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14 septembre 2011

La main invisible ?…Au nom de la liberté ?…

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 4 : 19

cité par Blablalain le 8 septembre 2011 à 14:33 sur le blog de Paul JORION : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28360


John Perkins ,ex assassin financier explique sont job d’inquisiteur au cour de sa carrière .
… ‘ Un pays avec des ressources potentielles exploitables est repéré…le gouvernement (élu ou dictatorial (plus facile encore..)), est approché afin d’être corrompu…Si il ‘résiste’ les chacals sont envoyés pour le renverser ou …l’assassiner (1) ..
Par contre, comme en Irak (où Saddam Hussein a voulu effectuer les transactions pétrolières de son pays dans une autre devise que le dollar …) il est conquis …
Ensuite par l’intermédiaire de la Banque Mondiale (ou consœurs) aux ordres des tueurs économiques …un énorme prêt est concocté au pays visé ..et ce , même si d’abord ce prêt ne sert au final qu’à corrompre et à payer d’abord les investisseurs étrangers venus spolier le pays …en laissant sa population exsangue …ensuite, ces mêmes institutions viennent demander le remboursement des dettes …ou encore … leur voix lors d’un vote crucial à l’ONU ou une aide militaire …là où ailleurs …tandis que la population est toujours autant surexploitée dans les multiples ateliers clandestins aux services des plus grandes marques ou industries diverses…et leur pays spolié de leurs matières premières …Avant c’était la colonisation qui forçait les populations à produire … aujourd’hui c’est la banque mondiale… La Banque mondiale est une institution US où beaucoup de pays européens sont actionnaires … Leurs politiciens semblent ne plus être que des carriéristes à la vue courte à la solde des grands groupes d’intérêts financiers puissants, leur dictant les politiques à appliquer et les lois à remodeler au grand dam de leur populations …(laissant les patates chaudes de leurs choix inconséquents présents dans les mains des futurs remplaçants quelle que soit leur couleur politique…) …
Selon l’économiste américain John Perkins, qui était employé pour endetter les pays du tiers monde afin de les rendre dépendants des intérêts financiers américains, et qui avait rencontré Omar Torrijos dans cette fonction, il a été assassiné pour avoir refusé de s’y soumettre, en particulier, pour avoir tenté de construire un nouveau canal avec le Japon .
Cet auteur affirme également dans son livre Confessions of an Economic Hit Man que Roldós a été assassiné par une bombe cachée dans le magnétophone dans le but de servir les intérêts américains dans la prospection pétrolière en Équateur ce qui permit à Osvaldo Hurtado qui lui succéda d’ adopter une ligne politique plus ″conciliante″ avec les compagnies pétrolières…

La main invisible du marché, oui … mais pas financier !

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 4 : 12

Extrait du Monde Diplomatique – Septembre 2011 page 22 et 23 – Ibrahim Warde, cité par Blablalain le 8 septembre 2011 à 14:33 sur le blog de Paul JORION : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28360


« …Dans un ouvrage expliquant ″pourquoi les marchés échouent ″, John Cassidy , journaliste économique au NEW YORKER , voit dans cette idéologie non pas l’accomplissement du libéralisme économique classique mais sa perversion . Il rappelle que le concept de marché financiers rationnels et autocorrecteurs est une invention des quarante dernières années (1).
Si la profession financière cherche à se situer dans la lignée d’Adam Smith, un auteur qu’on a tendance à vénérer sans le lire, elle viole allègrement les principes qu’il a énoncés en matière de règlementation financière.Quelques années avant la parution de sa célèbre Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), le père de l’économie classique avait assisté à l’éclatement d’une bulle financière qui devait anéantir vingt-sept des trente banques d’Edimbourg.
Smith savait donc que, livrée aux seules forces du marché, la finance faisait courir de graves dangers à la société.
Tout favorable qu’il fût au principe de la ″main invisible″, il stipula expressément que la logique d’un marché libre et concurrentiel ne devait pas s’étendre à la sphère financière.
D’où l’exception bancaire au principe de la liberté d’entreprendre et de commercer, et la nécessité d’un cadre règlementaire strict : Ces règlements peuvent à certains égards paraître une violation naturelle de quelques individus, mais cette liberté de quelques –uns pourrait compromettre la sécurité de toute la société. Comme pour l’obligation de construire des murs pour empêcher la propagation des incendies , les gouvernements , dans les pays libres comme dans les pays despotiques , sont tenus de règlementer les services bancaires
.( 2)

(1) John Cassidy, How Markets Fail : The Logic of Economy Calamities ,Farrar ,Straus and Giroux ,New York ,2010
(2) Livre II, chapitre II

LE RÉSEAU DE CONTRÔLE GLOBAL PAR LES GRANDES ENTREPRISES

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 3 : 36

World company communismversion originale intégrale en anglais publiée ici : http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v1.pdf

permalien personnel ici : http://uriniglirimirnaglu.unblog.fr/files/2011/09/thenetworkofglobalcorporatecontrol.pdf

texte commenté en premier ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28308

publié en français (traduction Timiota) ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28360

Stefania Vitali, James B. Glattfelder, et Stefano Battiston
arXiv:1107.5728v1 [q-fin.GN] 28 Jul 2011

Chair of Systems Design, ETH Zurich, Kreuzplatz 5, 8032 Zurich, Switzerland,

Résumé : la structure du réseau de contrôle des multinationales affecte la concurrence sur le marché global et la stabilité financière. Jusqu’ici, seuls des échantillons nationaux modiques ont été étudiés, et aucune méthodologie appropriée n’avait été développée pour valider globalement le niveau de contrôle. Nous présentons la première investigation de l‘architecture du réseau international de propriété, accompagné du calcul du degré de contrôle détenu par chacun des acteurs globaux. Nous trouvons que les multinationales (« transnational corporations » or TNCs) forment une structure de nœud-papillon géante, et qu’une grande part du contrôle est drainée vers un cœur tissé serré d’institutions financières. Ce cœur peut être vue comme une « super-entité économique » dont l’existence soulève de nouvelles et importantes questions tant pour les chercheurs que pour les organes d’élaboration des politiques {« policy makers »}.

Introduction
Une intuition courante parmi les universitaires et dans les médias fait se représenter l’économie globale comme dominée par une poignée de multinationales (TNC = Trans National Corp.) puissantes. Toutefois, des chiffres explicites ne sont pas venus confirmer ni infirmer une telle intuition. Une enquête quantitative n’est en rien triviale car les firmes exercent un contrôle sur d’autres firmes via une toile de relation de détentions directe ou indirectes qui s’étend sur de multiples pays. De ce fait émerge le besoin d’une complexe analyse de réseau si l’on veut mettre à découvert la structure de contrôle et ses implications. Récemment, la littérature universitaire s’est penchée avec une attention croissante sur les réseaux économiques [2] que ce soit les réseaux de commerce [3], de produits [4], de crédit [5,6] de prix sur bourses [7] et de conseil d’administration/ de direction [8,9]. Cette littérature a aussi analysé les réseaux de détention d’actifs [10,11] mais a négligé la structure de contrôle à l’échelle globale. Même la littérature sur la gouvernance d’entreprise globale n’a étudié que des petits groupes d’entrepreneuriat nationaux [12].

Certes, il est intuitif que chaque grande entité multinationale a une pyramide de filiales sous elle et une palanquée d’actionnaire au-dessus d’elle. Toutefois, la théorie économique n’offre pas de modèle qui prédise comment les TNCs se connectent globalement les unes aux autres. Trois hypothèses alternatives peuvent être formulées. Les TNCs peuvent rester isolées, agrégées en coalitions séparées, ou former une composante connectée géante, plausiblement avec une structure cœur-périphérie. Pour l’instant, cette question est demeurée vierge d’enquête, nonobstant ses importantes implications pour la chose politique. Notamment, des relations de détentions mutuelles entre firmes du même secteur peuvent, dans certains cas, mettre en danger la concurrence {{libre et non faussée Note du bloggeur}} sur les marchés [13,14]. Qui plus est, le tissage de liens parmi les institutions financières a été reconnu comme ayant des effets ambigus vis à vis de leur fragilité financière[15,16].

La vérification du degré auquel ces implications se vérifient dans l’économie globalisée est per se un domaine de recherche inexploré, et est au-delà du but de cet article. Toutefois, un prérequis nécessaire à de telles enquêtes est de mettre à jour la structure du controle des multinationales ou des grandes sociétés à l’échelle mondiale. Ceci n’a jamais été accompli auparavant et est le but du présent travail.

Méthodes :

La détention {d’actif?} se réfère à une personne ou à une firme possédant une autre firme en tout ou partie. Notons W la matrice de détention, où la composante W_ij dans l’intervalle [0,1] est le pourcentage de détention du détenteur (ou actionnaire) i dans la firme j. Ceci correspond à un graphe directement pondéré {les matheux purs corrigeront merci} avec les firmes représentées comme nœuds/sommets et les liens de détention comme arcs/arêtes. Si, à son tour, la firme j détient W_jl parts de la firme l, alors la firme i possède une détention indirecte de la firme l (Fig 1A). Dans le cas le plus simple, cela revient trivialement au produit des parts de détention directe W_ij W_jl. Si nous considérons maintenant la valeur économique v des firmes (p ex les recettes d’exploitation en dollar USD), un montant W_ij v_j est associé à i dans le cas direct et un montant W_ij W_jl v_l dans le cas indirect. Ce calcul peut être étendu à un graphe générique avec des réserves {caveat} importantes à respecter toutefois [17, SI Appendix Secs3.1 3.2].

Chaque actionnaire a droit a une fraction du surplus d’exploitation de la firme (dividende), et à une voix dans le processus de décision (p. ex. des droits de votes aux AG des actionnaires). Ainsi, plus grand est la part détenue W_ij dans une firme, plus grand est le degré de contrôle associé sur cette firme, qu’on note C_ij. Intuitivement, le contrôle correspond à des chances de voir son propre intérêt prévaloir dans la stratégie de business de la firme. Le contrôle C_ij est habituellement calculé à partir de la détention avec une simple règle de seuil. L’actionnaire majoritaire a le plein contrôle. Dans l’exemple de la figure 1 C D , ceci donne C_ij =1 v_j dans le cas direct et C_ij C_jl v_l= 0 dans le cas indirect. A titre de test de robustesse, nous avons testé des modules plus précautionneux où les minorités gardent un certain contrôle (voir SI Appendix Sec. 3.1). Par analogie avec la détention, l’extension à un graphe générique est la notion de « contrôle de réseau » :

C_i \net = Somme sur j des C_ij v_j + somme sur j des C_ij c_j \net.
Ceci additionne la valeur contrôlée par i à travers ses parts dans j avec la valeur contrôlée indirectement par le réseau de contrôle j. Ainsi, le contrôle de réseau représente la quantité totale de valeur économique sur laquelle i a une influence (p ex c_i\net =v_j + v_k dans la figure 1D).

Du fait des liens indirects, le drainage vers l’amont de plusieurs firme peut avoir pour résultat que certains actionnaires deviennent très puissants. Toutefois, et particulièrement dans les graphes avec multiples cycles, la formulation détaillée ci-dessus de c_i\net sur-estime sévèrement le contrôle assigné aux acteurs dans deux cas : les firmes qui font parties de cycles (ou les structures de participation croisée, échanges d’action), et les actionnaires qui sont en amont de ces structures-là. Une illustration du problème sur un réseau simple à titre d’exemple, ainsi que les détails de la méthode, sont indiqués en SI Appendix, Secs 3.2 3.4. Une solution partielle pour les petits réseaux est rapportée dans [18]. Des travaux précédents sur les grands réseaux de contrôle ont utilisé une méthode différente de construction du réseau et ont totalement négligé cet aspect [11, SI Appendix Secs 2 and 3.5]. Dans cet article, sur la base de [11], nous développons une nouvelle méthodologie pour surmonter ce problème de surestimation du contrôle, qui peut être employée pour calculer la valeur du degré de contrôle au sein de large réseaux.

Résultats

Nous commençons par la listes des 43060 TNCs (trans national corp.) identifiées selon la définition de l’OCDE, prélevée à partir d’un échantillon d’environ 30 millions d’acteurs économiques contenus dans la base de donnée Orbis 2007 (voir SI Appendix Sec.2). Nous appliquons alors une recherche récursive (Fig. S1 et Appendix 1), qui, pour la première fois à notre humble connaissance; individualise le réseau de tous les chemins de détentions partant de et allant vers les TNCs (Fig. S2). Le réseau résultant contient 600508 nœuds et 1006987 arcs (liens) de détention (participation).

Notez que ce jeu de données diffère fondamentalement de ceux analysés dans [11] (qui n’a considéré que les compagnies listées dans des pays séparés et leur actionnaires directs). Ici, nous sommes intéressés par le réseau de participation/détention vraiment global, et plusieurs TNCs ne sont pas des compagnies répertoriées (voir aussi SI Appendix Sec.2)

Topologie du réseau

Le calcul du degré de contrôle nécessite une analyse préalable de la topologie. En terme de connectivité, le réseau consiste en beaucoup de petites composantes connectées, mais la plus grande (3/4 des nœuds {!}) contient tous les grandes TNCs en termes de valeur économique, totalisant 94,2% des recettes d’exploitations totales (Tbl1). En sus de es statistiques usuelles de réseau, deux propriétés topologiques sont les plus pertinentes pour le point central de ce travail. La première est l’abondance de cycle de longueur 2 (participation croisées) ou plus (Fig. S7 et SI Appendix Sec.7), qui sont des motifs bien étudiés dans la gouvernance d’entreprise (corporate governance)[19]. Une généralisation consiste à considérer une « composante fortement connectée (SCC), c’est à dire un jeu de firmes au sein duquel chaque membre détient directement et/ou indirectement des actions chez tous les autres membres. Ce type de structure, observé jusqu’ici seulement dans de petits échantillons, a pour explication notamment les stratégies anti-OPA-inamicale, la réduction des coûts de transactions, le partage du risque, l’accroissement de la confiance et les groupements d’intérêts {style GIE}. Quelle que soit son origine, toutefois, ce type de structure affaiblit la concurrence sur le marché[13 14]. La second caractéristique est que la plus grande composante connectée ne contient qu’une seule composante fortement connectée (= SCC) (1347 nœuds). Ainsi, comme le web WWW, le réseau TNC a une structure en nœud-papillon [21] (Fig.2a). Ces particularités sont que la composante fortement connectée ou core, est très petite comparée aux autres sections du nœud papillon, et que la partie hors-section est significativement plus grande que la partie en-section avec tubes et excroissances (Fig.2B and Tbl 1). Le core est aussi très densément connecté, avec des membres ayant en moyenne, des liens vers 20 autres membres (Fig. 2 CD). LE résultat de tout cela, c’est qu’environ 3/4 de la propriété des firmes du core reste dans les mains des firmes de ce même core. En d’autre termes, ceci est un groupe tissé serré de sociétés qui, ensemble, détiennent une majorité d’action de chacune d’entre elles.

Notez que l’analyse inter-pays de [11] a pour sa part trouvé que seuls quelques-uns des réseaux de détentions nationaux sont topologiquement des nœuds papillons, et que, notamment, pour les pays anglo-saxons, les principales composants fortement connectées (SCC) sont grosses comparées à la taille du réseau.

Concentration du degré de contrôle

L’analyse topologique faite jusqu’ici ne considère pas la distribution de valeur économique des firmes.

Nous calculons donc le degré de contrôle du réseau que les acteurs économiques (TNCs inclus) gagnent en comparaison de la valeur des TNCs, et nous attaquons la question de savoir à quel point ce contrôle est concentré, et qui sont les détenteurs de contrôle en haut de la liste. Il faut dire ici que bien que les universitaires aient depuis longtemps mesuré la concentration de la fortune et du revenu [22], il n’y a pas d’estimation préalable à notre étude du degré de contrôle. En construisant une courbe du type des courbes de Lorenz permet d’identifier la fraction eta* des détenteurs prépondérants qui détiennent de façon cumulative 80% du control total du réseau.

Ainsi, plus petite est cette fraction, plus forte est la concentration. En principe, on pourrait s’attendre à ce que l’inégalité dans le degré de contrôle soit comparable à l’inégalité des revenus telle qu’on la constate parmi les ménages et les firmes, puisque les actions de la plupart des sociétés sont publiquement accessibles dans les marchés boursiers d’action.

En contraste avec cela, nous trouvons qu’à eux seuls, les 737 détenteurs prépondérants cumulent 80% du contrôle sur la valeur de toutes les TNCs (voir aussi la liste des 50 détenteurs prépondérants dans la Table du SI -supplementary information). Le niveau correspondant de concentration est eta_1*=0,61%, à comparer avec eta_2*=04,35% pour la même quantité relative aux ressources d’exploitation.

D’autre comparaisons qui font sens incluent par exemple : la distribution de revenus dans les pays développés, qui se caractérise par eta_3*~5-10% [22], et les revenus de sociétés dans Fortune1000 {les gens fortunés NdT} (eta_4*~30% en 2009). Ceci signifie donc que le degré de contrôle du réseau est bien plus inégalement distribué que la fortune. En particulier, les acteurs du haut de la liste détiennent un contrôle 10 fois plus important que ce qu’on attendrait sur la base de leur fortune. Ces résultats sont robustes vis à vis des choix de modèles utilisés pour estimer le degré de contrôle, voir Fig.3, et Tbls S2 S3.

Discussion

Le fait que le contrôle (de la valeur) soit concentrée dans les mains de peu de détenteurs du haut de la liste ne détermine pas si et comment ils sont interconnectés. Ce n’est qu’en combinant la topologie avec le classement par degré de contrôle que l’on obtient une pleine caractérisation de la structure de contrôle. Une première question à laquelle nous sommes maintenant en mesure de répondre est de savoir si les acteurs du haut de la liste sont situés dans le « nœud-papillon ». Comme le lecteur l’aura sans doute déjà suspecté, les acteurs les plus puissants tendent à appartenir au « core ». En réalité, la position d’une TNC dans le réseau ne compte pas. Par exemple, une TNC choisie aléatoirement dans le « core » a 50% de chance  d’être aussi elle-même parmi les détenteurs de haut de liste, à comparer à, par exemple, 6% pour la « section d’entrée » (arcs amont)  (Tbl. S4). Une seconde question concerne la part que chaque composante {élément de la partition} du nœud-papillon détient au  juste.  Nous trouvons que, malgré sa petite taille, le core détient collectivement une large part de tout le réseau de contrôle. En détail, près de 4/A0 du contrôle sur la valeur économique des TNCs dans le monde est détenue, vis un réseau complexe de relations de propriété, par un groupe de 147 TNCs dans le  core , qui a presque un contrôle complet sur lui-même. Les détenteurs du haut de la liste dans le core peuvent alors être considérés comme une  « super-entité » économique dans le réseau global des (grandes) sociétés. Un point supplémentaire pertinent à ce point est le fait que ¾ du coreest constitué d’intermédiaires financiers. La Fig.2 D montre un petit sous-ensemble d’acteurs biens connus en finance, ainsi que leurs liens, fournissant ainsi une idée du degré d’enchevêtrement de tout le core.

Cette découverte remarquable soulève au moins deux questions  qui sont fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de notre économie.

Primo, quelles sont les implications pour la stabilité financière globale ? Il est notoire que les institutions financières établissent des contrats financiers tels que le prêt ou les crédits de produits dérivés, avec d’autres institutions. Ceci permet de davantage diversifier le risque, mais, en même temps, cela les expose à la contagion [15]. Malheureusement, les informations sur ces contrats ne sont pas habituellement divulguées pour des raisons stratégiques. Toutefois, dans divers pays, l’existence de tels liens financiers  est corrélée avec l’existence des relations de possession croisées [23].

De ce fait, sous l’hypothèse que la structure du réseau de possession soit une bonne proxy (indication, augure) pour celle du réseau financier, cela implique que le réseau financier global est aussi très intriqué.

Des travaux récents ont montré que losqu’un réseau financier est densément connecté, il devient très susceptible au risque systémique [24,16] . En fait, alors que dans les temps de croissance, le réseau semble robuste, dans les moments plus difficiles, les firmes vont vers la cessation de paiement simultanément.

Cette propriété de « tranchant du couteau » [25,26] a été tout à fait visible durant le récent épisode de gros remous financiers.

Deuxio, quelles sont les implications pour la concurrence sur les marchés ?  Du fait que beaucoup de TNCs dans le core ont des domaines d’activités qui se recouvrent, le fait qu’ils soient connectés par des relations de possessions  pourrait faciliter la formation de blocs, qui seraient alors des obstacles à la compétition de marché [14]. De façon remarquable, l’existence d’un tel core au sein des marchés globaux n’avait pas jusque-là été documentée, et ainsi, jusqu’à maintenant, aucune étude scientifique ne démontre ou n’exclue que cette super-entité ait jamais agit comme un bloc. Toutefois, quelques exemples suggèrent que ce n’est pas un scénario si peu probable. Par exemple, des études précédentes ont montré que même des structures à faible participation croisée, au niveau national,  peuvent affecter la libre concurrence dans des secteurs tels que l’aviation commerciale, l’industrie automobile et l’acier, ainsi que dans le secteur financier [14,13]. Mais en parallèle, des institutions antitrust (p ex le UK office of Fair Trade), dans le monde entier, surveillent de près les structures de détention à l’intérieur de leur propres frontières nationales. Le fait que des jeux de données internationales ainsi que des méthodes pour traiter de grands réseaux ne soient devenus disponibles que très récemment peut expliquer pourquoi cette concentration découverte ici a pu ne pas être détectée pendant si longtemps.

Deux questions méritent d’être évoquées ici en quelque détail. On peut se demander ce que vaut l’idée d’assembler des données de propriétés venant de pays dotés de cadres légaux hétérogènes. Toutefois, des travaux empiriques antérieurs montrent que de tous les déterminants possible affectant les relations de détention dans des pays différents (p ex les règles d’imposition, le niveau de corruption, le cadre institutionnel, etc.), seul le niveau de protection de l’investisseur est statistiquement pertinent {corrélé}[27]. En tout état de cause, il est remarquable que nos résultats sur le niveau de concentration soient robustes par rapport aux trois modèles différents utilisés pour inférer le degré de contrôle à partir des données sur  la détention {du capital}. La seconde question concerne le contrôle que les institutions financières exercent effectivement. Suivant certains arguments théoriques, en général, les institutions financières {privées} n’investissent pas en capital {actions : equity shares} pour exercer un contrôle {elle se restreindraient au courtage etc ?}. Toutefois, il y a aussi des preuves empiriques que l’opposé soit vrai [23, SI Appendix, Sec. 8.1]. Nos résultats montrent que, globalement, les détenteurs du haut de la liste sont au moins en position d’exercer un contrôle considérable, soit formellement (p. ex. en votant dans les AG et les conseils d’administration), ou par des négociations informelles.

Au-delà de la pertinence de ces résultats pour l’économie et l’élaboration de politique, notre méthodologie peut être appliquée pour identifier les nœuds clés dans n’importe quel réseau concret au sein duquel une quantité scalaire (p. ex. des ressources ou l’énergie) coulent le long de liens pondérés orientés (des arcs pondérés). D’un point de vue empirique, une structure en nœud-papillon avec un cœur (« core ») très petit et très influent est une observation nouvelle dans l’étude des réseaux complexes. Nous conjecturons qu’elle puisse être présente dans d’autres sortes de réseaux où le mécanisme « les riches deviennent plus riche » sont à l’œuvre {mécanisme d’instabilité …} (bien que la configuration d’attachement préférentiel par degré {help sociologue : ça fait référence à groupe social caste corporation ?}[1] à elle seule ne produise pas un nœud-papillon). Toutefois, le fait que le cœur soit si densément connecté pourrait être vue comme la généralisation du « phénomène du club des riches » avec un contrôle du degré {clubs à cooptation, même interrogation que ci-dessus sur « degree »}[28,3, SI Appendix Sec.8.2]. Ces questions ouvertes en relation avec notre étude pourraient sans doute être appréhendées en introduisant le degré de contrôle dans un « modèle de fitness »[29] d’évolution des réseaux

Remerciements

Nous remercions F. Schweitzer et C. Tessone pour leur précieux retour, D. Garcia pour l’élaboration des figures 3D, et le programme Cuttlefish utilisé pour le dessin des graphes.

Dans l’oeil du cyclone : la crise de la dette dans l’Union européenne

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 2 : 59

Eric Toussaint1 interviewé par le CADTM

En juillet-août 2011, les bourses ont été ébranlées une nouvelle fois au niveau

international. La crise s’est approfondie dans l’Union européenne, en particulier en

matière de dettes. Le CADTM a interviewé Eric Toussaint afin de décoder différents

aspects de cette nouvelle phase de la crise. L’interview permet également de présenter

un certain nombre d’alternatives.

publié sur : http://www.medelu.org/IMG/pdf/Dans_l_oeil_du_cyclone.pdf

permalien : Dans l’oeil du cyclone : la crise de la dette dans l’Union européenne dans Politique/Societe pdf Dans l’oeil du cyclone : la crise de la dette dans l’Union européenne

CADTM : Est-il vrai que la Grèce doit promettre au marché un taux d’intérêt d’environ 15% pour pouvoir emprunter pour une durée de 10 ans ?

Eric Toussaint : Oui, c’est vrai, les marchés ne sont disposés à acheter des titres que voudrait émettre la Grèce pour une durée de 10 ans qu’à condition qu’elle s’engage à payer de tels taux exorbitants.

CADTM : La Grèce emprunte-t-elle à 10 ans dans de telles conditions ?

Eric Toussaint : Non, la Grèce ne peut pas se permettre de verser un tel intérêt. Cela lui coûterait beaucoup trop cher. Or, presque tous les jours, on peut lire tant dans la presse traditionnelle que dans des médias alternatifs (par ailleurs très utiles pour se faire une opinion critique) que la Grèce doit emprunter à 15% ou plus. En réalité, depuis que la crise a éclaté au printemps 2010, la Grèce n’emprunte sur les marchés qu’à 3 mois, 6 mois ou maximum 1 an, en versant un taux d’intérêt qui varie selon les émissions entre 4% et 5%2. Il faut savoir que, avant que les attaques spéculatives ne commencent contre la Grèce, celle-ci pouvait emprunter à des taux très avantageux tant les banquiers surtout mais aussi d’autres investisseurs institutionnels (les assurances, les fonds de pension) -que l’on appelle dans le jargon, les zinzins- étaient empressés de lui prêter de l’argent.C’est ainsi que le 13 octobre 2009, elle a émis des titres du Trésor (T-Bills) à 3 mois avec un rendement (yield) très bas : 0,35%. Le même jour, elle a réalisé une autre émission, celle de titres à 6 mois avec un taux de 0,59%. Sept jours plus tard, le 20 octobre 2009, elle a émis des titres à un an à un taux de 0,94%3. On était à moins de six mois de l’éclatement de la crise grecque. Les agences de notation attribuaient une très bonne cote à la Grèce et aux banques qui lui prêtaient à tour de bras. Dix mois plus tard, pour émettre des titres à 6 mois, elle a dû octroyer un rendement de 4,65% (c’est à dire 8 fois plus). C’est un changement fondamental de circonstances.

Encore une précision importante pour indiquer la responsabilité des banques : en 2008, elles exigeaient de la Grèce un rendement plus élevé qu’en 2009. Par exemple, en juin-juillet-août 2008, alors qu’on n’avait pas encore connu le choc produit par la faillite de Lehman Brothers, les taux étaient quatre fois plus élevés qu’en octobre 2009. Au 4e trimestre 2009, en passant au-dessous de 1%, les taux ont atteint leur niveau le plus bas4. Ce qui peut paraître irrationnel, car il n’est pas normal pour une banque privée d’abaisser les taux d’intérêts dans un contexte de crise internationale majeure et à l’égard d’un pays comme la Grèce qui s’endette très rapidement, est logique du point de vue d’un banquier qui cherche un maximum de profit immédiat en étant persuadé qu’en cas de problème, les autorités publiques lui viendront en aide. Après la faillite de Lehman Brothers, les gouvernements des Etats-Unis et d’Europe ont déversé d’énormes liquidités pour sauver les banques et pour relancer le crédit et l’activité économique. Les banquiers ont saisi cette manne de capitaux pour les prêter dans l’UE à des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, en étant convaincus qu’en cas de problème, la BCE et la Commission européenne leur viendraient en aide. De leur point de vue, ils ont eu raison.

CADTM : Tu veux dire que les banques privées, en prêtant à bas taux d’intérêt, ont contribué activement à pousser la Grèce dans le piège d’un endettement insoutenable, puis ont exigé des taux beaucoup plus élevés qui ont empêché la Grèce de pouvoir emprunter au-delà d’une durée d’un an ?

Eric Toussaint : Oui, c’est bien cela. Je ne parle pas d’un complot à proprement parler, mais il est indéniable que les banques ont jeté littéralement des capitaux à la figure de pays comme la Grèce (y compris en baissant les taux d’intérêt qu’elles exigeaient) tellement à leurs yeux l’argent qu’elles recevaient massivement des pouvoirs publics devait trouver une destination en termes de prêts aux Etats de la zone euro. Il faut se rappeler que voici à peine trois ans, les Etats sont apparus comme les acteurs les plus fiables tandis que le doute régnait quant à la capacité des entreprises privées de tenir leurs engagements et de rembourser leurs dettes.

Pour reprendre l’exemple concret mentionné plus haut, lorsque le 20 octobre 2009 le gouvernement grec a vendu des T-Bills à 3 mois avec un rendement de 0,35%, il cherchait à réunir la somme de 1 500 millions d’euros. Les banquiers et autres zinzins ont proposé près de 5 fois cette somme, soit 7 040 millions. Finalement, le gouvernement a décidé d’emprunter 2 400 millions. Il n’est pas exagéré d’affirmer que les banquiers ont jeté les capitaux à la figure de la Grèce. (…)

Lire la suite…

1 Éric Toussaint, docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, président du CADTM Belgique, membre de la Commission présidentielle d’audit intégral de la dette (CAIC) de l’Équateur et du Conseil scientifique d’ATTAC France. A dirigé avec Damien Millet le livre collectif La Dette ou la Vie, Aden-CADTM, 2011. A participé au livre d’ATTAC : Le piège de la dette publique. Comment s’en sortir, édition Les liens qui libèrent, Paris, 2011.

2 Hellenic Republic Public Debt Bulletin, n° 62, June 2011. Disponible sur www.bankofgreece.gr

3 Hellenic Republic Public Debt Bulletin, n° 56, December 2009.

Voir aussi Éric Toussaint, Banque mondiale : le Coup d’État permanent, CADTM-Syllepse-Cetim, 2006

Sur la crise de la dette dans l’UE, lire également du même auteur :

- « Grèce, Irlande et Portugal : pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ? » (écrit avec Renaud Vivien), publié le 9 août 2011 http://www.cadtm.org/Grece-Irlande-et-Portugal-pourquoi

- « Il faut annuler les dettes illégitimes » Interview d’Eric Toussaint par Sébastien Brulez (Journal « Le Courrier », Genève), publié le 3 août 2011 http://www.cadtm.org/Il-faut-annuler-les-dettes

- « Affronter la crise de la dette en Europe » (écrit avec Damien Millet), publié le 10 juillet 2011, http://www.cadtm.org/Affronter-la-crise-de-la-dette-en

- « Pourquoi la crise frappe l’Union européenne davantage que les Etats-Unis », publié le 6 juillet 2011, http://www.cadtm.org/Pourquoi-la-crise-frappe-l-Union

- « Centre versus Périphérie dans l’UE », publié le 13 juin 2011, http://www.cadtm.org/Centre-versus-Peripherie-dans-l-UE

- « Aides empoisonnées au menu européen », publié le 17 avril 2011, http://www.cadtm.org/Aidesempoisonnees-au-menu

- « Huit propositions urgentes pour une autre Europe », publié le 4 avril 2011, http://www.cadtm.org/Huit-propositions-urgentes-pour

13 septembre 2011 – Libye : Après les bombes les réformes du FMI (Il Manifesto)

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Manlio DINUCCI



Au terme du G8 de Marseille, la néo-directrice du FMI, la française Christine Lagarde, a fait une annonce solennelle : « Le Fonds Monétaire International reconnaît le Conseil de transition comme gouvernement de la Libye et est prêt, en envoyant au plus tôt son staff sur le terrain, à lui fournir assistance technique, conseil politique et soutien financier pour reconstruire l’économie et commencer les réformes ».

Aucun doute, sur la base de l’expérience consolidée du Fmi, que les réformes signifieront ouvrir grand les portes aux multinationales, privatiser les propriétés publiques et endetter l’économie. A commencer par le secteur pétrolier, dans lequel le FMI aidera le nouveau gouvernement à « rétablir la production pour générer un revenu et re-stabiliser un système de paiements ». Les réserves pétrolières libyennes – les plus grandes de l’Afrique, précieuses pour leur qualité élevée et leur bas coût d’extraction – et celles du gaz naturel sont déjà au centre d’une âpre compétition entre les « amis de la Libye ». L’Eni a signé le 29 août un mémorandum avec le Cnt de Benghazi, dans le but de rester le premier opérateur international d’hydrocarbures en Libye. Mais son primat est l’objet de quelques embûches dressées par la France : le Cnt s’est engagé le 3 avril à lui concéder 35% du pétrole libyen. Et sont aussi dans la compétition les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et quelques autres. Leurs multinationales obtiendront les licences d’exploitation à des conditions beaucoup plus favorables que celles pratiquées jusqu’à maintenant, qui laissaient jusqu’à 90% du brut extrait à la compagnie nationale libyenne. Et il n’est pas exclu que celle-ci aussi ne finisse entre leurs mains, à travers une privatisation imposée par le FMI.

En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150 mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4 mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations. C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars.

Pour les approvisionnements des nouvelles forces armées libyennes en armements, après que l’OTAN ait détruit la plus grande partie de ceux qui existaient, ce sont surtout les industries guerrières étasuniennes, britanniques, françaises et italiennes qui s’en occuperont. Les affaires ont le vent en poupe : les exportations britanniques d’armes en Afrique du Nord et Moyen-Orient ont augmenté de 30% dans les premiers mois de l’année, à cause de la demande accrue de la part de régimes comme ceux du Bahrein et de l’Arabie saoudite, engagés à réprimer leurs mouvements populaires.

L’entière « reconstruction », sous la régie du FMI, sera payée avec les fonds souverains libyens (environ 70 milliards de dollars plus d’autres investissements extérieurs pour un total de 150), une fois « décongelés », et avec les nouveaux revenus de l’export pétrolier (environ 30 milliards annuels avant la guerre). Ils seront gérés par la nouvelle « Central Bank of Libya », qui avec l’aide du FMI sera transformée en une filiale de HSBC (Londres), de Goldman Sachs (NEW York) et d’autres banques multinationales d’investissement. Elles pourront de cette façon pénétrer encore plus en Afrique, où ces fonds sont investis dans plus de 25 pays, et miner les organismes financiers indépendants de l’Union africaine – la Banque centrale, la Banque d’investissement et le Fonds monétaire – nés surtout grâce aux investissements libyens. La « saine gestion financière publique », que le FMI s’engage à réaliser, sera garantie par le nouveau ministre des finances et du pétrole Ali Tarhouni, ancien enseignant de la Business School de l’Université de Washington, autrement dit nommé par la Maison Blanche.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 13 septembre de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/…

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 14635 
http://www.legrandsoir.info/libye-apres-les-bombes-les-reformes-du-fmi.html

The network of global corporate control

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publié sur : http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v1.pdf

permalien : The network of global corporate control dans Politique/Societe pdf The network of global corporate control

Stefania Vitali1, James B. Glattfelder1, and Stefano Battiston1

1 Chair of Systems Design, ETH Zurich, Kreuzplatz 5, 8032 Zurich, Switzerland,

corresponding author, email: sbattiston@ethz.ch

Abstract

The structure of the control network of transnational corporations affects global market competition and financial stability. So far, only small national samples were studied and there was no appropriate methodology to assess control globally. We present the first investigation of the architecture of the international ownership network, along with the computation of the control held by each global player. We find that transnational corporations form a giant bow-tie structure and that a large portion of control flows to a small tightly-knit core of financial institutions.

This core can be seen as an economic “super-entity” that raises new important issues both for researchers and policy makers.

Introduction

A common intuition among scholars and in the media sees the global economy as being dominated by a handful of powerful transnational corporations (TNCs). However, this has not been confirmed or rejected with explicit numbers. A quantitative investigation is not a trivial task because firms may exert control over other firms via a web of direct and indirect ownership relations which extends over many countries. Therefore, a complex network analysis [1] is needed in order to uncover the structure of control and its implications. Recently, economic networks have attracted growing attention [2], e.g., networks of trade [3], products [4], credit [5, 6], stock prices [7] and boards of directors [8, 9]. This literature has also analyzed ownership networks [10, 11], but has neglected the structure of control at a global level. Even the corporate governance literature has only studied small national business groups [12]. Certainly, it is intuitive that every large corporation has a pyramid of subsidiaries below and a number of shareholders above. However, economic theory does not offer models that predict how TNCs globally connect to each other.

Three alternative hypotheses can be formulated. TNCs may remain isolated, cluster in separated coalitions, or form a giant connected component, possibly with a core-periphery structure. So far, this issue has remained unaddressed, notwithstanding its important implications for policy making. Indeed, mutual ownership relations among firms within the same sector can, in some cases, jeopardize market competition [13, 14]. Moreover, linkages among financial institutions have been recognized to have ambiguous effects on their financial fragility [15, 16]. Verifying to what extent these implications hold true in the global economy is per se an unexplored field of research and is beyond the scope of this article. However, a necessary precondition to such investigations is to uncover the worldwide structure of corporate control. This was never performed before and it is the aim of the present work.

 Figure 1

Figure 1: Ownership and Control. (A&B) Direct and indirect ownership. (A) Firm i has Wij percent of direct ownership in firm j. Through j, it has also an indirect ownership in k and l. (B) With cycles one has to take into account the recursive paths, see SI Appendix, Sec. 3.1. (C&D) Threshold model. (C) Percentages of ownership are indicated along the links. (D) If a shareholder has ownership exceeding a threshold (e.g. 50%), it has full control (100%) and the others have none (0%). More conservative model of control are also considered see SI Appendix, Sec. 3.1.

References

1. OECD (2000) The OECD Guidelins for Multinational Enterprises (www.oecd.org).

2. Goergen, M, Martynova, M, Renneboog, L (2005) Corporate governance convergence: evidence from takeover regulation reforms in Europe. Oxford Rev. Econ.Pol. 21:243–268.

3. The Deminor Group (2005) Application of the one share – one vote principle in europe., (http://www.abi.org.uk/Bookshop/), Technical report.

4. La Porta, R, de Silanes, FL, Shleifer, A (1999) Corporate ownership around the world. J. Finance 54:471–517.

5. Glattfelder, JB, Battiston, S (2009) Backbone of complex networks of corporations: The flow of control. Phys. Rev. E 80.6. Brioschi, F, Buzzacchi, L, Colombo, M (1989) Risk capital financing and the separation of ownership and control in business groups.

J. Bank. Financ. 13:747–772.

7. Bonacich, P (1987) Power and centrality: A family of measures. Amer. J. Sociol. pp 1170–1182.8. Ballester, C, Calvo-Armengol, A, Zenou, Y (2006) Who’s who in networks. wanted: the key player.

Econometrica pp 1403–1417.

9. Hubbell, C (1965) An input-output approach to clique identification. Sociometry pp 377–399.10. Baldone, S, Brioschi, F, Paleari, S (1998) Ownership Measures Among Firms Connected by Cross-Shareholdings and a Further Analogy with Input-Output Theory.

4th JAFEE International Conference on Investment and Derivatives.

11. Dorogovtsev, S, Mendes, J, Samukhin, A (2001) Giant strongly connected component of directed networks. Phys. Rev. E 64:25101.12. Davis, G (2008) A new finance capitalism? Mutual funds and ownership re-concentration in the United States.

Europ. Manage. Rev. 5:11–21.

13. Weber, M (1922) Wirtschaft und Gesellschaft, Tübingen. Max Weber im Kontext. InfoSoftWare Karsten Worm, Berlin 2.14. Santos, J, Rumble, A (2006) The American keiretsu and universal banks: Investing, voting and sitting on nonfinancials’ corporate boards.

J. Finan. Econ. 80:419–454.

15. Becht, M, Bolton, P, Röell, A, Roosevelt, A (2005) Corporate governance and control. NBER.

16. Gillan, S, Starks, L (2000) Corporate governance proposals and shareholder activism: The role of institutional investors. J. Finan. Econ. 57:275–305.

Denis Robert réclame 3,6 millions d’euros de dommages et intérêts à Clearstream

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LEMONDE.FR avec AFP | 13.09.11 | 20h34   •  Mis à jour le 13.09.11 | 20h48

Denis Robert réclame 3,6 millions d'euros de dommages et intérêts à Clearstream dans Politique/Societe 1519543_3_da35_denis-robert-qui-faisait-l-objet-depuis-2001

 Denis Robert, qui faisait l’objet depuis 2001 de multiples plaintes en diffamation déposées par Clearstream, a « subi incontestablement des préjudices personnels, professionnels, moraux et financiers considérables ».AFP/PATRICK KOVARIK

Le journaliste Denis Robert, sorti blanchi en février de dix années de bras de fer judiciaire avec Clearstream, qui le poursuivait pour diffamation, a réclamé mardi 13 septembre 3,6 millions d’euros de dommages et intérêts à la société devant la cour d’appel de Lyon. La cour a mis son jugement en délibéré au 29 novembre.

Denis Robert, qui faisait l’objet depuis 2001 de multiples plaintes en diffamation déposées par Clearstream, a « subi incontestablement des préjudices personnels, professionnels, moraux et financiers considérables », a déclaré son avocate, MeBénédicte Litzler, dénonçant un « véritable harcèlement judiciaire ».

UN MONTANT « PAS DU TOUT USURPÉ »

Le 2 février, la Cour de cassation avait annulé trois condamnations en appel de M. Robert concernant son documentaire Les Dissimulateurs et ses ouvragesRévélation$ et La Boîte noire, dans lesquels il accusait la chambre de compensation luxembourgeoise d’avoir blanchi de l’argent sale. Pour chacune des trois affaires, Me Litzler a demandé 200 000 euros de dommages et intérêts pour« procédure abusive » et 1 million d’euros pour « comportement fautif » de Clearstream en raison du « dénigrement » de l’ancien journaliste de Libération et des préjudices engendrés.

« C’est un montant qui n’est pas du tout usurpé et qui me semble très cohérent quand on a vécu tout ce que j’ai vécu », a commenté Denis Robert à l’issue de l’audience, soulignant que le montant total des sommes qui lui avaient été réclamées par Clearstream en dix ans atteignait 1,5 million d’euros. Me Litzler a également demandé à la société luxembourgeoise 40 000 euros au titre des frais de procédure pour chacun de ces trois dossiers.

De son côté, l’avocat de Clearstream, Me Christophe Belloc, a estimé que l’abus de procédure et la faute de la part de la société étaient « exclus », l’existence d’une diffamation ayant été reconnue en octobre 2008 par la cour d’appel de Paris. Denis Robert « s’est fait une notoriété extraordinaire avec cette affaire », a-t-il déclaré, estimant que le journaliste avait développé « une obsession » pour Clearstream.

Des chercheurs découvrent une exoplanète potentiellement habitable

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LEMONDE.FR avec AFP | 13.09.11 | 20h22   •  Mis à jour le 13.09.11 | 20h58

 

Une des 50 exoplanètes découvertes par l'Observatoire austral européen (ESO).

Une des 50 exoplanètes découvertes par l’Observatoire austral européen (ESO).European Southern Observatory

 

Ces résultats ont été présentés lundi lors de la conférence sur les systèmes solaires extrêmes qui a lieu dans le Wyoming, aux Etats-Unis. Depuis 2003, le spectrographe Harps, performant « chasseur » d’exoplanètes de l’ESO, installé au Chili, ausculte le ciel austral en quête de planètes gravitant autour d’autres étoiles que le Soleil. Sa dernière moisson d’une cinquantaine d’exoplanètes inclut 16« super-Terre », c’est-à-dire des planètes ayant une masse comprise entre une et dix fois celle de notre planète.

UNE EXOPLANÈTE JUGÉE POTENTIELLEMENT HABITABLE

L’une de ces super-Terre, tournant autour de l’étoile naine Gliese 581, pourrait s’avérer « habitable » avec un climat propice à la présence d’eau liquide et à la vie. Cette exoplanète, environ 3,6 fois plus massive que la Terre, est située à trente-six années-lumière (1 année-lumière = 9 460 milliards de km). Sept fois plus massive que la Terre et vraisemblablement rocheuse, Gliese 581d « pourrait devenir la première planète potentiellement habitable jamais découverte », a annoncé lundi le Centre national de la recherche scientifique dans un communiqué. Gliese 581d pourrait bénéficier d’un effet de serre lui offrant un climat « chaud au point depermettre la formation d’océans, de nuages et de pluie », selon une modélisation illustrant « la grande variété des climats possibles pour les planètes de la galaxie », précise le CNRS.

« Au cours des dix à vingt prochaines années, nous devrions avoir la première liste de planètes potentiellement habitables » autour d’étoiles dans le voisinage du Soleil, assure Michel Mayor, codécouvreur de la première planète extrasolaire en 1995, estimant qu’établir une telle liste est indispensable avant de tenter de détecter des signatures de la vie dans l’atmosphère d’exoplanètes. Depuis 1995, plus de six cent soixante-dix exoplanètes ont été détectées par différentes équipes d’astronomes.

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