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7 août 2011

Jean-Luc Mélenchon: l’art de tisser sa toile antilibérale

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 20 : 55

 Par Franck Dedieu - publié le 04/05/2011

Economistes, syndicalistes et alters de tous bords : la galaxie Mélenchon regroupe des individualités hétéroclites fédérées par le non au traité européen.

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Autour de Jean-Luc Mélenchon, des économistes, des syndicalistes et des altermondialistes

LExpansion.com

Repères1976 Il est nommé professeur de français dans un lycée technique à Lons-le-Saunier.

1986 Il devient sénateur de l’Essonne.

2000 Il entre au gouvernement de Lionel Jospin comme ministre de l’Enseignement professionnel.

2008 Il quitte le Parti socialiste et fonde le Parti de gauche.

2009 Il est élu député européen dans le Sud-Ouest.

2011 Il annonce sa candidature à la présidentielle de 2012.

Un self-made-man habillé en rouge ? Parti du PS fin 2008, les mains quasi vides, avec sa gouaille des faubourgs comme principal atout, Jean-Luc Mélenchon a choisi de se positionner en rebelle seul contre tous. Mais qu’on ne s’y trompe pas : au-delà de ses diatribes hautes en couleur, sa doctrine économique ne manque ni de cohérence ni de volontarisme. Pour l’élaborer, le coprésident du Parti de gauche a pu compter sur un noyau d’intellectuels dévoué à sa cause. D’abord, trois têtes bien faites d’économistes. Premier de ce triumvirat, Jacques Généreux, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Son idée de néoprotectionnisme a fait mouche chez Mélenchon, nostalgique d’une France industrielle et industrieuse.

Un normalien qui sert la cause du peupleA l’inverse de son mentor, l’économiste chuchoterait presque, mais sa dialectique est tonitruante : « Les Européens savent comme personne produire des pneus, des meubles ou des produits agricoles, mais ils préfèrent les importer à moindre coût. Pour les dissuader d’acheter à l’extérieur, il suffirait de rétablir des taxes aux frontières de l’Union européenne. » Toujours à Sciences Po, le normalien Marc Bousseyrol sert aussi la cause du peuple. Il a été l’auteur en 2009 de Vive la dette ! comme réponse au rapport sur les finances publiques du père-la-rigueur Michel Pébereau. Le livre autorise la dépense publique sans compter à condition de miser sur les grands travaux, les hôpitaux et les écoles. Un peu de provoc, beaucoup de social… Jean-Luc Mélenchon achète.

Mais, dans le genre rupture économique avec l’ordre actuel, la palme du plus révolutionnaire revient à Jacques Sapir, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Intellectuel référencé chez les souverainistes, détesté des libéraux, il préconise « de s’asseoir sur les critères budgétaires imposés par Bruxelles pour donner l’exemple aux autres pays. Corsetées par les plans de rigueur, les autres nations suivront la France au nez et à la barbe des Allemands. Contraint et forcé, l’euro changera de logique ou disparaîtra. » Bigre, un Valmy monétaire ! Mélenchon s’y verrait bien en général.

« Nous avons mis du vert dans un programme rouge, ce n’était pas gagné d’avance. » Franck Pupunat, membre fondateur du Parti de gauche.

Pour le combat, il peut d’ailleurs compter sur son cercle de syndicalistes. Le très médiatique Xavier Mathieu, délégué syndical CGT de Continental à Clairoix, en fait partie. Un dur à cuire pas tendre avec son « patron », Bernard Thibault, qu’il accuse de « frayer avec le gouvernement », encore moins avec la sous-préfecture de Compiègne saccagée par ses soins.

Plus charpenté idéologiquement, Vincent Drezet, le secrétaire général du Syndicat unifié des impôts (Snui), un personnage clé à Bercy, concède « une certaine proximité avec Jean-Luc Mélenchon sur l’idée républicaine et redistributrice de l’impôt ». Mais le penseur de la bande, encarté au Parti de gauche, se nomme Claude Debons, un cégétiste, ancien patron des transports à la CFDT. A l’origine de « 29 mesures dans le projet », il défend l’idée d’un complément de revenus pour tous les travailleurs précaires.

« Regardez bien, le logo du Parti de gauche ne contient pas que du rouge, le vert occupe une place de choix », insiste Franck Pupunat, à la tête d’Utopia, un courant anciennement hébergé par le Parti socialiste. Il incarne la conversion « alter-écolo » de Jean-Luc Mélenchon.

D’anciens Verts écolo- »nonistes »Martine Billard, députée de Paris, n’est pas pour rien dans cette mue environnementaliste. Cette transfuge des Verts, opposée au traité européen, est arrivée avec 200 militants écolo- »nonistes » dans son sac à dos, en décembre 2009. Avec son site « Les petits pois sont rouges », Corinne Morel d’Arleux, la jeune conseillère régionale en Rhône-Alpes, s’occupe de mettre une touche de fantaisie verte sur le programme de l’austère député européen.

La gauche sud-américaine fait aussi battre le coeur de Jean-Luc Mélenchon. Avec un faible pour l’Equateur : le président Rafael Correa compte parmi ses amis. Tout comme Pedro Paez, ancien vice-ministre des Finances et professeur à l’université de Quito. Sa théorie économique du bienvivir traverse le programme économique du Parti de gauche : la gratuité des premiers mètres cubes d’eau ou la surtaxation des profits réalisés par les services aux collectivités. Le socialiste chilien Jorge Arrate apporte aussi sa pierre à l’édifice du Parti de gauche à travers ses réflexions sur les coopératives ouvrières. Hasta la eleccion siempre !

POLITIQUELES ÉCONOMISTES HÉTÉRODOXES

Jacques Généreux, Marc Bousseyrol, Jacques Sapir

La branche éclairée de l’économiquement incorrect. Jacques Généreux ne ménage pas ses critiques contre le libre-échange pour instaurer un néoprotectionnisme, Marc Bousseyrol remet en cause le culte des équilibres budgétaires actuellement en cours. Quant à Jacques Sapir, il veut faire tout simplement éclater le pacte de stabilité monétaire qui gouverne l’euro, quitte à se mettre à dos le partenaire allemand.

SES AMIS D’AMÉRIQUE LATINE

Rafael Correa, Pedro Paez, Jorge Arrate

Le titre de son best-seller, Qu’ils s’en aillent tous !, s’inspire du mot d’ordre révolutionnaire sud-américain « ¡ Que se vayan todos ! ». Hispanophone distingué, Jean-Luc Mélenchon compte parmi ses amis le président équatorien Rafael Correa. Pour les idées économiques, il consulte son ancien vice-ministre des Finances, Pedro Paez, artisan des nationalisations à Quito, et une figure du socialisme chilien, Jorge Arrate.

SOCIALLES SYNDICALISTES CANAL HISTORIQUE

Xavier Mathieu, Claude Debons, Vincent Drezet

L’ancien trotskiste Jean-Luc Mélenchon puise assez peu dans le vivier gauchiste des « Solidaires », il semble préférer les cégétistes à l’ancienne avec bleu de chauffe ou blouson bien râpé du style Xavier Mathieu, le leader des Continental à Clairoix. Claude Debons, ancien de la CFDT et de la CGT, échafaude le logiciel social. La fibre républicaine de JLM ne déplaît pas à Vincent Drezet, le syndicaliste des impôts.

LES ALTERMONDIALISTES TENDANCE ÉCOLO

Franck Pupunat, Martine Billard, Corinne Morel d’Arleux

« L’altermondialisme n’est pas la langue maternelle de Jean-Luc », reconnaît la transfuge des Verts, Martine Billard. Avec Franck Pupunat et Corinne Morel d’Arleux, ils travaillent à la conversion écolo-alter du productiviste Jean-Luc Mélenchon, emballé par leur idée de relocalisations en circuit court. Quand le vert fait bon ménage avec le social, il prend.

le blog de Mélenchon : http://www.jean-luc-melenchon.fr/

le blog de « l’observatoire de la propagande et des inepties anti-mélenchon » :http://opiam2012.wordpress.com/

vidéos de Mélenchon : http://www.dailymotion.com/video/xjyylq_jean-luc-melenchon-autour-du-defile-du-14-juillet_news

reportage sur le meeting du front de gauche en juin place stalingrad : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/07/29/meeting-front-de-gauche-place-stalingrad-a-paris/

11 septembre : à la lumière du dossier SPS le mystère s’épaissit

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 20 : 54

Article publié par par joelim samedi 30 juillet 2011 sur http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/11-septembre-a-la-lumiere-du-98302

Sur le 11/9 je suis sceptique. Pas viscéralement non, car j’admets les preuves matérielles (authentifiables). Mais sur le 11/9, ne voyant pas de preuve matérielle suffisante dans un sens ou dans l’autre, je suis pleinement sceptique. J’estime malgré tout que la version officielle est fausse avec une probabilité proche des 90 %. Pour les démolitions contrôlées ça descend à près de 70 %. Si vous voulez connaître vos propres estimations demandez-vous ce que serait votre choix si votre vie était en jeu… VO ou pas VO ?… DC ou pas DC ? Si vous dites 100% dans un sens ou dans l’autre, c’est que vous êtes convaincus et alors attention au piège d’oublier d’examiner aussi les arguments adverses.

Il y en a qui sont à 100% chez les pro-VOs. En fait, la plupart des pro-VOs (tels qu’on les lit) sont dans ce cadre-là. Un truc est « VO » ? C’est bon on le défend bec et ongles. Pas « VO » ? Alors on le voue aux gémonies. Je dirais que ce type de comportement est assez caractéristique des enseignements technico-religieux qui existaient avant la science et qu’on appelle la scolastique. La corrélation est en effet facile à voir entre d’une part la scolastique, utile à l’époque moyen-âgeuse (faute de mieux certes) mais imprégnant l’enseignement de considérations religieuses, et le nouveau militantisme de la VO qui consiste à la défendre sans s’intéresser outre mesure à l’argumentation, qui est pourtant un excellent outil d’élucidation des faits.

Ce qui donne parfois des discussions picaresques qui ressemblent à :  

— (anti-VO) Je constate que A. Peut-être que B ?

— (pro-VO) Arrête de dire C ! Tu ne vois pas que D ? 

avec bien sûr C ≠ A , et D sans aucune espèce d’importance ou même de réalisme ! Du moins pour l’anti-VO, le pro pensant l’inverse… Bref la discussion n’est pas facile je dirais même qu’elle n’est pas du tout productive. Je défie de trouver quelque part un seul consensus important. En soi cela donne une indication sur la sorte d’enjeu : au moins une « équipe » n’a pas du tout intérêt à composer avec l’autre.

Et puis il y a les incrédules de la version officielle. Les sceptiques. Ceux qui se font conspuer tous les jours par les plus virulents debunkers qui ne les nomment guère plus que « conspirationnistes » ou « trouffeurs ». L’association Reopen911 recevant un traitement spécial « scatologiquement correct » avec l’imaginatif « raie aux pennes » brainstormisé sur le fil HFR du sujet. Bizarrement les injures viennent quasi-toutes des partisans de la VO. C’est aussi une indication de militantisme, en plus d’être basé sur des textes précis (rapport de la commission d’enquête, du NIST, etc.) qui ne sont malheureusement pas spécialement scientifiques, du fait que les éléments essentiels que sont les modèles de simulation de ruine des WTCs ne sont pas publiés, le secret défense étant invoqué (!). Cela comment dirais-je ruine leur argumentation puisque rendent leurs conclusions scientifiquement invérifiables (il y a quelque chose de particulièrement comique à ce sujet dans cette revue vous allez voir…).

Du côté des incrédules donc je ne pense pas me tromper en disant qu’on observe en face une rhétorique officielle qui semble ontologiquement structurée comme une scolastique telle que celle du moyen âge, époque où connaissance et religieux n’étaient pas encore des disciplines séparées. Les incrédules eux, s’intéressent aux arguments et notamment à ceux des debunkers, afin d’améliorer leur propre argumentation et interprétation de la réalité observée.


11 septembre : à la lumière du dossier SPS le mystère s’épaissit dans Politique/Societe pointdinterrogation-c9ba7

Mais les officialistes (les partisans de la VO) disent qu’ils ont la science avec eux. Et que nous n’avons donc plus qu’à nous taire, nous et nos argumentations, manifestement pénibles voire insupportables à leurs yeux. Mais le discours de la VO — et oui, il n’y en a qu’un, on peut le dire — est-il aussi rigoureux qu’ils le prétendent ? 

Et bien on va pouvoir le vérifier suite à la récente publication de SPS (Science-et-Pseudo-sciences) sur le 11 septembre 2001. Ou plutôt sur les « conspirationnistes », qui semblent la grande préoccupation de l’ouvrage, le thème apparaissant tout au long de la revue. En résumé : comment les conspirationnistes peuvent penser ce qu’ils pensent, comment ils sont dans le religieux, etc. etc. Alors que chacun a un scénario spécifique différent des autres truthers : vous parlez d’une drôle de religion… Comme si c’était nous qui étions accrochés à des textes sacrés, LOL, m’enfin quoi…

Quant au terme « conspirationniste », c’est un outil rhétorique de la nov-langue des tenants de la VO qui signifie « incrédule » tout en véhiculant — c’est là l’astuce — une connotation très négative. Alors que la dénomination elle-même est erronée, puisque la version officielle nécessite aussi un complot. De plus on peut rejeter la vraisemblance de la VO sans accuser le gouvernement étasunien (de l’époque). 

C’est d’ailleurs ce qu’on va faire maintenant, grâce au dossier de SPS. En effet deux informations particulièrement intéressantes (il y en a peut-être d’autres) sont contenues dans la revues et qui sont nettement en défaveur de la VO !… Etrange pour une revue totalement orientée en faveur de la VO ? Pas du tout, cela s’explique par les universitaires qui y participent et qui, eux, contrairement aux militants de la VO, se permettent de raisonner en dehors des limites de la « Vox Officialis ». Le raisonnement hypotético-déductif est ce qu’ils pratiquent, ce sont des scientifiques, et il faut espérer que l’éditeur de la revue (et qui vient de produire un article récemment sur le sujet) ne leur en voudra pas trop de leurs « débordements »…

Et oui, la science nécessite la réflexion par soi-même, ainsi que la vérification. Et surtout pas la croyance en des rapports présentant des affirmations dont les tenants ne sont pas publiés, comme les paramètres de calcul de ruine des tours jumelles selon le scénario proposé.

J’ai lu en détail une bonne moitié de ce dossier en juin en l’annotant précisément afin de vérifier la cohérence du discours, uniquement en appliquant le sens commun, n’étant pas spécialiste. Mais cela comme vous allez le voir le sens commun suffit à se faire une idée précise de l’absence de cohérence de la VO, en tout cas telle qu’elle nous est contée ici. D’où le titre de l’article, « le mystère s’épaissit » malgré la « lumière » apportée par l’ouvrage. Et puis j’ai rédigé des critiques, en remettant à plus tard pour l’examen des articles délaissés. C’est pour ça que je ne publie que maintenant. Je n’avais pas envie de m’y remettre, mais une fois lancé c’est bon, j’ai lu le reste et rédigé mes commentaires. Il le fallait bien, les debunkers français se montrant fiers de cette étude, il était donc nécessaire de recadrer un peu en tentant de leur expliquer en quoi le contenu de ce fascicule est en net défaveur de la version officielle (voir le résumé à la fin pour quelque chose de précis), et cela malgré les intentions de l’éditeur, ce qui est un met fin pour ceux qui comme moi apprécient de regarder le comportement souvent plein d’exagération et de raccourcis des tenants de la version officielle.

Sur l’analyse que je fais je pense que je ne me trompe guère. De toute manière si je me suis trompé sur quelque chose quelqu’un ne manquera pas de pointer mon erreur. Et je la reconnaitrai si l’argument tient, car l’important est de mettre-à-jour ses convictions en fonction de discussions ouvertes incluant le point de vue étayé des autres. Si j’avais un seul conseil à donner à ceux qui s’intéressent à cette affaire c’est celui-là : étudiez les arguments des « pour » et des « contre » et pas uniquement ceux de l’un ou ceux l’autre. Confrontez vos idées à celles qui sont concurrentes, plutôt que chercher à les conforter. A moins que vous préfériez la croyance mais alors je ne peux rien pour vous…

Analyse du dossier de SPS

Je commence par l’information la plus utile que j’y ai trouvé

J’ai appris une chose que je ne savais pas sur le WTC7. Je cite (c’est moi qui souligne) :

(p43-44) Il a été ainsi constaté qu’il y a eu des incendies aux étages 19, 22, 29 et 30, mais ils étaient éteints au moins 3 heures avant l’effondrement de la WTC 7. En revanche, aux environs de 16h-17h des incendies ont été observés aux étages 7, 8, 9 11, 12, 13 et 14 (non occupés).  [...]  Pour le 8e étage, il a été nécessaire de considérer un autre démarrage de feu pour retrouver une propagation de l’incendie du côté nord, entre 15h et 16h 40, conforme à la situation constatée.

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Bon, on peut en conclure que ce deuxième départ de feu n’est pas lié aux débris du WTC1. En effet il n’est guère envisageable que le feu ait couvé de 10h28 (heure de l’effondrement du WTC1) jusqu’à 15h avant de se déclarer. Difficile aussi d’envisager un court-circuit — l’électricité ayant dû être coupée — ou un transfert de l’incendie du 19ème vers le 7ème étage : même par une cage d’ascenseur, les portes d’ascenseur du 7e étage, normalement intactes et fermées avant 15h, ne permettant pas à des débris enflammés de traverser.

Dans ces conditions, il est très surprenant que l’hypothèse d’un incendie criminel soit autant occultée. D’autant plus que la SEC occupait les étages 11 à 13. On peut donc affirmer sans aucun doute qu’un incendie aux causes inconnues a pris autour et dans les bureaux de la SEC, causant apparemment l’effondrement du bâtiment (rupture des planchers entre les niveaux 7 et 14, p46). Les volumineux documents papiers de nombreuses enquêtes ont ironiquement contribué à ce désastre. Quelqu’un qui savait ce qui allait se passer et qui avait des documents compromettants stockés au WTC7 n’avait qu’à déclencher un incendie à distance pour être libéré de ses soucis… D’après les estimations il y avait entre 3000 et 4000 dossiers, dont certains — les plus confidentiels — sous forme papier, sans sauvegarde (1). Le crime parfait !

Passons aux articles un-à-uns et dans l’ordre (y compris quelques encarts), pour lesquels je présente ce qui m’a interloqué

Commençons par l’édito

L’édito affirme que les thèses « conspirationnistes » postulent une « gigantesque manipulation ». Pourquoi gigantesque ? Cette exagération est fort peu sérieuse, puisqu’à la limite une personne est suffisante : celle qui aurait provoqué l’incendie au 7e étage du WTC7, sans avoir même besoin de démolition contrôlée. Et même en cas de DC avec auto-guidage des avions, il est facile de voir que plusieurs dizaines de personnes suffisent (quelques équipes techniques), et qu’il est facile de museler leur liberté d’expression (recrutés par exemple chez des militants néo-conservateurs affirmés qui en plus deviennent complices). Le mauvais argument est martelé à nouveau page 83 où il est affirmé que cette « mise-en-scène machiavélique » (encore une qualification peu objective), demanderait une « série de complicités et de corruptions quasi-infinies ». Rien que ça… J’avais lu qu’il était évoqué la nécessité de milliers de complices, c’était déjà peu sérieux puisque les services opérationnels notamment de l’armée ont évidemment fait ce qu’ils avaient à faire avec les outils qu’on leur a donné, sans que des complicités d’exécutants aient été nécessaires. Maintenant il semble que pour eux la mise-en-cause de la version officielle nécessiterait une quasi-infinité de complicités et corruptions. J’appréhende leur prochaine évaluation, j’espère qu’ils n’iront tout de même pas jusqu’à l’infinité mathématique, ce qui dépasserait en efficacité la rhétorique marseillaise de la sardine qui bouche le port de Marseille…

Toujours dans l’édito, à partir de l’idée de la nécessité d’argumenter scientifiquement pour soutenir notre supposée idéologie, le mouvement pour la réouverture d’une enquête est comparé au mouvement créationniste essayant de réfuter la théorie darwinienne de l’évolution. Procédé fumeux puisque la théorie officielle du 11/9 n’a rien à voir avec celle de Darwin qui elle est cohérente, acceptée et conforme aux faits. De plus ce procès d’intention est spécieux : est-ce-à-dire que chercher des arguments scientifiques revient à conforter une idéologie ? C’est un peu pseudo-scientifique comme approche… On nage dans la subjectivité, d’ailleurs l’inverse de l’allégation peut fort bien être vraie : l’idéologie liée à l’amour de l’Amérique a pu pousser les debunkers à manipuler l’argumentation scientifique. Je pense que c’est plutôt ça, mais ça ne me viendrait pas à l’idée de le présenter comme argument.

Fin de l’édito : les théories complotistes ne résisteraient pas aux faits établis et reposent sur une volonté de croire qui font écho au fonctionnement des pseudo-sciences… Toujours ce raisonnement par amalgame, dont l’inconsistance est facile à prouver : ce sont les debunkers qui reprochent aux sceptiques de trop examiner les détails, pas l’inverse. Or que sont les détails, sinon des faits ? On s’aperçoit donc à travers cet édito que des techniques de décrédibilisation à base d’amalgames et de présentations baisées des faits sont utilisées. Ce qui semble assez courant dans les publications de l’AFIS (2). 

L’encart de Jean Bricmont intitulé « Vérité et plausibilité »

Pas piqué des vers non plus : « Tout le problème des conspirations est celui de leur plausibilité à priori. Imaginer que tout a été manigancé de l’intérieur et qu’on a inventé des terroristes saoudiens n’est simplement pas crédible. »

Vous avez bien lu, il considère que dans la version conspirationniste il est nécessaire que les terroristes n’existent pas ! S’il n’arrive pas à imaginer que le scénario d’un complot puisse être compatible avec de réels terroristes saoudiens, pourquoi nous fait-il l’honneur de son auguste réflexion, si éloignée de la « vérité et plausibilité » qu’il a choisi pour titre ? C’est très amusant.

Puis : « dans le [cas d']une conspiration due à un petit nombre d’individus félons, on doit supposer une incompétence inouïe du reste de l’appareil d’Etat. »

Mais non, c’est exactement l’inverse ! C’est la VO qui suppose une incompétence inouïe, vis-à-vis de terroristes seulement armés de cutters. Si on rejette la VO, l’appareil d’Etat a tout simplement fait ce qu’il était programmé pour faire. Il suffisait à haut niveau de rendre inefficace la réaction aux attentats, ce qui fut éventuellement fait de façon parfaitement efficace avec les exercices du jour. Par ailleurs, les petites mains de cet appareil d’Etat, culpabilisée de leur manque d’efficacité, ne sont guère en situation de douter publiquement de la probité de leur hiérarchie. Bien que certains le fassent, à leur risque pour leur carrière.

Un argument consistant quand même : « comment imaginer que des milliers de conspirationnistes découvrent les ficelles du complot, tout en étant assis derrière leur ordinateur, mais que le FBI en soit incapable (à moins de revenir à l’idée d’une méga-conspiration impliquant aussi l’essentiel du FBI) ? »

N’oublions pas que les structures hiérarchiques fonctionnent de façon à ce que les exécutants obéissent, sans mettre en cause les ordres d’en haut. On a pu le voir avec la non-investigation sur Atta avant les attentats alors qu’il y avait de sérieux doutes de ses instructeurs aéronautiques, qui furent transmis au FBI, qui n’a pas donné suite. Au FBI ce sont des gens comme tout le monde : il y en a qui ne doutent pas, mais sûrement aussi qui doutent (pour qui évidemment il serait risqué professionnellement de le dire ouvertement). Ces derniers sont-ils plus informés que l’internaute passionné ou plus intelligents que la moyenne ? Il n’y a pas de raison de le croire. Donc l’argument est faible. D’autant que les sceptiques n’ont pas « découvert les ficelles du complot », ils refusent d’avaler les incohérences de la VO, nuance. La plupart du temps, faute d’information, sans adopter de scénario figé. Est-ce si dur à comprendre ? On le dirait. Etonnant.

Ensuite, un couplet sur la supériorité des preuves matérielles sur les arguments du type « il est impossible que cela se soit passé selon le scénario avancé ». Argument spécieux : dans un raisonnement rigoureux il ne faut négliger ni les preuves ni les difficultés statistiques. Surtout quand les preuves matérielles sont loin d’être probantes.

L’article « Les théories conspirationnistes autour du 11 septembre »

Passons à l’article paru dans Skeptic : (p9) « Dans les démolitions contrôlées, les charges explosives affaiblissent ou brisent tous les points porteurs de la structure en même temps  ». Non seulement c’est faux (quand il faut orienter le sens d’écroulement) mais en plus il est stupide de supposer qu’une DC des tours doit forcément ressembler à une DC classique. Déjà, la hauteur inhabituelle des tours pourrait justifier d’une démolition démarrant à mi-hauteur. 

Mais il écrit : « quelles sont les chances pour que ceux qui ont planifié une démolition si compliquée soient capables de prévoir les endroits exacts où les avions viendraient heurter les tours ? »

Ce n’est pas sérieux, il n’est pas croyable qu’il n’ai pas entendu parler les possibilités d’auto-guidage des Boeing. Les debunkers ne seront guère convaincants s’ils s’intéressent aussi peu aux hypothèses des sceptiques. Celle-ci elle est hyper-connue, quand même. Ce n’est pas sérieux pour un article qui prétend s’intéresser aux théories dites conspirationnistes. A moins que ce soit pour éviter d’offrir cet élément de réflexion au lecteur ayant encore peu réfléchi à la question ?

L’article dit ensuite (p12) que « tous les étages du WTC ont été pleinement occupés jusqu’au 11 septembre », ce qui est faux, puis s’interroge sur comment la préparation des trois tours pour une DC a pu être faite sans que personne ne remarque rien. Il dit : « Imaginez ce que représente d’essayer d’installer furtivement des câbles et des bombes dans un bâtiment pendant que des milliers de gens travaillent dans les bureaux, utilisent les ascenseurs et s’acivent dans les couloirs — un tel scénario est extrêmement improbable. »

C’est là une des caractéristiques intéressantes de la pensée des debunkers. Sous prétexte de rigueur je suppose, ils réfléchissent à une DC classique et essaient de voir si c’est possible à préparer en catimini dans les tours. Ils n’envisagent pas par exemple que des commandes à distance puissent être utilisées (trop cher peut-être ?… il y a de l’indigence dans ce raisonnement). Ou que le matériel a pu être amené emballé dans des caisses, se faisant passer pour du matériel de travaux, sachant que les travaux dans ces tours vieillissantes étaient tout sauf inhabituels. Quant à parler de bombes, c’est méconnaître la seule façon efficace de mettre bas une structure métallique sauf à la démonter : cisailler les colonnes de métal. Et pour cela ce ne sont pas des bombes qui sont nécessaires, mais des produits plus discrets et plus faciles à poser. Quant à l’accès aux colonnes de soutien, il ne serait nécessaire que pour certains étages, principalement aux alentours des impacts (en supposant leur hauteur programmée par un auto-guidage des avions, qui est une technique maîtrisée depuis longtemps). Et ce ne serait pas trop difficile, voir par exemple le changement de revêtement anti-feu qui eut lieu quelques temps avant sur les 2 tours, à plusieurs étages étrangement proches des impacts (3).

Je relève aussi un biais d’information important, l’administration américaine ayant « engagé une guerre contre l’Irak sur la base d’indigents renseignements concernant des armes de destruction massive ». Non monsieur, les renseignements n’étaient pas indigents, ils étaient fabriqués, et au plus haut niveau de l’Etat. Ce n’est pas du tout la même chose. Il faut éviter de désinformer. Pourquoi le faites-vous ? L’article finit en relevant que « si l’Amérique était un Etat policier avec de si terribles secrets à protéger, les brutes au gouvernement auraient à coup sûr donné l’assaut aux salles de conférence et arrêté les dirigeants du mouvement ». Raisonnement indigent pour deux raisons : primo ce comportement révèlerait leur culpabilité, secundo il n’y a pas lieu d’amalgamer un complot possible au plus haut niveau de l’Etat en septembre 2001 et l’Etat tel qu’il est devenu quelques années après, avec d’autres responsables qui n’auraient aucune raison d’être dans la cabale.

L’encart de Noam Chomsky

Ce n’est un secret pour personne, Chomsky, qui se demande pourquoi ce débat est si bien toléré, a intellectuellement mal vieilli. Il pense que si c’était un sujet sensible cela provoquerait autre chose qu’il n’explicite pas. L’arrestation de tous les incrédules du 11/9 en prison ? Leur extermination ? Comme si cela serait productif pour ceux qui le feraient… Il semble qu’il ait définitivement abandonné le chemin de la cohérence. Ce qui l’inquiète finalement est qu’internet permet à n’importe quelle théorie d’être discutée. Les gens — les internautes quoi — ne semblent pas aptes à raisonner sainement pour lui, il semblerait qu’il faille déléguer cela à des experts, ouvrant ainsi la voie aux dogmes de type fondamentalisme religieux (où les « élus » disent aux autres ce qu’ils doivent penser), danger que paradoxalement il dénonce sur les théories apparaissant sur Internet. Le problème pour lui est que les gens trient l’information (pire, ils aiment ça), et que de plus en plus on s’aperçoit que les rumeurs les plus importantes sont distillées par les grands médias, l’information importante émergeant sur Internet. Par exemple, ceux qui se renseignent sur Internet savaient plusieurs semaines à l’avance que les réacteurs de Fukushima ont généré du corium dès mars. A la décharge de Chomsky, il a du recevoir énormément de courriels plus ou moins illuminés au sujet du 11/9, et on peut supposer que psychologiquement il ait fini par prendre le contre-pied à cela. Mais bon, il me fait penser à… Rocard.

L’article « Comment assure-t’on la sécurité des constructions ? »

Article intéressant. Un seu passage qui dénote : « Il n’est nul besoin d’évoquer des scénarios fantaisistes pour décrire ce qui s’est passé : les lois de la physique et celles de la résistance des matériaux sont telles que, après le choc d’une violence extrême d’un avion de ligne et l’incendie qui s’en est suivi, et l’absence de moyens de lutte anti-feu à l’échelle du problème, la seule question qui pouvait être posée était : pendant combien de temps les tours resteront-elles debout ? ».

Ça c’est facile à dire, une fois que les tours sont tombées… Si elles avaient tenu le coup, personne ne se serait posé la question. D’ailleurs tout le monde a été étonné qu’elles tombent. De plus les feux de bureau durent un temps limité (à un endroit), faute de combustible. On est donc dans le registre de la croyance : aucune autre question ne pouvait être posée, sans s’interroger sur les témoignages d’explosions et la vitesse d’écroulement des bâtiments ?

D’ailleurs rien n’est réglé, la VO étant au sujet des écroulements parfaitement incohérente comme on va le voir plus loin. Or le rasoir d’Occam qui est somme toute une heuristique « au doigt mouillé » ne peut s’appliquer si on ne fournit pas soi-même une version explicative cohérente.

D’ailleurs il est dit ensuite que les tours « étaient conçues pour résister à un défi majeur : l’action des vents de tempête ». l y avait donc une certaine rigidité grâce aux poutres (horizontales) reliant les colonnes du cœur en un réseau métallique. Cela ne plaide pas vraiment en faveur du flambement des colonnes de la version officielle, bien que ce ne soit pas impossible non plus (par rupture des rivets ?). Voir à ce sujet les interventions très intéressantes d’Edderon sur le fil d’HFR (http://forum.hardware.fr/forum2.php…).

Tout ce que j’aimerais c’est que le NIST publie ses modèles afin que le processus de vérification scientifique puisse s’opérer. Et puis j’aimerais bien que les tenants de la VO nous expliquent comment se fait exactement le passage du flambement des colonnes à leur rupture. Quelle était leur forme géométrique au moment précis de leur rupture ? Encore une explication manquante…

Article sur les effets du feu

La aussi, un article intéressant mais qui laisse échapper le même type de commentaire typique d’une méthode Coué : « A ce stade, la seule question était de savoir si le feu cesserait faute de combustible avant la chute des tours ». Il est facile de voir la fausseté de cette affirmation : des pompiers se trouvaient bel et bien dans le WTC2 quand la tour s’est écroulée, donc si c’était vrai pourquoi ne les a-t’on pas prévenus de sortir au plus vite ?

Puis, concernant les simulations d’impact, d’incendie et d’effet sur la structure : « Ces études ont été menées avec un soin remarquable, et ont permis de reconstituer l’essentiel des évènements du 11 septembre 2001  ». Mais comment sait-il qu’elles ont été effectuées avec un soin remarquable, alors que les paramètres de simulation sont secret-défense et ne peuvent donc pas être scientifiquement vérifiés par des pairs ? C’est de la poésie, pas de la science… Mais c’est vrai que l’affirmation prépare bien à la grosse galéjade que l’on va rencontrer dans l’article suivant, où les instants d’écroulement ont été calculés à la minute près pour chaque tour — selon la méthode du bonneteau peut-être… —.

Article sur l’effondrement des twin-towers

Celui de Matthys Levy parle d’une « étude indépendante et approfondie de la ruine », réalisée par le NIST en 2004. Cela est faux, le NIST n’est pas indépendant. C’est une agence du Département du Commerce des États-Unis. Donc directement aux ordres de l’exécutif. Et les scientifiques qui y travaillent ne font pas de la science objective qui peut être examinée par leurs pairs. En effet ils sont il me semble tenus à l’obligation de réserve, le NIST ne publie pas le détail des paramètres de ses simulations, qui sont pourtant ce sur quoi s’appuient leurs conclusions, ce qui ne permet pas un réel travail scientifique contradictoire. On peut facilement supposer qu’ils ont été tenus à argumenter uniquement dans le but d’essayer de prouver la version officielle, puisque c’est ainsi que la commission d’enquête sur ces attentats a fonctionné. C’est d’ailleurs le mode de fonctionnement typique des debunkers, tandis que les sceptiques sur le 11/9 me paraissent raisonner beaucoup plus objectivement, prenant en compte les arguments d’en face quand ceux-ci sont valables.

Autre contrevérité (p33-34) : le noyau des tours «  n’était pas prévu pour être aussi rigide que le périmètre des tours ». C’est faux, les noyaux étaient le principal soutien des tours, à l’aide bien sûr des colonnes de l’habillage. Comment un « ingénieur et scientifique  » peut-il écrire cela ? C’est grave, quand on pense qu’il « a dirigé une étude modélisant l’effondrement des tours jumelles ». Ce devait être une étude scolastique, plutôt que scientifique….

Il écrit (p35) : « L’exacte correspondance des poutres et colonnes détruites entre le modèle et les vidéos a démontré la pertinence du modèle pour prévoir les dégâts. C’est ainsi que les dommages intérieurs non visibles sur les vidéos, mais prédits par le modèle, ont été validés. » Comment peut-on affirmer cela sérieusement ? Imaginons qu’on tire au révolver sur un tronc d’arbre. Un modèle prédisant la forme du trou d’entrée, guère difficile à faire, sera-t’il forcément fiable pour décrire la trajectoire de la balle à l’intérieur du tronc ? Bien sûr que non. Cette méthode rend son modèle caduque.

D’ailleurs, aucun modèle sur un sujet aussi compliqué ne peut être très précis. Pourtant il affirme que son analyse numérique prédit un effondrement imminent 56 minutes après l’impact pour la tour 2, et 103 minutes après l’impact pour la tour 1. C’est épatant : ça correspond exactement aux durées respectives entre les impacts d’avions et les effondrements !!! Cela veut-il donc dire que son modèle est parfait et que c’est un scientifique extrêmement compétent ? Non. Cela signifie qu’il a ajusté divers paramètres pour obtenir ce résultat précis. Il n’y a donc aucune objectivité à son modèle, puisque son but était d’obtenir ces valeurs précises : il est facile d’obtenir le résultat désiré en jouant avec les paramètres d’un modèle complexe dont d’importants paramètres (comme l’état des cœurs des tours) sont inconnus. C’est carrément se moquer du monde.

Intéressant : contrairement à la majorité des debunkers, il admet que « le noyau central a cédé le premier, comme attesté par le mouvement vers le bas de l’antenne située sur le toit, 0,4 secondes avant l’effondrement global de la tour ». C’est aussi une conclusion de beaucoup de sceptiques. Et cela contredit le modèle classique des debunkers évoquant d’abord la rupture des planchers et de la façade. Serait-ce une évolution de la théorie officielle du « pancake », ou juste une divergence d’analyse ? En tout cas ce scénario semble poser de gros problèmes dans le passage entre le flambement (des colonnes internes) et leur rupture, en terme de symétrie constatée de l’effondrement (pour le WTC1) et de vitesse d’effondrement.

Article sur la démolition contrôlée

Article très intéressant, comme quoi il est utile que des universitaires participent à la discussion sur le 11 septembre. En effet c’est la première fois que je vois, dans une publication orientée en faveur de la VO, l’idée qu’une démolition classique (c-à-d de structure à base de béton armé) à l’explosif est un non-sens pour des structures verticales telles que les tours jumelles. Pourtant, et encore maintenant malgré qu’on ai tenté de leur expliquer les choses, les tenants de la VO du moins ceux qui discutent sur le fil d’HFR ressortent régulièrement qu’une DC est impossible parce que sinon on aurait entendu les explosifs, et puis ça n’aurait pas été discret de les poser. Or on ne peut rompre une colonne métallique avec de l’explosif (tout au plus la plier, ça sert pour démolir un pont métallique par exemple). A la place il y a un moyen bien plus discret : la découpe (chimique ou non) de sections de colonnes, lesquelles sont alors éjectées avec une très faible quantité d’explosif (comparé à l’autre scénario).

Certes les sceptiques évoquent les explosions, mais cela ne veut pas dire qu’ils pensent que les tours se sont écroulées à l’explosif. Sur ce point l’auteur se fourvoie un peu, disant que la thèse d’une DC est « tellement peu probable qu’elle en est ridicule. Il est vrai que toutes les structures, y compris celles réalisées en acier, peuvent être démolies à l’explosif. » 

Puis il est dit qu’un processus plus adapté dans ce cas est le démontage ou le découpage. On est bien d’accord, mais ce ne sont pas les sceptiques qu’il faut convaincre (ils ont déjà compris la possibilité) mais bien les tenants de la VO ! Redisons les choses : une DC de ce type de tour n’a de sens que par découpage (chimique par exemple) des poutres métalliques.

Malgré tout l’auteur, apparemment mal renseigné sur les idées en cours chez les sceptiques, continue par : « Examinons néanmoins cette hypothèse d’une démolition contrôlée à l’explosif du WTC (…) », alors qu’il sait — puisqu’il l’a dit — que la méthode n’est pas du tout adaptée au type de construction des tours.

Quant à la pose des explosifs, il dit : « Les va-et-vient occasionnés, même s’ils avaient été négligés par les personnes travaillant dans les tours, auraient été signalés après coup par les survivants ». Non je ne pense pas. Des travaux il y en avait tout le temps dans ces tours vieillissantes. Et puis l’équipe de pose aura eu la bonne idée d’amener les dispositifs dans des caisses fermées. Il faut juste avoir accès à la structure, dans le cadre de la réfection des ascenseurs par exemple, ou alors quand ils ont installé de nouvelles protections de flocage anti-feu. Ils auraient pu cacher les dispositifs dessous, ou les avoir maquillés en dispositif de régulation des ascenseurs. Ce n’est certainement pas impossible à faire sans se faire repérer pour des gens entraînés, les dispositifs seraient évidemment placés derrière les placages, là où les utilisateurs de la tour n’ont jamais accès.

Article sur l’effondrement de la tour 7

L’article est plutôt bon au début, bien que manquant de détail sur des points importants. Il y aurait eu chute libre en cascade des planchers entre les étages 5 et 14, laissant un espace vide d’une hauteur de 32 mètres entrainant le flambement des poteaux de façade. Cela à mon sens pose deux problèmes. D’une part, comment croire que 9 étages se soient décrochés sans entraîner sur la façade — puisque c’était invisible de l’extérieur — ? Certes les planchers, bétonnés contrairement aux tours jumelles, pouvaient résister au feu et rester d’un seul tenant. Mais alors comment leurs attaches ont-elles pu rompre de manière synchrone ? L’article hélas n’en parle pas. Quand à l’hypothèse sceptique de destruction volontaire, l’article se fout du monde, parlant de « destruction par explosif  »… Non, le seul moyen efficace encore une fois est de couper les colonnes métalliques ! L’article continue : « Les arguments avancés ont mis en évidence que l’explosion, d’une puissance suffisante pour sectionner, par exemple, le poteau intérieur 79, donnerait à elle seule des bruits très importants qui se seraient entendus à un kilomètre du bâtiment. »

Cette assertion est selon moi une falsification complète. En effet le poteau intérieur 79, comme les autres colonnes de la tour, est métallique (4). Pour le rompre il faut le couper, chimiquement avec de la thermite par exemple. Un explosif ne fera qu’abîmer ce qu’il y a autour du poteau, choisissant évidemment les directions d’expansion les plus faciles. Et ce n’est certes pas au travers d’une poutre métallique ! C’est du simple bon sens. Mais ceux dont je critique le travail sont des spécialistes de la construction métallique. Comment peuvent-ils penser que rompre une colonne métallique est plus facile avec un explosif qu’avec un découpage chimique ? Il y a là un profond mystère, que je ne suis pas en mesure de percer. A moins qu’il s’agisse d’un mécanisme de croyance, identique à celui dont nous accusent les debunkers ?… Pourtant il s’agit de raisonnement élémentaire : si on avait eu à démolir une des trois tours il fallait raisonner en terme de charges coupantes. Et non d’explosifs comme dans les constructions à base de béton armé. Peut-être est-ce la seule façon qu’a trouvé le NIST pour écarter le scénario d’une DC ? Si c’est le meilleur argument en défaveur de la DC — en tout cas c’est le seul présenté dans l’article —, et que cet argument est du vent, cela ne peut qu’aviver la suspicion qu’on peut avoir devant les explications officielles.

Article « Affabulation autour des débris métalliques »

L’article évoque la méthode d’enquête suivie par le NIST : « Pour les tours du World Trade Center, le problème n’était pas tant de trouver les causes de l’accident (connues à priori par les personnes possédant un minimum d’expérience en mécanique et calcul des structures) que d’étudier comment la construction s’était comportée vi-à-vis de l’impact des avions, de l’incendie et, pour finir, de l’effondrement. »

On part donc d’un apriori, sans aucune espèce de preuve, et malgré les indices discordants (squibs, explosions visibles et entendues, etc.). Ça a le mérite de la franchise, et correspond à tout ce qu’on a pu voir jusqu’ici. Il fallait expliquer un scénario et écarter l’autre. Cela dit c’est humain, vu que cet autre scénario aurait de vastes implications au niveau des instances de l’exécutif qui justement ont patronné ces études. CQFD…

Article sur le Pentagone

pentagone-3e04eJérôme Quirant, le coordinateur de cette compilation d’articles, évoque « plus d’une centaine de témoins [qui] ont décrit l’approche très basse de l’appareil et l’explosion générée par le crash, certains décrivant même l’impact ». Ce nombre est contestable, il y a eu des témoignages divers et je ne pense pas que le nombre de témoins évoquant un liner avant l’explosion atteigne même la cinquantaine. Je précise que je suis plutôt en faveur du scénario Boeing (avec l’option auto-guidage), mais la remarque est important car ça en dit long sur la méthode de comptage utilisée (à la marseilleise…). Enfin cela reste raisonnable en regard du nombre de complicités et corruptions quasi-infinies mentionné dans l’édito. Il y a encore de la marge pour de futurs inflations de comptages.

L’article dit que « la trajectoire et la manœuvre n’avaient rien d’insurmontable », et cite un ancien pilote : « Les gros jets se pilotent presque avec deux doigts aujourd’hui ». Pourtant viser un objectif au sol, avec cette vitesse et cet angle d’approche, est quelque chose qu’on n’apprend pas en simulateur. En effet pourquoi apprendre à faire çà ? Ça paraîtrait louche non ? Il suffit à l’instructeur de regarder les logs de simulation parce que je suppose qu’il y a un briefing avec l’instructeur. Les tenants de la VO rétorquent que le Pentagone est grand donc facile à viser. Mais ça ne tient pas puisque l’avion s’est encastré au rez-de-chaussée du bâtiment, se payant le luxe de raser les lampadaires sur son passage. Soit Hanjour a eu une chance énorme de ne pas percuter la pelouse, soit la trajectoire était pilotée par ordinateur. Je crois qu’il faut choisir…

L’encart sur le raisonnement ascientifique des truthers

Il est dit en gros que ceux-ci, profitant de l’absence de modélisation complète des tours, « en profitent pour remettre en cause tous les autres résultats des scientifiques. »

C’est un argument pseudo-scientifique ; la seule chose qui compte est la pertinence des arguments. Le NIST par exemple ne produit pas de science objective, mais des analyses techniques compatibles avec les explications souhaitées par leur ministère de tutelle.

Il dit aussi : « une de leurs lubies favorites est de dire qu’une fois amorcés, les effondrements des tours jumelles auraient du s’arrêter ». C’est faux. La plupart évoquent quelque chose de bien plus sérieux que cette allégation, à savoir qu’une certaine résistance liée à la déformation du métal avant rupture aurait dû mener à certains moments à une vitesse d’effondrement moindre. Pour plus de précision voir (5).

Comme d »habitude la solution de facilité est choisie : faire passer les allégations marginales les moins solides pour des arguments partagés par la majorité (« une de leurs lubies favorites »). Cela traduit-il une peur de ne pas pouvoir argumenter sérieusement ?

L’article « quelques considérations aéronautiques »

Argument intéressant , il est fait la remarque que le pilote aux commandes du vol 77 « n’a accéléré pour maximiser les dégâts, que dans les 30 dernières secondes de vol, une fois la trajectoire bien maîtrisée ». La descente a été très régulière (graphique quasi-linéaire p61) et il n’y a pas eu de rase-motte.

Ok. Reste que viser un point précis (à quelques dizaines de mètres près verticalement) en accélérant jusqu’à 850 km/h pose problème au niveau du temps de réaction nécessaire aux corrections de trajectoire. A partir du moment où le kamikaze a pu visualiser son objectif, il lui restait très peu de temps pour viser correctement. A environ 200 mètres par seconde par exemple (c-à-d 720 km/h, valeur arbitraire), sachant qu’il a bien dû avoir une correction à faire dans les derniers 100 mètres, comment a-t’il fait en une demi-seconde pour régler son allure ? Sans parler du temps de latence de réponse de l’appareil… Il me semble qu’un guidage robotisé serait plus vraisemblable. En tout cas il est étonnant de constater que les experts écartent cette possibilité à priori. Ah mais c’est vrai, ça impliquerait des choses désagréables au sujet de la gouvernance Cheney, il est plus confortable d’écarter d’emblée cette possibilité.

L’article « la chimie à la rescousse »

Difficile de se prononcer sur les soi-disant preuves de nano-thermite dans les poussières des tours, le débat étant technique. Néanmoins on peut constater que qu’une critique acerbe (« erreurs grossières… ») est faite en introduction, seulement après sont présentés les arguments. Qui sont de plus non compréhensibles pour qui n’est pas du domaine. Et bien je pense qu’un meilleur article consisterai à commencer par montrer l’argumentation avant de prononcer des conclusions. Surtout que l’article n’est pas une publication scientifique (c-à-d reviewée par les pairs), alors que l’article de John & Harrit lui l’est. Les tenants de la VO rétorqueront que l’article était si mauvais qu’il n’aurait pas du passer, etc., mais c’est mettre la charrue avant les bœufs ! Prenez des querelles de scientifique, ça ressemble à ça, sauf que ça ne va jamais jusqu’à jeter l’opprobre sur la maison d’édition qui a publié leur papier. Sans les défendre sur le fond (à mon avis il faut chercher des restes de nano-thermite et non de la nano-thermite inutilisée), je trouve la forme plutôt désagréable, d’autant qu’il est difficile de se forger un avis. Seuls les arguments devraient avoir droit de cité et non les « excommunications » qui sont des procédés fort peu scientifiques (je ne parle pas de l’article qui à part l’introduction semble bien écrit).

L’article « Comment fonctionne les rumeurs »

Plutôt hors-sujet, avec un encart évoquant Raël (bonjour l’analogie de bûcheron…). L’auteur devrait plutôt s’interroger sur les propres croyances des afficionados de la TOC (TOC veut dire théorie officielle du complot, sous-entendu d’Alquaeda toute seule). Pensez : une commission dont la rédaction est faite par quelqu’un qui part ensuite travailler pour Condoleezza Rice (comment le remarque Monsieur X de France Inter dans la dernière de ses trois émissions sur le 11 septembre), un NIST qui certes emploie des scientifiques mais dont les conclusions sont basées sur des paramètres de simulation non publiés, et qui sont tenus au devoir de réserve sur ce qu’ils pensent… A la limite leur donner cette étude eut été une bonne façon de museler leur attitude scientifique. Non ?

L’article sur la sismique

Je zappe. Fatigue. D’autant que je n’ai pas vraiment d’avis sur la question.

L’article sur les « statistiques molestées en plein web par les truthers »

Alors là je suis assez admiratif. Il faut savoir que les suspicions de délits d’initiés ont débuté autour des places financières. Ce sont des gens très sérieux qui ont émis des doutes (et même plus que des doutes). Puis un scientifique a démontré statistiquement qu’il y avait eu un délit d’initié (nonobstant le fait que sa méthode est imparfaite, prédisant par exemple un délit d’initié avant l’ouragan Katrina).

Et là que nous raconte-t’on ? C’est la faute aux truthers !… Alors là bravo. C’est d’autant plus notre faute que les bénéficiaires de ces possibles délits d’initiés sont un secret parce que, dit-on, ils « ont été lavés de tout soupçon d’initié en raison d’une stratégie boursière précise », l’auteur racontant sans rire : « Leur identité n’a certes pas été révélée, mais c’est pour leur éviter d’être livrés à la vindicte des truthers, capables de harceler chaque individu lié de près ou de loin au 11 septembre pour lui faire avouer des crimes imaginaires. »

Non mais on se moque de qui là ? Pourquoi ne pas avoir interdit la publication des personnes impliquées dans l’étude de la commission d’enquête, alors ? Peut-être parce que dans ce cadre-là il était possible de se permettre plus de latitude avec la réalité ?…

Quant aux arguments présentés dans l’article, je les résumerai à deux qui forment conjointement un véritable numéro d’équilibriste. Avec ces outils intellectuels je crois que l’on peut prouver qu’aucune corrélation n’existe où que ce soit. 

Le premier consiste à dire : « Ainsi, le raisonnement statistique implicite des truthers est-il totalement fallacieux : le taux élevé du 6 septembre (UAL) et du 10 (AMR) ne prouve absolument rien. S’extasier de trouver quelque chose de rare sur une période d’un mois est absurde : chaque date est unique, donc rare ». Pourquoi une période d’un mois et pas d’un an, ou même un siècle ? Il n’y a que 5 jours qui séparent le premier supposé délit de l’attentat. Supposons que vous soyez témoin d’un accident de voiture et que la voiture accidentée ait eu un pneu qui éclate 10 secondes avant. Dois-je affirmer qu’il n’y a aucune relation de cause à effet entre les deux évènements, sous prétexte qu’entre les deux il y a des milliers de milli-secondes qui se sont déroulées ? Et même des millions de micro-secondes ? L’auteur nous dirait : pourquoi choisir cet instant de 10 secondes avant l’accident, et pas un autre ?

Non, j’affirme que c’est cet argument qui est fallacieux, parce qu’ainsi rien ne peut être corrélé avec rien : il suffit de choisir l’échelle qui nous sert le mieux et c’est parti… Je trouve ce raisonnement étonnant de la part d’un statisticien.

Le deuxième n’est pas mieux, l’auteur s’appuyant sur l’idée que les puts pouvaient être achetés 30 ou 60 jours à l’avance. C’est réaffirmé dans la conclusion page 95 : « Bien sûr, il y a de l’argent à se faire en achetant des puts ; mais, moi, si j’étais un copain de la CIA sans scrupule, je n’en achèterais pas des milliers un jour et plus rien ensuite ! J’en prendrais un peu chaque jour, pendant 30 jours pour être discret  ».

Mais qui dit que cela n’a pas été aussi le cas, puisque s’y prendre à l’avance serait peu détectable ? Le raisonnement correct, que suivrait à mon sens un inspecteur de police scientifique serait de se dire que s’il y a eu des achats singuliers quelques jours avant le 11 septembre, c’est peut-être que certains comploteurs ont craqué au dernier moment, malgré les consignes. Ce serait naturel, les moins fiables des comploteurs attendant le dernier moment pour mettre les autres devant le fait accompli. Mais cette possibilité n’est même pas envisagée dans l’article. En fait je pense que quant on croit à 100% sa version des faits, on ne s’intéresse pas à la version des autres, au point d’être incapable de se la représenter objectivement, et par là de raisonner objectivement.

L’article sur le « 9/11 thruth Movement, entre politique et science »

J’en ai parlé dans l’édito, la phrase « mise-en-scène machiavélique qui demanderait, pour camoufler cet homicide, une série de complicités et de corruptions quasi-infinies », est fabuleusement subjective et floue. On dirai une annonce de location. Impossible de compter dessus. 

Quoi encore ? On trouve le marronnier habituel des tenants de la VO (page 82) : « concernant le Pentagone, il y a peu de chance, selon le 9/11 Truth Movement, qu’un avion civil s’y soit écrasé  ». Ce qui n’est pas vrai, les truthers étant très partagés à ce sujet. Personnellement je crois à l’avion civil, mais s’il y a vraiment eu un complot local on devrait évidemment tout réexaminer. Moi aussi je peux pondre ce type d’argument : la version des tenants de la VO est que la fiole brandie par Powels devant le Conseil de Sécurité de l’ONU contenait vraiment de l’anthrax. Ah ben oui, il y en a qui y ont crû (et même des qui y croient encore). C’est exactement le même type d’argument que celui de la théorie du missile, qui est somme toute la solution de facilité argumentaire des défenseurs de la VO.

Quant au reste, c’est du même tonneau. Si vous avez le cœur bien accroché allez faire un tour sur le blog de l’auteur : http://valery-rasplus.blogs.nouvelo…. Vous y trouverez d’ailleurs le sommaire de la revue, mais ce qui est intéressant ce sont les commentaires (des pro-VOs). Ah zut, tout a disparu, à part quelques posts de félicitations pour la revue. Le mieux alors est de consulter ce fil (http://forum.reopen911.info/viewtop…) pour comprendre l’atmosphère guère démocratique qui eut lieu sur ce fil (très loin du débat socratique en fait).

L’article « Comment fonctionnent les rumeurs »

Là aussi beaucoup d’erreurs et de poncifs. Avant de critiquer la méthode des autres il faudrait présenter la bonne. Or nulle mention de la méthode hypothético-déductive, utilisée en police scientifique par exemple, et qui est la seule méthode fiable du moins tant qu’on ne s’attache pas à des postulats dogmatiques. 

En intro il est dit : « J’admettrai ici a minima que la rumeur est une information douteuse qui se constitue en récit et circule par des médias officieux (bouche-à-oreille, messagerie électronique…) quoique certains médias officiels puissent s’en saisir ». Cette vision des choses est déjà biaisée parce qu’elle présuppose qu’aucun média officiel ne génère de rumeur par lui-même. Forcément s’il dit une rumeur cela proviendrait d’internet ? Mais on n’est pas dans la réalité là… il est ridicule de nier d’emblée qu’il n’existe pas de rumeurs à caractère officiel.

La phrase drôle est dans la conclusion : « Les mythes du complot, par exemple, remplissent très bien tous ces critères nécessaires au succès de la croyance parce qu’ils sont fondés sur un effet de dévoilement, sont souvent très argumentés et qu’ils frappent les esprits ».

Oh quel beau sophisme que voilà… Arriver à dire que les argumentations fouillées sont une caractéristique des mythes, alors là chapeau ! C’est aussi beau que l’affirmation des debunkers comme quoi les détails dans l’affaire du 11/9 n’auraient pas réellement d’importance… Allez dire ça à un inspecteur enquêtant sur un meurtre… Peter Falks s’en retournerait dans sa tombe.

L’article « Si j’étais la CIA attaquant les tours jumelles »

Comme d’habitude, on présente un argument absurde que l’on dit revendiqué par les truthers. Ici c’est : « L’idée de l’organisation d’un faux attentat par un groupe d’Américains n’est pas absurde en soi… mais en l’occurrence, elle ne tient pas debout. Pour s’en rendre compte, il suffit d’accepter comme un jeu morbide les hypothèses des complotistes : supposons donc un instant que la CIA ait voulu organiser l’attaque du 11 septembre. ». J’arrête là la citation, on peut constater que l’hypothèse que la CIA ait organisé les attentats n’a jamais été mise en avant par les truthers, où alors en cherchant bien chez ceux qui ont peu d’esprit critique ou une pensée trop synthétique. Aucune démonstration ne peut donc se faire sur des bases aussi biaisées.

Puis l’inévitable histoire de missile sur le Pentagone. Encore une fois, les arguments réels des truthers sont évités. Je ne dirai pas sciemment évités car je crois qu’il s’agit avant tout de dogme. Ce qui n’empêche pas de constater la falsification opérée quand un croisé de la TOC s’amuse à traiter les sceptiques d’escrocs, de menteurs ou de pseudo-scientifiques. Au bout du compte il n’y a que les arguments qui comptent, et ceux qui ignorent ou évitent les arguments de la partie adverse ne sont certainement pas les plus crédibles sur le sujet du 11 septembre.

Conclusion

Il n’y en a pas ! Faites-vous votre propre idée. Regardez les arguments des uns et des autres. Ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser. Ne croyez pas à l’argument d’autorité ! Le géocentrisme (Terre immobile) était à la fois erroné et un argument d’autorité (qui aboutit à l’interdit religieux de l’héliocentrisme en 1616). Aucune raison que cette tendance atavique ait disparu des comportements humains. Et si l’incrédulité finit par être majoritaire chez vous, ne vous laissez pas impressionner par la haine à peine voilée de ceux qui ne supportent pas que vous pensiez comme vous le faites. Rions-en plutôt (*). Nous vivons dans des pays libres, mais il faut user de notre liberté d’expression pour dire ce qu’on pense, afin d’éviter qu’un jour elle ne rouille…

(*) Exemple dans le 2ème commentaire sur l’article du 26 juillet 2011 sur l’ »imposture des théories alternatives », « Charmord » est nommé « Chatmort » par « François ». Il est significatif de constater une fois de plus que ce sont les défenseurs de la VO qui sont agressifs. C’est une constance chez eux. J’émets l’hypothèse — qui ne va pas leur plaire mais bon… — que cette agressivité résulte de la frustration d’être incapables de tenir collés ensemble les morceaux de la version officielle. On se défend comme on peut ! Les religions régressives aussi sont agressives, quand elles traitent les autres de mécréant, de déviant ou de sacrilège. Le dossier de l’AFIS n’est pas dans un registre agressif — quoique le terme erroné de « conspirationiste » soit souvent utilisé — mais il est clair que les faiblesses méthodologiques que j’y ai trouvé ne vont pas contribuer à diminuer la quantité de « Nervocalm » (oui, le médicament de Fantasio…) que doivent prendre les debunkers devant les outrages que commettent les incrédules en osant penser par eux-même. Le plus horripilant est peut-être la frustration de constater que si phénomène religieux il y a c’est du côté de ceux qui adhèrent à 100% à des écrits qu’ils n’ont pas vérifié, et qui donnent tous les jours des preuve d’intolérance vis-à-vis de ceux qui ne rejoignent pas leur dogme.

PS : si j’ai été trop détaillé, ou pas assez, ou trop anecdotique, j’en suis désolé. Il faut bien essayer de satisfaire tous les publics, du connaisseur au néophyte. Surtout avec l’anniversaire qui se pointe…

Quelques liens…

les news de Reopen : http://www.reopen911.info/News/

le forum de Reopen : http://forum.reopen911.info/

la dernière page en cours du fil sur ce dossier : http://forum.reopen911.info/viewtop…

le fil de HFR (2010 pages) : http://forum.hardware.fr/hfr/Discus…

mes interventions sur HFR (si mes argumentations vous intéressent) : http://forum.hardware.fr/forum2.php…

NOTES

(1) http://whatreallyhappened.com/WRHAR… : [WTC 7] contained offices of the FBI, Department of Defense, IRS (which contained prodigious amounts of corporate tax fraud, including Enron’s), US Secret Service, Securities & Exchange Commission (with more stock fraud records), and Citibank’s Salomon Smith Barney, the Mayor’s Office of Emergency Management and many other financial institutions. The SEC has not quantified the number of active cases in which substantial files were destroyed [by the collapse of WTC 7]. Reuters news service and the Los Angeles Times published reports estimating them at 3,000 to 4,000. They include the agency’s major inquiry into the manner in which investment banks divvied up hot shares of initial public offerings during the high-tech boom. … »Ongoing investigations at the New York SEC will be dramatically affected because so much of their work is paper-intensive » said Max Berger of New York’s Bernstein Litowitz Berger & Grossmann. « This is a disaster for these cases. » [New York Lawyer]

[...]

Inside [WTC 7 was] the US Secret Service’s largest field office with more than 200 employees. … »All the evidence that we stored at 7 World Trade, in all our cases, went down with the building, » according to US Secret Service Special Agent David Curran. [TechTV]

http://en.wikipedia.org/wiki/7_Worl… : 7 World Trade Center housed SEC files relating to numerous Wall Street investigations, as well as other federal investigative files. All the files for approximately 3,000 to 4,000 SEC cases were destroyed. While some were backed up in other places, others were not, especially those classified as confidential.

(2) Sur le sujets des OGMs : article : « Le monde selon Monsanto, un chef d’œuvre de propagande » http://imposteurs.over-blog.com/art…. Précision : selon l’auteur c’est le documentaire qui fait de la propagande, pas Monsanto !!! Ça situe bien le militantisme de l’association je pense… 

L’objectif du CRIIGEN serait d’installer le doute sur l’innocuité (sic !) des OGM et de fournir des arguments avec le label « scientifique et indépendant » aux militants anti-OGM. http://imposteurs.over-blog.com/ext…. Il n’est pas dit en quoi il serait scandaleux de douter de l’innocuité des OGM… N’est-ce pas ne pas douter qui est irresponsable ?

Autre exemple : http://zetetique.canalblog.com/arch…

(3) selon le NIST (page 117, http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCS…), in the years between 1995 and 2001, thermal protection was upgraded in a number of the floors affected by the fires on September 11, 2001. Specifically, in WTC 1, floors 92 through 100 and 102 were upgraded ; and in WTC 2, floors 77, 78, 88, 89, 92, 96, and 97 were upgraded. Voir aussi : http://forum.reopen911.info/p189650…

(4) De forme trapézoïdale, la structure porteuse interne [du WTC7] était constituée de 24 énormes colonnes d’acier, disposées en rectangle en dissymétrie dans le trapèze http://fr.wikipedia.org/wiki/7_Worl…

(5) (à propos du WTC7) Lorsque une structure résiste sous un bâtiment en chute, cette structure freine la chute. Endommagée et ramollie par des incendies ou préalablement affaiblie en vue d’une démolition contrôlée, une structure n’oppose jamais une résistance nulle (http://forum.hardware.fr/hfr/Discus…)

Crédit photos (toutes en CC BY-SA 2.0) : point d’interrogation dans le ciel de Montréal d’elecnix (http://www.flickr.com/photos/elecni…), les tours de macten (http://www.flickr.com/photos/macten…), et le Pentagone de radomduck (http://fr.fotopedia.com/items/flick…)

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RESUME en deux points

1) C’est écrit dans le dossier de SPS : « pour le 8e étage, il a été nécessaire de considérer un autre démarrage de feu pour retrouver une propagation de l’incendie du côté nord, entre 15h et 16h 40, conforme à la situation constatée« . Comme cela correspond à l’incendie qui a fait tomber la tour (puisqu’il y a eu ruine des étages 7 à 14 au départ), on peut affirmer, tout du moins dans l’hypothèse de la VO, que la ruine du WTC7 est la conséquence de ce départ de feu. Départ qui n’a aucune explication évidente. Des gravats ont percuté la tour 7, d’accord. Et cela provoquerait un départ de feu avec un retard de 5 ou 6 heures ? Alors que l’électricité était sûrement coupée ? Existe-t’il un tenant de la VO capable de donner un exemple de comment un feu peut prendre avec un retard de 5 heures, dans les conditions du WTC7 ? Une bougie ? Un tissu qui brûlotte 5 heures avant de faire propager le feu à un endroit limitrophe ? Hypothèses peu satisfaisantes : 5 heures sans se propager c’est très long, donc je pense qu’il est tout aussi plausible que le feu ait été déclenché par un mécanisme à distance. Il suffirait que quelqu’un connaisse la survenue des attentats et souhaite ardemment faire disparaître des documents très compromettants. Ce n’est pas sûr mais il faut en étudier la possibilité sérieusement. 

Donc le dossier nous apprend, grâce à des scientifiques, que le WTC7 s’est écroulé suite à un feu d’origine inconnue ou en tout cas étrange.

2) L’antenne du WTC1 descendant en premier invalide l’explication des debunkers telle que présentée par son représentant le plus actif en France ici (http://www.bastison.net/MENSONGES/m…), et qui nous dit (intense marrade) « dire que le NIST a renié la théorie du Pancake est un gros mensonge, un de plus… Mais cela n’étonnera plus personne, c’est une habitude de la part des théoriciens de la conspiration« . Le plus drôle est que les debunkers ne peuvent pas se permettre de se dédire et d’avouer qu’ils se sont trompés (puisque c’est la théorie officielle !…). Alors que c’est un scientifique écrivant dans une revue dévouée à leur cause qui invalide leur modèle. Les sceptiques le savaient depuis longtemps mais quand ils en parlaient aux debunkers ces derniers répondaient qu’il s’agit d’un effet d’optique, l’antenne basculant au lieu de descendre verticalement. Maintenant que la théorie de la ruine en « pancake » est invalidée scientifiquement, on va voir comment ils arriveront à surmonter ce difficile écueil. Ne soyez pas méchants avec eux, ils souffrent !… Mettons-nous à leur place : le pape Bush et ses exécutants (dont ceux ayant « pondu » la théorie du pancake) ne sont donc pas des êtres parfaits en tous points. Ils n’ont pas vu la grande antenne qui s’est mise à descendre avant l’écroulement du bâtiment. Il ne sont pas compétents alors, ni dans l’action (le 11/9) ni dans l’analyse… Ils peuvent se rattacher à ça mais je pense qu’ils n’évaluraient pas à sa juste mesure le conflit d’intérêt : l’analyse officielle des évènements, après avoir été longuement attendue, a été faite par les mêmes qui ont participé et failli dans cet évènement. En soi cela est anormal. Mais dire ça à un « Chevalier de la VO », c’est… un peu comme faire du violon dans une pissotière.

Et donc, le dossier nous apprend, par des scientifiques, que la théorie officielle des écroulements (ruines en jargon professionnel) par chocs successifs des planchers est une galéjade sans rapport à la réalité. Le sel de l’histoire (et si j’ai rédigé tout ça c’est bien pour me marrer) étant que les tenants de la VO ne le reconnaissent pas… Ils sont tellement « parfaits » qu’ils ne peuvent se dédire. Mort de rire tellement ça ressemble à une structure papiste !…

 Lire les commentaires postés à la suite de cet article sur Agoravox

Angelina Jolie Joins Council on Foreign Relations

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 17 : 03

People Exclusive http://www.people.com/people/article/0,,20041839,00.html

Thursday June 07, 2007 07:00 PM EDT

Angelina Jolie has been showing her glamorous side lately – walking red carpets from Cannes to Hollywood – but Thursday she was honored for her philanthropic work by joining the Council on Foreign Relations, PEOPLE has learned exclusively.

The prestigious think tank officially approved Jolie’s membership nomination, adding her to a group whose membership includes presidents Bill Clinton and Jimmy Carter, ABC’s Diane Sawyer, Secretary of State Condoleezza Rice and journalist Tom Brokaw.

Earlier this year, Jolie, already a UN Goodwill Ambassador, was nominated and recommended for approval by the CFR membership.

« Angelina Jolie is accomplished in her field and has demonstrated serious interest in issues such as Darfur, international education and refugees, » says Lisa Shields, vice president of communications at CFR. « As such, her profile fits very well with other young professionals we’ve selected as the next generation of foreign policy leaders. »

In the new issue of Esquire, Jolie says she wants to be remembered for her humanitarian work, not her acting. « When I die, do I want to be remembered as an actress? No. » she tells the magazine. « I recently had a column published in a newspaper and at the end it didn’t say I was an actress. It said that I was a UN Goodwill Ambassador – that’s all. And I was really proud. »

For Jolie, her CFR membership is another big step in a path that began in 2001, when she first joined the United Nations refugee agency after visiting Cambodia while filming Tomb Raider, the country where she also adopted her first child, Maddox. Since that time, Jolie has visited refugee camps in over 30 countries, and adopted two other children, Zahara, 2, from Ethiopia and Pax Thien, 3, from Vietnam. She and boyfriend Brad Pitt also have a 1-year-old daughter, Shiloh.

Les massacrés de Hama interdits de télés françaises

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 15 : 58

Paru le dimanche 7 août 2011 7 07 /08 /Août /2011 07:49 sur le blog http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

Les médias français : selon que vous serez « occidental » ou dans « l’autre camp »…

Cri du Peuple 1871  

Par Louis Denghien

Info Syrie

 

Les journaux télévisés et chaines d’info continue françaises continuent imperturbablement leur couverture des événements de Syrie selon la ligne manichéenne anti-Bachar et pro-opposition qui est la leur depuis le début des troubles à la mi-mars. Apparemment sans états d’âme malgré les preuves croissantes d’actes de cruauté émanant de certains opposants, notamment à Hama, et de l’existence de groupes armés en action au moins à Hama et à Homs.

Mardi soir 2 août, le journal de France 2 donnait dans l’émotionnel et même dans le lacrymal, avec son blogueur-démocrate-syrien-en-exil pleurant devant son écran à l’annonce de nouvelles statistiques de tués (fournies certainement par l’OSDH et son efficace réseau de correspondants).

On avait également droit à une douzaine de manifestants anti-Bachar à Paris et, bien sûr, au traditionnel décompte de victimes de la répression bachariste sur fond d’images de protestataires à mains nues.

Au même moment sur TF1 un journaliste du Figaro explique comment Bachar et les siens s’appuient pour garder le pouvoir sur la minorité alaouite sur-représentée dans l’armée et la garde républicaine.

Nous avons pris ce journal en route, mais il ne semble pas que M. Figaro ait expliqué que

1) la minorité alaouite – 10% de la population – ne suffirait pas à elle-seule à garantir la survie du régime, qui peut compter sur le soutien global de toutes les minorités, notamment chrétienne et druze, mais aussi de pas mal de sunnites qui n’ont pas envie de vivre selon la « saoudian way of life  » plus ou moins développés par les Frères musulmans et

2) les Alaouites, une des minorités les plus défavorisées de Syrie, ne sont pas tous ministres, généraux, gouverneurs, businessmen…

Mercredi 3 août, à 13 heures, le journal  de la chaîne d’info continue BFM nous ressert, par la voix d’un correspondant arabe, le mélodrame habituel : Hama  » à feu et à sang » , avec malgré tout des cortèges « immenses » de manifestants bravant les chars du régime à coup de slogans et de téléphones portables.

Pour illustrer ce propos, on a droit à une colonne de fumée dans le ciel de Hama, à un homme en civil gisant sur le sol et aussi, c’est vrai, à des blindés en position dans un paysage urbain. Mais rien qui montre que les troupes ont affaire sur place à des opposants qui, à défaut de disposer de blindés, sont bien équipés en armement léger et automatique.

C’est finalement l’autre chaîne d’info continue I-Télé – annexe de Canal+ – qui fait, par rapport à ses consoeurs, montre d’un – relatif – « pluralisme » de l’information en diffusant un extrait du journal de la télévision d’Etat syrienne : l’occasion de voir pendant une minute des émeutiers armés en action à Hama, les techniciens de la télé syrienne ayant même pris soin de cercler en rouge des fusils d’assaut ou à pompe pourtant bien visibles.

Censure démocrate


Mais pas question, pas plus pour I-Télé que pour la concurrence, de montrer les images atroces et parlantes de cadavres ensanglantés balancés dans l’Oronte, depuis un pont d’Hama, par des émeutiers hurlant « Allah o Akbar ! » selon le mode islamiste.

Pourtant, les journalistes français en charge du dossier syrien ont forcément connaissance de cette vidéo.

Alors pourquoi ne la diffusent-ils pas ?

Parce qu’il y a des doutes sur l’identification précise des événements ?

On fait montre de moins de prudence quand il s’agit de présenter des bouts de manifs filmées sur portable comme la protestation de tout un peuple !

Le caractère « difficile » de ces images ?

Mais nos médias n’ont jamais rechigné à montrer des victimes réelles ou supposées de la répression, exhibant notamment le corps décomposé du jeune Hamza pour faire croire à des tortures.

La raison la plus probable de cet « embargo », c’est que ces images ne vont pas dans le sens souhaité par l’establishment politico-médiatique français – et, au-delà, occidental – qui veut à tout prix que s’impose, sans restriction, sa lecture, disons américano-sioniste et quasi-hollywoodienne, de la crise syrienne.

En un mot, ces cadavres-là ne sont pas géopolitiquement corrects !

Nos journalistes avaient d’ailleurs eu les mêmes réticences devant les cadavres d’une centaine de policiers ou soldats tués mi-juin à Jisr al-Choughour dans l’assaut du QG de la police par des groupes d’activistes armés : contraints malgré tout de montrer quelques uns de ces corps en uniforme, beaucoup de commentateurs s’étaient empressés de relayer la version ‘hautement crédible » des cyber-opposants, selon laquelle ces malheureux auraient été tués –  pour avoir refusé de tirer sur des civils - par d’autres militaires fidèles au régime.

Chez nous, que voulez-vous, on n’aime que les victimes estampillées « démocrates », « pacifistes », « libérales », en un mot « occidentales », c’est comme ça !

C’est aussi cette forme de pudeur « démocratique » qui explique que les nombreux et – vraiment – impressionnants rassemblements de soutien au régime aient été aussi peu montrés ou commentés par nos journaux télévisé : quelques centaines ou milliers  de manifestants d’opposition à Hama, Homs ou Deir Ezzor pèsent plus lourd, dans les balances du Paysage Audiovisuel Français, que les centaines de milliers de bacharistes manifestant à Damas et dans toutes les villes du pays.

Vous avez dit « déontologie » ?


Bref, on est conduit à penser que nos médias – qui en leur temps ont relayé sans ciller les bidonnages de Timisoara, nous ont « vendu » la propagande américaine sur les armes secrètes et la puissance globale de l’armée de Saddam Hussein, qui nous ont expliqué que Kadhafi allait s’effondrer en quelques jours – pèchent gravement contre leur déontologie professionnelle sur le dossier syrien…


1) en reprenant systématiquement, sans le moindre réserve, les arguments et les chiffres d’une cyber-opposition rien moins que transparente sur son organisation, ses buts et ses subsides. Et en s’abstenant d’ailleurs de la moindre enquête sur ces cyber-activistes, dont le fameux Rami Abdel Rahmane ;


2) en passant sous silence les éléments n’allant pas dans le sens de leur analyse : existence de groupes d’opposants armés, nature idéologique de type islamiste des secteurs les plus influents et organisés de cette opposition radicale (Frères musulmans, groupes djihadistes), crime commis par les opposants ;


3) en s’abstenant de toute projection ou prospective, même les plus évidentes : si les Frères musulmans renversaient le régime baasiste, les libertés civiles et religieuses n’y gagneraient probablement rien, au contraire ce serait la porte ouverte à une situation à l’irakienne, avec guerre civile larvée et exode des minorités, notamment la chrétienne ; la déstabilisation de la Syrie entraînerait immanquablement celle de toute la région, du Liban à l’Irak en passant par la Jordanie ;


4) en passant complètement sous silence des données fondamentales comme le projet – « bushiste » mais pas remisé dans les cartons par l’administration Obama – de « reformatage » du Proche-Orient, dans le sens des intérêts de Washington et de son allié privilégié israélien ;


5) en simplifiant, d’une manière générale, à des fins sensationnalistes ou idéologiquement correctes, des situations complexes : Bachar al-Assad n’est pas son père ; la Syrie multi-confessionnelle n’est ni la Suisse ni la France ; il y a plusieurs oppositions et des revendications très diverses dans la société syrienne.


On peut faire le pari que, dans quelques mois, ou quelques années, des essayistes, spécialistes du Proche-Orient ou des médias français, viendront nous expliquer, dans ces mêmes médias, que ceux-ci se sont fait manipuler par des officines ou des puissances étrangères, qui les ont « intoxiqués » sur la situation en Syrie, comme ils les avaient intoxiqués sur l’Irak, l’Iran, la Libye, le Kosovo ou la Georgie. Et on lira des éditoriaux comme quoi les « professionnels de la profession » doivent faire preuve de prudence et d’un professionnalisme redoublé pour éviter à l’avenir manipulations et désinformations. Entre-temps, la Syrie aura peut-être plongé dans une guerre civile…

Info Syrie

Sur Cri du Peuple 1871 :

http://www.mleray.info/article-syrie-80840529.html

La Syrie cible de tentatives de déstabilisation : le colonialisme des temps modernes

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 15 : 46

publié le lundi 4 juillet 2011 1 04 /07 /Juil /2011 09:00 sur le blog http://canempechepasnicolas.over-blog.com/

La stratégie US : « un plan quinquennal pour envahir sept pays (en commençant par l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie et le Soudan)

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-la-strategie-us-un-plan-quinquennal-pour-envahir-sept-pays-en-commencant-par-l-irak-puis-la-syr-78378058.html

Par Oussama Charabeh,

le 22 juin

http://www.infosyrie.fr/re-information/le-colonialisme-des-temps-modernes/

http://www.silviacattori.net/article1697.html

Oussama Charabeh, Franco-syrien spécialisé en finance de marché est un observateur attentif des événements du Proche-Orient. Il y vit depuis plusieurs années après 23 ans passés à Paris.

Sa connaissance a la fois de la France et de la Syrie et les trois derniers mois qu’il vient de passer dans ce dernier pays lui permettent de jeter un regard critique sur les informations présentées à ce sujet par les médias, informations dont le but manifeste est de manipuler l’opinion des Français et fabriquer un consensus artificiel contre le régime syrien, étape décisive sur la voie d’une intervention militaire.

A côté des Américains et des Européens, Oussama Charabeh pointe le jeu dangereux d’une Turquie qu’on a  cru peut-être un peu vite détachée de l’alliance avec Washington et Tel Aviv…

Le colonialisme des siècles passés a toujours eu pour but la domination économique par le controle des matières stratégiques, les XXeme et XXIeme siècles ne connaissent qu’une seule matière stratégique : le pétrole, qui est abondant au Moyen-Orient.

Mais il n’est plus acceptable aujourd’hui de coloniser, non pas parce que les dirigeants des ex-colonies sont devenus plus humanistes mais parce qu’ils tomberaient instantanément devant la pression de leurs peuples.

Le colonialisme doit donc se moderniser et revêtir un costume plus coloré et plus doux pour obtenir le même résultat : ce costume à la mode ce seront la démocratisation des pays du tiers monde, les droits de l’homme ou tout prétexte suffisamment noble en apparence.

Le garant des intérêts stratégiques des USA au Moyen-Orient c’est Israël et il est tout simplement interdit à qui que ce soit d’avoir les moyens de s’opposer à ce pays même s’il occupe nos territoires et tue nos peuples. Tout Etat qui résiste à Israël ou qui a les moyens de lui résister est donc un danger qui doit être écarté soit par intervention directe sous prétexte humanitaire comme en Libye, soit par un renversement de l’intérieur.

La Syrie s’inscrit dans ce schéma et, à cause de ses positions hostiles aux ambitions impérialistes et coloniales d’Israël, n’a jamais été appréciée par les administrations américaines et leurs alliés.

La Syrie a toujours été la cible de tentatives de déstabilisation par l’extérieur et pendant les dix dernières années ces tenatatives ont été régulières et répétées, surtout depuis le refus d’Assad de l’invasion de l »Irak et son soutien affiché à toutes les résistances de la région.

En 2004, l’assassinat du Premier ministre libanais dont la Syrie fut aussitôt accusée sera le premier coup dur de la décennie pour le régime de Damas. La résolution 1559 est adoptée par l’ONU et la Syrie est la cible de sanctions américaines et européennes. En 2006, la guerre du Liban a pour objectif de détruire la résistance libanaise et d’affaiblir le régime syrien mais à la surprise du monde entier Israël est vaincu.

Les événements actuels s’inscrivent dans ce même schéma et les Américano-sionistes profitent du courant de révolte qui traverse les pays arabes pour forcer le changement en Syrie, ce malgré le peuple syrien. Tout indique une manipulation extérieure dans les événements en cours.

La main étrangère

Les Américains n’ont pas attendu longtemps avant de revendiquer leur implication dans la violence en Syrie. Le 2 Avril 2011, l’adjoint au Secrétaire d’Etat américain au affaires étrangères déclare dans une conférence de presse que « la Syrie pourrait retrouver à nouveau son calme et sa stabilité si elle répond aux exigences qui lui ont été transmises » . Les exigences en question sont passées par les arrières-cours de la diplomatie mais elles ne sont pas nouvelles.

Déjà en 2003, lors de l’invasion de l’Irak, Colin Powell envoyé de Bush, croyant que maintenant que l’armée américaine était aux frontières syriennes Bachar al-Assad serait effrayé, avait débarqué a Damas avec une feuille récapitulant les exigences américaines : ne pas soutenir la résistance irakienne ; stopper tout soutien à la résistance libanaise ; fermer les bureaux de la résistance palestinienne à Damas et enfin rompre les liens avec l’Iran.

La Syrie aurait pu devenir l’enfant gâté des Américains au Moyen-Orient si elle avait repondu positivement mais c’aurait été au prix de son asservissement à la volonté expansionniste et dominatrice d’Israël dans la région.

La déstabilisation de la Syrie et du Liban figurait sur l’agenda israélo-américain et sur celui de l’Otan depuis ces dix dernières années : selon le commandant général de l’OTAN l’Américain Wesley Clark, 2001 a vu la mise en place d’un plan quinquennal pour envahir sept pays (en commençant par l’Irak puis la Syrie , le Liban, la Libye, la Somalie et le Soudan) de la région et redéfinir la carte du Moyen-Orient (Le Nouveau Moyen-Orient selon les termes de l’alors Secrétaire d’Etat américaine Condolesa Rice).

Dans son livre « Gagner les guerres modernes » le général Wesley Clark écrit ainsi :

« En novembre 2001 alors que je repassais au Pentagone et en posant la question de l’Irak  à un haut officier de l’armée américaine, celui-ci me dit :  » Oui nous sommes toujours en route vers l’Irak ».  Et d’ajouter avec un ton plein de désagrément : « Mais il y a plus : ceci (l’Irak) a été discuté dans le cadre d’un plan plus général de campagne contre sept pays: Irak, puis Syrie, Liban, Libye, Iran, Somalie et Soudan. »

Cette discussion a également été relatée par le général Clark dans une émission télévisée : http://www.youtube.com/watch?v=SXS3vW47mOE&feature=player_embedded

Il est tout aussi légitime de se demander pourquoi les affrontements armés sont intervenus dans des régions frontalières où il est plus facile de faire passer des combattants, des armes, de la drogue et de l’argent : il y a eu Daraa à la frontière jordanienne et israélienne, puis il ya eu Banyas et Tal Kalakh à la frontière libanaise et enfin récemment Jisr El Shoughour à 10 km seulement de la frontière turque. Ceci montre clairement à qui est de bonne foi que ces rébellions armées avaient bien pour bases arrières des pays étrangers frontaliers.

Et pourquoi, au fait, ces événements ne se sont-ils pas produits en même temps mais se sont au contraire succédés ? L’insurrection éclatait dans une ville lorsqu’elle état jugulée par l’Etat dans la précédente, comme pour signifier que quand les extrémistes sont neutralisés dans un point géographique donné et quand leur ravitaillement est coupé sur une frontière, ils se dirigent alors vers une autre frontière.

L’objectif est donc de déstabiliser la Syrie et de provoquer un « changement de régime » (traduire : pour implanter un régime soumis à Israël), ce par une insurrection armée infiltrée par des extrémistes islamistes. Les rapports sur des civils tués seraient utilisés pour légitimer une intervention sous le volet « droits de l’Homme » et en invoquant le devoir de « protéger les civils » : copie conforme de ce qui s’est déroulé – se déroule encore – en Libye. D’ailleurs, sait-on qui sont ceux qui  se battent contre l’armée libyenne; ceux que les médias appellent indécemment des « révolutionnaires » ? Sait-on d’où viennent leurs armes sophistiquées et leurs méthodes de combat en Toyota à la Taliban ? Car oui, ces groupes sont encadrés et entraînés par des combatants d’Al Qaida. Et puis sait-on enfin combien de civils les bombardements de l’OTAN ont-ils  tué ? Mais tout cela importe peu aux éditorialistes pro-américains.

Et puis, si ce principe de protection des civils, des droits de l’homme et des droits internationaux est si important pour Sarkozy ou Obama pourquoi ne les entend-on  pas lorsqu’il s’agit des Palestiniens tués – ou opprimés – par Israël ? Pourquoi ne les entend-on pas quand les résolutions de l’ONU sont bafouées par Israël ?

La propagande, la désinformation et le pilonnage médiatique

Toutes les preuves d’existence d’une rébellion extrémiste armée en Syrie est systématiquement niée par les médias et agences de presse occidentales et même certains médias arabes comme Al Jazeera ou Al Arabia qui ont deja perdu leur crédibilité au Moyen-Orient.

Les civils tués sont systématiquement imputés au compte du régime négligeant toute preuve d’existence de tireurs embusqués tirant sur la foule.

Les massacres des hommes de l’armée et de ceux des forces de sécurité sont régulièrement omis et lorsque les images montrent les militaires massacrés et leur corps mutilés les médias mentionnent timidement l’événement qu’ils expliquent par une fable qui insulte à l’intelligence de l’esprit humain : la fable de l’armée tuant et mutilant les corps de ses propres sodats qui ont refuseé de tirer sur la foule.

Le 17 avril dernier, huit membres des forces de securite sont égorgés dans un petite commune de la banlieue de Daraa. Le 8 Mai, 10 policiers sont froidement égorgés à leur tour a Homs. Le 7 Juin, 120 militaires et policiers sont attaqués dans leur caserne a Jisr Al Shoughour à la frontière turco-syrienne et décapités après avoir été tués. Al Jazeera et la BBC ont préféré parler alors de 120 manifestant pacifistes tués par les forces de sécurité !

Toutes les vidéos (sans exception) diffusées pour soutenir la thèse d’une révolution populaire ne durent jamais plus de 15 secondes, c’est-à-dire pas suffisamment pour discerner ce que dit réellement l’image ; d’ailleurs souvent on ne voit que des pieds ou le ciel avec comme fond sonore des cris. Puis les ingénieurs de son y ajoutent un slogan et finalement le commentaire du journaliste, qui du reste, est bien habillé et a l’air honnête, anéantit tout esprit critique ou doute quant aux images montrées.

Et finalement, quand la bêtise dépasse toute imagination, les agences de presse s’excusent pour avoir commis des erreurs. Reuters, fin avril, publie un communiqué officiel d’excuse pour avoir fourni des vidéos des événements d’Irak ou du Yémen avec le sous-titre « a eu lieu en Syrie » .

France 24 diffuse un appel en direct d’une personne qui se fait passer pour l’ambassadeur de Syrie à Paris, et annonçant sa démission en direct en raison des atrocités commises. L’ambassadeur dément immédiatement et porte plainte contre la chaîne. Enfin l’AFP reconnaît pour la première fois – bien tardivement – la présence d’une rébellion armée en diffusant des photos le 18 juin.

Que valent les excuses quand chaque image et chaque titre incitent à plus de violence et à plus de sang versé, et encouragent les terroristes qui se voient dotés des moyens médiatiques les plus puissants… et ce gratuitement.

La Turquie : de l’ONU à l’OTAN ?

Si les positions américaine et britannique n’ont surpris personne car ces deux pays ont toujours été les premiers à soutenir les attaques contre le régime syrien, et si la position clairement hostile du gouvernement francais s’inscrit dans l’inféodation de Sarkozy à Washington, le choc est venu de la Turquie qui, tel Judas, est passé du jour au lendemain du rôle d’ami fidèle à celui de prédateur affamé.

La dernière rébellion armée à Jisr al Shoughour, à la frontière turque, a indéniablement reçu le support logistique des Turcs ainsi que le montrent les équipements saisis sur les terroristes et leurs aveux : réseau de télécommunication à disposition des rebelles, armes et fonds ont transité par la Turquie.  Des sources offcielles affirment que les tentes avaient été plantées à la frontière il y a déjà deux mois pour accueillir les futurs réfugiés. Ceux-ci étaient donc attendus et les Turcs participaient à la préparation des ces événements. Pourquoi ? Dans le cadre de quel deal ont-ils monnayé leur relation avec la Syrie ? Et comment la carte des réfugiés va-t-elle être utilisée par Ankara et Washington ?

Les réponses seront certainement connues dans les quelques semaines a venir. Mais il est d’ores et déjà clair que la Turquie a toujours eu la nostalgie de l »empire ottoman et de sa domination et nous avons sous-estimé – ou enterré trop vite – l’alliance militaire de la Turquie avec Israël, son appartenance à l’OTAN (sous hégémonie américaine) et son désir de devenir membre de UE. Nos amis Turcs viennent d’ailleurs de se retirer du convoi humanitaire d’aide à Gaza.

Le revirement de la position turque et l’échec diplomatique américano-européen  après les vétos russe et chinois à l »ONU sur une condamnation de la Syrie, l’acharnement de ces ex-puissances coloniales (France et Grande-Bretagne) me poussent à penser que la Turquie pourrait être utilisée comme base d’intervention de l’OTAN aux frontières syriennes.

La dénonciation incessante du sort des réfugiés syriens à la frontière turque et l’exagération médiatique autour de ces derniers suggèrent que le prétexte de l’OTAN utilisera pourrait bien être (comme en Libye) de nature humanitaire.

Les quelques semaines à venir seront donc cruciales.

O. CH

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