . C’est radioactif, point barre, c’est un nuage contaminé à ne pas respirer .Je vois des jeunes femmes autour de moi avec des nodules dans la thyroïde. Elles sont bien jeunes pour de tels problèmes. Elles se font dépister en ce moment , j’ai connu un aide-soignant qui s’occupait du pôle enfants d’un hôpital , des petits cancéreux de plus en plus nombreux : tout cela résultat de Tchernobyl et de notre pollution aux pesticides . Dans l’article du blog science de libération, on lit « Enfin, la Tepco annonce une opération de relachage de vapeur d’eau contaminée du réacteur 3 pour diminuer la pression. » lâchage, cela veut dire mathématiquement plus de radioactivité ! Et où sont passés les 90 tonnes de bore envoyés par la France que Columbo nous disait être employés dès Vendredi sans attendre ? Motus du monde scientifique , des medias et des élites ! Peut-être dans ce « relâchage » ?

39.Posté par Mohamed le 20/03/2011 12:20 

@rachi 
Exact rachi il ne fait qu’éxécuter les ordres des boys , il leur file du bakchich lors de leurs sales guerres

40.Posté par Mohamed le 20/03/2011 12:26 

@ange
Vous étes gouverné par des fous , pourquoi vous ne bougez pas le petit doigt , il faut passer à la vitesse superieure

41.Posté par ange le 20/03/2011 19:49 

Mohamed, j’ai failli rire avec le petit doigt qui ne bouge plus ! Pour ma part, j’ai tout fait ou presque pour que Sarkozy ne vienne pas au pouvoir . je dois avoir un dossier aux R.G fourni . je pense qu’il est possible que mes ennuis et ceux de mes proches ,vous devinerez ! Ensuite, j’ai cherché tous les moyens pour saboter ses plans politiques et informer les uns et les autres . J’aurais dû dire nous d’ailleurs .Après ? la suite va se dérouler, j’ai confiance en l’avenir . je le vois tomber comme un fruit passé tombe d’un arbre .

42.Posté par ange le 20/03/2011 19:55 

les grands patrons voulaient Sarkozy à paris, à l’étranger comme en province . Et bien, ils l’ont et qu’ils assument la chute de la France ! Encore , on a réussi à limiter les dégâts car on aurait pu perdre les départements d’outre-mer à une certaine époque et la France aurait pu tomber dans une foire pire que celle des pays arabes pour le bénéfice de Sarkozy qui aurait fait marcher l’article 16 des pleins pouvoirs .Pour la dette, trop tard, la France court à la ruine « les caisses sont vides » disait fillon mais bizarre, il y a du fric pour attaquer la Libye ! Le mariage militaire Cameron-Sarkozy était un mariage maudit, la mariée n’était pas belle . Ils l’ont voulu et ils l’ont eu . On verra la France se ruiner de plus en plus et les biens nationaux se vendre .

26 août 2011

Pourquoi le déficit à 3% du PIB est une invention 100%… française

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 23

Source : La Tribune.fr – 01/10/2010 | 19:21 – 4891 mots

Article de Guy Abeille : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/pourquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html reproduit ci-dessous avec les commentaires présents ce jour

Archivé le 26 août 2011 grâce à Webcite (R) : lien court : http://www.webcitation.org/61DkgR1VO

2011-08-26. URL:http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/pourquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html. Accessed: 2011-08-26. (Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/61DkgR1VO)

Guy Abeille était chargé de mission au ministère des Finances sous Giscard puis au début de l’ère Mitterrand. Il révèle pour La Tribune comment est né, en France et non en Allemagne, le sacro-saint ratio de 3% du PIB pour les déficits publics. A l’origine, il s’agissait d’imposer la rigueur aux ministres socialistes. Puis cette référence cardinale a fait école, bien qu’elle fut dépourvue du moindre sens économique.
Par les temps qui courent, les attentions sont focalisées sur les déficits publics. Il vous intéressera peut-être de savoir quelle est la toute origine du seuil de 3% de déficit public rapporté au PIB – référence devenue cardinale, et critère retenu par le traité de Maastricht.

Je suis un ancien chargé de mission (agent non titulaire de l’Etat : non pas fonctionnaire donc, mais mercenaire) du Ministère des Finances, où, jeune diplômé de l’ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique), je fus en fonction d’octobre 1977 à juin 1982, à la Direction du Budget, 1ère sous-direction (celle des synthèses, les autres étant spécialisées par ministères : justice, armée, etc…).

J’y fus chargé de suivre, analyser et commenter au mois le mois l’exécution du budget de l’Etat, et de fournir tout au long de l’année, et de façon de plus en plus pressante quand approchait la fin de l’exercice budgétaire, la prévision de son solde d’exécution – en l’espèce, de son déficit. Cette mission se concrétisant par la rédaction d’une « note au ministre » mensuelle, révisée et visée par mon chef de bureau et mon sous-directeur (ainsi va l’Administration), puis signée du Directeur du Budget après entrevue avec lui, et adressée au Ministre; de là filant aux cabinets de Matignon et de l’Elysée.

Et en fin d’exercice, nous recevions mandat, selon la météo électorale – c’est à dire explicitement selon l’horizon des plus proches élections -, de jouer des marges de liberté que pouvaient nous ménager quelques zones de flou de la comptabilité publique pour améliorer (ou dégrader si les élections étaient à deux ans) le résultat qui serait pour finir gouvernementalement publié, transbordant donc d’un exercice à l’autre l’impedimentum de telles ou telles recettes ou dépenses miraculeusement devenues migratoires. En réalité, en ces temps rivoliens (dont je n’imagine pas qu’ils ne fussent également révolus…) c’était moi, et moi seul, qui, entre décembre et février (le mastodonte budgétaire, en certains de ses organes, s’étale de deux mois sur l’année suivante), étais officieusement chargé de faire preuve d’inventivité, de sagacité, et de doigté (cela va sans dire), pour établir la liste chiffrée, et manuscrite (rien ne serait imprimé), de ce qu’il était possible de faire; ou de faire encore, car d’année en année nous finissions – moi, et ceux qui d’un goupillon cardinalice, hiérarchique et discret bénissaient mes trouvailles – par griller nos successives cartouches, ne pouvant revenir impunément sur une règle que nous avions nous même hautement, et bruyamment hélas, proclamée l’année précédente parce qu’elle arrangeait la présentation comptable voulue cette année-là par nos ministres. Cela sans autre soutien, on l’aura compris, que l’approbation – orale – donnée par mes autorités (habituellement le mistigri était lestement repassé jusqu’au cabinet du Ministre), et en prenant garde de ne pas faire trop monter le rythme des hoquets ni d’exagérer le niveau des remontrances qui ne manqueraient pas d’être, hoquets et remontrances, émis par la Cour des Comptes – mais deux années plus tard, en fait, au moment de la loi dite de règlement, à laquelle, au vrai, plus personne n’accorderait intérêt. Durant deux mois, ainsi, tout allait son train par téléphone et additions, ou soustractions, sur de petits papiers; et début mars le rutilant résultat bugétaire était porté sur les fonts médiatiques (cela, il faut bien le reconnaître, mais telle est l’incurable myopie politico-technocratique, dans l’indifférence colossale éprouvée par l’électeur de base, pour la financière édification duquel pourtant toutes ces habiletés avaient été tissées).

L’entrée en déficits

J’en viens au seuil magique – pour un peu, chamanique – du déficit à 3% du PIB.

Le premier choc pétrolier se produit à l’automne 1973: quadruplement du prix – la bombe la plus nocive de la guerre du Kippour est celle qui frappe l’économie mondiale. Exit les Trente Glorieuses.

La crainte première est celle du déséquilibre extérieur et de l’inflation: Giscard d’Estaing, tout nouveau Président, y répond par le « plan de refroidissement » Fourcade. Plan qui se traduit par un volontaire et notable excédent budgétaire. Stop and go d’anthologie: le plan de relance Chirac qui le suit en prend le contrepied (un modèle de relance keynésienne, qu’on cite encore dans les écoles). Nous sommes en 1975, les finances publiques viennent d’entrer lourdement dans le rouge. C’était il y a 35 ans. Nul ne le sait encore: la trappe s’est ouverte, elles n’en sortiront plus.

Pourtant, s’il ne tenait qu’à lui, Raymond Barre, qui en 1976 passe aux manettes de l’économie, gèrerait les finances à l’équilibre (on sait combien il aime à se portraiturer en bon père de famille). Giscard d’Estaing, c’est à dire la nécessité électorale (la gauche passe à un cheveu de la victoire en 1978), lui en impose autrement. Même l’exquis soulagement qu’apportent les législatives de mars 1978 ne lui donne pas le loisir de ressaisir ses principes. Car le vent souffle d’ouest, Thatcher et Reagan bientôt seront élus: après l’austérité des années 76-77, l’air se fait libéral (on se souvient des barristes « bois mort » et autres « canards boîteux », comprendre textile, sidérurgie…). Ainsi après un premier tour de piste en début de septennat, arrive pour la fin du mandat la seconde figure du tango économique qu’aura conduit Giscard, accordéoniste télégénique mais de faible renom: un pas sur l’inflation (refroidissement Fourcade, austérité des premières années Barre), un pas sur le chômage (relance Chirac, libéralisation Barre). Le déficit, tenu en 1976 et 1977 en lisière des 25 milliards, bondit en 1978 à un, libéral faut-il croire, 41 milliards de francs. Et voilà que fin 1979 débute le second choc pétrolier. Ainsi, tous les budgets de Giscard (sauf le premier), et de Barre, auront été en déficit. Pour des montants (hormis la relance Chirac, plus massive) légèrement supérieurs à 1% du PIB. Mais en ce temps, nul n’use de cette référence. Ce ratio est absent des esprits; il n’a pas d’existence.

Les dernières années, budgétairement Giscard d’Estaing n’a qu’un point de fixation: ne plus laisser au déficit franchir la ligne des 30 milliards de francs; elle aurait à ses yeux une portée politique. Les deux budgets d’avant la gauche s’y tiennent vaillamment (-31 milliards de francs chacune des années 1979 et 1980); au prix, s’il m’en souvient, d’un art de l’évitement dans la confrontation avec l’écueil comptable, qu’après trois années de pratique à la Direction du Budget, je commence à assez posséder.

Arrive 1981

Le budget a été présenté avec un déficit de 29 milliards de francs (on reconnaît là la limite fétiche, et un sens du marketing d’étiquette que nous aurons souvent vu à l’oeuvre chez Giscard d’Estaing, dès lors qu’il s’agissait de publier des chiffres – prière d’annoncer, par exemple, que les prix augmenteront de 9,9% et non de 10%). Cependant, dans les quelques mois qui précèdent le vote, la compétition électorale est gagnée par de vives ardeurs, on a des inquiétudes, et tout Barre qu’on soit, il faut bien en accepter les contingences financières collatérales: on n’aurait garde de ne pas s’attacher ceux qui pourraient pencher pour soi, ou bien seraient possiblement tentés de regarder ailleurs; ces saisons ne sont guère propices à une gestion retenue des finances publiques. Et quand, au terme du combat, la gauche tient sa victoire, on n’en est plus à résister sur la ligne des 30 milliards de francs. Sans que rien n’en eût filtré en dehors de nos murs (d’ordinaire le fonctionnaire est loyal), les élections ont fait sauter, sinon la banque – après tout, on n’en est encore qu’à sept années de dette -, du moins le seuil. Je me revois ainsi, au surlendemain de l’élection, enfiler un des longs couloirs du Louvre, dans l’aile Richelieu où depuis cent dix ans comme un coucou nichait le Ministère des Finances (aujourd’hui le marbre ailé d’Apollon poursuivant Daphné a remplacé l’airain terrible du Budgétaire traquant la Dépense stérile), pour donc informer le rond, le gai et l’affablement zézayant Jean-Paul Huchon, chef du bureau Agriculture et Communautés européennes (lier les deux c’est déjà toute une époque), lequel est au sein du Budget un des représentants connus de l’état-major socialiste (adjoint de Rocard à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine, il sera dès le 22 mai, et pour dix ans, son directeur de cabinet), l’informer que le déficit sur lequel il faut tabler, avant même tout geste du nouveau pouvoir, n’est pas en deçà des 30 milliards de francs jusqu’ici proclamés, mais maintenant au delà des 50 milliards: dans les chaleurs pré-électorales, le libéralisme de Giscard et de Barre s’est dénudé en libéralité. Deux mois plus tard, la première loi de finances rectificative socialiste en prendra acte, actualisant le déficit à 55 milliards; et dès le début juin, sans attendre, Laurent Fabius va rendre ce chiffre public.

Car le ministre qui nous est dévolu s’appelle Laurent Fabius (un jour, se rappelle-t-on, par souveraine onction présidentielle il en sera fait don, comme Premier Ministre, à la France). Laurent Fabius a obtenu d’inaugurer le titre, jusque là inconnu au bataillon, de Ministre délégué – derechef bruisse dans les couloirs la rumeur, attendrie, qu’il aurait trépigné pour qu’on le distinguât de cette innovation (on ne connaissait jusque là que des Secrétaires d’Etat, le premier des Ministre du Budget dans l’histoire de tous les gouvernements ayant été le prédécesseur de Fabius, Maurice Papon, grand commis de l’Etat – n’importe quel Etat), cela à la seule fin, courte vanité, d’avoir rang de ministre à un âge inférieur à celui de Giscard: Fabius donc sera ministre, délégué hélas! mais ministre tout de même à 36 ans moins trois mois, quand Giscard misérablement ne le fut qu’à 36 ans moins quinze jours… Ce qui lui donne, tout de même, droit de présence aux conseils des ministres, et, car il l’a obtenu, signature des lois de finances sans le ternissant voisinage de Jacques Delors, son ministre de prétendue tutelle.

Nous arrivons fin juin, et s’il y a urgence pour adapter l’action budgétaire à la nouvelle donne, plus grande elle est encore pour préparer le budget de l’année 1982, qui sera la première de plein exercice pour la gauche au pouvoir. Las! malgré l’autorité toute neuve due au Ministre délégué, et à son rang, il nous revient assez vite que, dans l’effervescence de cette aube nouvelle, camarade! et l’inaccoutumance des néo-ministres aux règles de gouvernement, ces derniers multiplient à qui mieux mieux les visites du soir auprès du Président pour plaider in vivo leurs besoins en crédits (or, l’expérience séculaire du Budget montre qu’en réalité il n’existe pas de demandes de crédit qui ne soient authentiquement justifiées – le gouvernement, du moins le budgétaire, commence avec l’art de faire tomber l’oukase du refus). Et, au vu des données qui s’agglomèrent peu à peu sur mon bureau, il apparaît assez vite qu’on se dirige bon train vers un déficit du budget initial pour 1982 qui franchira le seuil, jusque là hors de portée mentale, des 100 milliards de francs, chiffre que les plus intrépides d’entre nous n’auraient même en secret pas osé murmurer.

Une commande, un soir

C’est dans ces circonstances qu’un soir, tard, nous appelle Pierre Bilger (qui à quelque temps de là s’envolera vers Alcatel pour y faire la carrière que l’on sait), devenu le tout récent n°2 de la Direction du Budget à son retour du poste de directeur de cabinet de Maurice Papon (qui Ministre du Budget donc, mais aussi considérablement septuagénaire, s’est acquis dans nos couloirs une manière de fan-club pour ses assoupissements parfaits lors des débats techniques à l’Assemblée Nationale, et ses brusques réveils au profond des séances de nuit, que les plus avertis d’entre nous, ou les mieux pourvus en ancêtres vivants, ont eu tôt fait de diagnostiquer comme la, bien documentée, insomnie du vieillard).

Donc nous voici convoqués, c’est à dire moi-même, et Roland de Villepin, cousin de Dominique, mon camarade de promotion et récent chef de bureau (ce poste est réservé en apanage à ceux qui, comme lui, sont fonctionnaires: il est Administrateur de l’INSEE). Formés à l’ENSAE, nous sommes considérés dans la faune locale comme appartenant à l’espèce, rare au Budget, des économistes (les autres sont des énarques, ces grands albatros de l’administration généraliste), et plus spécialement, car passablement mâtinés de mathématiques (nous sommes des ingénieurs de l’économie, en quelque sorte), de la sous-espèce des économistes manieurs de chiffres – sachant faire des additions, nous plaisante-t-on, en référence, évidemment, aux agrégés-sachant-écrire.

Bilger nous informe en quelques mots du ballet budgétaire élyséen en cours, et il nous fait savoir que le Président a urgemment et personnellement demandé à disposer d’une règle, simple, utilitaire, mais marquée du chrême de l’expert, et par là sans appel, vitrifiante, qu’il aura beau jeu de brandir à la face des plus coriaces de ses visiteurs budgétivores.

Il s’agit de faire vite. Villepin et moi nous n’avons guère d’idée, et à vrai dire nulle théorie économique n’est là pour nous apporter le soutien de ses constructions, ou pour même orienter notre réflexion. Mais commande est tombée du plus haut. Nous posons donc, d’un neurone perplexe, l’animal budgétaire sur la table de dissection.

Nous palpons du côté des dépenses, leur volume, leur structure, avec dette, sans dette, tel regroupement, tel autre, ou leur taux d’accroissement comparé à celui de l’économie. Il y aurait bien moyen de détailler à la main quelques ratios consommables, mais tout cela est lourd et fleure son labeur: norme flasque, sans impact, aucune n’est frappante comme une arme de jet, propre à marquer l’arrêt aux meutes dépensières. Nous retournons la bête du côté des recettes: impôts d’Etat sur revenu national? mais les impôts fluctuent avec la conjoncture, plusieurs sont décalés d’un an… Surtout, nous ne pouvons échapper à l’attraction des prélèvements obligatoires, dont la fiscalité d’Etat n’est guère qu’une part : peut-on valablement se cantonner à elle? le débat ne manquera pas de naître, à juste titre, et prendra vite le tour d’un brouhaha technique. Tout ça sera confus et sans force probante, au rebours du principe-étendard que nous avons reçu commande de faire surgir pour ostension publique. La route des recettes est coupée. Une seule voie nous reste: le déficit.

Le déficit, d’abord, du citoyen lambda au Président de format courant, ça parle à tout le monde: être en déficit, c’est être à court d’argent; ou, si l’on préfère, tirer aujourd’hui un chèque sur demain, qui devra rembourser. Ensuite, le déficit a depuis Keynes acquis ses lettres de noblesse économique: il figure vaillamment dans les théories, il est une des plus visiblement opératoires variables des modèles. Lui seul, c’est évident, a la carrure et la netteté pour nous tirer d’affaire. Le déficit ! mais qu’en faire ? à quelle contrainte le plier pour en extraire une norme?

Le coup est vite joué. La bouée tous usages pour sauvetage du macro-économiste en mal de référence, c’est le PIB: tout commence et tout s’achève avec le PIB, tout ce qui est un peu gros semble pouvoir lui être raisonnablement rapporté. Donc ce sera le ratio déficit sur PIB. Simple; élémentaire même, confirmerait un détective fameux. Avec du déficit sur PIB, on croit tout de suite voir quelque chose de clair.

Un critère douteux

Arrivé à ce point, un peu de réflexion s’impose.

On commencera par noter que le déficit est un solde; c’est à dire non pas une grandeur économique première, mais le résultat d’une opération entre deux grandeurs. Ce simple fait, trivial, emporte deux remarques. La première, c’est qu’un même déficit peut être obtenu par différence entre des masses dont l’ampleur est sans comparaison: 20 milliards sont aussi bien la différence entre 50 et 70 milliards qu’entre 150 et 170. Or, et c’est la deuxième remarque, on conviendra qu’il ne peut être tout à fait indifférent à la marche de l’économie que la masse des dépenses et recettes publiques soit d’une certaine ampleur (moins de 35% du PIB, comme aux USA ou au Japon) plutôt que d’une autre, bien plus grande (nettemment plus de 50% comme en France ou dans les pays scandinaves); sans même parler du contenu de chacune des masses: ce n’est pas la même chose d’aspirer un certain volume de recettes avec une TVA à 10% et un impôt sur le revenu montant jusqu’à 80%, qu’avec une TVA à 20% et un impôt sur le revenu de 30% au pire; ou bien encore d’aligner un même volume de dépenses, mais avec 5% de subventions d’investissement dans un cas ou 20% dans l’autre. On voit donc que s’intéresser au déficit en soi, à son montant seul, n’a qu’un sens relatif. Première observation.

La deuxième observation touche à la pertinence du ratio lui-même: ne divise-ton pas des choux par des carottes? Car un déficit n’est rien d’autre qu’une dette: il est le chiffre exact de ce qu’il faut, tout de suite, emprunter, c’est à dire, cigale, aller demander à d’autres; et donc de ce qu’il faudra épargner – au fil des années suivantes – pour rembourser ceux qui auront prêté. Autrement dit, afficher un pourcentage de déficit par rapport au PIB, c’est mettre en rapport le flux partitionné, échelonné des échéances à honorer dans les années futures avec la seule richesse produite en l’année origine. Il y a discordance des temps. Où l’on saisit que le seul critère pertinent est celui de la capacité de remboursement à horizon donné (qui est celui de l’emprunt); laquelle est elle-même fonction, non pas tant du déficit consenti une année donnée, que de la dette globale accumulée – cette année-là, mais aussi celles qui ont précédé et peut-être celles qui suivront – et de la prévision qu’en regard on peut faire des ressources futures, c’est à dire du couple croissance et rendement fiscal. Le reste n’est qu’affichage.

Dernière observation enfin, plus générale: on conçoit bien qu’un déficit n’a pas le même sens économique selon qu’il est purement ponctuel, rupture dans une série d’années à l’équilibre, laquelle sera réabsorbée en une à trois années par la réactivation même de l’économie que ce choc aura provoquée (keynésianisme pur); ou selon qu’à l’inverse il n’est que le morne jalon d’une longue chronique de déficits, courant les décennies, installés, devenus entière partie prenante, mode de fonctionnement même de l’économie, si usuels, si métabolisés, à elle si consubstantiels que c’est le retour à l’équilibre, la désaccoutumance, qui a un effet de choc (du keynésianisme à rebours en somme). Je rappelle qu’en 2010, la France en est à sa… 36ème année de déficit ininterrompu, et donc de dette couche à couche empilée, cumulée – 36 années, bien plus qu’un tiers de siècle -, et dont elle ne pourra mécaniquement se délester d’un coup: à vue humaine il est probable qu’au point où nous en sommes et où en sont les perspectives longues de notre économie, nous finirons par avoir stocké, dans la meilleure des hypothèses, de la dette pendant pas loin d’un demi-siècle, continûment, tenacement, c’est à dire sans avoir jamais commencé de seulement la rogner; laquelle, pour finir, soit sera remboursée (perspective vertueuse, ou bien enchanteresse), soit détruite (par inflation, ou restructuration comme on dit pudiquement), soit plus vraisemblablement aura été traitée par un mixte empirique des deux, c’est à dire fonction des rapports de force dans la partie à trois entre gouvernements, Banque Centrale et marchés.

Où l’on aura compris que fixer le projecteur sur le déficit d’une année donnée n’a guère de sens; et que le rapporter au PIB de cette même année lui en fait perdre un peu plus. Le ratio déficit sur PIB peut au mieux servir d’indication, de jauge: il situe un ordre de grandeur, il soupèse une ampleur, et fournit une idée – mais guère plus – immédiate, intuitive de la dérive. Mais en aucun cas il n’a titre à servir de boussole; il ne mesure rien: il n’est pas un critère. Seule a valeur une analyse raisonnée de la capacité de remboursement, c’est à dire une analyse de solvabilité: n’importe quel banquier (ou n’importe quel marché, ce qui revient au même) vous le dira.

Certes; mais la question politique – politique, et non économique – demeure: comment transmuter le plomb d’une analyse raisonnée de solvabilité en l’or apparent d’une règle sonore, frappante, qui puisse être un mot d’ordre? C’est, dans son prosaïsme, la question qui se pose à nous, et l’impossible auquel nous nous heurtons, en ce soir de juin 81.

Fabriquer une norme

Pressés, en mal d’idée, mais conscients du garant de sérieux qu’apporte l’exhibition du PIB et de l’emprise que sur tout esprit un peu, mais pas trop, frotté d’économie exerce sa présence, nous fabriquons donc le ratio élémentaire déficit sur PIB, objet bien rond, jolie chimère (au sens premier du mot), conscients tout de même de faire, assez couverts par le statut que nous confèrent nos études, un peu joujou avec notre boîte à outil. Mais nous n’avons pas mieux. Ce sera ce ratio. Reste à le flanquer d’un taux. C’est affaire d’une seconde. Nous regardons quelle est la plus récente prévision de PIB projetée par l’INSEE pour 1982. Nous faisons entrer dans notre calculette le spectre des 100 milliards de déficit qui bouge sur notre bureau pour le budget en préparation. Le rapport des deux n’est pas loin de donner 3%.

C’est bien, 3% ; ça n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances, mais c’est bien. 1% serait maigre, et de toute façon insoutenable: on sait qu’on est déjà largement au delà, et qu’en éclats a volé magistralement ce seuil. 2% serait, en ces heures ardentes, inacceptablement contraignant, et donc vain; et puis, comment dire, on sent que ce chiffre, 2% du PIB, aurait quelque chose de plat, et presque de fabriqué. Tandis que trois est un chiffre solide; il a derrière lui d’illustres précédents (dont certains quon vénère). Surtout, sur la route des 100 milliards de francs de déficit, il marque la dernière frontière que nous sommes capables de concevoir (autre qu’en temps de guerre) à l’aune des déficits d’où nous venons et qui ont forgé notre horizon.

Nous remontons chez Bilger avec notre 3% du PIB, dont nous sommes heureux, sans aller jusqu’à en être fiers. Et lui faisant valoir que, vu l’heure (ça, on ne le lui dit pas) et foi d’économistes, c’est ce qu’actuellement nous avons de plus sérieux, de plus fondé en magasin. En tout cas de plus présentable. Puis nous rentrons chez nous, vaquer. On sait ce qu’il en est advenu.

L’envol du 3%

Le Franc très vite plonge. Il faut écoper le vaisseau. Mitterrand déleste le budget 1982, en cours de finition (on le présente en septembre), du déficit de 120 milliards où il se propulsait jusqu’à celui de 95 milliards qui sera annoncé, soit bien visiblement moins que le seuil symbolique – chiffon… rouge pour marchés en émoi – des 100 milliards de francs (nos 3% du PIB). Et c’est en août que Fabius, prince soyeux du verbe, pour la première fois dans toute l’histoire de la langue publique universelle (car nul encore nulle part, serait-ce à l’étranger, n’a jamais avancé ce ratio), réfère le déficit au PIB – pour le rendre bénin sans doute, et couvrir sa rudesse d’une gaze savante: car enfin, ces 2,6% du PIB qu’il cite aux journalistes sans s’y appesantir, presque comme en passant, comme une chose qui serait dans les moeurs, et du moins ne saurait inquiéter qui a fait des études et sait de quoi il parle, ces 2,6%, que pèsent-ils au fond, sinon le poids d’une pincée de PIB? – et non la centaine de milliards de francs que rajoutés aux autres il faudra un jour, avant la fin des temps, ou avant la faillite, par l’impôt rembourser.

Mais l’automne déjà, ses bourrasques; et le Franc balayé avec les premières feuilles: il faut dévaluer (dans la govlangue on dit « réajuster »), non sans avoir âprement négocié, négocié et plaidé, comme de juste, comme chaque fois, avec l’Allemagne – l’Allemagne au mark toujours trop fort, à l’inflation trop faible, à l’industrie trop fiable, l’Allemagne, ce modèle irritant et exténuant voisin qui construit sa confiance, interne et externe, comme ses machines-outils et comme ses berlines, sur le long terme, et sans désemparer, sans versatilité, unanime à ne pas tolérer que quiconque jamais y porte une ébréchure, tandis que nous changeons de pied, désunis, impatients et fragiles, plus inquiets d’affirmer une autorité que de faire autorité, plus sensibles à l’effet produit sur le théâtre de l’intelligence qu’à l’effort soutenu dans l’avancée commune.

Dans le combat des influences qui se joue cet automne, Delors reprend la main. Il ose parler de pause (un spectre hante la gauche, celui de Blum en février 37 demandant « une pause nécessaire dans la montée des finances publiques… »). Et il est le premier à faire expressément savoir que le déficit ne doit plus franchir les 3% du PIB, et cela pour l’ensemble des comptes publics (il sera bien le seul à être aussi strict, et précis, et complet). Fabius ne saurait lui abandonner cette paternité, qui est un empiètement et une dépossession. Et d’affirmer hautement, trois semaines plus tard: « Pour le budget, j’ai toujours posé comme règle que le déficit n’était acceptable qu’à condition de ne pas dépasser un montant raisonnable, de l’ordre de 3% du PIB ».

Ici, une station s’impose: ainsi viennent de naître, et, pire, d’infiltrer les esprits comme un contaminant, les notions de « déficit acceptable » et de « montant raisonnable »: tomber en très lourd déficit, cela ne s’analyse qu’en référence à l’année dont on parle et non au parcours d’endettement sur lequel on s’inscrit, et, ainsi myopement circonscrit, ce n’est plus un défaut de ressources qu’il faudra, au plus vite, remonter, c’est un acte par nature conforme à la raison, aux Lumières pour un peu, mais à la condition, bien entendu, car on est aussi l’ennemi pondéré de tout ce qui est excès, qu’on ne rajoute guère à tout ce qu’on doit déjà que, bah, bon an mal an, une centaine de milliards – acceptable, raisonnable… superbes déplacements du sens: ou ce que la langue assouplie à l’ENA fait de la rhétorique d’Ulm.

Dès lors dans les déclarations – Fabius, Delors, Mauroy – le 3% du PIB revient comme une antienne. Il est le phare qui balise la route (quand il n’est guère que le quinquet qui suit la descente à la dette). Tandis que les attaques contre le Franc reprennent de plus belle, et que la préparation du budget 83, sous la pression énervée des ministres, livre des premiers scénarios assez époustouflants (à son plus haut le décompte produit un déficit de 210 milliards de francs), le 3% du PIB, désormais bien en selle, devient le marqueur proclamé, martelé, d’une « politique maîtrisée des finances publiques » – en somme, on peut dévaler la pente de l’endettement sur un cheval qu’on cravache, mais à la condition, raisonnable, qu’il ne s’emballe pas. Le petit calcul discutable, mais malin, et tout de circonstance que nous avons commis un soir d’il y a quelques mois est maintenant devenu une norme publique, qui vaut principe, affiché, assumé, presque revendiqué, pour la conduite du gouvernement. Assurément, un succès assez rare.

Ce calcul, ce principe, il lui reste à recevoir encore, par les voies les plus solennelles, l’onction du Président. C’est chose faite le 9 juin 1982 (après qu’on a durant tout le printemps, venus de l’Elysée, trouvé dans les journaux les mots « directive donnée de 3% du PIB », « consigne impérative de 3% du PIB »); lors de sa seconde conférence de presse du septennat, le Président dans son intervention liminaire déclare: « Le déficit est d’environ 3% et il ne faut pas qu’il dépasse ce pourcentage appliqué au produit intérieur brut. J’attends du gouvernement qu’il respecte – je n’ai pas lieu d’en douter sachant l’engagement du gouvernement tout entier – ce plafond de 3% et pas davantage. » (… sachant l’engagement du gouvernement tout entier : on imagine qu’un ange – armé d’un coupe-coupe budgétaire -, fors Delors, sur les ministres passe).

Le processus d’acculturation est maintenant achevé; on a réussi à déporter le curseur: ce qui est raisonnable, ce n’est pas de voir dans le déficit un accident, peut-être nécessaire, mais qu’il faut corriger sans délai comme on soigne une blessure; non, ce qui est décrété raisonnable c’est d’ajouter chaque année à la dette seulement une centaine de milliards (en francs 1982). C’est cela, désormais, qu’on appelle « maîtrise »: en dessous de 3% du PIB, dors tranquille citoyen, la dette se dilate, mais il ne se passe rien – quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, dit le proverbe chinois; quand le sage montre l’endettement, l’incompétent diplômé regarde le 3% du PIB.

Extension du domaine du ratio

Puis un jour le traité de Maastricht parut sur le métier. Ce 3%, on l’avait sous la main, c’est une commodité; en France on en usait, pensez! chiffre d’expert ! Il passe donc à l’Europe; et de là, pour un peu, il s’étendrait au monde.

Sans aucun contenu, et fruit des circonstances, d’un calcul à la demande monté faute de mieux un soir dans un bureau, le voilà paradigme: sur lui on ne s’interroge plus, il tombe sous le sens (à vrai dire très en dessous), c’est un critère vrai. Construction contingente du discours, autorité de la parole savante, l’évidence comme leurre ou le bocal de verre (celui dans lequel on s’agite, et parade, sans en voir les parois): Michel Foucault aurait adoré.

Parfois lorsque j’entends, repris comme un mantra, le 3% du PIB, je m’amuse de ce trois que nous avons choisi. Me revient le souvenir du numero deus impare gaudet – le nombre impair plaît à la divinité – qu’on trouve dans Virgile. Et la traduction qu’en donne Gide dans Paludes: le nombre deux se réjouit d’être impair. Et il a bien raison, ajoute Gide.

Le 3% du PIB se réjouit d’être critère… Et il a bien raison.

latribune.fr – 01/10/2010, 19:21

Serge a écrit le 02/02/2011 à 15:37 :

Je me souviens que Raymond Aron, dans son éditorial hebdomadaire, avait épinglé le caractère arbitraire de ces trois pour cent. Il en avait attribué la paternité à l’imagination sans complexe de Jacques Attali (les songes d’Attali sont bien connus des littéraires qui ne s’en laissent pas compter!).

ivo a écrit le 02/02/2011 à 14:41 :

Bel exercice , La TRIBUNE à besoin de vous , aidez là sortir de ses ennuis, nous vous en serons gré .

destulipières a écrit le 23/11/2010 à 12:39 :

simplifiez, diffusez !

destulipières a écrit le 23/11/2010 à 12:39 :

simplifiez, duffisez

solalbe a écrit le 31/10/2010 à 10:16 :

Excellent papier! Très utile, en particulier pour ceux qui se racontent des histoires sur la façon dont l’histoire avance. Et qu’on ne s’y trompe pas: c’est la même chose, voire pire, dans le privé: les contingences de court terme et celles de long terme doivent être conjuguées, quoiqu’il arrive et le court terme l’emporte toujours en dernière instance quand la situation est inquiétante. Pour la promotion du critère des 3% au niveau européen, je ne sais plus si c’est Attali ou un autre qui racontait comment Mitterrand avait sorti ce critère de son chapeau à la onzième heure de la négociation de Maastricht pour emporter le morceau que les Allemands ne voulaient pas lâcher… Rien de très scientifique non plus mais comme indicateur synthétique ces 3% ne sont peut-être pas les pires. A condition que des analyses sérieuses soient menées quelque part dans la coulisse… A part ça je suis consterné par les critiques du style adopté par M. Abeille, à la fois brillant, léger et parfaitement informatif. Les décideurs du monde économique qui n’arrivent pas au bout de ce texte ont du souci à se faire sur leur capacité de décision…

vida18 a écrit le 30/10/2010 à 15:52 :

Peut-être devrions nous suivre l’idée de supprimer le Pacte de Stabilité et de Croissance pour le remplacer par le Pacte de coopération écologique et solidaire européen. Ce PACES engagerait l?ensemble de l?Union sur l?objectif essentiel d?orchestrer la conversion écologique de notre économie et sa transformation sociale. Il se traduirait par l?adoption de nouveaux objectifs financiers complétés par dix critères sociaux et environnementaux : – la division par deux de l?empreinte écologique avant 2025; – un emploi pour tous: un taux de chômage inférieur à 5 %; – la lutte contre le réchauffement climatique avec 30 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020, 90 % en 2050; – 20 % de réduction des consommations d?énergie et 20 % d?énergies renouvelables en 2020; – une société solidaire avec un taux de pauvreté inférieur à 5 % au plus tard en 2020; – un toit pour chacun: un taux de mal-logés inférieur à 3 % au plus tard en 2020; – le développement des formes d?agriculture durable, dont 30 % d?agriculture biologique d?ici 2020; – la réduction de 50 % en dix ans de l?usage des pesticides et des substances industrielles chimiques dangereuses; – une réelle solidarité avec le Sud avec une aide publique au développement supérieure à 1 % du PIB; – l?intégration, à côté du PIB, de nouveaux indicateurs comme l?Indice de Développement Humain. http://blog.vertchezmoi.net/europe-ecologie-un-pacte-de-cooperation-ecologique-et-solidaire-europeen-paces/

villeroy a écrit le 20/10/2010 à 18:11 :

Quand les entreprises cotées en Bourse mesureront leur déficit d’exploitation en % de la marge intégrée de leurs secteurs d’activité, et non plus de leur chiffre d’affaires, il sera plus que temps de liquider les lignes de portefeuille contenant leurs actions. L’aveu de ce mercenaire des cabinets ministériels révèle la totale incompétence économique de nos élites politiques et inquiète pour de bon.

Robert a écrit le 20/10/2010 à 17:23 :

L’auteur est cabot. Le contenu n’est pas une surprise : tout un chacun se fixe des normes subjectives. Une maison de campagne à moins de X heures de mon domicile. Les plate-formes téléphoniques à Y% maxi d’appelants instatisfaits. Les panne automobile à X% maxi par véhicule livré. Et le déficit à 3% : pourqupoi pas. La subjectivité n’est pas nécessairement une tarre. En revanche la jouissance narcissique de l’auteur en est peut etre une…

tochy a écrit le 20/10/2010 à 16:48 :

Si on avait le meme resonnement qu’un entreprise ou un foyer , il ne faudrai pas avoir 3 % de deficite , mais 1 ou 2 ou 3 % d’exedent pour pouvoir remboursé la dette ! Ou alors il faut l’éffacé purment et simplement , les Banque vont un peut grincé des dents , mais elles si feron surtout si elle n’on pas le choix , peut etre que par raport a la « crise » s’est pas grand chose , est si elle sont en déficite on les nationnalises ? esque vous suivez mon résonement , qui a fait la poule , l’oeuf ou la poule ?

Gaëtan CALMES a écrit le 20/10/2010 à 04:32 :

Illisible ! Pourtant thème et expérience assurément intéressants. Rédaction nombriliste. Confusion des genres. Phrases longues à l’excès. Incises à répétitions, parfois mondaines. Humour d’initié autosatisfait. On croirait une conversation de salon entre précieux. Quel gâchis. N’ai pas pu aller au bout.

franck38 a écrit le 19/10/2010 à 20:44 :

article très mal écrit

EtPaf a répondu le 18/11/2010 à 18:13 :

Si vous n’avez pas été « cap » d »aller jusqu’au bout, c »est vraiment dommage , car c’est au contraire superbement bien ecrit…C’est le novlangage télévisuel mâtiné de « graticiel » qui a déforme votre entendement !Comme auraient dit nos aïeux « pauvre France »

Goupil a écrit le 19/10/2010 à 19:26 :

C’est certainement très intéressant et instructif mais tellement mal écrit que l’écran m’en est tombé des … yeux. Du cabotinage littéraire en effet @naïf

Corso a écrit le 09/10/2010 à 15:22 :

Les déficits sont autant d’investissements bien souvent déjà engagés, donc payés par ceux (la génération) qui les émettent. On s’éloignera de l’idéologie idiote de Roos Perrot qui voudrait que ce soit nos enfants qui en paient la facture. La question restante est donc de savoir à qui ces budgets de dépenses sont attribués et à quel titre ? Question le plus souvent passée sous silence car nous dit-on un déficit est une perte : personne n’en dispute alors l’héritage.

Konebien a écrit le 08/10/2010 à 16:14 :

je vais le copier et l’archiver ….la réalité du Pouvoir expliquée à monsieur Tout le Monde. A la fin de l’histoire ça se terminera comme il est dit dans l’article MAIS IL Y A TOUJOURS PLUS DE PARTISANS DE LA RELANCE KEYNESIENNE CHEZ NOUS..

Ben a écrit le 08/10/2010 à 09:50 :

Article très intéressant sur le fond, ne manquant pas de cynisme à propos de la classe politique et de leurs équipes d’ »experts »… Malheureusement, à vouloir faire de trop de style, la forme est vraiment trop lourde et ampoulée! Les phrases déstructurées et interminables rendent la lecture pénible par moments. Néanmoins, il est très amusant d’avoir une vision interne de la façon dont la France est « dirigée » et « gérée ». S’en serait presque burlesque parfois, si les enjeux n’étaient pas si graves…

Laurent68 a écrit le 08/10/2010 à 08:40 :

Il faut ramener cet article a une vision plus mondiale de ce qu’est la gestion macreconomique des pays developpes. En effet tous les pays riches du monde on appliques une relance keynesienne sans fin depuis 1973. Une fois pris dans l’engrenage il a ete impossible de revenir en arriere, dans la mesure ou chaque pays dope son economie par la dette ne pas en faire autant reviendrait a amoidrir sa propre croissance vis a vis de celle se son voisin ou partenaire economique. Ainsi la dette s’accumule avec les capacites de remboursement qui augmentent simplement finances par la croissance artificielle due a cette relance. Tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes sauf si la croissance s’arrete ou pire si il y a une recession. C’est la crise actuelle ! A ce moment la, le poids de la dette cumulee (attention pas du deficit!) augmente alors considerablement, ce qui implique un changement radical de la politique budgetaire:la rigueur, quand le poids de la dette augmente il faut freiner a tout pris l’augmentation de celle ci pour simplement eviter la faillite. Nous touchons du doigt les limites de la relance keynesienne qui ne fonctionne vraiment que si elle est appliquee ponctuellement. En France, comme en Europe d’ailleurs, le chemin choisi me semble le bon meme si il me semble pas tres ambitieux, l’objective devrait etre un retour des budgets a l’equilibre avec des plans serieux pour y parvenir meme si la duree de ces plans n’est pas compatible avec le temps politique… Une fois cet objectif atteint, seule la dette d’investissement devrait etre admise, celle-ci serait alors financee par la BCE, l’Europe serait alors la premiere entite politique et economique reellement independantre des marches.

Jifanès a répondu le 20/10/2010 à 20:07 :

Le déficit actuel provient de la politique néolibérale adoptée depuis R Barre. Cette politique consiste à baisser l’imposition en vue de développer l’offre privée, alors que le keynésianisme veut développer la demande, notamment par des investissements publics. Le déficit actuel n’est pas keynésien.

CITOYEN a écrit le 07/10/2010 à 10:14 :

Les ratios, chiffre, bénéfice et compagnie ne sont que de l’abstrait, seule devrait compter la vie de chaque personne et son bien être, tout autre vision nous même à la mort et nous le constatons aujourd’hui. On calcule ,on calcule et l’être humain n’est plus prit en compte.

Flo a écrit le 06/10/2010 à 17:52 :

@julien: je crois que l’article entend justement démontrer qu’un ratio deficit/Pib ne démontre pas grand chose (même rapporté à un taux d’inflation et un taux de croissance, qui sont des agrégats fourre-tout). Le critère de 3% n’a jamais été justifié par des gens sérieux, ni aucun modèle du même acabit, comme ayant une valeur spécifiquement positive sur l’économie. D’après les théories actuelles pour justifier ce critère (resucées d’ancienne théorie monétariste), l’important est qu’il existe un critère de référence, peu importe lequel.

Machin a écrit le 05/10/2010 à 22:23 :

Oui mon commentaire est qu’il conviendrait de transmettre cet article à Monsieur Apathie du grand journal de Canal + qui nous gonfle depuis bien du temps avec une expertise dont il n’a pas le fond.

ben a écrit le 05/10/2010 à 22:01 :

… que les choses leur échappent. Et puisque c’est le cas, pour paraphraser Cocteau, ils feignent de les organiser. Les économistes et surtout les financiers croient vraiment qu’ils comprennent ce qu’ils font, le danger est là !

coucou a écrit le 05/10/2010 à 21:32 :

Le pouvoir aux économistes et non aux politiques. Ou alors qu’ils prennent des cours.

sauros a écrit le 05/10/2010 à 18:17 :

A enseigner a l’école car la connaissance de l’économie fait grandement defaut

sauros a écrit le 05/10/2010 à 18:16 :

a enseigner à l’école car la connaissance de l’économie fait grandement défaut

gassmann jean marc a écrit le 05/10/2010 à 17:50 :

raisonner deficit de 3% du pib est faux me semble t il. un deficit se mesure par un ecart entre recettes et depenses. et la le bas blesse…..car faire 300 milliards de recettes fiscales et 450milliards de depenses =150 milliards de deficit ca se lit autrement que 3%du pib

naïf a écrit le 05/10/2010 à 13:18 :

S.V.P., un résumé de ce cabotinage littéraire…

gerardc27 a écrit le 05/10/2010 à 11:50 :

On n?est pas dupes, je pense que nombre d?entre nous mesurent qu?inexorablement et chaque année on s?endette un peu plus ; 8% du PIB 2009 en 2010 ; 7% du PIB 2010 en 2011 ?etc. Le malheur c?est que l?inflation qui mécaniquement ferait disparaître la dette ne peut se fabriquer qu?en période de croissance forte et soutenue ; ce qui n?est plus notre cas à l?heure actuelle. Comme on ne maitrise plus notre monnaie désormais (avec des dévaluations compétitives) ; il faudra bientôt rendre grâce au FMI de sa mansuétude à nous absoudre ; en annulant notre dette ou une partie de celle-ci .

gerardc27 a écrit le 05/10/2010 à 11:36 :

On n?est pas dupes, je pense que nombre d?entre nous mesurent qu?inexorablement et chaque année on s?endette un peu plus ; 8% du PIB 2009 en 2010 ; 7% du PIB 2010 en 2011 ?etc. Le malheur c?est que l?inflation qui mécaniquement ferait disparaître la dette ne peut se fabriquer qu?en période de croissance forte et soutenue ; ce qui n?est plus notre cas à l?heure actuelle. Comme on ne maitrise plus notre monnaie désormais (avec des dévaluations compétitives) ; il faudra bientôt rendre grâce au FMI de sa mansuétude à nous absoudre ; en annulant notre dette ou une partie de celle-ci .

epo a écrit le 05/10/2010 à 09:26 :

à récupérer

manu31 a écrit le 04/10/2010 à 17:32 :

Pauvre Mr.Trichet qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter et nous assène ses certitudes économiques alors qu’il serait, lui, bien en peine de nous expliquer pourquoi 3% plutôt que 3,5 , 2,5 , 4 ou…!!!

Oldtimer a écrit le 04/10/2010 à 15:57 :

A méditer. Comment une entourloupe devient une norme sacro-sainte!

çabaigne a écrit le 04/10/2010 à 15:35 :

Bel esprit, belle plume! Pour un peu l’on se sentirait plus intelligent en vous lisant. Bravo à l’auteur

Fiffy a écrit le 04/10/2010 à 15:05 :

Vous devriez écrire un livre afin que ceux qui créent le PIB français comprennent l’implication que cela a….On a eu de la chance que vous ne soyez pas aller jusqu’au PI grec et 3,141159…..

Fiffy a écrit le 04/10/2010 à 14:49 :

Monsieur Abeille, Pourquoi n’avez vous butiné dans le Privé pour aider des gens qui le sont déjà,plutot que d’aider l’Etat français à appauvrir ses concitoyens? Cela dit, votre article est édifiant,surtout en cette période de pré-crise sociale et de loi de finances 2011… La Corée du Nord, Cuba etc ne sont pas pire que la France, au moins même les médias nous le disent… Vous devriez écrire un livre,cela éclairera les 60 et qqs millions de français et permettrai de vous dédommager du génie et du temps consacrés à l’Etat… Et comme cela deviendra un best seller,Jean Stéphane Bron en fera un film… L’homme reste décidemment qu’un animal, la plus fort survit et écrase les plus faibles…Sélection naturelle ou règne du Pouvoir et de l’Argent?!?

Fiffy a écrit le 04/10/2010 à 14:33 :

Monsieur Abeille, Pourquoi n’avez vous pas butiné dans le Privé afin d’enrichir des gens qui le sont déjà?

SB a écrit le 04/10/2010 à 14:25 :

Merci pour ce savoureux retour en arrière. En France on sait contrôler ce qui est acquis et encaissé, on ne sait pas parier sur l’avenir et laisser une vrai chance aux seuls créateurs de richesses que sont les chefs d’entreprises. 36 ans de déficit! Comment ne pas céder à la tentation (ou au ras-le-bol) et aller installer l’entreprise dans un contexte plus favorable….

prout a écrit le 04/10/2010 à 13:07 :

le style est pourri, dommage.

jules a écrit le 04/10/2010 à 10:53 :

Merci au journal la tribune pour ce témoignage explicatif. Hier, à ce propos j’ai entendu (sur à la radio France Inter) parler du PIB Dominique Méda : Au delà du PIB ; pour une autre mesure de la richesse…

farfa a écrit le 03/10/2010 à 10:11 :

article brillant et pédagogique, merci

01website a écrit le 03/10/2010 à 09:37 :

Il est plus Facile de faire diminuer le PIB que le faire Monter ;-)

ComptaPublic a écrit le 02/10/2010 à 23:48 :

Cet article est l’article le plus important, en matière économique, jamais paru depuis le 10 mai 1981. Il prouve que le cumul des déficit n’a rien à voir avec la retraite, le chômage ou la maladie, mais uniquement avec le clientélisme magnifié par les socialo-communistes puis Chirac et encore aujourd’hui Sarkozy. Je propose une 6ème république où le déficit est interdit et la mise en examen des ministres et députés coupables de la ruine du Pays.

guy a écrit le 02/10/2010 à 16:51 :

ET on ne fait toujours rien, bientot la faillite…

Sam a écrit le 02/10/2010 à 11:48 :

Bonjour, Thank you for this excellent eye-opening article which was quite useful to read. Thamer

NYC a écrit le 02/10/2010 à 02:50 :

J’adore. Merci pour l’anecdote. En réponse a Julien: Je serais d’accord si l’environment économique justifiait d’un taux d’inflation comme suggéré. Seulement durant cette période l’inflation oscillait au-dessus de 5%. De plus, il me semble que O. Blanchard a publie ses textes durant les années 90, c a d après. Meme si l’histoire pourrait rendre les décisionnaires raisons, la cause et le but en reste pas moins contestable.

BZBZ a écrit le 01/10/2010 à 23:52 :

Excellent!!!!

Julien a écrit le 01/10/2010 à 22:05 :

L’idée de regarder les chiffres du déficit en fonction du PIB était en effet très inspirée, mais sans vouloir faire tomber ce monsieur de son piédestal, le seuil de 3% a été choisi comme critère de convergence par l’UE suite à l’analyse de Blanchard. Celui-ci a démontré qu’un déficit de 3% associé à une inflation de 2% et une croissance de 1.5% en moyenne permettraient de réduire automatique le ratio de déficit sur PIB.

Pas lolo a répondu le 21/10/2010 à 18:52 :

Assez facile à vérifier. Question de dates.

25 août 2011

25 août 2011 – A Tripoli les « rebelles » des forces spéciales OTAN (Il Manifesto)

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 2 : 21

25 août 2011 - A Tripoli les « rebelles » des forces spéciales OTAN (Il Manifesto) dans Politique/Societe arton14480-bc20b

Manlio DINUCCI

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L’ambassade du Qatar à Tripoli – d’après une vidéo -http://www.youtube.com/user/ZZ7L?ob=5#p/a/u/0/PybQX__fLWQ - a été rouverte il y a trois jours (lundi 22 août 2011) par des hommes armés qui, une fois entrés dans l’édifice endommagé, y ont immédiatement fixé le drapeau national. On est ainsi informé de la présence en Libye de forces spéciales qataries. Des forces spéciales de Grande-Bretagne, France et Qatar, écrit le New York Times (23 août 2011), sont en train de fournir un appui tactique aux forces rebelles et des conseillers de la Cia aident le gouvernement de Benghazi à s’organiser. Des commandos britanniques et français, confirme un officier supérieur de l’OTAN, sont sur le terrain avec les rebelles à Tripoli. Et, à la question de savoir si des agents de la Cia y sont aussi, l’officier répond qu’il en est certainement ainsi.

Et c’est ainsi aussi qu’est désavouée l’OTAN qui jusqu’à présent a dit ne pas avoir de « boots on the ground », à savoir de militaires sur le terrain, en Libye. Les forces spéciales britanniques – indiquent les enquêtes du Guardian et du Telegraph - ont joué un rôle clé dans l’attaque de Tripoli. Cette attaque a été préparée à Benghazi par les services secrets britanniques MI6, qui ont prédisposés des dépôts d’armes et des appareils de communication autour de la capitale, dans laquelle ils ont infiltré leurs agents pour guider les attaques aériennes. L’offensive a débuté quand, dans la nuit de samedi, des Tornado Gr4 de la RAF (Royal Air Force) qui avaient décollé d’Italie, ont attaqué, avec des bombes de précision Paveway IV, un centre de télécommunications et d’autres objectifs clés dans la capitale. Selon une enquête rapportée par France Soir, au moins 500 commandos britanniques opèrent en Libye, auxquels s’ajoutent des centaines de Français. Ces derniers sont transportés en Libye par des hélicoptères de l’Alat (Aviation légère de l’armée de terre), embarqués sur le navire d’attaque amphibie Tonnerre.

Important aussi est le rôle que joue en Libye le Qatar, un des alliés les plus proches des Usa : il a dépensé plus d’un milliard de dollars pour potentialiser la base aérienne de Al-Udeid en fonction des exigences du Pentagone, qui l’utilise pour la guerre en Afghanistan et comme position avancée du Commandement central. Rien d’étonnant donc que Washington ait confié à cette monarchie du Golfe la mission de confiance d’infiltrer en Libye des commandos qui, entraînés et armés par le Pentagone, peuvent mieux se camoufler en rebelles libyens grâce à leur langue et à leur aspect. Le Qatar a aussi la tâche d’approvisionner les rebelles : un de ses avions a récemment été vu à Misrata, où il a transporté une grosse charge d’armes.

Il résulte de sources fiables qu’avec celles du Qatar, opèrent aussi en Libye des forces spéciales jordaniennes et probablement aussi d’autres pays arabes. On se souviendra que dans les Emirats arabes unis est en train de se créer une armée secrète qui peut être employée aussi dans d’autres pays arabes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (cf. il manifesto du 18 mai (1) ).

Tandis qu’elle poursuit ses attaques aériennes pour aplanir la route aux rebelles, l’OTAN conduit sur le terrain une guerre secrète pour s’assurer que, dans la Libye de l’après-Kadhafi, le pouvoir réel serait dans les mains des puissances occidentales, flanquées par les monarchies du Golfe. Dans ce cas les forces spéciales hisseront le drapeau du peacekeeping (« maintien de la paix ») et porteront des casques bleus.

Manlio Dinucci

Edition de jeudi 25 août 2011 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/…

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

(1) Naissance aux Emirats de l’armée secrète pour le Moyen Orient et l’Afrique,http://www.voltairenet.org/Formation-aux-Emirats-d-une-armee ouhttp://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24…

URL de cet article 14480 
http://www.legrandsoir.info/a-tripoli-les-rebelles-des-forces-speciales-otan-il-manifesto.html

22 août 2011

NATO & Al-Qaeda War Crimes In Libya

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 10 : 06

NATO & Al-Qaeda War Crimes In Libya dans Politique/Societe war-crimes-in-libya-3

(FEDERALJACK)   This page is dedicated to exposing the war crimes being committed in Libya by NATO and the NATO backed “rebels” otherwise known as Al-Qaeda.  The pictures, videos, and info are all coming from inside Libya, from refuges, civilians and independent (non-government) aid organizations.  The only goal is to get the truth out about the people we as a country are backing and the real results of NATO’s continued bombing raids on the densely populated cities inside of Libya.

FOR MORE ON THE WAR CRIMES BEING COMMITTED BY AL-QAEDA READ SUSAN LINDAUER’S FULL ARTICLE CLICK HERE

LISTEN TO POPEYE’S TWO (2) HOUR INTERVIEW WITH SUSAN LINDAUER ON 06/19/2011 HERE

First lets start with the pictures of a NATO bombing run gone wrong.  The following pictures come from inside Tripoli, June 20th 2011, 12:04 pm local time.  A civilian house of no military value whatsoever was hit by 10 bombs killing over 15 people including babies and children.  So much for protecting civilians.

Main-house dans Politique/Societe

Main House

Second-floor-main-house

Main House, Second Floor

Baby-Girl

Dead Libyan Baby Fom Bombed House

body-pieces

Charred pieces of a body from inside the house

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Charred remains of a female child

Dead-man-2

Dead adult pulled from bombed house

Dead-Woman

Dead female civilian pulled from bombed house

Sister-to-baby

Dead baby’s older sister, also dead.

Head-w-no-body

Head missing body

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Female survivor who lost leg

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Young male child survivor

The video below is from a Russia Today News Crew who was at the Hospital

http://www.youtube.com/watch?v=MbR8FaBwPRw

Below are videos coming out of Libya from Libyan citizens themselves and non-government supported aid organizations.  They are very graphic and should be watched away from children.  You can learn some background on them by reading Susan Lindauer’s exclusive article here at Federaljack.com

Libyan rebels behead Libyan Soldier

 

Libyan rebels Kill captured Libyan Soldiers and steal their weapons

 

CIA fighting rebels

Libyan Rebels sodomize captured civilian with a gun

Libyan Protestors and Rebels hang and behead captured Libyan soldier

Rebels force live Libyan Soldiers to eat a dead Libyan soldier

Libyan Rebels Torture Small Child by Sticking a Pole Through His Body

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Libye : et dire que j’ai failli douter de cette histoire d’intervention humanitaire.

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 10 : 01

Envoyer des pyromanes pour éteindre une incendie, brûler la forêt pour sauver les arbres, bombarder la population pour épargner des civils, lancer des campagnes de terreur au nom du combat contre le terrorisme, promouvoir la démocratie en soutenant des dictateurs, des monarchies, des terroristes et autres voyous en tous genres… la logique des dirigeants occidentaux est imparable.

Pendant ce temps, l’Organisation des médias de masse bombarde les consciences jusqu’à obtenir leur reddition. Et c’est ainsi que vous vous réveillez un jour avec le sentiment que vous avez toujours été favorable aux privatisations. Avec la croyance que les Taliban ont toujours été nos ennemis. Que cette Europe-ci est la seule qui vaille. Que vous comprenez bien qu’on ne pourra pas verser votre retraite. Que vous êtes né(e) avec la certitude qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme. Et que l’OTAN est une sorte de SAMU international.

Aujourd’hui, 21 août, la dernière : « les rebelles sont entrés dans Tripoli ». Après des semaines de « les rebelles libyens avancent… », « les rebelles contrôlent la ville de… », les « rebelles annoncent… ». C’est drôle comment l’acteur principal de ces évènements, l’OTAN, arrive à se faire discret dans les dépêches.

A voir le mal que ces rebelles ont eu pour avancer dans un pays plutôt plat, plutôt dépeuplé, où leurs maîtres avaient et ont la maîtrise totale du ciel – des conditions idéales pour une telle campagne – et où (suprême avantage) le peuple serait « acquis à leur cause », il est évident et clair que les « rebelles libyens » n’ont jamais représenté grand chose, allant jusqu’à s’entre-tuer et éliminer leur propre commandant en chef (et ceci dans des conditions pourtant « idéales »).

Cela dit, à moins d’un coup de théâtre, ils « gagneront », tôt ou tard, c’est certain. Et comment pourrait-il en être autrement ? Lorsque le bâton rond de la propagande n’entre pas dans le trou carré de la réalité, l’OTAN se charge d’arrondir les angles.

Parions qu’il ne manquera pas alors quelques sombres abrutis pour déferler devant nos écrans en gueulant « on a gagné ! ». Et dire qu’il y a encore quelques mois ils ne savaient même pas épeler le nom du pays (Lybie ? Libye ?). Mais la vérité est que l’histoire a d’ores et déjà prouvé qu’ils ont eu tort, qu’ils avaient tort, qu’ils ont tort, et ce sur toute la ligne, et l’issue du « combat » n’y changera rien.

Tripoli résistera-t-elle ? Combien de temps ? Des heures, des jours ? Et soudain, les paris sont ouverts et nous voilà projetés au PMU local. Ils parleront sans doute de « partisans de Kadhafi » (un certain nombre) et jamais « des Libyens opposés à l’intervention militaire impérialiste » (probablement plus nombreux). Ils nous montreront quelques images de foules en liesse. Utiliseront-ils des images tournées jadis à Bagdad ? Trouveront-ils enfin les 6000 Libyens assassinés « par le régime » ou changeront-ils de sujet, comme pour les armes de destruction massive ?

Donc, « on va gagner ». La question qui me nargue est de savoir qui est le « on » et qu’est-ce qui aura été « gagné ». C’est fou comme on esquive systématiquement cette question intéressante. Je sais que ce « on » n’est pas moi, pas plus que vous (quelle que soit votre opinion sur cette opération de l’OTAN). Je sais aussi que ce n’est pas l’immense majorité de la population libyenne qui avait certainement une autre idée de printemps arabe.

Ce matin (21 août), la presse nous explique qu’une brigade rebelle d’élite piaffe d’impatience aux portes de Tripoli. Elle nous explique sans sourciller que certains des 600 hommes ont la « double nationalité américaine et libyenne »… que leur chef parle « avec un fort accent irlandais », un « tireur d’élite » qui a « passé la majeure partie de sa vie à Dublin », qui est « en contact permanent avec les forces de l’OTAN ». Et je me suis dis « tiens, pas de Libyen pour diriger la brigade d’élite de la rébellion ? ». Et aussi « si ce ne sont pas des mercenaires, ça y ressemble furieusement. » Mais l’idée n’a pas traîné dans mon esprit car la place était déjà occupée par cette autre idée récemment martelée par les médias : c’est Kadhafi qui emploie des mercenaires (« noirs et drogués »).

Oui, nous avons désormais le signalement de la tête de « on » qui a gagné : un Libyen pur jus, comme on n’en fait plus dans les tribus. Il porte des Ray Ban, mâche du chewing-gum, parle avec un fort accent irlandais et son passeport libyen est probablement tout beau, tout neuf et doit encore sentir l’encre fraîche. Et j’ai le sentiment confus que si je lui demandais « et Bagdad, c’était comment ? », il répondrait « no comment ».

Alors, après des mois de bombardements en tous genres, autant me rendre… à l’évidence. Et dire que j’ai failli douter de cette histoire d’intervention humanitaire.

Viktor Dedaj
« Tu devrais goûter à la démocratie, ça fait l’effet d’une bombe »

PS : dernière minute, dans la catégorie « ils osent tout », un porte-parole de l’OTAN déclare que la mission de l’OTAN est de protéger la population civile et pas de prendre partie pour l’un des deux camps. Orwell, t’es un amateur.

URL de cet article 14439
http://www.legrandsoir.info/libye-et-dire-que-j-ai-failli-douter-de-cette-histoire-d-intervention-humanitaire.html

Libye: des soldats occidentaux avec les insurgés

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 58

Monde – publié le 1er juin 2011 sur : http://www.humanite.fr/01_06_2011-libye-des-soldats-occidentaux-avec-les-insurg%C3%A9s-473458

Libye: des soldats occidentaux avec les insurgés dans Politique/Societe 2011-06-01libye-anglais-solImage d’un reportage d’Al Jazeera

Mondele 1 Juin 2011

 

 

La présence de troupes anglaises et françaises actives au côté des bataillons des insurgés enfin confirmées en image. La chaîne Al-Jazeera vient de diffuser un reportage sur le front libyen dans lequel des soldats, a priori des forces spéciales britanniques, sont filmés au milieu des soldats de la rébellion près de Misrata. La vidéo a ensuite été relayée par le quotidien anglais The Guardian.

Les six occidentaux vêtus d’habits couleur sable sont pris sur le vif à Dafniya, point d’affrontement le plus à l’ouest de Misrata. Cinq d’entre eux sont armés. Lors de cette courte scène, l’un d’entre eux salue un soldat insurgé. Tous disparaissent vite lorsqu’ils constatent qu’ils sont filmés. (à lire: en Libye, la France aux avant-postes avec la Secopex)

  • A voir: le reportage (les soldats occidentaux apparaissent à 2’07 »)

Ou cliquez ici

 

  • Une présence hors mandat de l’ONU

L’alliance conduit ses missions sous le chapeau de l’opération « Protecteur unifié ». Sa mission, définie par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, est de faire respecter l’embargo sur les armes, la zone d’exclusion aérienne et de conduire les actions destinées à protéger les civils et les centres urbains. Le mandat de l’ONU ne prévoit pas le déploiement de troupes au sol.

 

  • L’Otan prolonge sa mission de trois mois

Cette vidéo intervient alors que l’Otan a décidé ce mercredi de prolonger jusqu’à fin septembre la mission de l’Alliance atlantique en Libye, qui devait prendre formellement fin le 27 juin. « L’Otan et ses partenaires viennent de décider de prolonger notre mission en Libye pour 90 jours supplémentaires », explique Anders Fogh Rasmussen dans un communiqué. « La question n’est pas de savoir si Kadhafi va partir, mais quand », a surenchéri le secrétaire général de l’alliance lors d’une conférence de presse à Bruxelles. (à lire: Libye: l’ultime médiation de Jacob Zuma)

Une coalition internationale procède depuis le 19 mars à des bombardements contre les forces du colonel Kadhafi dans le cadre d’une résolution de l’ONU visant à protéger les populations civiles. Le commandement de cette opération est assuré par l’Otan depuis le 31 mars.

 

  • Situation figée sur le terrain

Les dix semaines de frappes intensives ne semblent pas porté leurs fruits. « On se trouve actuellement dans une situation de +pat+ (ni vainqueur, ni vaincu, aux échecs, NDLR) en Libye et personne ne peut prédire quand l’opération de l’Otan va s’achever », a ainsi confié un diplomate européen de haut rang s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Les efforts de médiation, avec la dernière mission en date du président sud-africain Jacob Zuma par exemple, n’ont pas permis de réaliser une percée car Mouammar Kadhafi résiste », a-t-il remarqué.

Selon un décompte officiel de l’Otan publié mercredi, l’alliance a effectué 9.183 sorties dites « de bombardement », dont 3.489 se sont concrétisées par des frappes, le reste correspondant à des vols de surveillance et de localisation des forces adverses, entre le 31 mars et le 31 mai.

 

  • A lire aussi:

Les troupes françaises se rapprochent du sol libyen

Des hélicoptères de l’armée de terre vont prendre part aux combats contre les forces de Kadhafi. Lire la suite… 

La laide vérité : vidéo de rebelles libyens décapitant un soldat de Kadhafi et autres crimes de guerre de l’OTAN

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 51

Note du Grand Soir : nous n’avons évidemment aucun moyen pour confirmer ou infirmer ces informations. Sur le site original, face aux doutes exprimés par certains, l’auteur persiste et signe et explique pourquoi. Question : est-ce vraisemblable ? Si on se souvient de l’Afghanistan à l’époque où l’Occident soutenait les Talibans contre les communistes afghans (d’abord) puis contre les Soviétiques (ensuite), la réponse est « oui ». Est-ce le cas ici ? Comment savoir ? Indice : cela fait trois mois que les Libyens supportent les milliers de sorties militaires de l’OTAN sans se rallier à la Rébellion. Etrange, non ? Si des lecteurs trouvent d’autres informations à ce sujet, ils sont invités à les partager. Quant aux vidéos, le modérateur n’a pas eu le courage de les visionner.

La laide vérité : vidéo de rebelles libyens décapitant un soldat de Kadhafi et autres crimes de guerre de l’OTAN dans Politique/Societe img_grey_font_scale_less
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* * *

L’OTAN a déversé sa propagande sur la Libye pour justifier une « guerre humanitaire » contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi. Comme les gens ordinaires de par le monde n’ont pas accès à des renseignements leur permettant de se forger une opinion, l’OTAN a jusqu’ici en grande partie réussi.
En tant qu’ex-ressource de la C.I.A. ayant couvert la Libye aux Nations unies de 1995 à 2003 pendant les négociations sur le procès de Lockerbie, je me vois contrainte de passer outre cette propagande et d’examiner la réalité des preuves. En réponse à de nombreuses demandes, je partage ici des éléments de preuve de première main que je reçois quotidiennement depuis des sources au cœur de Tripoli. La documentation vidéo issue de réfugiés libyens a été rassemblée par une commission d’enquête appelée « Civils Mondiaux pour la Paix en Libye. » (Global Civilians for Peace in Libya). »

L’équipe d’enquête est composée d’Européens, d’Africains, d’Américains et d’avocats internationaux des droits de l’homme, qui sont en train de préparer les allégations de Crimes de guerre à l’encontre de l’OTAN. A en juger sur base de ces vidéos, les dommages et intérêts financiers qui seront réclamés à l’OTAN au bénéfice de la Libye devraient en effet être très élevés.

Par dessus tout, il est clair que l’OTAN aux Nations unies a grossièrement déformé ses arguments pour justifier une action militaire. La Grande-Bretagne et la France se sont fiées à des mauvais renseignements issus de sources incertaines qui tentaient de profiter du conflit pour gagner en pouvoir.

Une enquête plus circonspecte permet de montrer que ce sont bien les rebelles soutenus par l’OTAN qui se rendent coupables d’atrocités – et non pas les soldats de Kadhafi. Les sanctions actuelles devraient être levées et l’OTAN devrait réorienter son effort militaire pour en réalité soutenir Kadhafi dans la défense du peuple libyen.

Des dessous de Lockerbie aux vidéos d’aujourd’hui

Les vidéos dépeignent des atrocités terrifiantes. Les raisons pour lesquelles les rebelles soutenus par l’OTAN commettent ce type d’actes sont de deux ordres. D’abord, en commettant des crimes, les rebelles soutenus par l’OTAN ont déployé une stratégie destinée à provoquer panique et confusion au niveau de la rue, afin de s’en assurer le contrôle.

Ils ont effrayé leur opposition en une soumission silencieuse. Des Libyens ordinaires voient de leurs propres yeux les rebelles libyens tout puissants du fait du soutien de l’OTAN qui les observe dans le dos. Et en conséquence les loyalistes pro-Kadhafi ont intérêt à garder le silence s’ils ne veulent pas faire face à des conséquences épouvantables.

En même temps, les rebelles libyens ont découvert une façon de manier le déclenchement des boutons de l’OTAN et de gonfler à bloc ses moteurs pour « la guerre humanitaire ». Apparemment, on suppose que le monde croit que le gouvernement de Kadhafi – qui n’a aucun historique d’attaque de ses propres ressortissants au cours des 41 dernières années d’autorité – s’est soudainement rendu coupable des délits les plus abjects.

Ceux parmi nous qui ont étudié la Libye de près ont des expectatives contraires. Historiquement, Kadhafi a été si tenace et protecteur envers son peuple qu’il a refusé d’extrader deux ressortissants libyens dans le cadre du procès de Lockerbie, malgré des années de sanctions de l’ONU.

Kadhafi savait que ces hommes étaient innocents et qu’ils n’obtiendraient pas de traitement honorable en justice. Pour faire court, Lockerbie a été une opération sous fausse bannière destinée à dissimuler une participation dévoyée de la C.I.A. dans le trafic d’héroïne de la Vallée de la Bekaa au Liban, au cours de la crise d’otage de Terry Anderson.

Une équipe mixte d’enquêteurs de la C.I.A., du FBI et du renseignement militaire était ce jour-là en route sur le vol de la Pan Am 103 à destination de Washington pour y exposer les faits de corruption qu’elle avait mis en lumière, lorsque l’avion a explosé sur Lockerbie, en Ecosse. La Libye a été désignée comme bouc-émissaire. Pourtant, à l’instar du 11-Septembre, la vérité a refusé de s’éteindre. Et Kadhafi a refusé de céder. Il est resté là face à son peuple, en dépit des sanctions et des pressions internationales.

Incidemment, la conjecture de Kadhafi s’est avérée correcte. Dans l’un des épisodes les plus honteux de corruption jamais établi dans les cours internationales, les Etats-Unis ont soudoyé deux témoins au procès de Lockerbie via un règlement de 4 millions de dollar.

Après que ces deux témoins aient abjuré et avoué les paiements, le seul Libyen reconnu coupable dans l’attentat à la bombe du vol Pan Am 103, Abdelbasset Megrahi, a bénéficié « d’une libération compatissante » [sic] de la prison écossaise en août 2009, apparemment pour qu’il puisse rentrer chez lui mourir de son cancer. Les actions de Kadhafi révèlent beaucoup de son caractère. En tant que leader, jette-t-il ses ressortissants dans la gueule du loup ? Ou les abandonne-t-il par facilité ? Il est notoire que non. Il considère comme sien le peuple libyen et le protège quoiqu’il lui en coûte.

Ces vidéos constituent un contrôle de la réalité. Qui plus est, ironiquement, en revendiquant le fait que ce sont les forces de Kadhafi qui ont spécifiquement été responsables de crimes de viol, l’OTAN a de façon évidente admis que des Crimes de guerre se produisent en réalité en Libye.

Des titres de journaux rapportant que Kadhafi a fait distribuer du Viagra pour inciter ses soldats à des bringues de viol ont bien marché sur CNN. Cependant l’ex-membre du Congrès Cynthia McKinney a fait remarquer que le seul acheteur majeur de Viagra à destination de la Libye était le gouvernement américain lui-même, et qu’il aurait distribué les petites pilules bleues aux soldats-rebelles plus âgés pour les stimuler au combat.

Sur base de ce que l’on peut juger des témoignages de viol issus de Libye, la stratégie américaine aurait atteint son but, de la façon la plus tragique.

Les Mauvais

Ces vidéos me font terriblement penser à Al Qaeda. Mais ne me croyez pas sur parole. Regardez les preuves et faites-vous une opinion par vous-même.

Avertissement : ces vidéos sont crues et terrifiantes. Elles sont mises en ligne sur FederalJack.com, parce que ce site est très bien sécurisé et qu’il a le courage et la détermination sans faille de s’adresser en vérité au pouvoir. FederalJack ne cédera pas et mettra à jour les vidéos sur obamalibya.com lorsque de nouvelles séquences lui seront transmises.

La première vidéo montre un rebelle libyen décapitant un soldat libyen. Si cela ressemble à l’Irak, et bien mince, le plus haut pourcentage de combattants étrangers en Irak (et en Tchétchénie et en Afghanistan) sont venus de Libye orientale. Malheureusement pour l’OTAN, il n’y a aucune échappatoire à ce que cette vidéo ait été tournée en Libye : les hommes parlent un dialecte arabe libyen avec son accent bien distinct.

La deuxième vidéo montre une séquence horrible d’un rebelle libyen découpant la chair pourrie d’un soldat mort et forçant des prisonniers de guerre libyens, alignés les uns derrières les autres, à en manger.

Une autre vidéo montre un groupe de rebelles sodomisant un civil avec un pistolet. Une autre montre une foule de rebelles en train de pendre et de décapiter un soldat libyen.

Une autre vidéo montre des agents secrets de la C.I.A. travaillant aux côtés des forces rebelles, roulant dans les parages dans des camions – un indice solide que des forces américaines sont déjà présentes sur le terrain et qu’elles participent activement aux atrocités.

Une autre vidéo montre plusieurs soldats libyens morts, la gorge tranchée, couchés à l’arrière d’un camion. Les mises à mort violent les conventions de guerre de Genève, qui protègent des soldats ennemis après capture. Dans l’excitation, des rebelles [soutenus par] l’OTAN ont encouragé un spectateur effrayé à prendre cette boucherie en vidéo et à affirmer que les forces de Kadhafi en étaient responsables. Ensuite, l’homme à la vidéo a pris sa famille et a fui le bastion des rebelles. C’est ainsi que cette vidéo est parvenue au groupe d’enquête à Tripoli.

TOUTES LES VIDEOS PEUVENT ETRE VISIONNEES ICI

http://www.federaljack.com/?page_id=37933

Note de Intel Hub – Ces vidéos, particulièrement la décapitation, sont très dures à visionner et font une impression durable sur ceux qui la regardent. Je conseillerais à la PLUPART DES personnes de ne PAS observer la vidéo de décapitation.

Elle est tellement barbare que cela défie l’entendement de comprendre comment l’OTAN a pu voir en ces rebelles les détenteurs d’un quelconque potentiel de leadership.

Le viol en tant qu’arme de guerre

Pire que ce que vous imaginiez ? De la façon la plus notoire jusqu’ici, il s’avère que les rebelles utilisent le viol comme sanction de guerre à l’encontre des familles pro-Kadhafi ou « neutres » qui n’embrassent pas automatiquement la cause des rebelles.

Dans la culture islamique, la famille entière subit des stigmates après le viol, une sorte de punition collective.

En ce moment, une équipe féminine d’avocats des droits de l’homme interviewe des victimes de viol. Voici deux témoignages de viol et d’autres rapports de témoin oculaires.

Cependant ce ne sont pas les histoires les plus crues. Le problème, c’est de voyager des centaines de kilomètres au travers de points de contrôle et de bombardements. Ce 22 juin, des enquêteurs non gouvernementaux sont occupés à parcourir 300 km pour filmer un garçon qui a été châtré et rendu aveugle par des rebelles [soutenus par] l’OTAN comme punition pour avoir refusé de rejoindre leur unité paramilitaire.

Une autre vidéo en voie d’être obtenue provient d’un père d’une famille pro-Kadhafi qui décrit l’enlèvement de sa fille vierge. Après avoir été traînée en dehors de chez elle sous la menace des armes et après avoir été emmenée dans une séance brutale de viol collectif nocturne, des rebelles de l’OTAN lui ont coupé les seins au couteau et l’ont laissée saigner à mort.

Les enquêteurs des droits de l’homme attendent de pouvoir interviewer une femme libyenne de Zawia rescapée d’un viol collectif brutal au terme duquel elle a eu les seins coupés. Des spectateurs horrifiés l’ont sauvée d’une mort certaine, quand les rebelles excités sont partis en courant et en tirant des coups de feu en l’air.

Elle a été hospitalisée, mais elle est toujours trop affectée physiquement et mentalement pour pouvoir donner un entretien. L’avocate internationale des droits de l’homme patiente. Nous cherchons instamment un sponsor américain [ou européen] pour que cette femme libyenne puisse bénéficier d’une chirurgie de réparation aux États-Unis ou en Europe.

Le 19 juin, lors d’affrontements à Misurata, des soldats de Kadhafi ont sauvé une autre survivante de viol. La jeune femme avait été enlevée et détenue en otage pendant 20 jours. Le gang des forces rebelles l’a violée chaque jour, à toute heure du jour et de la nuit, jusqu’à ce que les forces de Kadhafi traversent leurs lignes et lui sauvent la vie.

Ainsi en va-t-il de la mission humanitaire de l’OTAN. Clairement l’OTAN a été tout-à-fait dupée et devrait mettre un terme immédiat au soutien de ces rebelles. Des fonds payés par les contribuables américains [et européens] sont en train de permettre la formation de nouveaux Taliban aptes à intimider le peuple libyen dans la soumission, pendant que l’Ouest pille les richesses de la Libye.

Mais l’OTAN a échoué à prendre en compte l’esprit du peuple libyen. La Libye a une histoire puissante et des traditions de résistance pour la défense de sa souveraineté vis à vis d’envahisseurs étrangers. Des familles libyennes et des leaders tribaux sont déterminés à réclamer des dommages et intérêts à chaque pays de l’OTAN et pays arabe qui soutient les rebelles.

Aussi longtemps que l’OTAN fournit formation, uniformes, fusils d’assaut militaires, jeeps, transport, conseillers de terrain et support aérien – elle sera forcée d’assumer la responsabilité de ces crimes. Des compensations pour dommages et intérêts devront être payées à partir de fonds des pays de l’OTAN normalement dévolus à l’enseignement, aux soins de santé, aux pensions, aux universités, aux routes, aux ponts, etc.

Patrick Haseldine, un expert britannique sur le conflit de la Libye avec l’OTAN, a estimé les dommages et intérêts financiers britanniques actuels à 2,8 milliards de $. Tout cela conduit à la question : pourquoi en premier lieu les gouvernements de l’OTAN devraient-ils soutenir ces rebelles ? En effet, tout un chacun devrait se poser quelques questions importantes.

Le président Obama doit-il dépenser l’argent du contribuable durement gagné par la classe moyenne étatsunienne pour financer cette guerre ? Les Etats-Unis doivent-ils assumer le rôle de former des forces d’Al Qaeda et agir en soutien à Al Qaeda ? Tandis que notre grande nation saigne de l’encre rouge ? Tandis que les étatsuniens se débattent pour trouver des emplois et repousser des saisies immobilières ? Sachant que nos soldats sont épuisés après l’échec de deux autres guerres – après avoir combattu ces mêmes rebelles d’Al Qaeda en Irak et l’Afghanistan ?

Et pourquoi précisément les Etats-Unis devraient-ils épauler l’OTAN, pour que les Anglais et les Français puissent revivre leurs jours de gloire de l’Empire ? Cela vaut-il vraiment la peine de risquer notre empire et notre prospérité ? Vraiment ? Ces vidéos révèlent une vérité toute différente. La C.I.A. s’offusquera sans doute de me voir les rendre publiques. Mais les bons agents de renseignement sont supposés livrer l’honnêteté dans toute sa brutalité. On n’attend pas de nous que nous dissimulions les laides vérités. On attend de nous que nous fournissions des informations pour que les responsables – et les communautés – puissent instamment faire les choix les mieux informés en matière de politique. Il se trouve que c’est du renseignement particulièrement affreux. Mais il serait erroné que je vous en épargne.

Selon mon opinion d’ex-ressource étatsunienne, les États-Unis devraient rompre les liens avec les rebelles libyens et couper immédiatement tout soutien financier. Vous pouvez décider pour vous-même.

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Susan Lindauer a travaillé dans le contre-terrorisme couvrant la Libye, l’Irak, l’Egypte, le Yémen, la Syrie et la Malaisie aux Nations unies. Son équipe avait livré des avertissements préalables à l’attaque du 11-Septembre. Elle est l’auteure du livre : Extrême Préjudice : l’Histoire Terrifiante du Patriot Act et les dissimulations du 11-Septembre et de l’Irak.

Note de Intel Hub : ceci est une histoire exclusive de Susan Lindauer. Susan s’est révélée être une grande source d’informations et ne présente à mes yeux aucune raison de composer quelque chose et ou d’altérer les preuves. Cela étant dit, Intel Hub ne dispose absolument d’aucun moyen pour confirmer de façon indépendante de quel côté était en réalité l’homme qui a été décapité. Les informations données par Susan par le passé se sont révélé 100% correctes.

Commentaire  : Dans une réponse à deux lecteurs doutant de l’origine libyenne de ces vidéos, Susan Lindauer a indiqué ceci :

Les internautes américains sont handicapés par leur non compréhension de la langue arabe. En arabe, on comprend clairement qui est qui. Il y a d’autres indications, comme la sodomie au pistolet du civil portant le vert – ce sont les couleurs de Kadhafi.

[...]

Toutes les vidéos proviennent de Libye. Comment savons-nous à coup sûr qu’elles sont certainement libyennes ? La Libye a son propre dialecte arabe distinct des autre pays arabes – comme l’anglais américain versus l’anglais britannique. La famille libyenne a par ailleurs identifié le soldat décapité en tant que mari/fils/frère. Il est pénible de réaliser que nous soutenons de tels groupes de gens aussi misérables que monstrueux. C’est pour cette raison que vous devez regarder ces vidéos. Nous devons savoir honnêtement le type de rebelles alliés pour lesquels nous avons pris fait et cause. Ce sont des bouchers.

Traduction : Jean-Luc Guilmot, 26-28 juin 2011.

URL de cet article 14081
http://www.legrandsoir.info/la-laide-verite-video-de-rebelles-libyens-decapitant-un-soldat-de-kadhafi-et-autres-crimes-de-guerre-de-l-otan.html

Washington planifie une occupation prolongée d’une partie de la Libye

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 49

publié le 20 août 2011 par Thierry Meyssan sur : http://www.voltairenet.org/Washington-planifie-une-occupation  

  

  

Washington planifie une occupation prolongée d'une partie de la Libye

Alors que les télévisions atlantistes annoncent la chute imminente de Mouammar Kadhafi, Thierry Meyssan —présent à Tripoli— dénonce une intoxication. Selon lui, la guerre est autant psychologique que militaire. Les mensonges de la propagande visent à provoquer l’implosion de l’État libyen, l’objectif final n’étant plus de gouverner le pays, mais au contraire d’y installer le « chaos constructeur » au détriment de la population civile, afin de débuter le « remodelage de l’Afrique du Nord ».

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Vu de Washington, l’ex-ambassadeur des Etats-Unis à Tripoli, Gene A. Cretz sera le « gouverneur de la Libye libre »

On a pu observer au cours des derniers jours un changement tactique important de l’OTAN. En plusieurs zones loyales au gouvernement, l’Alliance a bombardé des checkpoints, créant de la confusion, pour larguer un peu plus loin des armes à des cellules rebelles dormantes, ou à des commandos de Forces spéciales infiltrés.

Ces opérations ont échoué, et les armes —derniers modèles— ont été récupérées par l’armée libyenne. Mais à n’en pas douter, l’OTAN perfectionnera sa méthode et parviendra ultérieurement à la mettre en œuvre.

Cette innovation tactique montre qu’il ne s’agit plus de favoriser un soulèvement populaire contre « le régime de Kadhafi », mais d’inciter à la guerre civile.

Ne croyez pas un mot de ce que vous disent les télévisions satellitaires de la Coalition. À titre d’exemple, au moment où j’écris ces lignes [samedi 20 août après-midi], elles viennent d’annoncer qu’une unité de l’armée s’est mutinée et a pris le contrôle de l’aéroport ; que l’on se bat dans la capitale et que des chars ont été déployés. C’est de la pure invention. Prenez plutôt comme source d’information les télévisions satellitaires d’États ne participant pas au conflit : la chaîne latino-américaine TeleSur ou la chaîne iranienne PressTV qui, depuis le départ de Russia Today, sont les seules sur place à rendre compte objectivement des événements.

La propagande atlantiste nous assure, à longueur de journée, que les rebelles progressent, qu’ils ont pris tel ou tel village « stratégique », et que « les jours de Kadhafi sont comptés ». Combien de fois nous ont-ils annoncé que Kadhafi avait fuit au Venezuela ou s’était suicidé ?

Dernier avatar de cette guerre psychologique l’annonce faite par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de la nécessité d’évacuer au plus vite 600 000 travailleurs étrangers avant l’inévitable bain de sang ; une déclaration sans fondement, destinée à semer la panique. L’OIM ne ressort pas des agences des Nations Unies. Elle est dirigée par l’ambassadeur US William Lacy Swing, tristement célèbre en Haïti.

En réalité, l’OTAN a pris acte de son enlisement et ne vise plus une solution militaire classique. Sa tactique est désormais conçue pour appuyer une action politique souterraine visant à provoquer une dislocation de l’État.

L’idée est que les Libyens prêts à soutenir le CNT se comptent en dizaines ou en centaines de milliers, tandis que ceux qui soutiennent le gouvernement se comptent par millions. Dès lors, il est illusoire de penser que les « rebelles » pourront contrôler le pays à court ou moyen terme.

Contrairement à une idée répandue, ce ne sont pas tant les rebelles qui se battent contre l’armée libyenne et ses réservistes, c’est l’OTAN. Le schéma est désormais bien rôdé : des hélicoptères Apache investissent une localité en mitraillant tout ce qui bouge. La population fuit et l’armée se retire. Les « rebelles » investissent alors la bourgade. Ils hissent le drapeau monarchiste devant les caméras de CNN et consorts. Ils se font photographier en faisant le V de la victoire, puis pillent les maisons abandonnées. Lorsque l’OTAN se retire, l’armée libyenne revient et les « rebelles » s’enfuient, laissant derrière eux une ville dévastée. Chaque jour le CNT clame donc avoir pris une localité qu’il perd le lendemain. Au moment où j’écris ces lignes, l’armée libyenne a repris le contrôle de Zwaya et de sa raffinerie, de Brega et de raffinerie, et surtout de presque toute la ville de Misrata. La seule localité importante tenue par les « rebelles » est Benghazi. Ailleurs, ils n’étaient que de passage avec leur cohorte de journalistes embarqués. Avec l’aide de l’OTAN, les rebelles peuvent pénétrer n’importe où, mais sans l’aide de la population, ils parviennent à se maintenir nulle part.

Réunis à Washington le 25 juillet au Center for Strategic & International Studies (CSIS), les meilleurs experts états-uniens sont arrivés à la conclusion qu’il n’y a aucun moyen de prendre Tripoli, en tous cas pas avant deux ou trois ans. Il est par contre possible, comme l’anticipe Daniel Serwer dans une note du Council of Foreign Relations (CFR) de provoquer une implosion du régime. Il s’en suivrait que les zones rurales, dont l’organisation sociale est de nature tribale, sombreraient instantanément dans un chaos plus proche de l’exemple somalien que de l’exemple irakien. Certaines zones urbaines, principalement Tripoli qui abrite le quart de la population libyenne, dont l’organisation sociale est plus familiale et individuelle, resteraient à la fois loyales au gouvernement et stables.

D’ores et déjà il a été décidé que le pitoyable Conseil national de transition serait maintenu pour la forme, mais dessaisi de ses prérogatives, qu’au demeurant il n’a jamais exercées. L’ambassadeur Gene A. Cretz serait nommé « gouverneur de la Libye libre » (sic), comme le général Jay Gardner l’avait été en Irak. Cretz a constitué son équipe et se tient prêt à tout moment à débarquer.

Après avoir tenté un coup d’État en octobre, inventé un alibi humanitaire pour conquérir le pays en février, puis avoir envisagé la partition de la Libye sur le modèle kosovar en juin, et s’être lancé début août dans une campagne pour faire souffrir la population jusqu’à se qu’elle se révolte, l’OTAN glisse insensiblement vers le « chaos constructeur », cher aux Straussiens [1] qui ont précisément voulu cette guerre pour étendre à l’Afrique du Nord le « remodelage » qu’ils ont commencé au Proche-Orient. Dans un tel cas, le maintien de Mouammar Kadhafi à Tripoli serait une aubaine pour créer un conflit régional généralisé entre arabes et « autochtones » (Berbères etc.). En effet, à la différence du Proche-Orient, l’Afrique du Nord ne se prête pas à un conflit sectaire sunnite/chiite.

Le chaos libyen serait progressivement étendu à l’ensemble de l’Afrique du Nord (sauf l’Égypte) en installant la terreur d’Al Qaida au Maghreb Islamique.

Il va de soi que le chaos en Libye aurait des conséquences catastrophiques pour tous les pays de la Méditerranée, et en premier chef pour l’Italie et la France qui s’en trouveraient profondément et durablement déstabilisés. L’Europe serait privée d’importantes fournitures de gaz et de pétrole, et devrait simultanément faire face à un afflux massif de réfugiés. Dans cette perspective, le CFR recommande d’envisager une occupation militaire durable, seule apte à stabiliser le pays. Cependant, il est peu probable que l’administration Obama puisse —en pleine campagne électorale— financer un vaste déploiement de troupes au sol, face à une opinion publique intérieure qui exige des économies. Le CFR préconise donc que Washington transfère cette charge sur les Nations Unies et l’Union européenne.

Si l’on suit cette logique, Washington et d’autres ne manqueront pas d’invoquer les responsabilités post-conflit déterminées par la Convention de Genève pour imposer ce fardeau au couple franco-britannique qui a pris le leadership médiatique de la guerre.

De son côté, l’émir Hamad bin Khalifa Al Thani a envoyé un émissaire en Tunisie pour tenter une OPA. L’ex-Premier ministre français, désormais employé du Qatar, Maître Dominique de Villepin, était mandaté pour acheter la trahison des Kadhafi. Il n’a pas eu le succès escompté. Contrairement à une idée reçue à Doha et à Paris, certaines personnes ne sont pas à vendre.

Quoi qu’il en soit, la suite des événements s’apparentera probablement à un coup tordu : l’émir de Qatar est en train de faire construire à Doha des décors en carton pâte représentant Bab el-Azizia (la place sur laquelle se trouvait l’ancien palais de Mouammar Kadhafi) et la Place verte (la place centrale de Tripoli où le « Guide » prononce ses discours). À n’en pas douter, les prochaines images exclusives d’Al-Jazeera ne manqueront pas de créer une réalité virtuelle qui fera, à sa manière, partie de l’Histoire.

Thierry Meyssan

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[1] Les Straussiens sont les disciples du philosophe Leo Strauss.

Washington tente de voler 1,5 milliard de dollars pour payer ses salariés du CNT

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 9 : 43

publié le 16 août 2011 par Thierry Meyssan sur : http://www.voltairenet.org/Washington-tente-de-voler-1-5

La main dans le sac

Washington tente de voler 1,5 milliard de dollars pour payer ses salariés du CNT

Les États-Unis ont tenté de s’emparer lundi dernier d’1 500 000 000 de dollars appartenant à l’État libyen, mais en ont été empêchés in extremis par l’Afrique du Sud. Les documents produits lors de cet épisode, et que révèle le Réseau Voltaire, attestent que les membres du CNT et leurs fonctionnaires sont directement salariés par un organe US.

 

Mardi 9 août 2011, Sana Khan, secrétaire du Comité des sanctions mis en place par la résolution 1970 du Conseil de sécurité, a transmis aux membres du Comité un avis émanant de l’ambassadrice Susan Rice, représentante permanente des États-Unis à l’ONU.

Dans cette missive, dont le Réseau Voltaire s’est procuré une copie [document téléchargeable au bas de cette page], Washington informe le Comité de son intention de dégeler 1 500 000 000 de dollars appartenant à la Banque centrale de Libye, à l’Autorité libyenne d’investissement, à la Banque étrangère de Libye, au Portefeuille d’investissement libyen en Afrique et à la Compagnie nationale libyenne du pétrole.

Arguant que ce dégel est légal lorsque les fonds sont destinés à des fins humanitaires ou civiles (article 19 de la Résolution 1970 [1]), Washington indique qu’il affectera unilatéralement cette somme comme suit :

- 500 000 000 de dollars à des organisations humanitaires de son choix « pour répondre aux besoins humanitaires actuels et à ceux que l’on peut anticiper, dans la ligne de l’appel des Nations Unies et de ses mises à jour prévisibles » ;

- 500 000 000 de dollars à « des sociétés d’approvisionnement en fuel et en biens humanitaires nécessaires  » ;

- 500 000 000 de dollars au Temporary Financial Mechanism (TFM) pour « payer les salaires et les dépenses de fonctionnement des fonctionnaires libyens, des dépenses alimentaires, de l’électricité et d’autres achats humanitaires  ». Sur cette somme, 100 000 000 de dollars seront provisionnées afin d’être ultérieurement affectés aux besoins humanitaires des Libyens dans les zones non contrôlées par le Conseil de transition nationale (CNT) lorsque celui-ci aura établi « un mécanisme crédible, transparent et effectif » pour les leur transmettre.

En clair, les États-Unis ont informé le Comité des sanctions de leur intention de s’emparer 1,5 milliard de dollars qu’ils attribueraient pour un tiers à leurs propres services humanitaires (USAID…), pour un second tiers à leurs propres multinationales (Exxon, Halliburton etc.), et pour le restant au TFM, un bureau du LIEM, lequel n’est qu’un organe officieux créé par Washington et avalisé par le Groupe de contact pour administrer la Libye [2].

Washington a fait savoir qu’il considérerait avoir l’accord tacite du Comité des sanctions dans les cinq jours suivant la réception de sa notification.

Malheureusement, la Libye ne pouvait pas s’opposer à ce vol, car elle n’est pas représentée à ce Comité. En effet, son ancien ambassadeur a fait défection, et —en violation de l’Accord de siège— le Département d’État n’a toujours pas délivré de visa à son nouvel ambassadeur.

Washington entendait bien profiter de cette absence forcée pour s’emparer du butin. Au demeurant, la France a déjà ouvert une brèche en volant 128 millions de dollars dans les mêmes conditions.

C’est en définitive le représentant permanent de l’Afrique du Sud, l’ambassadeur Baso Sangqu, qui a fait obstacle à la manœuvre.

Outre la rapacité des États-Unis, cet invraisemblable épisode confirme que l’auto-proclamée « Libye libre » de Benghazi et Misrata n’est pas gouvernée par le Conseil national de transition (CNT). Celui-ci n’est qu’une façade, au demeurant fort lézardée. L’Est de la Libye, contrôlé par l’OTAN, est administré par le Libyan Information Exchange Mechanism (LIEM), un organe informel, sans personnalité juridique, mis en place à Naples par les seuls États-Unis, même si certains de ses employés sont des Italiens.

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Les fonds que l’on présente comme attribués au CNT sont en réalités remis au LIEM qui les utilise pour salarier les membres du CNT et leurs fonctionnaires. La différence est de taille : le Conseil national de transition n’a pas de politique propre, il se contente d’exécuter la politique des États-Unis. Et c’est bien normal lorsque l’on sait que le CNT n’a pas été formé lors des événements de Benghazi, mais plusieurs années avant à Londres comme un gouvernement provisoire en exil.

Par conséquent, l’action militaire des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN ou du Conseil de coopération du Golfe n’a pas pour objectif de mettre en œuvre la protection des civils prévue par la résolution 1973, et encore moins la « libération des Libyens », mais bien la colonisation du pays.

Thierry Meyssan

Documents joints

 NoteUs-Lybie  

Fac similé du document original du Comité des sanctions des Nations Unies


(PDF – 4.5 Mo)

[1] « Résolution 1970 sur la Libye », Réseau Voltaire, 26 février 2011.

[2] « Libye : Washington prépare sa revanche », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 juillet 2011. 

18 août 2011

¤ Chemtrails : Pourquoi, Qui, Comment, A Quelles Fins ? (2/2)

Classé dans : Chemtrails et pluies de fils/fibres/etc... — uriniglirimirnaglu @ 14 : 53

publié le 21 juin 2011 sur :

 http://icietmaintenant.fr/SMF/index.php/topic,3719.msg196989.html?PHPSESSID=47a6208718265ec7b813fc5b18b09b94#msg196989

Interview de septembre 2009. Seule la partie sur les chemtrails est traduite. Les questions sont en italique turquoise.

2/2

 »Pendant la pause nous parlions plus en détail de l’origine des chemtrails. Les chemtrails sont donc une initiative militaire conçue pour équiper de haute technologie les programmes d’ordinateurs de la Navy   n’est-ce pas ?
Oui. Le but était d’améliorer le programme Radio Frequency Mission Planner. Le baryum est nécessaire pour créer des chemins au-dessus du terrain qui permettent au satellite et au radar au sol de la Navy de peindre des images de zones de combat en trois dimensions ce qui permet à l’opérateur installé devant ses écrans de mener une guerre visuelle. Avec le baryum vous dominez également les fréquences radio du terrain.

En dessinant une ligne d’aérosol du point A à un point B au-dessus du territoire ennemi vous pouvez capter certains signaux RF haute fréquence qui reviennent vers les récepteurs américains par la route créée par l’aérosol. Vous avez une certaine mesure de prépondérance RF sur ce terrain. Il est possible d’injecter des pensées dans les esprits ennemis, les soldats, avec des micro-ondes. La technique pour le cerveau émet un son semblable à  »clic clic clic », c’est ainsi que votre cerveau fonctionne, vous pouvez l’écouter dans un laboratoire équipé du matériel nécessaire.

Si vous êtes capable d’induire cela dans le cerveau et de moduler ce signal clic clic, vous pouvez mettre des voix dans le mental des soldats ennemis et faire que ces voix leur parlent.

Aujourd’hui les guerres sont faites pour être salariées, pas  »gagnées ». Si nous avions des cures pour les maladies, il n’y aurait pas de business pour Big Pharma. Si nous appliquions l’énergie libre il n’y aurait pas de compagnies pétrolières etc.. Comment sortir de ce cercle infernal ?
La seule possibilité que je vois pour l’avenir est l’effondrement total de tout le système, puis la reconstruction.

La question a été posée à des scientifiques : Peut-on faire de Haarp une arme ? Et le scientifique américain n’ayant pas le droit de répondre à cette question, c’est le scientifique canadien qui a confirmé à sa place en répondant oui. Les chemtrails aussi peuvent devenir une arme, il y a tellement d’applications possibles, ma question est : Quel est le résultat final si vous l’avez trouvé ?
Comme vous l’avez deviné je pense que Haarp n’est rien de plus qu’un transmetteur  qui réchauffe l’atmosphère supérieure. Les gens qui voient Haarp comme l’arme ultime ne savent rien des transmetteurs qui créent les ondes scalaires. Ces ondes sont prouvées au-dessus de l’Amérique du Nord et au-dessus d’autres endroits du monde.

Elles peuvent faire tomber un avion. C’est l’arme ultime. L’arme atomique est insignifiante comparée aux armes scalaires. Colombia, Challenger, le sous-marin Tresher, ont été désintégrés par des armes scalaires à partir de la Russie. Ce n’est pas ce que Morton Thiokol appelait les  »O » qui a causé le désastre Challenger. Il y a plus de preuves pour le sous-marin Tresher qui a coulé avec 127 marins à bord ; cela a été causé par une arme scalaire.

Il y a d’autres avions qui sont tombés pour lesquels on retrouve des signatures qui indiquent une arme scalaire mais la presse n’en parle jamais, ils ne le comprennent pas. Les gens au gouvernement ne le comprennent pas non plus. Nous savons que le président Reagan avait été briefé sur cette technologie et nous ne pensons pas qu’Obama le soit, il n’y croirait pas et s’en désintéresserait. Il y a vraiment beaucoup de preuves ici et là mais on n’en fait pas la publicité.

Malgré tout le courrier qu’ils reçoivent sur les chemtrails, pourquoi les représentants élus ne demandent pas que des enquêtes soient conduites ?
Ils ne veulent pas y toucher. On leur a dit de laisser courir.

Et si tous ensemble le demandaient ? Ils seraient tous  »suicidés » ?
Possible.

Nous voyons tous ces avions tous les jours, ils ont été équipés pour pouvoir vaporiser, pourquoi les gens n’y font pas plus attention ?
Au fil des ans les gens ont été conditionnés à ne pas penser et à n’avoir aucun jugement. Leur programmation est si différente de la mienne, je suis né avant WWII, cette génération se posait des questions mais les deux dernières générations ne sont pas programmées ainsi. Les épandages ont démarré
en tant que programme militaire et ils le sont toujours mais ils y ont ajouté des éléments.  Cependant les chemtrails restent un programme militaire. C’est le système RFMP. Ils peuvent mener des guerres, manipuler la météo, et chambouler le ratio des ions positifs/négatifs dans l’atmosphère où ils le veulent avec ce programme.
Quand ce ratio est équilibré, les corps animaux et humains se sentent bien. En déséquilibre, nous voyons les statistiques des crimes augmenter et les gens ne vont pas bien. 

En conclusion, quelle est donc la finalité des chemtrails ?
Cela s’arrêtera éventuellement, alors nous aurons davantage de problèmes avec les radiations solaires. Cela coûte des milliards et des milliards et avec la blague qu’est le système monétaire …
Vous ne pouvez pas garder des avions en vol sans argent (quelle que soit la monnaie, dollars ou lingots),  quand les avions s’arrêteront, il n’y aura plus de chemtrails. C’est peut-être l’effondrement complet du système monétaire qui arrêtera tout ça.

Est-ce que l’équipement mis en place sur les avions est responsable de la perte d’un avion ? 
Pas à ma connaissance.

Parmi les retombées visibles, il y a ce qu’on appelle  »angel hair », les fibres très longues et très fines qui parfois arrivent jusqu’en bas et pendent des arbres, est-ce que ces fibres sont la même chose que les Morgellons ?
Oui. Il y a de longues toiles d’araignée. Cela ressemble à des toiles de 10 mètres de long qui flottent hors du soleil. Vous pouvez vous placer au bord d’une maison et regarder en haut en ayant la position du soleil au-dessus du toit afin de voir le ciel sans le soleil et vous verrez  de temps en temps ces choses qui descendent du ciel en flottant, elles viennent des aérosols. Je ne suis pas sûr de ce que c’est, je n’ai pas consacré le temps nécessaire pour étudier ce phénomène particulier. Mais je sais que vous ne devriez pas les toucher ou les mettre en contact avec votre peau. Des gens ont déclaré avoir nettoyé à mains nues leur pare-brise couvert de ces fibres et ils sont tombés malades.
Cet aérosol particulier se dissout et disparaît en se transformant en toile d’araignée, puis en liquide. Ce n’est pas bon Mel, rien de tout cela n’est bon.

Pourraient-ils  agir pour notre bien sans nous le dire parce que c’est illégal pour eux de tester quoique ce soit sur la population sans nous alerter, ce qui expliquerait la version des contrails ?
C’était bien illégal d’entrer à Waco sous le couvert d’opération militaire et ils ont tué tous ces gens sans problèmes en utilisant les tanks des gardes nationaux qui font partie de l’armée.

Pour en revenir à Morgellons, c’est probablement pulvérisé sur la population. Quoiqu’il n’y ait pas de preuves, ça semble raisonnable.  Souvenez-vous lorsque j’ai dit que ça avait été fait avant…d’injecter des maladies dans des groupes de personnes avec le système des armes scalaires. Vous pouvez injecter électriquement des maladies comme vous pouvez atteindre le mental des soldats et leur parler en modulant. Il y a une technologie de pointe qui va au-delà de ce qui est compris et au-delà des ouvrages.

Deux jours après le 11 septembre 2001 un journaliste canadien demandait à D. Rumsfeld :  »Monsieur le Secrétaire de la Défense, qu’allez-vous faire pour contrôler la panique s’il y a une autre attaque ? » La vidéo qui montre sa réponse n’est restée à l’antenne que 24 heures mais je l’ai vue (et ne l’ai jamais retrouvée) :  »Oh nous sommes prêts, nous avons du Prozac et du Valium en aérosol prêts à être utilisés si nous devons le faire. » Et je me suis demandé en entendant ça…que veut-il dire en aérosol ? J’ai conclu par la suite qu’il pensait  »chemtrails ».

Comment se fait-il que la FAA ne trouve aucune information à nous donner quand on les appelle pour leur demander des renseignements sur des avions visibles par tous ? Quelle sorte de code ou de référence sont donnés à ces avions et à ces vols pour qu’ils soient désignés  »ne rien communiquer » ?
Je ne connais pas la réponse . Je sais…je peux dire que les gens de ma génération, celle de WWII, lorsqu’ils devaient répondre aux citoyens, ceux-ci étaient traités différemment que par cette jeune génération. J’ai observé une arrogance intégrée chez les jeunes dans le gouvernement aujourd’hui, ils ont une attitude condescendante et ne donne pas d’information au public qui téléphone. C’est une attitude, je ne pense pas que les employés du gouvernement  aient l’ordre de ne pas renseigner le public.

Bien. Quelqu’un est vainqueur dans tout ça, le gouvernement, l’apparent ou celui de l’ombre, mais qui d’autre d’après vous ?
Le gouvernement US, c’est un grand parapluie, dessous il y a les militaires et ils sont nombreux à penser que c’est pour le bien des États-Unis. Je ne justifie pas tous les mensonges mais il n’y a pas que les aérosols…laissez moi le répéter une fois de plus, le seul moyen de nettoyer tout ça est l’effondrement total suivi d’une reconstruction. Les méthodes du gouvernement ne vont pas s’inverser, la dette ne disparaîtra pas, il faut que tout s ‘écroule et je pense que c’est ce qui arrivera, ce sera notre rédemption, cela pourrait nous sauver tous mais avant, nous aurons à vivre une génération ou plus d’un enfer certain.

Parmi le nombre de personnes dont le comportement relève d’ un état … semi-comateux, combien sont affectés par la toxicité de ces fibres gaînées d’aluminium issues des chemtrails ? Je crois qu’il pourrait y avoir des effets cognitifs, non ?
Je remarque beaucoup de comportements bizarres et vous pouvez le lire dans les journaux tous les jours. Il y a eu le cas d’un amiral, dans un avion bondé qui s’est levé en clamant aux passagers qu’il était porteur d’une maladie incurable. Je vois ces bizarreries partout. Je n’en connais pas la cause, ça peut être des tas de choses, je sais que cela se produit à une grande échelle.

D’après le rapport que vous m’avez montré avant l’émission, je sais que nous avons des niveaux d’aluminium au-dessus de nos têtes et l’aluminium est connu pour causer des démences, même au stade précoce les gens ne pensent pas clairement, les chemtrails seraient responsables ?
C’est possible mais il serait impossible de le prouver.

Mais si je montrais ce rapport à l’EPA ?
Avant que nous mentionnions le mot baryum dans les rapports publics il y a quelques années, nous savions que c’était du baryum. Nous avions étudié les TRI-reports des centrales du pays qui utilisaient du charbon et nous avions analysé la chimie qui sortait des cheminées. Après que nous ayons lancé le mot baryum dans les rapports publics, tout d’un coup, dans tous les TRI-reports des centrales, le baryum était devenu le produit toxique numéro uno sorti de ces cheminées ! Ils couvraient donc bien leurs arrières avant en mentant dans les TRI-reports. Et maintenant ils peuvent dire:C’est simple, le baryum que vous mesurez et l’aluminium viennent du charbon. Ils mentent et se mentent à eux-mêmes.

Comment pouvons-nous croire ce que nous entendons, lisons et voyons à la TV quand 85 % des médias appartiennent à 5 corporations ?
Hé bien je pense que maintenant nous sommes seuls, notre temps et nos efforts devraient être réservés à protéger nos familles et nous-mêmes et à nous préparer pour ce qui vient.

Où sont les vrais rapports, réels et précis, des milliers de météorologues qui transmettent chaque jour la météo des États-Unis et du monde, avec l’impact des chemtrails synthétiques dans l’environnement ? Ne me dites pas que ces gens, quand ils viennent au studio pour présenter leur rapport, ne regardent pas le ciel en se disant : c’est couvert aujourd’hui..  Où présentent-ils les vrais infos ?
Je suis né avant WWII, les gens étaient différents et c’est pourquoi je parle aujourd’hui. Beaucoup ne veulent pas parler, Mel. J’ai été critiqué et attaqué de façon virulente, cependant je suis là. Comment osent-ils, comment ce gouvernement ose m’attaquer parce que je dis la vérité alors qu’ils mentent ?
Les gens sont si différents de ma propre génération, nous voyions le monde différemment, nous avions des opinions, des valeurs autres, le système actuel est si dissemblable de celui que j’ai connu.
Les deux dernières générations voient le monde autrement, leurs valeurs sont différentes. Je ne suis pas certain qu’ils survivront à ce qui vient, ils n’ont pas de système immunitaire. »

[L'interview se poursuit sur d'autres sujets]

15 août 2011

Crise humanitaire dans la Corne de l’Afrique : quelle crise, quelle corne ?

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 10 : 05

Paru le 7 août 2011 22 h 17 min dans : http://www.echosdafrique.com/20110807-crise-humanitaire-dans-la-corne-de-l%E2%80%99afrique-quelle-crise-quelle-corne 

Auteur: Hervé Cheuzeville 

Mots clé: Corne de l’Afrique famine corne de l’Afrique séchéresse corne de l’Afrique Somaliland 


 

Depuis plusieurs semaines, les grands médias occidentaux relaient avec insistance des messages de plus en plus alarmistes concernant la sécheresse affectant la « Corne de l’Afrique ». Dans un précédent article (NÜ : voir ci-dessous), j’ai tenté d’expliquer que la situation dramatique qui prévaut dans cette partie du monde a malheureusement des causes principalement humaines. En premier lieu l’interminable chaos dans lequel se débat
la Somalie depuis 21 ans. Cette interminable guerre civile rend très délicate toute tentative d’assistance humanitaire sérieuse et interdit tout projet de développement économique. Ni les parties somaliennes impliquées dans ce conflit, ni l’IGAD[1], ni l’Union Africaine, ni l’ONU, ni les grandes puissances ne sont parvenues, en deux décennies, à résoudre la crise somalienne. 

Depuis des années, on ne parlait plus guère de cette tragédie. Les grands médias n’évoquaient plus
la Somalie que pour relater les opérations de plus en plus audacieuses des pirates, montées depuis les côtes somaliennes. Ces derniers, à bord d’embarcations rapides, parviennent à s’emparer de supertankers ou de yachts afin d’extorquer à leurs propriétaires d’exorbitantes rançons. Même lors du tsunami de 2004, on n’a pratiquement jamais évoqué
la Somalie. Pourtant, les côtes de ce pays furent également touchées et de nombreux villages de pêcheurs furent rayés de la carte. Mais à la télévision, on ne vit que des reportages montrant les énormes dégâts subis par les côtes de Sumatra, de Thaïlande et du Sri Lanka. Malgré les excédents de dons récoltés pour les victimes du tsunami, l’aide des grandes organisations humanitaires n’a pas atteint les rivages somaliens. 

Soudainement,
la Somalie fait son grand retour dans l’actualité. Le monde semble enfin se rappeler que ce pays existe. Il y a quelques semaines, on annonçait que trois millions de personnes étaient menacées par la famine. Aujourd’hui, les mêmes sources font état d’une crise sans précédent qui affecterait douze millions d’êtres humains. Comment, en l’espace de quelques jours, est-on passé de trois à douze millions de victimes potentielles ? Rappelons que
la Somalie compte moins de dix millions d’habitants et que la partie nord-est du pays a fait sécession en 1991, devenant
la République du Somaliland. 

Aux dernières nouvelles, cet État, dont l’indépendance n’a pas été reconnue par la communauté internationale, ne serait pas touché par la crise humanitaire en cours. Il semblerait que c’est le sud de
la Somalie qui soit principalement affecté. Or, cette région est loin, très loin, de compter douze millions d’habitants. On nous annonce que c’est la « Corne de l’Afrique » qui subit cette crise. 

Mais qu’entend-on par « Corne de l’Afrique » ? En regardant une carte de l’Afrique, on s’aperçoit que la pointe est du continent, terminée par le cap Gardafui, évoque vaguement la forme d’une corne. Ce cap se trouve en Somalie. Mais ce vocable géographique, « Corne de l’Afrique », inclut tous les pays de la région : non seulement
la Somalie (et le Somaliland), mais aussi Djibouti, l’Érythrée et l’Éthiopie. On l’a dit, le Somaliland ne semble pas trop touché par la crise en cours. Il semblerait que l’Érythrée ne le soit pas non plus. Alors, où se trouvent les douze millions de victimes de cette crise ? Quelques centaines de milliers d’entre elles vivent dans le sud de
la Somalie, otages des groupes armés qui ravagent cette région. Mais les autres, où sont-elles donc ? Une partie de la réponse à cette question semble être contenue dans les reportages vus à la télévision. Ces derniers, pour illustrer la crise affectant
la Corne de l’Afrique nous montrent des images… du Kenya ! Ce pays d’Afrique de l’Est ne fait pourtant pas partie de la fameuse corne. Pourquoi donc nous parle-t-on de ce pays, qui continue à être une destination prisée pour des millions de touristes occidentaux et extrême-orientaux, amateurs de grands espaces parcourus d’éléphants et de girafes. 

Cependant, le Kenya est, depuis 21 ans, une destination pour d’autres visiteurs, moins fortunés, ceux-là : il s’agit des réfugiés qui fuient
la Somalie voisine, ravagée par la guerre et la faim. Les autorités kényanes, le HCR[2] et la communauté internationale ont laissé se développer un véritable « monstre » dans les confins arides et semi-désertiques du pays : le camp de réfugiés de Dadaab. Conçu au départ pour accueillir 100 000 réfugiés, il en compterait aujourd’hui 440 000, et sa population pourrait atteindre le demi-million avant la fin de l’année en cours. Ces chiffres font de lui le plus grand camp de réfugiés du monde. 

La récente sécheresse et les combats en Somalie ont provoqué un nouvel afflux de réfugiés, lui aussi canalisé vers Dadaab. Pourquoi avoir laissé se développer, pendant deux décennies, un camp aussi gigantesque ? Comment est-il possible, d’un point de vue logistique et financier, d’assurer la survie d’une population aussi énorme sept jours sur sept, 365 jours par an ? La trop fameuse « fatigue » des pays donateurs, conjuguée à la crise économique mondiale, ne risqueraient-elle pas de provoquer une catastrophe humanitaire ? Ne dit-on pas que le budget du Programme Alimentaire Mondial, depuis 2008, a été réduit de moitié ? Pourquoi, depuis 21 ans, n’a-t-on pas trouvé de solutions permettant aux réfugiés de s’intégrer, en les installant dans des centres plus petits ? Cela leur aurait permis de devenir progressivement auto suffisants, partiellement ou totalement, et cela aurait réduit considérablement le coût de l’assistance fournie. 

Pour comprendre cet apparent aveuglement international, il convient de rappeler que ces confins kényans où affluent les Somaliens sont habités par des Somalis qui, bien que citoyens kényans, ont la même langue, la même culture, le même mode de vie et la même religion que les nouveaux arrivants. L’intégration de ces derniers n’aurait donc pas dû constituer une tâche trop insurmontable. Mais le gouvernement kényan n’en a pas voulu, craignant sans doute de voir se développer dans la région une sorte d’irrédentisme somalien. Car, comme la plupart des pays africains, le Kenya est un pays artificiel, créé par le pouvoir colonial. Il comprend de multiples ethnies, principalement bantoues et nilotiques, et majoritairement chrétiennes. Les Somalis musulmans du nord-est du pays n’ont donc pas grand-chose à voir avec le reste de la population kényane, et ils ont toujours été assez marginalisés.  Peut-être que davantage de pressions, assorties de garanties internationales, auraient pu convaincre les autorités kényanes d’intégrer les réfugiés somaliens, évitant ainsi le développement de l’énorme camp de Dadaab, devenu parfaitement ingérable. 

Au fil des ans, ce camp est devenu le carrefour de tous les trafics. Comment s’assurer du nombre exact de réfugiés qui y vivent ? Malgré tous les fonds engloutis dans de coûteux recensements, le HCR en est bien incapable. Or, une variation de quelques pour-cents seulement entre la population réelle et la population officiellement enregistrée peut constituer une source de revenus illicites énormes, dont les bénéficiaires sont multiples : fonctionnaires kényans corrompus, bureaucrates onusiens véreux, chefs somaliens cupides et commerçants profiteurs. En effet, l’aide internationale destinée aux réfugiés « fantômes » n’est pas perdue pour tout le monde. Elle est immanquablement revendue. En admettant que la différence entre la population réelle et la population officielle s’élève à 10%, ce sont 40 000 rations alimentaires, soit plusieurs tonnes de nourriture, qui sont détournées à chaque distribution et ce, depuis des années. Sans oublier tous les objets de consommation courante également distribués aux réfugiés : bâches, ustensiles de cuisine, jerrycans en plastique, bassines, etc. Toute cette nourriture, tout ce matériel, se retrouvent sur les marchés kényans et somaliens, alimentant une économie artificielle et générant des fortunes colossales. 

Plus grave encore, il est probable qu’une partie de cette manne humanitaire profite aussi aux Chebaabs[3] somaliens, contribuant ainsi à leur effort de guerre et à leur emprise sur la population vivant sous leur contrôle. Les Chebaabs exercent d’ailleurs un contrôle officieux sur le camp, sur son fonctionnement et sur la vie des réfugiés, qui y subissent leurs pressions, voire leurs menaces.  Dans les reportages vus à la télévision, on voit surtout des femmes et des enfants en bas âge, parmi les réfugiés qui affluent. Où sont les jeunes hommes ? Ne sont-ils pas des soldats chebaabs, de l’autre côté de la frontière ? 

Toujours concernant
la Corne de l’Afrique, on est allé jusqu’à y inclure l’Ouganda ! Ce pays que le jeune lieutenant Winston Churchill avait, au début du XXe siècle, qualifié de « perle de l’Afrique »… J’y ai vécu plusieurs années. L’Ouganda est un pays verdoyant, riche en terres extrêmement fertiles, idéales tant pour l’agriculture que pour l’élevage. Son altitude élevée lui a donné un climat relativement tempéré, qui permet une grande diversité dans les cultures. Comment peut-on oser assimiler un tel pays à l’aride et brûlante Somalie ? Sans doute parce qu’il existe en Ouganda une portion de territoire semi-aride : le Karamoja, situé au nord-est du pays. C’est la terre des Karimojong, farouches éleveurs et guerriers qui mènent une vie semi-nomade, en quête perpétuelle de pâturages pour leurs immenses troupeaux de bovins. 

Depuis l’indépendance de l’Ouganda en 1962, tous les gouvernements ougandais ont échoué dans leurs tentatives pour intégrer les Karimojong, jaloux de leur liberté et fiers de leur mode vie complètement différent de celui des autres Ougandais. Le Karamoja souffre de sécheresses chroniques, plus ou moins sévères. Celle de 1980 avait causé une famine dramatique. Il est possible que celle qui affecte le sud de
la Somalie soit également ressentie au Karamoja. Mais on ne saurait pour autant assimiler les deux problèmes. Depuis des siècles, les Karimojong ont su développer des mécanismes leur permettant de faire face à des situations de quasi famine. Lorsque je travaillais pour le PAM[4] en Ouganda, je fus frappé par le fait que de ne prendre qu’un seul repas quotidien était considéré par les Karimojong comme « normal »,  alors que cela était considéré comme un indicateur de famine partout ailleurs. 

Où sont donc les 12 millions de personnes menacées par la grande famine annoncée par nos médias ? Au sud de
la Somalie, comme on l’a vu, ainsi qu’au camp de réfugiés de Dadaab, au Kenya. Sans doute aussi dans le nord du Kenya, lui aussi semi-aride. Et aussi au sud de l’Éthiopie où, comme je l’ai expliqué dans mon article précédent, une absurde politique gouvernementale a conduit à l’expropriation des terres de petits paysans au profit de grandes compagnies nationales et internationales dont l’intention est de faire pousser de la canne à sucre. Or, on ne peut pas se nourrir de canne à sucre alors que, depuis des temps immémoriaux, les populations locales parvenaient à survivre grâce au millet et au sorgho qu’elles cultivaient.  Une politique agricole aberrante semble donc bien être la cause principale de la crise, côté éthiopien. Cela avait déjà été le cas en 1984, lorsque le gouvernement marxiste de l’époque avait organisé des déplacements forcés de populations paysannes. Là encore, moins de complaisance de la part de la communauté internationale envers le gouvernement aurait peut être permis d’éviter le pire. 

En Somalie, on l’a vu, la gravité de la crise a des origines humaines. Si le problème somalien avait été réglé politiquement, il eut été plus facile de faire face à la sécheresse en Somalie même, et il n’y aurait pas eu d’exode massif conduisant à la surpopulation du camp de Dadaab, au Kenya.  Une solution à cette crise est-elle encore possible ? Voici les quelques pistes que je propose, pour éviter le pire. 

Tout d’abord, je suis persuadé qu’il est urgent de désengorger Dadaab et de reloger une grande partie de cette population réfugiée dans des structures d’accueil plus petites et donc plus faciles à gérer et à contrôler. 

Ensuite, je pense qu’il conviendrait de réduire le pouvoir de nuisance des Chebaabs. Il ne saurait être question de retenter une intervention militaire occidentale dans ce pays. Par contre, il faudrait davantage soutenir, matériellement et financièrement,  les troupes de l’Union Africaine qui tentent, depuis des années, de soutenir le gouvernement de transition. Ce dernier ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, Mogadiscio. Une sécurisation effective de la ville, de son port et de son aéroport, faciliterait sans doute une intervention humanitaire à grande échelle. 

Un soutien militaire important au Kenya ne permettrait-il pas à son armée de franchir la frontière somalienne afin d’y établir, sous mandat de l’Union Africaine et de l’ONU, une zone sûre d’une largeur de cinquante à cent kilomètres, libérée de l’occupation chebaab ? Là aussi, une telle zone faciliterait une opération humanitaire à l’intérieur même de
la Somalie. Et la sécurisation de la population vivant dans cette bande frontalière permettrait aussi d’endiguer l’exode massif vers le Kenya. L’administration de cette zone serait bien sûr confiée au gouvernement somalien de transition, qui pourrait ainsi s’implanter ailleurs qu’autour du palais présidentiel de Mogadiscio. 

Enfin, je continue à me faire l’avocat d’une reconnaissance internationale de
la République du Somaliland. Cela permettrait d’accorder davantage d’aide au développement à ce pays et aussi d’assister la population somalienne à partir du Somaliland. L’isolement international de ce pays n’a que trop duré, et il n’est pas justifié. La population de cet État a opté pour l’indépendance, et ce dernier s’est doté d’institutions démocratiques qui ont même permis, il y a peu, une alternance politique. L’indépendance du Somaliland ne contrevient en aucun cas au sacrosaint principe d’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, puisque, à l’époque coloniale, une frontière en bonne et due forme existait entre Somaliland britannique et Somalia italienne. 

Cette crise humanitaire de
la Corne de l’Afrique ne sera pas simple à résoudre. Peut-être le serait-elle davantage si les différents acteurs faisaient preuve de davantage de transparence en ce qui concerne ses causes réelles et le nombre exact de ses victimes potentielles. 

Hervé Cheuzeville, 7 août 2011 

(Auteur de trois livres: « Kadogo, Enfants des guerres d’Afrique centrale« , l’Harmattan, 2003; « Chroniques africaines de guerres et d’espérance« , Éditions Persée, 2006; « Chroniques d’un ailleurs pas si lointain – Réflexions d’un humanitaire engagé« , Éditions Persée, 2010). 

  



[1] Autorité Intergouvernementale pour le Développement, organisation régionale regroupant sept États de l’Afrique orientale : Somalie, Éthiopie, Djibouti, Érythrée, Soudan, Kenya et Ouganda. 

[2] Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés 

[3] Milice islamique affiliée à Al Qaïda, qui contrôle une grande partie du territoire somalien. 

[4] Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies 

 

Corne de l’Afrique : chronique d’une tragédie annoncée ? 

Paru le 26 juillet 2011 15 h 06 min dans http://www.echosdafrique.com/20110726-corne-de-l%E2%80%99afrique-chronique-d%E2%80%99une-tragedie-annoncee 

Auteur: Hervé Cheuzeville 

Mots clé: Action contre la faim Al Qaïda Chebab erythrée éthiopie famine corne de l’Afrique famine somalie FAO PAM séchéresse corne de l’Afrique Somaliland Survival 

 
Crise humanitaire dans la Corne de l’Afrique : quelle crise, quelle corne ?  dans Politique/Societe Corne-de-lafrique 
En jaune, les sept pays de la corne de l’Afrique-photo fao.org 

La situation dans
la Corne de l’Afrique est tragique. Il faut cependant tenir à ce sujet un langage de vérité. Cette situation, même si elle a été considérablement aggravée par une sécheresse exceptionnelle, a surtout des causes humaines. Tant que ces causes humaines n’auront pas été supprimées, la famine sera toujours récurrente dans cette partie de l’Afrique, et les réponses à de telles urgences seront toujours difficiles à apporter. 

Quelles sont ces causes? D’abord le chaos en Somalie, et ce depuis 1991! Les régions les plus touchées de ce pays sont contrôlées par un groupe armé nommé Chebab, affilié à Al Qaïda. Quelle organisation humanitaire sérieuse risquerait la vie de ses employés dans un tel secteur? Certaines montent des opérations par télécommande, depuis le Kenya, en donnant leurs instructions au personnel somalien par téléphone. De son côté, le PAM envisage des largages aériens de vivres. De telles actions seront-elles vraiment efficaces? Ne vont-elles pas, au moins en partie, profiter aux fauteurs de troubles, les Chebabs?  On oublie aussi souvent de souligner qu’il existe une partie de
la Somalie qui a su rester à l’écart de la guerre affectant le pays depuis vingt ans : il s’agit de
la République du Somaliland, qui a proclamé son indépendance en 1991. Or, cette indépendance, contrairement à celle plus récente du Soudan du Sud, n’a pas été reconnue par la communauté internationale. Nul doute que cet isolement international complique grandement les efforts des autorités locales pour développer le pays et, ainsi, éviter les risques de famine.
La France s’honorerait en proposant à l’Union Européenne de reconnaître sans plus tarder
la République du Somaliland (pourquoi avoir reconnu le Kossovo et le Soudan du Sud et ne pas faire de même pour le Somaliland ?) 

Seconde cause de ce drame, les énormes dépenses militaires de l’Ethiopie et de l’Erythrée qui, après s’être livrés à une absurde mais très meurtrière guerre de frontières en 1998-2000, continuent à équiper leurs armées surdimensionnées en prévision de la prochaine guerre. L’Ethiopie n’est d’ailleurs pas complètement étrangère au drame somalien, puisqu’elle y est intervenue militairement, aggravant ainsi le chaos ambiant. Quant à l’Erythrée, par haine du frère ennemi  éthiopien, elle n’a pas hésité à soutenir les Chebabs somaliens, qui combattaient l’intervention éthiopienne. Pire encore, l’Erythrée maintient sous les drapeaux, pour un service militaire à durée illimitée, une grande partie de ses forces vives qui auraient pu être engagées plus utilement dans l’agriculture et le développement économique du pays. 

La troisième cause de la tragédie en cours, tout aussi humaine que les précédentes, ce sont les politiques agricoles aberrantes de certains gouvernements de la région. C’est ainsi que le gouvernement éthiopien n’a pas hésité à spolier des populations d’agriculteurs du sud du pays, qui étaient jusque là autosuffisantes, en leur confisquant leurs terres ancestrales pour les céder à de grandes compagnies étrangères. L’ONG Survival, qui défend la cause des peuples indigènes partout dans le monde, a ainsi révélé hier que « de grandes étendues de terres fertiles de la vallée de l’Omo, au sud-ouest de l’Ethiopie, ont été cédées à des compagnies malaisiennes, italiennes et coréennes, ou sont directement gérées par l’Etat, pour y pratiquer une agriculture d’exportation, alors que les 90 000 autochtones qui vivent dans la région dépendent étroitement de leur terre pour leur survie. » 

Survival ajoute même que « le gouvernement projette d’étendre à 245 000 hectares la superficie des terres qu’il destine principalement à la culture de la canne à sucre ». La canne à sucre ne se mange pas, contrairement au sorgho ou au millet qui étaient cultivés traditionnellement par ces populations et qui parvenaient, bon an mal an, à les nourrir. 

La quatrième cause, rarement dénoncée, pourtant à l’origine de nombreuses famines, comme on l’a encore vu il y a peu au Niger, ce sont la corruption et la spéculation. De grands commerçants, associés à des ministres et hauts fonctionnaires corrompus, profitent de la sécheresse annoncée en stockant les céréales achetées aux petits paysans, afin de faire monter artificiellement le prix des denrées de bases. 

Dans
la Corne de l’Afrique, ce sont ces quatre causes d’origine humaine qui ont provoqué cette crise sans précédent. Tous les efforts du PAM et des ONG telles qu’Action Contre
la Faim, Médecins Sans Frontières ou Oxfam ne permettront pas d’éviter une tragédie de grande ampleur. Pour cela, il aurait fallu s’attaquer aux causes et ce, bien avant le début de cette catastrophe humanitaire. Mais cela aurait nécessité beaucoup de courage politique de la part des gouvernements concernés, des organisations internationales et des grandes puissances. Cela n’a pas été le cas, malheureusement. 

Hervé Cheuzeville, 26 juillet 2011 

(Auteur de trois livres: « Kadogo, Enfants des guerres d’Afrique centrale« , l’Harmattan, 2003; « Chroniques africaines de guerres et d’espérance« , Editions Persée, 2006; « Chroniques d’un ailleurs pas si lointain – Réflexions d’un humanitaire engagé« , Editions Persée, 2010)

8 août 2011

La Chine conseille aux chinois d’épargner en lingots accusant les banquiers d’escrocs

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 14 : 43

Article publié le 21 février 2011 par Menthalo sur : http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/02/21/20449528.html

 

21 février 2011

La chine conseille aux chinois D’épargner en lingot accusant les banquiers d’escrocs

44ef14d2_f3bb_11de_8965_79f1ef558f36 la Chine a interdit par décret l’exportation d’argent métal. C’était un scud contre les grosses banques du cartel anglo-américain qui manipulent les cours sur les marchés à terme. En interdisant l’exportation d’argent, ce sont 154 millions d’once (4800 tonnes) que la Chine retire du marché mondial, soit le tiers de la consommation industrielles d’argent en 2008  ( 447 millions d’onces) ou près de 20% de la demande globale.
Le gouvernement chinois autorise et encourage la population à épargner en lingots d’argent, il y a eu des campagnes officielles engagées par les médias du pays : dans les journaux télévisés, dans les spots publicitaires, etc..!

( Les communistes conseillent utilement leurs citoyens tandis que les politiciens du monde libre entretiennent le mensonge sur la plus grande crise économique de l’Histoire qui se profil).

En septembre 2009, la Chine a officiellement annoncé qu’elle autorisait ses sociétés à faire défaut sur les marchés des  « produits dérivés » sur les matières premières  (sans toutefois préciser s’il s’agissait de pétrole ou d’argent métal).
La Chine a laissé entendre qu’elle considérait ces « dérivés » financiers comme frauduleux et les banques émettrices comme des escrocs.
Selon le rapport de la BRI (Banque des Réglements Internationaux) la production minière a été vendue 45 fois sous la forme de produits dérivés.  Deux à trois grosses banques anglo-saxonnes, impliquées dans cette affaire, sont aujourd’hui INCAPABLES de livrer de telles quantités.
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Les multinationales bancaires JP Morgan et HSBC totalisent une position de vente d’argent à découvert, qu’elles devraient livrer physiquement un jour, de 500 millions d’onces, soit 66 % de la production minière actuelle. La situation est tellement catastrophique pour ces deux grosses banques (elles détiennent 95% des positions vendeuses sur l’argent métal) que leurs positions sur ce marché ne sont plus publiées ! Normal puisqu’elles ne disposent plus de sources d’approvisionnements tangibles.
Le même phénomène existe sur le marché de l’or physique où des banques occidentales sont vendeurs à découvert (donc obligation de rachat) de 60 000 tonnes d’or.
La Chine et quelques autres pays alliés peuvent à tout moment faire sauter le système bancaire américain..!

Londres passera probablement à la trappe avant New-York..!

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On comprend pourquoi les Rothschild ont quitté le marché des métaux précieux de Londres…

voué au mieux à la fermeture.

 article du généreux  Menthalo

source  http://piecesargent.blogspot.co

7 août 2011

Jean-Luc Mélenchon: l’art de tisser sa toile antilibérale

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 20 : 55

 Par Franck Dedieu - publié le 04/05/2011

Economistes, syndicalistes et alters de tous bords : la galaxie Mélenchon regroupe des individualités hétéroclites fédérées par le non au traité européen.

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Autour de Jean-Luc Mélenchon, des économistes, des syndicalistes et des altermondialistes

LExpansion.com

Repères1976 Il est nommé professeur de français dans un lycée technique à Lons-le-Saunier.

1986 Il devient sénateur de l’Essonne.

2000 Il entre au gouvernement de Lionel Jospin comme ministre de l’Enseignement professionnel.

2008 Il quitte le Parti socialiste et fonde le Parti de gauche.

2009 Il est élu député européen dans le Sud-Ouest.

2011 Il annonce sa candidature à la présidentielle de 2012.

Un self-made-man habillé en rouge ? Parti du PS fin 2008, les mains quasi vides, avec sa gouaille des faubourgs comme principal atout, Jean-Luc Mélenchon a choisi de se positionner en rebelle seul contre tous. Mais qu’on ne s’y trompe pas : au-delà de ses diatribes hautes en couleur, sa doctrine économique ne manque ni de cohérence ni de volontarisme. Pour l’élaborer, le coprésident du Parti de gauche a pu compter sur un noyau d’intellectuels dévoué à sa cause. D’abord, trois têtes bien faites d’économistes. Premier de ce triumvirat, Jacques Généreux, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Son idée de néoprotectionnisme a fait mouche chez Mélenchon, nostalgique d’une France industrielle et industrieuse.

Un normalien qui sert la cause du peupleA l’inverse de son mentor, l’économiste chuchoterait presque, mais sa dialectique est tonitruante : « Les Européens savent comme personne produire des pneus, des meubles ou des produits agricoles, mais ils préfèrent les importer à moindre coût. Pour les dissuader d’acheter à l’extérieur, il suffirait de rétablir des taxes aux frontières de l’Union européenne. » Toujours à Sciences Po, le normalien Marc Bousseyrol sert aussi la cause du peuple. Il a été l’auteur en 2009 de Vive la dette ! comme réponse au rapport sur les finances publiques du père-la-rigueur Michel Pébereau. Le livre autorise la dépense publique sans compter à condition de miser sur les grands travaux, les hôpitaux et les écoles. Un peu de provoc, beaucoup de social… Jean-Luc Mélenchon achète.

Mais, dans le genre rupture économique avec l’ordre actuel, la palme du plus révolutionnaire revient à Jacques Sapir, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Intellectuel référencé chez les souverainistes, détesté des libéraux, il préconise « de s’asseoir sur les critères budgétaires imposés par Bruxelles pour donner l’exemple aux autres pays. Corsetées par les plans de rigueur, les autres nations suivront la France au nez et à la barbe des Allemands. Contraint et forcé, l’euro changera de logique ou disparaîtra. » Bigre, un Valmy monétaire ! Mélenchon s’y verrait bien en général.

« Nous avons mis du vert dans un programme rouge, ce n’était pas gagné d’avance. » Franck Pupunat, membre fondateur du Parti de gauche.

Pour le combat, il peut d’ailleurs compter sur son cercle de syndicalistes. Le très médiatique Xavier Mathieu, délégué syndical CGT de Continental à Clairoix, en fait partie. Un dur à cuire pas tendre avec son « patron », Bernard Thibault, qu’il accuse de « frayer avec le gouvernement », encore moins avec la sous-préfecture de Compiègne saccagée par ses soins.

Plus charpenté idéologiquement, Vincent Drezet, le secrétaire général du Syndicat unifié des impôts (Snui), un personnage clé à Bercy, concède « une certaine proximité avec Jean-Luc Mélenchon sur l’idée républicaine et redistributrice de l’impôt ». Mais le penseur de la bande, encarté au Parti de gauche, se nomme Claude Debons, un cégétiste, ancien patron des transports à la CFDT. A l’origine de « 29 mesures dans le projet », il défend l’idée d’un complément de revenus pour tous les travailleurs précaires.

« Regardez bien, le logo du Parti de gauche ne contient pas que du rouge, le vert occupe une place de choix », insiste Franck Pupunat, à la tête d’Utopia, un courant anciennement hébergé par le Parti socialiste. Il incarne la conversion « alter-écolo » de Jean-Luc Mélenchon.

D’anciens Verts écolo- »nonistes »Martine Billard, députée de Paris, n’est pas pour rien dans cette mue environnementaliste. Cette transfuge des Verts, opposée au traité européen, est arrivée avec 200 militants écolo- »nonistes » dans son sac à dos, en décembre 2009. Avec son site « Les petits pois sont rouges », Corinne Morel d’Arleux, la jeune conseillère régionale en Rhône-Alpes, s’occupe de mettre une touche de fantaisie verte sur le programme de l’austère député européen.

La gauche sud-américaine fait aussi battre le coeur de Jean-Luc Mélenchon. Avec un faible pour l’Equateur : le président Rafael Correa compte parmi ses amis. Tout comme Pedro Paez, ancien vice-ministre des Finances et professeur à l’université de Quito. Sa théorie économique du bienvivir traverse le programme économique du Parti de gauche : la gratuité des premiers mètres cubes d’eau ou la surtaxation des profits réalisés par les services aux collectivités. Le socialiste chilien Jorge Arrate apporte aussi sa pierre à l’édifice du Parti de gauche à travers ses réflexions sur les coopératives ouvrières. Hasta la eleccion siempre !

POLITIQUELES ÉCONOMISTES HÉTÉRODOXES

Jacques Généreux, Marc Bousseyrol, Jacques Sapir

La branche éclairée de l’économiquement incorrect. Jacques Généreux ne ménage pas ses critiques contre le libre-échange pour instaurer un néoprotectionnisme, Marc Bousseyrol remet en cause le culte des équilibres budgétaires actuellement en cours. Quant à Jacques Sapir, il veut faire tout simplement éclater le pacte de stabilité monétaire qui gouverne l’euro, quitte à se mettre à dos le partenaire allemand.

SES AMIS D’AMÉRIQUE LATINE

Rafael Correa, Pedro Paez, Jorge Arrate

Le titre de son best-seller, Qu’ils s’en aillent tous !, s’inspire du mot d’ordre révolutionnaire sud-américain « ¡ Que se vayan todos ! ». Hispanophone distingué, Jean-Luc Mélenchon compte parmi ses amis le président équatorien Rafael Correa. Pour les idées économiques, il consulte son ancien vice-ministre des Finances, Pedro Paez, artisan des nationalisations à Quito, et une figure du socialisme chilien, Jorge Arrate.

SOCIALLES SYNDICALISTES CANAL HISTORIQUE

Xavier Mathieu, Claude Debons, Vincent Drezet

L’ancien trotskiste Jean-Luc Mélenchon puise assez peu dans le vivier gauchiste des « Solidaires », il semble préférer les cégétistes à l’ancienne avec bleu de chauffe ou blouson bien râpé du style Xavier Mathieu, le leader des Continental à Clairoix. Claude Debons, ancien de la CFDT et de la CGT, échafaude le logiciel social. La fibre républicaine de JLM ne déplaît pas à Vincent Drezet, le syndicaliste des impôts.

LES ALTERMONDIALISTES TENDANCE ÉCOLO

Franck Pupunat, Martine Billard, Corinne Morel d’Arleux

« L’altermondialisme n’est pas la langue maternelle de Jean-Luc », reconnaît la transfuge des Verts, Martine Billard. Avec Franck Pupunat et Corinne Morel d’Arleux, ils travaillent à la conversion écolo-alter du productiviste Jean-Luc Mélenchon, emballé par leur idée de relocalisations en circuit court. Quand le vert fait bon ménage avec le social, il prend.

le blog de Mélenchon : http://www.jean-luc-melenchon.fr/

le blog de « l’observatoire de la propagande et des inepties anti-mélenchon » :http://opiam2012.wordpress.com/

vidéos de Mélenchon : http://www.dailymotion.com/video/xjyylq_jean-luc-melenchon-autour-du-defile-du-14-juillet_news

reportage sur le meeting du front de gauche en juin place stalingrad : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/07/29/meeting-front-de-gauche-place-stalingrad-a-paris/

11 septembre : à la lumière du dossier SPS le mystère s’épaissit

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 20 : 54

Article publié par par joelim samedi 30 juillet 2011 sur http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/11-septembre-a-la-lumiere-du-98302

Sur le 11/9 je suis sceptique. Pas viscéralement non, car j’admets les preuves matérielles (authentifiables). Mais sur le 11/9, ne voyant pas de preuve matérielle suffisante dans un sens ou dans l’autre, je suis pleinement sceptique. J’estime malgré tout que la version officielle est fausse avec une probabilité proche des 90 %. Pour les démolitions contrôlées ça descend à près de 70 %. Si vous voulez connaître vos propres estimations demandez-vous ce que serait votre choix si votre vie était en jeu… VO ou pas VO ?… DC ou pas DC ? Si vous dites 100% dans un sens ou dans l’autre, c’est que vous êtes convaincus et alors attention au piège d’oublier d’examiner aussi les arguments adverses.

Il y en a qui sont à 100% chez les pro-VOs. En fait, la plupart des pro-VOs (tels qu’on les lit) sont dans ce cadre-là. Un truc est « VO » ? C’est bon on le défend bec et ongles. Pas « VO » ? Alors on le voue aux gémonies. Je dirais que ce type de comportement est assez caractéristique des enseignements technico-religieux qui existaient avant la science et qu’on appelle la scolastique. La corrélation est en effet facile à voir entre d’une part la scolastique, utile à l’époque moyen-âgeuse (faute de mieux certes) mais imprégnant l’enseignement de considérations religieuses, et le nouveau militantisme de la VO qui consiste à la défendre sans s’intéresser outre mesure à l’argumentation, qui est pourtant un excellent outil d’élucidation des faits.

Ce qui donne parfois des discussions picaresques qui ressemblent à :  

— (anti-VO) Je constate que A. Peut-être que B ?

— (pro-VO) Arrête de dire C ! Tu ne vois pas que D ? 

avec bien sûr C ≠ A , et D sans aucune espèce d’importance ou même de réalisme ! Du moins pour l’anti-VO, le pro pensant l’inverse… Bref la discussion n’est pas facile je dirais même qu’elle n’est pas du tout productive. Je défie de trouver quelque part un seul consensus important. En soi cela donne une indication sur la sorte d’enjeu : au moins une « équipe » n’a pas du tout intérêt à composer avec l’autre.

Et puis il y a les incrédules de la version officielle. Les sceptiques. Ceux qui se font conspuer tous les jours par les plus virulents debunkers qui ne les nomment guère plus que « conspirationnistes » ou « trouffeurs ». L’association Reopen911 recevant un traitement spécial « scatologiquement correct » avec l’imaginatif « raie aux pennes » brainstormisé sur le fil HFR du sujet. Bizarrement les injures viennent quasi-toutes des partisans de la VO. C’est aussi une indication de militantisme, en plus d’être basé sur des textes précis (rapport de la commission d’enquête, du NIST, etc.) qui ne sont malheureusement pas spécialement scientifiques, du fait que les éléments essentiels que sont les modèles de simulation de ruine des WTCs ne sont pas publiés, le secret défense étant invoqué (!). Cela comment dirais-je ruine leur argumentation puisque rendent leurs conclusions scientifiquement invérifiables (il y a quelque chose de particulièrement comique à ce sujet dans cette revue vous allez voir…).

Du côté des incrédules donc je ne pense pas me tromper en disant qu’on observe en face une rhétorique officielle qui semble ontologiquement structurée comme une scolastique telle que celle du moyen âge, époque où connaissance et religieux n’étaient pas encore des disciplines séparées. Les incrédules eux, s’intéressent aux arguments et notamment à ceux des debunkers, afin d’améliorer leur propre argumentation et interprétation de la réalité observée.


11 septembre : à la lumière du dossier SPS le mystère s’épaissit dans Politique/Societe pointdinterrogation-c9ba7

Mais les officialistes (les partisans de la VO) disent qu’ils ont la science avec eux. Et que nous n’avons donc plus qu’à nous taire, nous et nos argumentations, manifestement pénibles voire insupportables à leurs yeux. Mais le discours de la VO — et oui, il n’y en a qu’un, on peut le dire — est-il aussi rigoureux qu’ils le prétendent ? 

Et bien on va pouvoir le vérifier suite à la récente publication de SPS (Science-et-Pseudo-sciences) sur le 11 septembre 2001. Ou plutôt sur les « conspirationnistes », qui semblent la grande préoccupation de l’ouvrage, le thème apparaissant tout au long de la revue. En résumé : comment les conspirationnistes peuvent penser ce qu’ils pensent, comment ils sont dans le religieux, etc. etc. Alors que chacun a un scénario spécifique différent des autres truthers : vous parlez d’une drôle de religion… Comme si c’était nous qui étions accrochés à des textes sacrés, LOL, m’enfin quoi…

Quant au terme « conspirationniste », c’est un outil rhétorique de la nov-langue des tenants de la VO qui signifie « incrédule » tout en véhiculant — c’est là l’astuce — une connotation très négative. Alors que la dénomination elle-même est erronée, puisque la version officielle nécessite aussi un complot. De plus on peut rejeter la vraisemblance de la VO sans accuser le gouvernement étasunien (de l’époque). 

C’est d’ailleurs ce qu’on va faire maintenant, grâce au dossier de SPS. En effet deux informations particulièrement intéressantes (il y en a peut-être d’autres) sont contenues dans la revues et qui sont nettement en défaveur de la VO !… Etrange pour une revue totalement orientée en faveur de la VO ? Pas du tout, cela s’explique par les universitaires qui y participent et qui, eux, contrairement aux militants de la VO, se permettent de raisonner en dehors des limites de la « Vox Officialis ». Le raisonnement hypotético-déductif est ce qu’ils pratiquent, ce sont des scientifiques, et il faut espérer que l’éditeur de la revue (et qui vient de produire un article récemment sur le sujet) ne leur en voudra pas trop de leurs « débordements »…

Et oui, la science nécessite la réflexion par soi-même, ainsi que la vérification. Et surtout pas la croyance en des rapports présentant des affirmations dont les tenants ne sont pas publiés, comme les paramètres de calcul de ruine des tours jumelles selon le scénario proposé.

J’ai lu en détail une bonne moitié de ce dossier en juin en l’annotant précisément afin de vérifier la cohérence du discours, uniquement en appliquant le sens commun, n’étant pas spécialiste. Mais cela comme vous allez le voir le sens commun suffit à se faire une idée précise de l’absence de cohérence de la VO, en tout cas telle qu’elle nous est contée ici. D’où le titre de l’article, « le mystère s’épaissit » malgré la « lumière » apportée par l’ouvrage. Et puis j’ai rédigé des critiques, en remettant à plus tard pour l’examen des articles délaissés. C’est pour ça que je ne publie que maintenant. Je n’avais pas envie de m’y remettre, mais une fois lancé c’est bon, j’ai lu le reste et rédigé mes commentaires. Il le fallait bien, les debunkers français se montrant fiers de cette étude, il était donc nécessaire de recadrer un peu en tentant de leur expliquer en quoi le contenu de ce fascicule est en net défaveur de la version officielle (voir le résumé à la fin pour quelque chose de précis), et cela malgré les intentions de l’éditeur, ce qui est un met fin pour ceux qui comme moi apprécient de regarder le comportement souvent plein d’exagération et de raccourcis des tenants de la version officielle.

Sur l’analyse que je fais je pense que je ne me trompe guère. De toute manière si je me suis trompé sur quelque chose quelqu’un ne manquera pas de pointer mon erreur. Et je la reconnaitrai si l’argument tient, car l’important est de mettre-à-jour ses convictions en fonction de discussions ouvertes incluant le point de vue étayé des autres. Si j’avais un seul conseil à donner à ceux qui s’intéressent à cette affaire c’est celui-là : étudiez les arguments des « pour » et des « contre » et pas uniquement ceux de l’un ou ceux l’autre. Confrontez vos idées à celles qui sont concurrentes, plutôt que chercher à les conforter. A moins que vous préfériez la croyance mais alors je ne peux rien pour vous…

Analyse du dossier de SPS

Je commence par l’information la plus utile que j’y ai trouvé

J’ai appris une chose que je ne savais pas sur le WTC7. Je cite (c’est moi qui souligne) :

(p43-44) Il a été ainsi constaté qu’il y a eu des incendies aux étages 19, 22, 29 et 30, mais ils étaient éteints au moins 3 heures avant l’effondrement de la WTC 7. En revanche, aux environs de 16h-17h des incendies ont été observés aux étages 7, 8, 9 11, 12, 13 et 14 (non occupés).  [...]  Pour le 8e étage, il a été nécessaire de considérer un autre démarrage de feu pour retrouver une propagation de l’incendie du côté nord, entre 15h et 16h 40, conforme à la situation constatée.

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Bon, on peut en conclure que ce deuxième départ de feu n’est pas lié aux débris du WTC1. En effet il n’est guère envisageable que le feu ait couvé de 10h28 (heure de l’effondrement du WTC1) jusqu’à 15h avant de se déclarer. Difficile aussi d’envisager un court-circuit — l’électricité ayant dû être coupée — ou un transfert de l’incendie du 19ème vers le 7ème étage : même par une cage d’ascenseur, les portes d’ascenseur du 7e étage, normalement intactes et fermées avant 15h, ne permettant pas à des débris enflammés de traverser.

Dans ces conditions, il est très surprenant que l’hypothèse d’un incendie criminel soit autant occultée. D’autant plus que la SEC occupait les étages 11 à 13. On peut donc affirmer sans aucun doute qu’un incendie aux causes inconnues a pris autour et dans les bureaux de la SEC, causant apparemment l’effondrement du bâtiment (rupture des planchers entre les niveaux 7 et 14, p46). Les volumineux documents papiers de nombreuses enquêtes ont ironiquement contribué à ce désastre. Quelqu’un qui savait ce qui allait se passer et qui avait des documents compromettants stockés au WTC7 n’avait qu’à déclencher un incendie à distance pour être libéré de ses soucis… D’après les estimations il y avait entre 3000 et 4000 dossiers, dont certains — les plus confidentiels — sous forme papier, sans sauvegarde (1). Le crime parfait !

Passons aux articles un-à-uns et dans l’ordre (y compris quelques encarts), pour lesquels je présente ce qui m’a interloqué

Commençons par l’édito

L’édito affirme que les thèses « conspirationnistes » postulent une « gigantesque manipulation ». Pourquoi gigantesque ? Cette exagération est fort peu sérieuse, puisqu’à la limite une personne est suffisante : celle qui aurait provoqué l’incendie au 7e étage du WTC7, sans avoir même besoin de démolition contrôlée. Et même en cas de DC avec auto-guidage des avions, il est facile de voir que plusieurs dizaines de personnes suffisent (quelques équipes techniques), et qu’il est facile de museler leur liberté d’expression (recrutés par exemple chez des militants néo-conservateurs affirmés qui en plus deviennent complices). Le mauvais argument est martelé à nouveau page 83 où il est affirmé que cette « mise-en-scène machiavélique » (encore une qualification peu objective), demanderait une « série de complicités et de corruptions quasi-infinies ». Rien que ça… J’avais lu qu’il était évoqué la nécessité de milliers de complices, c’était déjà peu sérieux puisque les services opérationnels notamment de l’armée ont évidemment fait ce qu’ils avaient à faire avec les outils qu’on leur a donné, sans que des complicités d’exécutants aient été nécessaires. Maintenant il semble que pour eux la mise-en-cause de la version officielle nécessiterait une quasi-infinité de complicités et corruptions. J’appréhende leur prochaine évaluation, j’espère qu’ils n’iront tout de même pas jusqu’à l’infinité mathématique, ce qui dépasserait en efficacité la rhétorique marseillaise de la sardine qui bouche le port de Marseille…

Toujours dans l’édito, à partir de l’idée de la nécessité d’argumenter scientifiquement pour soutenir notre supposée idéologie, le mouvement pour la réouverture d’une enquête est comparé au mouvement créationniste essayant de réfuter la théorie darwinienne de l’évolution. Procédé fumeux puisque la théorie officielle du 11/9 n’a rien à voir avec celle de Darwin qui elle est cohérente, acceptée et conforme aux faits. De plus ce procès d’intention est spécieux : est-ce-à-dire que chercher des arguments scientifiques revient à conforter une idéologie ? C’est un peu pseudo-scientifique comme approche… On nage dans la subjectivité, d’ailleurs l’inverse de l’allégation peut fort bien être vraie : l’idéologie liée à l’amour de l’Amérique a pu pousser les debunkers à manipuler l’argumentation scientifique. Je pense que c’est plutôt ça, mais ça ne me viendrait pas à l’idée de le présenter comme argument.

Fin de l’édito : les théories complotistes ne résisteraient pas aux faits établis et reposent sur une volonté de croire qui font écho au fonctionnement des pseudo-sciences… Toujours ce raisonnement par amalgame, dont l’inconsistance est facile à prouver : ce sont les debunkers qui reprochent aux sceptiques de trop examiner les détails, pas l’inverse. Or que sont les détails, sinon des faits ? On s’aperçoit donc à travers cet édito que des techniques de décrédibilisation à base d’amalgames et de présentations baisées des faits sont utilisées. Ce qui semble assez courant dans les publications de l’AFIS (2). 

L’encart de Jean Bricmont intitulé « Vérité et plausibilité »

Pas piqué des vers non plus : « Tout le problème des conspirations est celui de leur plausibilité à priori. Imaginer que tout a été manigancé de l’intérieur et qu’on a inventé des terroristes saoudiens n’est simplement pas crédible. »

Vous avez bien lu, il considère que dans la version conspirationniste il est nécessaire que les terroristes n’existent pas ! S’il n’arrive pas à imaginer que le scénario d’un complot puisse être compatible avec de réels terroristes saoudiens, pourquoi nous fait-il l’honneur de son auguste réflexion, si éloignée de la « vérité et plausibilité » qu’il a choisi pour titre ? C’est très amusant.

Puis : « dans le [cas d']une conspiration due à un petit nombre d’individus félons, on doit supposer une incompétence inouïe du reste de l’appareil d’Etat. »

Mais non, c’est exactement l’inverse ! C’est la VO qui suppose une incompétence inouïe, vis-à-vis de terroristes seulement armés de cutters. Si on rejette la VO, l’appareil d’Etat a tout simplement fait ce qu’il était programmé pour faire. Il suffisait à haut niveau de rendre inefficace la réaction aux attentats, ce qui fut éventuellement fait de façon parfaitement efficace avec les exercices du jour. Par ailleurs, les petites mains de cet appareil d’Etat, culpabilisée de leur manque d’efficacité, ne sont guère en situation de douter publiquement de la probité de leur hiérarchie. Bien que certains le fassent, à leur risque pour leur carrière.

Un argument consistant quand même : « comment imaginer que des milliers de conspirationnistes découvrent les ficelles du complot, tout en étant assis derrière leur ordinateur, mais que le FBI en soit incapable (à moins de revenir à l’idée d’une méga-conspiration impliquant aussi l’essentiel du FBI) ? »

N’oublions pas que les structures hiérarchiques fonctionnent de façon à ce que les exécutants obéissent, sans mettre en cause les ordres d’en haut. On a pu le voir avec la non-investigation sur Atta avant les attentats alors qu’il y avait de sérieux doutes de ses instructeurs aéronautiques, qui furent transmis au FBI, qui n’a pas donné suite. Au FBI ce sont des gens comme tout le monde : il y en a qui ne doutent pas, mais sûrement aussi qui doutent (pour qui évidemment il serait risqué professionnellement de le dire ouvertement). Ces derniers sont-ils plus informés que l’internaute passionné ou plus intelligents que la moyenne ? Il n’y a pas de raison de le croire. Donc l’argument est faible. D’autant que les sceptiques n’ont pas « découvert les ficelles du complot », ils refusent d’avaler les incohérences de la VO, nuance. La plupart du temps, faute d’information, sans adopter de scénario figé. Est-ce si dur à comprendre ? On le dirait. Etonnant.

Ensuite, un couplet sur la supériorité des preuves matérielles sur les arguments du type « il est impossible que cela se soit passé selon le scénario avancé ». Argument spécieux : dans un raisonnement rigoureux il ne faut négliger ni les preuves ni les difficultés statistiques. Surtout quand les preuves matérielles sont loin d’être probantes.

L’article « Les théories conspirationnistes autour du 11 septembre »

Passons à l’article paru dans Skeptic : (p9) « Dans les démolitions contrôlées, les charges explosives affaiblissent ou brisent tous les points porteurs de la structure en même temps  ». Non seulement c’est faux (quand il faut orienter le sens d’écroulement) mais en plus il est stupide de supposer qu’une DC des tours doit forcément ressembler à une DC classique. Déjà, la hauteur inhabituelle des tours pourrait justifier d’une démolition démarrant à mi-hauteur. 

Mais il écrit : « quelles sont les chances pour que ceux qui ont planifié une démolition si compliquée soient capables de prévoir les endroits exacts où les avions viendraient heurter les tours ? »

Ce n’est pas sérieux, il n’est pas croyable qu’il n’ai pas entendu parler les possibilités d’auto-guidage des Boeing. Les debunkers ne seront guère convaincants s’ils s’intéressent aussi peu aux hypothèses des sceptiques. Celle-ci elle est hyper-connue, quand même. Ce n’est pas sérieux pour un article qui prétend s’intéresser aux théories dites conspirationnistes. A moins que ce soit pour éviter d’offrir cet élément de réflexion au lecteur ayant encore peu réfléchi à la question ?

L’article dit ensuite (p12) que « tous les étages du WTC ont été pleinement occupés jusqu’au 11 septembre », ce qui est faux, puis s’interroge sur comment la préparation des trois tours pour une DC a pu être faite sans que personne ne remarque rien. Il dit : « Imaginez ce que représente d’essayer d’installer furtivement des câbles et des bombes dans un bâtiment pendant que des milliers de gens travaillent dans les bureaux, utilisent les ascenseurs et s’acivent dans les couloirs — un tel scénario est extrêmement improbable. »

C’est là une des caractéristiques intéressantes de la pensée des debunkers. Sous prétexte de rigueur je suppose, ils réfléchissent à une DC classique et essaient de voir si c’est possible à préparer en catimini dans les tours. Ils n’envisagent pas par exemple que des commandes à distance puissent être utilisées (trop cher peut-être ?… il y a de l’indigence dans ce raisonnement). Ou que le matériel a pu être amené emballé dans des caisses, se faisant passer pour du matériel de travaux, sachant que les travaux dans ces tours vieillissantes étaient tout sauf inhabituels. Quant à parler de bombes, c’est méconnaître la seule façon efficace de mettre bas une structure métallique sauf à la démonter : cisailler les colonnes de métal. Et pour cela ce ne sont pas des bombes qui sont nécessaires, mais des produits plus discrets et plus faciles à poser. Quant à l’accès aux colonnes de soutien, il ne serait nécessaire que pour certains étages, principalement aux alentours des impacts (en supposant leur hauteur programmée par un auto-guidage des avions, qui est une technique maîtrisée depuis longtemps). Et ce ne serait pas trop difficile, voir par exemple le changement de revêtement anti-feu qui eut lieu quelques temps avant sur les 2 tours, à plusieurs étages étrangement proches des impacts (3).

Je relève aussi un biais d’information important, l’administration américaine ayant « engagé une guerre contre l’Irak sur la base d’indigents renseignements concernant des armes de destruction massive ». Non monsieur, les renseignements n’étaient pas indigents, ils étaient fabriqués, et au plus haut niveau de l’Etat. Ce n’est pas du tout la même chose. Il faut éviter de désinformer. Pourquoi le faites-vous ? L’article finit en relevant que « si l’Amérique était un Etat policier avec de si terribles secrets à protéger, les brutes au gouvernement auraient à coup sûr donné l’assaut aux salles de conférence et arrêté les dirigeants du mouvement ». Raisonnement indigent pour deux raisons : primo ce comportement révèlerait leur culpabilité, secundo il n’y a pas lieu d’amalgamer un complot possible au plus haut niveau de l’Etat en septembre 2001 et l’Etat tel qu’il est devenu quelques années après, avec d’autres responsables qui n’auraient aucune raison d’être dans la cabale.

L’encart de Noam Chomsky

Ce n’est un secret pour personne, Chomsky, qui se demande pourquoi ce débat est si bien toléré, a intellectuellement mal vieilli. Il pense que si c’était un sujet sensible cela provoquerait autre chose qu’il n’explicite pas. L’arrestation de tous les incrédules du 11/9 en prison ? Leur extermination ? Comme si cela serait productif pour ceux qui le feraient… Il semble qu’il ait définitivement abandonné le chemin de la cohérence. Ce qui l’inquiète finalement est qu’internet permet à n’importe quelle théorie d’être discutée. Les gens — les internautes quoi — ne semblent pas aptes à raisonner sainement pour lui, il semblerait qu’il faille déléguer cela à des experts, ouvrant ainsi la voie aux dogmes de type fondamentalisme religieux (où les « élus » disent aux autres ce qu’ils doivent penser), danger que paradoxalement il dénonce sur les théories apparaissant sur Internet. Le problème pour lui est que les gens trient l’information (pire, ils aiment ça), et que de plus en plus on s’aperçoit que les rumeurs les plus importantes sont distillées par les grands médias, l’information importante émergeant sur Internet. Par exemple, ceux qui se renseignent sur Internet savaient plusieurs semaines à l’avance que les réacteurs de Fukushima ont généré du corium dès mars. A la décharge de Chomsky, il a du recevoir énormément de courriels plus ou moins illuminés au sujet du 11/9, et on peut supposer que psychologiquement il ait fini par prendre le contre-pied à cela. Mais bon, il me fait penser à… Rocard.

L’article « Comment assure-t’on la sécurité des constructions ? »

Article intéressant. Un seu passage qui dénote : « Il n’est nul besoin d’évoquer des scénarios fantaisistes pour décrire ce qui s’est passé : les lois de la physique et celles de la résistance des matériaux sont telles que, après le choc d’une violence extrême d’un avion de ligne et l’incendie qui s’en est suivi, et l’absence de moyens de lutte anti-feu à l’échelle du problème, la seule question qui pouvait être posée était : pendant combien de temps les tours resteront-elles debout ? ».

Ça c’est facile à dire, une fois que les tours sont tombées… Si elles avaient tenu le coup, personne ne se serait posé la question. D’ailleurs tout le monde a été étonné qu’elles tombent. De plus les feux de bureau durent un temps limité (à un endroit), faute de combustible. On est donc dans le registre de la croyance : aucune autre question ne pouvait être posée, sans s’interroger sur les témoignages d’explosions et la vitesse d’écroulement des bâtiments ?

D’ailleurs rien n’est réglé, la VO étant au sujet des écroulements parfaitement incohérente comme on va le voir plus loin. Or le rasoir d’Occam qui est somme toute une heuristique « au doigt mouillé » ne peut s’appliquer si on ne fournit pas soi-même une version explicative cohérente.

D’ailleurs il est dit ensuite que les tours « étaient conçues pour résister à un défi majeur : l’action des vents de tempête ». l y avait donc une certaine rigidité grâce aux poutres (horizontales) reliant les colonnes du cœur en un réseau métallique. Cela ne plaide pas vraiment en faveur du flambement des colonnes de la version officielle, bien que ce ne soit pas impossible non plus (par rupture des rivets ?). Voir à ce sujet les interventions très intéressantes d’Edderon sur le fil d’HFR (http://forum.hardware.fr/forum2.php…).

Tout ce que j’aimerais c’est que le NIST publie ses modèles afin que le processus de vérification scientifique puisse s’opérer. Et puis j’aimerais bien que les tenants de la VO nous expliquent comment se fait exactement le passage du flambement des colonnes à leur rupture. Quelle était leur forme géométrique au moment précis de leur rupture ? Encore une explication manquante…

Article sur les effets du feu

La aussi, un article intéressant mais qui laisse échapper le même type de commentaire typique d’une méthode Coué : « A ce stade, la seule question était de savoir si le feu cesserait faute de combustible avant la chute des tours ». Il est facile de voir la fausseté de cette affirmation : des pompiers se trouvaient bel et bien dans le WTC2 quand la tour s’est écroulée, donc si c’était vrai pourquoi ne les a-t’on pas prévenus de sortir au plus vite ?

Puis, concernant les simulations d’impact, d’incendie et d’effet sur la structure : « Ces études ont été menées avec un soin remarquable, et ont permis de reconstituer l’essentiel des évènements du 11 septembre 2001  ». Mais comment sait-il qu’elles ont été effectuées avec un soin remarquable, alors que les paramètres de simulation sont secret-défense et ne peuvent donc pas être scientifiquement vérifiés par des pairs ? C’est de la poésie, pas de la science… Mais c’est vrai que l’affirmation prépare bien à la grosse galéjade que l’on va rencontrer dans l’article suivant, où les instants d’écroulement ont été calculés à la minute près pour chaque tour — selon la méthode du bonneteau peut-être… —.

Article sur l’effondrement des twin-towers

Celui de Matthys Levy parle d’une « étude indépendante et approfondie de la ruine », réalisée par le NIST en 2004. Cela est faux, le NIST n’est pas indépendant. C’est une agence du Département du Commerce des États-Unis. Donc directement aux ordres de l’exécutif. Et les scientifiques qui y travaillent ne font pas de la science objective qui peut être examinée par leurs pairs. En effet ils sont il me semble tenus à l’obligation de réserve, le NIST ne publie pas le détail des paramètres de ses simulations, qui sont pourtant ce sur quoi s’appuient leurs conclusions, ce qui ne permet pas un réel travail scientifique contradictoire. On peut facilement supposer qu’ils ont été tenus à argumenter uniquement dans le but d’essayer de prouver la version officielle, puisque c’est ainsi que la commission d’enquête sur ces attentats a fonctionné. C’est d’ailleurs le mode de fonctionnement typique des debunkers, tandis que les sceptiques sur le 11/9 me paraissent raisonner beaucoup plus objectivement, prenant en compte les arguments d’en face quand ceux-ci sont valables.

Autre contrevérité (p33-34) : le noyau des tours «  n’était pas prévu pour être aussi rigide que le périmètre des tours ». C’est faux, les noyaux étaient le principal soutien des tours, à l’aide bien sûr des colonnes de l’habillage. Comment un « ingénieur et scientifique  » peut-il écrire cela ? C’est grave, quand on pense qu’il « a dirigé une étude modélisant l’effondrement des tours jumelles ». Ce devait être une étude scolastique, plutôt que scientifique….

Il écrit (p35) : « L’exacte correspondance des poutres et colonnes détruites entre le modèle et les vidéos a démontré la pertinence du modèle pour prévoir les dégâts. C’est ainsi que les dommages intérieurs non visibles sur les vidéos, mais prédits par le modèle, ont été validés. » Comment peut-on affirmer cela sérieusement ? Imaginons qu’on tire au révolver sur un tronc d’arbre. Un modèle prédisant la forme du trou d’entrée, guère difficile à faire, sera-t’il forcément fiable pour décrire la trajectoire de la balle à l’intérieur du tronc ? Bien sûr que non. Cette méthode rend son modèle caduque.

D’ailleurs, aucun modèle sur un sujet aussi compliqué ne peut être très précis. Pourtant il affirme que son analyse numérique prédit un effondrement imminent 56 minutes après l’impact pour la tour 2, et 103 minutes après l’impact pour la tour 1. C’est épatant : ça correspond exactement aux durées respectives entre les impacts d’avions et les effondrements !!! Cela veut-il donc dire que son modèle est parfait et que c’est un scientifique extrêmement compétent ? Non. Cela signifie qu’il a ajusté divers paramètres pour obtenir ce résultat précis. Il n’y a donc aucune objectivité à son modèle, puisque son but était d’obtenir ces valeurs précises : il est facile d’obtenir le résultat désiré en jouant avec les paramètres d’un modèle complexe dont d’importants paramètres (comme l’état des cœurs des tours) sont inconnus. C’est carrément se moquer du monde.

Intéressant : contrairement à la majorité des debunkers, il admet que « le noyau central a cédé le premier, comme attesté par le mouvement vers le bas de l’antenne située sur le toit, 0,4 secondes avant l’effondrement global de la tour ». C’est aussi une conclusion de beaucoup de sceptiques. Et cela contredit le modèle classique des debunkers évoquant d’abord la rupture des planchers et de la façade. Serait-ce une évolution de la théorie officielle du « pancake », ou juste une divergence d’analyse ? En tout cas ce scénario semble poser de gros problèmes dans le passage entre le flambement (des colonnes internes) et leur rupture, en terme de symétrie constatée de l’effondrement (pour le WTC1) et de vitesse d’effondrement.

Article sur la démolition contrôlée

Article très intéressant, comme quoi il est utile que des universitaires participent à la discussion sur le 11 septembre. En effet c’est la première fois que je vois, dans une publication orientée en faveur de la VO, l’idée qu’une démolition classique (c-à-d de structure à base de béton armé) à l’explosif est un non-sens pour des structures verticales telles que les tours jumelles. Pourtant, et encore maintenant malgré qu’on ai tenté de leur expliquer les choses, les tenants de la VO du moins ceux qui discutent sur le fil d’HFR ressortent régulièrement qu’une DC est impossible parce que sinon on aurait entendu les explosifs, et puis ça n’aurait pas été discret de les poser. Or on ne peut rompre une colonne métallique avec de l’explosif (tout au plus la plier, ça sert pour démolir un pont métallique par exemple). A la place il y a un moyen bien plus discret : la découpe (chimique ou non) de sections de colonnes, lesquelles sont alors éjectées avec une très faible quantité d’explosif (comparé à l’autre scénario).

Certes les sceptiques évoquent les explosions, mais cela ne veut pas dire qu’ils pensent que les tours se sont écroulées à l’explosif. Sur ce point l’auteur se fourvoie un peu, disant que la thèse d’une DC est « tellement peu probable qu’elle en est ridicule. Il est vrai que toutes les structures, y compris celles réalisées en acier, peuvent être démolies à l’explosif. » 

Puis il est dit qu’un processus plus adapté dans ce cas est le démontage ou le découpage. On est bien d’accord, mais ce ne sont pas les sceptiques qu’il faut convaincre (ils ont déjà compris la possibilité) mais bien les tenants de la VO ! Redisons les choses : une DC de ce type de tour n’a de sens que par découpage (chimique par exemple) des poutres métalliques.

Malgré tout l’auteur, apparemment mal renseigné sur les idées en cours chez les sceptiques, continue par : « Examinons néanmoins cette hypothèse d’une démolition contrôlée à l’explosif du WTC (…) », alors qu’il sait — puisqu’il l’a dit — que la méthode n’est pas du tout adaptée au type de construction des tours.

Quant à la pose des explosifs, il dit : « Les va-et-vient occasionnés, même s’ils avaient été négligés par les personnes travaillant dans les tours, auraient été signalés après coup par les survivants ». Non je ne pense pas. Des travaux il y en avait tout le temps dans ces tours vieillissantes. Et puis l’équipe de pose aura eu la bonne idée d’amener les dispositifs dans des caisses fermées. Il faut juste avoir accès à la structure, dans le cadre de la réfection des ascenseurs par exemple, ou alors quand ils ont installé de nouvelles protections de flocage anti-feu. Ils auraient pu cacher les dispositifs dessous, ou les avoir maquillés en dispositif de régulation des ascenseurs. Ce n’est certainement pas impossible à faire sans se faire repérer pour des gens entraînés, les dispositifs seraient évidemment placés derrière les placages, là où les utilisateurs de la tour n’ont jamais accès.

Article sur l’effondrement de la tour 7

L’article est plutôt bon au début, bien que manquant de détail sur des points importants. Il y aurait eu chute libre en cascade des planchers entre les étages 5 et 14, laissant un espace vide d’une hauteur de 32 mètres entrainant le flambement des poteaux de façade. Cela à mon sens pose deux problèmes. D’une part, comment croire que 9 étages se soient décrochés sans entraîner sur la façade — puisque c’était invisible de l’extérieur — ? Certes les planchers, bétonnés contrairement aux tours jumelles, pouvaient résister au feu et rester d’un seul tenant. Mais alors comment leurs attaches ont-elles pu rompre de manière synchrone ? L’article hélas n’en parle pas. Quand à l’hypothèse sceptique de destruction volontaire, l’article se fout du monde, parlant de « destruction par explosif  »… Non, le seul moyen efficace encore une fois est de couper les colonnes métalliques ! L’article continue : « Les arguments avancés ont mis en évidence que l’explosion, d’une puissance suffisante pour sectionner, par exemple, le poteau intérieur 79, donnerait à elle seule des bruits très importants qui se seraient entendus à un kilomètre du bâtiment. »

Cette assertion est selon moi une falsification complète. En effet le poteau intérieur 79, comme les autres colonnes de la tour, est métallique (4). Pour le rompre il faut le couper, chimiquement avec de la thermite par exemple. Un explosif ne fera qu’abîmer ce qu’il y a autour du poteau, choisissant évidemment les directions d’expansion les plus faciles. Et ce n’est certes pas au travers d’une poutre métallique ! C’est du simple bon sens. Mais ceux dont je critique le travail sont des spécialistes de la construction métallique. Comment peuvent-ils penser que rompre une colonne métallique est plus facile avec un explosif qu’avec un découpage chimique ? Il y a là un profond mystère, que je ne suis pas en mesure de percer. A moins qu’il s’agisse d’un mécanisme de croyance, identique à celui dont nous accusent les debunkers ?… Pourtant il s’agit de raisonnement élémentaire : si on avait eu à démolir une des trois tours il fallait raisonner en terme de charges coupantes. Et non d’explosifs comme dans les constructions à base de béton armé. Peut-être est-ce la seule façon qu’a trouvé le NIST pour écarter le scénario d’une DC ? Si c’est le meilleur argument en défaveur de la DC — en tout cas c’est le seul présenté dans l’article —, et que cet argument est du vent, cela ne peut qu’aviver la suspicion qu’on peut avoir devant les explications officielles.

Article « Affabulation autour des débris métalliques »

L’article évoque la méthode d’enquête suivie par le NIST : « Pour les tours du World Trade Center, le problème n’était pas tant de trouver les causes de l’accident (connues à priori par les personnes possédant un minimum d’expérience en mécanique et calcul des structures) que d’étudier comment la construction s’était comportée vi-à-vis de l’impact des avions, de l’incendie et, pour finir, de l’effondrement. »

On part donc d’un apriori, sans aucune espèce de preuve, et malgré les indices discordants (squibs, explosions visibles et entendues, etc.). Ça a le mérite de la franchise, et correspond à tout ce qu’on a pu voir jusqu’ici. Il fallait expliquer un scénario et écarter l’autre. Cela dit c’est humain, vu que cet autre scénario aurait de vastes implications au niveau des instances de l’exécutif qui justement ont patronné ces études. CQFD…

Article sur le Pentagone

pentagone-3e04eJérôme Quirant, le coordinateur de cette compilation d’articles, évoque « plus d’une centaine de témoins [qui] ont décrit l’approche très basse de l’appareil et l’explosion générée par le crash, certains décrivant même l’impact ». Ce nombre est contestable, il y a eu des témoignages divers et je ne pense pas que le nombre de témoins évoquant un liner avant l’explosion atteigne même la cinquantaine. Je précise que je suis plutôt en faveur du scénario Boeing (avec l’option auto-guidage), mais la remarque est important car ça en dit long sur la méthode de comptage utilisée (à la marseilleise…). Enfin cela reste raisonnable en regard du nombre de complicités et corruptions quasi-infinies mentionné dans l’édito. Il y a encore de la marge pour de futurs inflations de comptages.

L’article dit que « la trajectoire et la manœuvre n’avaient rien d’insurmontable », et cite un ancien pilote : « Les gros jets se pilotent presque avec deux doigts aujourd’hui ». Pourtant viser un objectif au sol, avec cette vitesse et cet angle d’approche, est quelque chose qu’on n’apprend pas en simulateur. En effet pourquoi apprendre à faire çà ? Ça paraîtrait louche non ? Il suffit à l’instructeur de regarder les logs de simulation parce que je suppose qu’il y a un briefing avec l’instructeur. Les tenants de la VO rétorquent que le Pentagone est grand donc facile à viser. Mais ça ne tient pas puisque l’avion s’est encastré au rez-de-chaussée du bâtiment, se payant le luxe de raser les lampadaires sur son passage. Soit Hanjour a eu une chance énorme de ne pas percuter la pelouse, soit la trajectoire était pilotée par ordinateur. Je crois qu’il faut choisir…

L’encart sur le raisonnement ascientifique des truthers

Il est dit en gros que ceux-ci, profitant de l’absence de modélisation complète des tours, « en profitent pour remettre en cause tous les autres résultats des scientifiques. »

C’est un argument pseudo-scientifique ; la seule chose qui compte est la pertinence des arguments. Le NIST par exemple ne produit pas de science objective, mais des analyses techniques compatibles avec les explications souhaitées par leur ministère de tutelle.

Il dit aussi : « une de leurs lubies favorites est de dire qu’une fois amorcés, les effondrements des tours jumelles auraient du s’arrêter ». C’est faux. La plupart évoquent quelque chose de bien plus sérieux que cette allégation, à savoir qu’une certaine résistance liée à la déformation du métal avant rupture aurait dû mener à certains moments à une vitesse d’effondrement moindre. Pour plus de précision voir (5).

Comme d »habitude la solution de facilité est choisie : faire passer les allégations marginales les moins solides pour des arguments partagés par la majorité (« une de leurs lubies favorites »). Cela traduit-il une peur de ne pas pouvoir argumenter sérieusement ?

L’article « quelques considérations aéronautiques »

Argument intéressant , il est fait la remarque que le pilote aux commandes du vol 77 « n’a accéléré pour maximiser les dégâts, que dans les 30 dernières secondes de vol, une fois la trajectoire bien maîtrisée ». La descente a été très régulière (graphique quasi-linéaire p61) et il n’y a pas eu de rase-motte.

Ok. Reste que viser un point précis (à quelques dizaines de mètres près verticalement) en accélérant jusqu’à 850 km/h pose problème au niveau du temps de réaction nécessaire aux corrections de trajectoire. A partir du moment où le kamikaze a pu visualiser son objectif, il lui restait très peu de temps pour viser correctement. A environ 200 mètres par seconde par exemple (c-à-d 720 km/h, valeur arbitraire), sachant qu’il a bien dû avoir une correction à faire dans les derniers 100 mètres, comment a-t’il fait en une demi-seconde pour régler son allure ? Sans parler du temps de latence de réponse de l’appareil… Il me semble qu’un guidage robotisé serait plus vraisemblable. En tout cas il est étonnant de constater que les experts écartent cette possibilité à priori. Ah mais c’est vrai, ça impliquerait des choses désagréables au sujet de la gouvernance Cheney, il est plus confortable d’écarter d’emblée cette possibilité.

L’article « la chimie à la rescousse »

Difficile de se prononcer sur les soi-disant preuves de nano-thermite dans les poussières des tours, le débat étant technique. Néanmoins on peut constater que qu’une critique acerbe (« erreurs grossières… ») est faite en introduction, seulement après sont présentés les arguments. Qui sont de plus non compréhensibles pour qui n’est pas du domaine. Et bien je pense qu’un meilleur article consisterai à commencer par montrer l’argumentation avant de prononcer des conclusions. Surtout que l’article n’est pas une publication scientifique (c-à-d reviewée par les pairs), alors que l’article de John & Harrit lui l’est. Les tenants de la VO rétorqueront que l’article était si mauvais qu’il n’aurait pas du passer, etc., mais c’est mettre la charrue avant les bœufs ! Prenez des querelles de scientifique, ça ressemble à ça, sauf que ça ne va jamais jusqu’à jeter l’opprobre sur la maison d’édition qui a publié leur papier. Sans les défendre sur le fond (à mon avis il faut chercher des restes de nano-thermite et non de la nano-thermite inutilisée), je trouve la forme plutôt désagréable, d’autant qu’il est difficile de se forger un avis. Seuls les arguments devraient avoir droit de cité et non les « excommunications » qui sont des procédés fort peu scientifiques (je ne parle pas de l’article qui à part l’introduction semble bien écrit).

L’article « Comment fonctionne les rumeurs »

Plutôt hors-sujet, avec un encart évoquant Raël (bonjour l’analogie de bûcheron…). L’auteur devrait plutôt s’interroger sur les propres croyances des afficionados de la TOC (TOC veut dire théorie officielle du complot, sous-entendu d’Alquaeda toute seule). Pensez : une commission dont la rédaction est faite par quelqu’un qui part ensuite travailler pour Condoleezza Rice (comment le remarque Monsieur X de France Inter dans la dernière de ses trois émissions sur le 11 septembre), un NIST qui certes emploie des scientifiques mais dont les conclusions sont basées sur des paramètres de simulation non publiés, et qui sont tenus au devoir de réserve sur ce qu’ils pensent… A la limite leur donner cette étude eut été une bonne façon de museler leur attitude scientifique. Non ?

L’article sur la sismique

Je zappe. Fatigue. D’autant que je n’ai pas vraiment d’avis sur la question.

L’article sur les « statistiques molestées en plein web par les truthers »

Alors là je suis assez admiratif. Il faut savoir que les suspicions de délits d’initiés ont débuté autour des places financières. Ce sont des gens très sérieux qui ont émis des doutes (et même plus que des doutes). Puis un scientifique a démontré statistiquement qu’il y avait eu un délit d’initié (nonobstant le fait que sa méthode est imparfaite, prédisant par exemple un délit d’initié avant l’ouragan Katrina).

Et là que nous raconte-t’on ? C’est la faute aux truthers !… Alors là bravo. C’est d’autant plus notre faute que les bénéficiaires de ces possibles délits d’initiés sont un secret parce que, dit-on, ils « ont été lavés de tout soupçon d’initié en raison d’une stratégie boursière précise », l’auteur racontant sans rire : « Leur identité n’a certes pas été révélée, mais c’est pour leur éviter d’être livrés à la vindicte des truthers, capables de harceler chaque individu lié de près ou de loin au 11 septembre pour lui faire avouer des crimes imaginaires. »

Non mais on se moque de qui là ? Pourquoi ne pas avoir interdit la publication des personnes impliquées dans l’étude de la commission d’enquête, alors ? Peut-être parce que dans ce cadre-là il était possible de se permettre plus de latitude avec la réalité ?…

Quant aux arguments présentés dans l’article, je les résumerai à deux qui forment conjointement un véritable numéro d’équilibriste. Avec ces outils intellectuels je crois que l’on peut prouver qu’aucune corrélation n’existe où que ce soit. 

Le premier consiste à dire : « Ainsi, le raisonnement statistique implicite des truthers est-il totalement fallacieux : le taux élevé du 6 septembre (UAL) et du 10 (AMR) ne prouve absolument rien. S’extasier de trouver quelque chose de rare sur une période d’un mois est absurde : chaque date est unique, donc rare ». Pourquoi une période d’un mois et pas d’un an, ou même un siècle ? Il n’y a que 5 jours qui séparent le premier supposé délit de l’attentat. Supposons que vous soyez témoin d’un accident de voiture et que la voiture accidentée ait eu un pneu qui éclate 10 secondes avant. Dois-je affirmer qu’il n’y a aucune relation de cause à effet entre les deux évènements, sous prétexte qu’entre les deux il y a des milliers de milli-secondes qui se sont déroulées ? Et même des millions de micro-secondes ? L’auteur nous dirait : pourquoi choisir cet instant de 10 secondes avant l’accident, et pas un autre ?

Non, j’affirme que c’est cet argument qui est fallacieux, parce qu’ainsi rien ne peut être corrélé avec rien : il suffit de choisir l’échelle qui nous sert le mieux et c’est parti… Je trouve ce raisonnement étonnant de la part d’un statisticien.

Le deuxième n’est pas mieux, l’auteur s’appuyant sur l’idée que les puts pouvaient être achetés 30 ou 60 jours à l’avance. C’est réaffirmé dans la conclusion page 95 : « Bien sûr, il y a de l’argent à se faire en achetant des puts ; mais, moi, si j’étais un copain de la CIA sans scrupule, je n’en achèterais pas des milliers un jour et plus rien ensuite ! J’en prendrais un peu chaque jour, pendant 30 jours pour être discret  ».

Mais qui dit que cela n’a pas été aussi le cas, puisque s’y prendre à l’avance serait peu détectable ? Le raisonnement correct, que suivrait à mon sens un inspecteur de police scientifique serait de se dire que s’il y a eu des achats singuliers quelques jours avant le 11 septembre, c’est peut-être que certains comploteurs ont craqué au dernier moment, malgré les consignes. Ce serait naturel, les moins fiables des comploteurs attendant le dernier moment pour mettre les autres devant le fait accompli. Mais cette possibilité n’est même pas envisagée dans l’article. En fait je pense que quant on croit à 100% sa version des faits, on ne s’intéresse pas à la version des autres, au point d’être incapable de se la représenter objectivement, et par là de raisonner objectivement.

L’article sur le « 9/11 thruth Movement, entre politique et science »

J’en ai parlé dans l’édito, la phrase « mise-en-scène machiavélique qui demanderait, pour camoufler cet homicide, une série de complicités et de corruptions quasi-infinies », est fabuleusement subjective et floue. On dirai une annonce de location. Impossible de compter dessus. 

Quoi encore ? On trouve le marronnier habituel des tenants de la VO (page 82) : « concernant le Pentagone, il y a peu de chance, selon le 9/11 Truth Movement, qu’un avion civil s’y soit écrasé  ». Ce qui n’est pas vrai, les truthers étant très partagés à ce sujet. Personnellement je crois à l’avion civil, mais s’il y a vraiment eu un complot local on devrait évidemment tout réexaminer. Moi aussi je peux pondre ce type d’argument : la version des tenants de la VO est que la fiole brandie par Powels devant le Conseil de Sécurité de l’ONU contenait vraiment de l’anthrax. Ah ben oui, il y en a qui y ont crû (et même des qui y croient encore). C’est exactement le même type d’argument que celui de la théorie du missile, qui est somme toute la solution de facilité argumentaire des défenseurs de la VO.

Quant au reste, c’est du même tonneau. Si vous avez le cœur bien accroché allez faire un tour sur le blog de l’auteur : http://valery-rasplus.blogs.nouvelo…. Vous y trouverez d’ailleurs le sommaire de la revue, mais ce qui est intéressant ce sont les commentaires (des pro-VOs). Ah zut, tout a disparu, à part quelques posts de félicitations pour la revue. Le mieux alors est de consulter ce fil (http://forum.reopen911.info/viewtop…) pour comprendre l’atmosphère guère démocratique qui eut lieu sur ce fil (très loin du débat socratique en fait).

L’article « Comment fonctionnent les rumeurs »

Là aussi beaucoup d’erreurs et de poncifs. Avant de critiquer la méthode des autres il faudrait présenter la bonne. Or nulle mention de la méthode hypothético-déductive, utilisée en police scientifique par exemple, et qui est la seule méthode fiable du moins tant qu’on ne s’attache pas à des postulats dogmatiques. 

En intro il est dit : « J’admettrai ici a minima que la rumeur est une information douteuse qui se constitue en récit et circule par des médias officieux (bouche-à-oreille, messagerie électronique…) quoique certains médias officiels puissent s’en saisir ». Cette vision des choses est déjà biaisée parce qu’elle présuppose qu’aucun média officiel ne génère de rumeur par lui-même. Forcément s’il dit une rumeur cela proviendrait d’internet ? Mais on n’est pas dans la réalité là… il est ridicule de nier d’emblée qu’il n’existe pas de rumeurs à caractère officiel.

La phrase drôle est dans la conclusion : « Les mythes du complot, par exemple, remplissent très bien tous ces critères nécessaires au succès de la croyance parce qu’ils sont fondés sur un effet de dévoilement, sont souvent très argumentés et qu’ils frappent les esprits ».

Oh quel beau sophisme que voilà… Arriver à dire que les argumentations fouillées sont une caractéristique des mythes, alors là chapeau ! C’est aussi beau que l’affirmation des debunkers comme quoi les détails dans l’affaire du 11/9 n’auraient pas réellement d’importance… Allez dire ça à un inspecteur enquêtant sur un meurtre… Peter Falks s’en retournerait dans sa tombe.

L’article « Si j’étais la CIA attaquant les tours jumelles »

Comme d’habitude, on présente un argument absurde que l’on dit revendiqué par les truthers. Ici c’est : « L’idée de l’organisation d’un faux attentat par un groupe d’Américains n’est pas absurde en soi… mais en l’occurrence, elle ne tient pas debout. Pour s’en rendre compte, il suffit d’accepter comme un jeu morbide les hypothèses des complotistes : supposons donc un instant que la CIA ait voulu organiser l’attaque du 11 septembre. ». J’arrête là la citation, on peut constater que l’hypothèse que la CIA ait organisé les attentats n’a jamais été mise en avant par les truthers, où alors en cherchant bien chez ceux qui ont peu d’esprit critique ou une pensée trop synthétique. Aucune démonstration ne peut donc se faire sur des bases aussi biaisées.

Puis l’inévitable histoire de missile sur le Pentagone. Encore une fois, les arguments réels des truthers sont évités. Je ne dirai pas sciemment évités car je crois qu’il s’agit avant tout de dogme. Ce qui n’empêche pas de constater la falsification opérée quand un croisé de la TOC s’amuse à traiter les sceptiques d’escrocs, de menteurs ou de pseudo-scientifiques. Au bout du compte il n’y a que les arguments qui comptent, et ceux qui ignorent ou évitent les arguments de la partie adverse ne sont certainement pas les plus crédibles sur le sujet du 11 septembre.

Conclusion

Il n’y en a pas ! Faites-vous votre propre idée. Regardez les arguments des uns et des autres. Ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser. Ne croyez pas à l’argument d’autorité ! Le géocentrisme (Terre immobile) était à la fois erroné et un argument d’autorité (qui aboutit à l’interdit religieux de l’héliocentrisme en 1616). Aucune raison que cette tendance atavique ait disparu des comportements humains. Et si l’incrédulité finit par être majoritaire chez vous, ne vous laissez pas impressionner par la haine à peine voilée de ceux qui ne supportent pas que vous pensiez comme vous le faites. Rions-en plutôt (*). Nous vivons dans des pays libres, mais il faut user de notre liberté d’expression pour dire ce qu’on pense, afin d’éviter qu’un jour elle ne rouille…

(*) Exemple dans le 2ème commentaire sur l’article du 26 juillet 2011 sur l’ »imposture des théories alternatives », « Charmord » est nommé « Chatmort » par « François ». Il est significatif de constater une fois de plus que ce sont les défenseurs de la VO qui sont agressifs. C’est une constance chez eux. J’émets l’hypothèse — qui ne va pas leur plaire mais bon… — que cette agressivité résulte de la frustration d’être incapables de tenir collés ensemble les morceaux de la version officielle. On se défend comme on peut ! Les religions régressives aussi sont agressives, quand elles traitent les autres de mécréant, de déviant ou de sacrilège. Le dossier de l’AFIS n’est pas dans un registre agressif — quoique le terme erroné de « conspirationiste » soit souvent utilisé — mais il est clair que les faiblesses méthodologiques que j’y ai trouvé ne vont pas contribuer à diminuer la quantité de « Nervocalm » (oui, le médicament de Fantasio…) que doivent prendre les debunkers devant les outrages que commettent les incrédules en osant penser par eux-même. Le plus horripilant est peut-être la frustration de constater que si phénomène religieux il y a c’est du côté de ceux qui adhèrent à 100% à des écrits qu’ils n’ont pas vérifié, et qui donnent tous les jours des preuve d’intolérance vis-à-vis de ceux qui ne rejoignent pas leur dogme.

PS : si j’ai été trop détaillé, ou pas assez, ou trop anecdotique, j’en suis désolé. Il faut bien essayer de satisfaire tous les publics, du connaisseur au néophyte. Surtout avec l’anniversaire qui se pointe…

Quelques liens…

les news de Reopen : http://www.reopen911.info/News/

le forum de Reopen : http://forum.reopen911.info/

la dernière page en cours du fil sur ce dossier : http://forum.reopen911.info/viewtop…

le fil de HFR (2010 pages) : http://forum.hardware.fr/hfr/Discus…

mes interventions sur HFR (si mes argumentations vous intéressent) : http://forum.hardware.fr/forum2.php…

NOTES

(1) http://whatreallyhappened.com/WRHAR… : [WTC 7] contained offices of the FBI, Department of Defense, IRS (which contained prodigious amounts of corporate tax fraud, including Enron’s), US Secret Service, Securities & Exchange Commission (with more stock fraud records), and Citibank’s Salomon Smith Barney, the Mayor’s Office of Emergency Management and many other financial institutions. The SEC has not quantified the number of active cases in which substantial files were destroyed [by the collapse of WTC 7]. Reuters news service and the Los Angeles Times published reports estimating them at 3,000 to 4,000. They include the agency’s major inquiry into the manner in which investment banks divvied up hot shares of initial public offerings during the high-tech boom. … »Ongoing investigations at the New York SEC will be dramatically affected because so much of their work is paper-intensive » said Max Berger of New York’s Bernstein Litowitz Berger & Grossmann. « This is a disaster for these cases. » [New York Lawyer]

[...]

Inside [WTC 7 was] the US Secret Service’s largest field office with more than 200 employees. … »All the evidence that we stored at 7 World Trade, in all our cases, went down with the building, » according to US Secret Service Special Agent David Curran. [TechTV]

http://en.wikipedia.org/wiki/7_Worl… : 7 World Trade Center housed SEC files relating to numerous Wall Street investigations, as well as other federal investigative files. All the files for approximately 3,000 to 4,000 SEC cases were destroyed. While some were backed up in other places, others were not, especially those classified as confidential.

(2) Sur le sujets des OGMs : article : « Le monde selon Monsanto, un chef d’œuvre de propagande » http://imposteurs.over-blog.com/art…. Précision : selon l’auteur c’est le documentaire qui fait de la propagande, pas Monsanto !!! Ça situe bien le militantisme de l’association je pense… 

L’objectif du CRIIGEN serait d’installer le doute sur l’innocuité (sic !) des OGM et de fournir des arguments avec le label « scientifique et indépendant » aux militants anti-OGM. http://imposteurs.over-blog.com/ext…. Il n’est pas dit en quoi il serait scandaleux de douter de l’innocuité des OGM… N’est-ce pas ne pas douter qui est irresponsable ?

Autre exemple : http://zetetique.canalblog.com/arch…

(3) selon le NIST (page 117, http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCS…), in the years between 1995 and 2001, thermal protection was upgraded in a number of the floors affected by the fires on September 11, 2001. Specifically, in WTC 1, floors 92 through 100 and 102 were upgraded ; and in WTC 2, floors 77, 78, 88, 89, 92, 96, and 97 were upgraded. Voir aussi : http://forum.reopen911.info/p189650…

(4) De forme trapézoïdale, la structure porteuse interne [du WTC7] était constituée de 24 énormes colonnes d’acier, disposées en rectangle en dissymétrie dans le trapèze http://fr.wikipedia.org/wiki/7_Worl…

(5) (à propos du WTC7) Lorsque une structure résiste sous un bâtiment en chute, cette structure freine la chute. Endommagée et ramollie par des incendies ou préalablement affaiblie en vue d’une démolition contrôlée, une structure n’oppose jamais une résistance nulle (http://forum.hardware.fr/hfr/Discus…)

Crédit photos (toutes en CC BY-SA 2.0) : point d’interrogation dans le ciel de Montréal d’elecnix (http://www.flickr.com/photos/elecni…), les tours de macten (http://www.flickr.com/photos/macten…), et le Pentagone de radomduck (http://fr.fotopedia.com/items/flick…)

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RESUME en deux points

1) C’est écrit dans le dossier de SPS : « pour le 8e étage, il a été nécessaire de considérer un autre démarrage de feu pour retrouver une propagation de l’incendie du côté nord, entre 15h et 16h 40, conforme à la situation constatée« . Comme cela correspond à l’incendie qui a fait tomber la tour (puisqu’il y a eu ruine des étages 7 à 14 au départ), on peut affirmer, tout du moins dans l’hypothèse de la VO, que la ruine du WTC7 est la conséquence de ce départ de feu. Départ qui n’a aucune explication évidente. Des gravats ont percuté la tour 7, d’accord. Et cela provoquerait un départ de feu avec un retard de 5 ou 6 heures ? Alors que l’électricité était sûrement coupée ? Existe-t’il un tenant de la VO capable de donner un exemple de comment un feu peut prendre avec un retard de 5 heures, dans les conditions du WTC7 ? Une bougie ? Un tissu qui brûlotte 5 heures avant de faire propager le feu à un endroit limitrophe ? Hypothèses peu satisfaisantes : 5 heures sans se propager c’est très long, donc je pense qu’il est tout aussi plausible que le feu ait été déclenché par un mécanisme à distance. Il suffirait que quelqu’un connaisse la survenue des attentats et souhaite ardemment faire disparaître des documents très compromettants. Ce n’est pas sûr mais il faut en étudier la possibilité sérieusement. 

Donc le dossier nous apprend, grâce à des scientifiques, que le WTC7 s’est écroulé suite à un feu d’origine inconnue ou en tout cas étrange.

2) L’antenne du WTC1 descendant en premier invalide l’explication des debunkers telle que présentée par son représentant le plus actif en France ici (http://www.bastison.net/MENSONGES/m…), et qui nous dit (intense marrade) « dire que le NIST a renié la théorie du Pancake est un gros mensonge, un de plus… Mais cela n’étonnera plus personne, c’est une habitude de la part des théoriciens de la conspiration« . Le plus drôle est que les debunkers ne peuvent pas se permettre de se dédire et d’avouer qu’ils se sont trompés (puisque c’est la théorie officielle !…). Alors que c’est un scientifique écrivant dans une revue dévouée à leur cause qui invalide leur modèle. Les sceptiques le savaient depuis longtemps mais quand ils en parlaient aux debunkers ces derniers répondaient qu’il s’agit d’un effet d’optique, l’antenne basculant au lieu de descendre verticalement. Maintenant que la théorie de la ruine en « pancake » est invalidée scientifiquement, on va voir comment ils arriveront à surmonter ce difficile écueil. Ne soyez pas méchants avec eux, ils souffrent !… Mettons-nous à leur place : le pape Bush et ses exécutants (dont ceux ayant « pondu » la théorie du pancake) ne sont donc pas des êtres parfaits en tous points. Ils n’ont pas vu la grande antenne qui s’est mise à descendre avant l’écroulement du bâtiment. Il ne sont pas compétents alors, ni dans l’action (le 11/9) ni dans l’analyse… Ils peuvent se rattacher à ça mais je pense qu’ils n’évaluraient pas à sa juste mesure le conflit d’intérêt : l’analyse officielle des évènements, après avoir été longuement attendue, a été faite par les mêmes qui ont participé et failli dans cet évènement. En soi cela est anormal. Mais dire ça à un « Chevalier de la VO », c’est… un peu comme faire du violon dans une pissotière.

Et donc, le dossier nous apprend, par des scientifiques, que la théorie officielle des écroulements (ruines en jargon professionnel) par chocs successifs des planchers est une galéjade sans rapport à la réalité. Le sel de l’histoire (et si j’ai rédigé tout ça c’est bien pour me marrer) étant que les tenants de la VO ne le reconnaissent pas… Ils sont tellement « parfaits » qu’ils ne peuvent se dédire. Mort de rire tellement ça ressemble à une structure papiste !…

 Lire les commentaires postés à la suite de cet article sur Agoravox

Angelina Jolie Joins Council on Foreign Relations

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 17 : 03

People Exclusive http://www.people.com/people/article/0,,20041839,00.html

Thursday June 07, 2007 07:00 PM EDT

Angelina Jolie has been showing her glamorous side lately – walking red carpets from Cannes to Hollywood – but Thursday she was honored for her philanthropic work by joining the Council on Foreign Relations, PEOPLE has learned exclusively.

The prestigious think tank officially approved Jolie’s membership nomination, adding her to a group whose membership includes presidents Bill Clinton and Jimmy Carter, ABC’s Diane Sawyer, Secretary of State Condoleezza Rice and journalist Tom Brokaw.

Earlier this year, Jolie, already a UN Goodwill Ambassador, was nominated and recommended for approval by the CFR membership.

« Angelina Jolie is accomplished in her field and has demonstrated serious interest in issues such as Darfur, international education and refugees, » says Lisa Shields, vice president of communications at CFR. « As such, her profile fits very well with other young professionals we’ve selected as the next generation of foreign policy leaders. »

In the new issue of Esquire, Jolie says she wants to be remembered for her humanitarian work, not her acting. « When I die, do I want to be remembered as an actress? No. » she tells the magazine. « I recently had a column published in a newspaper and at the end it didn’t say I was an actress. It said that I was a UN Goodwill Ambassador – that’s all. And I was really proud. »

For Jolie, her CFR membership is another big step in a path that began in 2001, when she first joined the United Nations refugee agency after visiting Cambodia while filming Tomb Raider, the country where she also adopted her first child, Maddox. Since that time, Jolie has visited refugee camps in over 30 countries, and adopted two other children, Zahara, 2, from Ethiopia and Pax Thien, 3, from Vietnam. She and boyfriend Brad Pitt also have a 1-year-old daughter, Shiloh.

Les massacrés de Hama interdits de télés françaises

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 15 : 58

Paru le dimanche 7 août 2011 7 07 /08 /Août /2011 07:49 sur le blog http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

Les médias français : selon que vous serez « occidental » ou dans « l’autre camp »…

Cri du Peuple 1871  

Par Louis Denghien

Info Syrie

 

Les journaux télévisés et chaines d’info continue françaises continuent imperturbablement leur couverture des événements de Syrie selon la ligne manichéenne anti-Bachar et pro-opposition qui est la leur depuis le début des troubles à la mi-mars. Apparemment sans états d’âme malgré les preuves croissantes d’actes de cruauté émanant de certains opposants, notamment à Hama, et de l’existence de groupes armés en action au moins à Hama et à Homs.

Mardi soir 2 août, le journal de France 2 donnait dans l’émotionnel et même dans le lacrymal, avec son blogueur-démocrate-syrien-en-exil pleurant devant son écran à l’annonce de nouvelles statistiques de tués (fournies certainement par l’OSDH et son efficace réseau de correspondants).

On avait également droit à une douzaine de manifestants anti-Bachar à Paris et, bien sûr, au traditionnel décompte de victimes de la répression bachariste sur fond d’images de protestataires à mains nues.

Au même moment sur TF1 un journaliste du Figaro explique comment Bachar et les siens s’appuient pour garder le pouvoir sur la minorité alaouite sur-représentée dans l’armée et la garde républicaine.

Nous avons pris ce journal en route, mais il ne semble pas que M. Figaro ait expliqué que

1) la minorité alaouite – 10% de la population – ne suffirait pas à elle-seule à garantir la survie du régime, qui peut compter sur le soutien global de toutes les minorités, notamment chrétienne et druze, mais aussi de pas mal de sunnites qui n’ont pas envie de vivre selon la « saoudian way of life  » plus ou moins développés par les Frères musulmans et

2) les Alaouites, une des minorités les plus défavorisées de Syrie, ne sont pas tous ministres, généraux, gouverneurs, businessmen…

Mercredi 3 août, à 13 heures, le journal  de la chaîne d’info continue BFM nous ressert, par la voix d’un correspondant arabe, le mélodrame habituel : Hama  » à feu et à sang » , avec malgré tout des cortèges « immenses » de manifestants bravant les chars du régime à coup de slogans et de téléphones portables.

Pour illustrer ce propos, on a droit à une colonne de fumée dans le ciel de Hama, à un homme en civil gisant sur le sol et aussi, c’est vrai, à des blindés en position dans un paysage urbain. Mais rien qui montre que les troupes ont affaire sur place à des opposants qui, à défaut de disposer de blindés, sont bien équipés en armement léger et automatique.

C’est finalement l’autre chaîne d’info continue I-Télé – annexe de Canal+ – qui fait, par rapport à ses consoeurs, montre d’un – relatif – « pluralisme » de l’information en diffusant un extrait du journal de la télévision d’Etat syrienne : l’occasion de voir pendant une minute des émeutiers armés en action à Hama, les techniciens de la télé syrienne ayant même pris soin de cercler en rouge des fusils d’assaut ou à pompe pourtant bien visibles.

Censure démocrate


Mais pas question, pas plus pour I-Télé que pour la concurrence, de montrer les images atroces et parlantes de cadavres ensanglantés balancés dans l’Oronte, depuis un pont d’Hama, par des émeutiers hurlant « Allah o Akbar ! » selon le mode islamiste.

Pourtant, les journalistes français en charge du dossier syrien ont forcément connaissance de cette vidéo.

Alors pourquoi ne la diffusent-ils pas ?

Parce qu’il y a des doutes sur l’identification précise des événements ?

On fait montre de moins de prudence quand il s’agit de présenter des bouts de manifs filmées sur portable comme la protestation de tout un peuple !

Le caractère « difficile » de ces images ?

Mais nos médias n’ont jamais rechigné à montrer des victimes réelles ou supposées de la répression, exhibant notamment le corps décomposé du jeune Hamza pour faire croire à des tortures.

La raison la plus probable de cet « embargo », c’est que ces images ne vont pas dans le sens souhaité par l’establishment politico-médiatique français – et, au-delà, occidental – qui veut à tout prix que s’impose, sans restriction, sa lecture, disons américano-sioniste et quasi-hollywoodienne, de la crise syrienne.

En un mot, ces cadavres-là ne sont pas géopolitiquement corrects !

Nos journalistes avaient d’ailleurs eu les mêmes réticences devant les cadavres d’une centaine de policiers ou soldats tués mi-juin à Jisr al-Choughour dans l’assaut du QG de la police par des groupes d’activistes armés : contraints malgré tout de montrer quelques uns de ces corps en uniforme, beaucoup de commentateurs s’étaient empressés de relayer la version ‘hautement crédible » des cyber-opposants, selon laquelle ces malheureux auraient été tués –  pour avoir refusé de tirer sur des civils - par d’autres militaires fidèles au régime.

Chez nous, que voulez-vous, on n’aime que les victimes estampillées « démocrates », « pacifistes », « libérales », en un mot « occidentales », c’est comme ça !

C’est aussi cette forme de pudeur « démocratique » qui explique que les nombreux et – vraiment – impressionnants rassemblements de soutien au régime aient été aussi peu montrés ou commentés par nos journaux télévisé : quelques centaines ou milliers  de manifestants d’opposition à Hama, Homs ou Deir Ezzor pèsent plus lourd, dans les balances du Paysage Audiovisuel Français, que les centaines de milliers de bacharistes manifestant à Damas et dans toutes les villes du pays.

Vous avez dit « déontologie » ?


Bref, on est conduit à penser que nos médias – qui en leur temps ont relayé sans ciller les bidonnages de Timisoara, nous ont « vendu » la propagande américaine sur les armes secrètes et la puissance globale de l’armée de Saddam Hussein, qui nous ont expliqué que Kadhafi allait s’effondrer en quelques jours – pèchent gravement contre leur déontologie professionnelle sur le dossier syrien…


1) en reprenant systématiquement, sans le moindre réserve, les arguments et les chiffres d’une cyber-opposition rien moins que transparente sur son organisation, ses buts et ses subsides. Et en s’abstenant d’ailleurs de la moindre enquête sur ces cyber-activistes, dont le fameux Rami Abdel Rahmane ;


2) en passant sous silence les éléments n’allant pas dans le sens de leur analyse : existence de groupes d’opposants armés, nature idéologique de type islamiste des secteurs les plus influents et organisés de cette opposition radicale (Frères musulmans, groupes djihadistes), crime commis par les opposants ;


3) en s’abstenant de toute projection ou prospective, même les plus évidentes : si les Frères musulmans renversaient le régime baasiste, les libertés civiles et religieuses n’y gagneraient probablement rien, au contraire ce serait la porte ouverte à une situation à l’irakienne, avec guerre civile larvée et exode des minorités, notamment la chrétienne ; la déstabilisation de la Syrie entraînerait immanquablement celle de toute la région, du Liban à l’Irak en passant par la Jordanie ;


4) en passant complètement sous silence des données fondamentales comme le projet – « bushiste » mais pas remisé dans les cartons par l’administration Obama – de « reformatage » du Proche-Orient, dans le sens des intérêts de Washington et de son allié privilégié israélien ;


5) en simplifiant, d’une manière générale, à des fins sensationnalistes ou idéologiquement correctes, des situations complexes : Bachar al-Assad n’est pas son père ; la Syrie multi-confessionnelle n’est ni la Suisse ni la France ; il y a plusieurs oppositions et des revendications très diverses dans la société syrienne.


On peut faire le pari que, dans quelques mois, ou quelques années, des essayistes, spécialistes du Proche-Orient ou des médias français, viendront nous expliquer, dans ces mêmes médias, que ceux-ci se sont fait manipuler par des officines ou des puissances étrangères, qui les ont « intoxiqués » sur la situation en Syrie, comme ils les avaient intoxiqués sur l’Irak, l’Iran, la Libye, le Kosovo ou la Georgie. Et on lira des éditoriaux comme quoi les « professionnels de la profession » doivent faire preuve de prudence et d’un professionnalisme redoublé pour éviter à l’avenir manipulations et désinformations. Entre-temps, la Syrie aura peut-être plongé dans une guerre civile…

Info Syrie

Sur Cri du Peuple 1871 :

http://www.mleray.info/article-syrie-80840529.html

La Syrie cible de tentatives de déstabilisation : le colonialisme des temps modernes

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 15 : 46

publié le lundi 4 juillet 2011 1 04 /07 /Juil /2011 09:00 sur le blog http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

La stratégie US : « un plan quinquennal pour envahir sept pays (en commençant par l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie et le Soudan)

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-la-strategie-us-un-plan-quinquennal-pour-envahir-sept-pays-en-commencant-par-l-irak-puis-la-syr-78378058.html

Par Oussama Charabeh,

le 22 juin

http://www.infosyrie.fr/re-information/le-colonialisme-des-temps-modernes/

http://www.silviacattori.net/article1697.html

Oussama Charabeh, Franco-syrien spécialisé en finance de marché est un observateur attentif des événements du Proche-Orient. Il y vit depuis plusieurs années après 23 ans passés à Paris.

Sa connaissance a la fois de la France et de la Syrie et les trois derniers mois qu’il vient de passer dans ce dernier pays lui permettent de jeter un regard critique sur les informations présentées à ce sujet par les médias, informations dont le but manifeste est de manipuler l’opinion des Français et fabriquer un consensus artificiel contre le régime syrien, étape décisive sur la voie d’une intervention militaire.

A côté des Américains et des Européens, Oussama Charabeh pointe le jeu dangereux d’une Turquie qu’on a  cru peut-être un peu vite détachée de l’alliance avec Washington et Tel Aviv…

Le colonialisme des siècles passés a toujours eu pour but la domination économique par le controle des matières stratégiques, les XXeme et XXIeme siècles ne connaissent qu’une seule matière stratégique : le pétrole, qui est abondant au Moyen-Orient.

Mais il n’est plus acceptable aujourd’hui de coloniser, non pas parce que les dirigeants des ex-colonies sont devenus plus humanistes mais parce qu’ils tomberaient instantanément devant la pression de leurs peuples.

Le colonialisme doit donc se moderniser et revêtir un costume plus coloré et plus doux pour obtenir le même résultat : ce costume à la mode ce seront la démocratisation des pays du tiers monde, les droits de l’homme ou tout prétexte suffisamment noble en apparence.

Le garant des intérêts stratégiques des USA au Moyen-Orient c’est Israël et il est tout simplement interdit à qui que ce soit d’avoir les moyens de s’opposer à ce pays même s’il occupe nos territoires et tue nos peuples. Tout Etat qui résiste à Israël ou qui a les moyens de lui résister est donc un danger qui doit être écarté soit par intervention directe sous prétexte humanitaire comme en Libye, soit par un renversement de l’intérieur.

La Syrie s’inscrit dans ce schéma et, à cause de ses positions hostiles aux ambitions impérialistes et coloniales d’Israël, n’a jamais été appréciée par les administrations américaines et leurs alliés.

La Syrie a toujours été la cible de tentatives de déstabilisation par l’extérieur et pendant les dix dernières années ces tenatatives ont été régulières et répétées, surtout depuis le refus d’Assad de l’invasion de l »Irak et son soutien affiché à toutes les résistances de la région.

En 2004, l’assassinat du Premier ministre libanais dont la Syrie fut aussitôt accusée sera le premier coup dur de la décennie pour le régime de Damas. La résolution 1559 est adoptée par l’ONU et la Syrie est la cible de sanctions américaines et européennes. En 2006, la guerre du Liban a pour objectif de détruire la résistance libanaise et d’affaiblir le régime syrien mais à la surprise du monde entier Israël est vaincu.

Les événements actuels s’inscrivent dans ce même schéma et les Américano-sionistes profitent du courant de révolte qui traverse les pays arabes pour forcer le changement en Syrie, ce malgré le peuple syrien. Tout indique une manipulation extérieure dans les événements en cours.

La main étrangère

Les Américains n’ont pas attendu longtemps avant de revendiquer leur implication dans la violence en Syrie. Le 2 Avril 2011, l’adjoint au Secrétaire d’Etat américain au affaires étrangères déclare dans une conférence de presse que « la Syrie pourrait retrouver à nouveau son calme et sa stabilité si elle répond aux exigences qui lui ont été transmises » . Les exigences en question sont passées par les arrières-cours de la diplomatie mais elles ne sont pas nouvelles.

Déjà en 2003, lors de l’invasion de l’Irak, Colin Powell envoyé de Bush, croyant que maintenant que l’armée américaine était aux frontières syriennes Bachar al-Assad serait effrayé, avait débarqué a Damas avec une feuille récapitulant les exigences américaines : ne pas soutenir la résistance irakienne ; stopper tout soutien à la résistance libanaise ; fermer les bureaux de la résistance palestinienne à Damas et enfin rompre les liens avec l’Iran.

La Syrie aurait pu devenir l’enfant gâté des Américains au Moyen-Orient si elle avait repondu positivement mais c’aurait été au prix de son asservissement à la volonté expansionniste et dominatrice d’Israël dans la région.

La déstabilisation de la Syrie et du Liban figurait sur l’agenda israélo-américain et sur celui de l’Otan depuis ces dix dernières années : selon le commandant général de l’OTAN l’Américain Wesley Clark, 2001 a vu la mise en place d’un plan quinquennal pour envahir sept pays (en commençant par l’Irak puis la Syrie , le Liban, la Libye, la Somalie et le Soudan) de la région et redéfinir la carte du Moyen-Orient (Le Nouveau Moyen-Orient selon les termes de l’alors Secrétaire d’Etat américaine Condolesa Rice).

Dans son livre « Gagner les guerres modernes » le général Wesley Clark écrit ainsi :

« En novembre 2001 alors que je repassais au Pentagone et en posant la question de l’Irak  à un haut officier de l’armée américaine, celui-ci me dit :  » Oui nous sommes toujours en route vers l’Irak ».  Et d’ajouter avec un ton plein de désagrément : « Mais il y a plus : ceci (l’Irak) a été discuté dans le cadre d’un plan plus général de campagne contre sept pays: Irak, puis Syrie, Liban, Libye, Iran, Somalie et Soudan. »

Cette discussion a également été relatée par le général Clark dans une émission télévisée : http://www.youtube.com/watch?v=SXS3vW47mOE&feature=player_embedded

Il est tout aussi légitime de se demander pourquoi les affrontements armés sont intervenus dans des régions frontalières où il est plus facile de faire passer des combattants, des armes, de la drogue et de l’argent : il y a eu Daraa à la frontière jordanienne et israélienne, puis il ya eu Banyas et Tal Kalakh à la frontière libanaise et enfin récemment Jisr El Shoughour à 10 km seulement de la frontière turque. Ceci montre clairement à qui est de bonne foi que ces rébellions armées avaient bien pour bases arrières des pays étrangers frontaliers.

Et pourquoi, au fait, ces événements ne se sont-ils pas produits en même temps mais se sont au contraire succédés ? L’insurrection éclatait dans une ville lorsqu’elle état jugulée par l’Etat dans la précédente, comme pour signifier que quand les extrémistes sont neutralisés dans un point géographique donné et quand leur ravitaillement est coupé sur une frontière, ils se dirigent alors vers une autre frontière.

L’objectif est donc de déstabiliser la Syrie et de provoquer un « changement de régime » (traduire : pour implanter un régime soumis à Israël), ce par une insurrection armée infiltrée par des extrémistes islamistes. Les rapports sur des civils tués seraient utilisés pour légitimer une intervention sous le volet « droits de l’Homme » et en invoquant le devoir de « protéger les civils » : copie conforme de ce qui s’est déroulé – se déroule encore – en Libye. D’ailleurs, sait-on qui sont ceux qui  se battent contre l’armée libyenne; ceux que les médias appellent indécemment des « révolutionnaires » ? Sait-on d’où viennent leurs armes sophistiquées et leurs méthodes de combat en Toyota à la Taliban ? Car oui, ces groupes sont encadrés et entraînés par des combatants d’Al Qaida. Et puis sait-on enfin combien de civils les bombardements de l’OTAN ont-ils  tué ? Mais tout cela importe peu aux éditorialistes pro-américains.

Et puis, si ce principe de protection des civils, des droits de l’homme et des droits internationaux est si important pour Sarkozy ou Obama pourquoi ne les entend-on  pas lorsqu’il s’agit des Palestiniens tués – ou opprimés – par Israël ? Pourquoi ne les entend-on pas quand les résolutions de l’ONU sont bafouées par Israël ?

La propagande, la désinformation et le pilonnage médiatique

Toutes les preuves d’existence d’une rébellion extrémiste armée en Syrie est systématiquement niée par les médias et agences de presse occidentales et même certains médias arabes comme Al Jazeera ou Al Arabia qui ont deja perdu leur crédibilité au Moyen-Orient.

Les civils tués sont systématiquement imputés au compte du régime négligeant toute preuve d’existence de tireurs embusqués tirant sur la foule.

Les massacres des hommes de l’armée et de ceux des forces de sécurité sont régulièrement omis et lorsque les images montrent les militaires massacrés et leur corps mutilés les médias mentionnent timidement l’événement qu’ils expliquent par une fable qui insulte à l’intelligence de l’esprit humain : la fable de l’armée tuant et mutilant les corps de ses propres sodats qui ont refuseé de tirer sur la foule.

Le 17 avril dernier, huit membres des forces de securite sont égorgés dans un petite commune de la banlieue de Daraa. Le 8 Mai, 10 policiers sont froidement égorgés à leur tour a Homs. Le 7 Juin, 120 militaires et policiers sont attaqués dans leur caserne a Jisr Al Shoughour à la frontière turco-syrienne et décapités après avoir été tués. Al Jazeera et la BBC ont préféré parler alors de 120 manifestant pacifistes tués par les forces de sécurité !

Toutes les vidéos (sans exception) diffusées pour soutenir la thèse d’une révolution populaire ne durent jamais plus de 15 secondes, c’est-à-dire pas suffisamment pour discerner ce que dit réellement l’image ; d’ailleurs souvent on ne voit que des pieds ou le ciel avec comme fond sonore des cris. Puis les ingénieurs de son y ajoutent un slogan et finalement le commentaire du journaliste, qui du reste, est bien habillé et a l’air honnête, anéantit tout esprit critique ou doute quant aux images montrées.

Et finalement, quand la bêtise dépasse toute imagination, les agences de presse s’excusent pour avoir commis des erreurs. Reuters, fin avril, publie un communiqué officiel d’excuse pour avoir fourni des vidéos des événements d’Irak ou du Yémen avec le sous-titre « a eu lieu en Syrie » .

France 24 diffuse un appel en direct d’une personne qui se fait passer pour l’ambassadeur de Syrie à Paris, et annonçant sa démission en direct en raison des atrocités commises. L’ambassadeur dément immédiatement et porte plainte contre la chaîne. Enfin l’AFP reconnaît pour la première fois – bien tardivement – la présence d’une rébellion armée en diffusant des photos le 18 juin.

Que valent les excuses quand chaque image et chaque titre incitent à plus de violence et à plus de sang versé, et encouragent les terroristes qui se voient dotés des moyens médiatiques les plus puissants… et ce gratuitement.

La Turquie : de l’ONU à l’OTAN ?

Si les positions américaine et britannique n’ont surpris personne car ces deux pays ont toujours été les premiers à soutenir les attaques contre le régime syrien, et si la position clairement hostile du gouvernement francais s’inscrit dans l’inféodation de Sarkozy à Washington, le choc est venu de la Turquie qui, tel Judas, est passé du jour au lendemain du rôle d’ami fidèle à celui de prédateur affamé.

La dernière rébellion armée à Jisr al Shoughour, à la frontière turque, a indéniablement reçu le support logistique des Turcs ainsi que le montrent les équipements saisis sur les terroristes et leurs aveux : réseau de télécommunication à disposition des rebelles, armes et fonds ont transité par la Turquie.  Des sources offcielles affirment que les tentes avaient été plantées à la frontière il y a déjà deux mois pour accueillir les futurs réfugiés. Ceux-ci étaient donc attendus et les Turcs participaient à la préparation des ces événements. Pourquoi ? Dans le cadre de quel deal ont-ils monnayé leur relation avec la Syrie ? Et comment la carte des réfugiés va-t-elle être utilisée par Ankara et Washington ?

Les réponses seront certainement connues dans les quelques semaines a venir. Mais il est d’ores et déjà clair que la Turquie a toujours eu la nostalgie de l »empire ottoman et de sa domination et nous avons sous-estimé – ou enterré trop vite – l’alliance militaire de la Turquie avec Israël, son appartenance à l’OTAN (sous hégémonie américaine) et son désir de devenir membre de UE. Nos amis Turcs viennent d’ailleurs de se retirer du convoi humanitaire d’aide à Gaza.

Le revirement de la position turque et l’échec diplomatique américano-européen  après les vétos russe et chinois à l »ONU sur une condamnation de la Syrie, l’acharnement de ces ex-puissances coloniales (France et Grande-Bretagne) me poussent à penser que la Turquie pourrait être utilisée comme base d’intervention de l’OTAN aux frontières syriennes.

La dénonciation incessante du sort des réfugiés syriens à la frontière turque et l’exagération médiatique autour de ces derniers suggèrent que le prétexte de l’OTAN utilisera pourrait bien être (comme en Libye) de nature humanitaire.

Les quelques semaines à venir seront donc cruciales.

O. CH

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