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2 novembre 2011

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 6 : 10

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Amílcar Jesús Figueroa Salazar



(Réponse au Département du Trésor et autres instances du pouvoir des États Unis d’Amérique du Nord)

J’ai pris quelque temps à présenter cette réponse publique face à l’annonce du 8 septembre 2011 émise par le Bureau de Control des Actifs Externes (BCAE, OFAC acronyme anglais – NdT), dépendant du Département du Trésor des États-Unis, qui a porté mon nom sur leur « liste noire » avec ceux de trois autres concitoyens. Dans un premier temps, une réponse convaincante a été apportée par les manifestations du Commandant Chávez, de nos institutions, organisations syndicales, collectifs de travailleurs, communicateurs populaires, organisations sociales et un grand nombre de camarades qui ont réfuté cette agression de la façon la plus claire et exprimé leur sincère solidarité.

Toutefois, sans mésestimer le conseil concernant la pertinence d’une réponse juridique – malgré la dictature exercée par l’État Impérial sur la légalité internationale -, j’ai opté pour la réponse politique puisque la nature de cette agression est politique. En effet, outre l’ordure médiatique et la perversité du communiqué du Département en question, utiliser l’élément « narcotrafiquant » est tout simplement de la manipulation. Le terme vient de mes soi-disant coopérations avec les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP), sur la base de soi-disant écrits trouvés sur l’ordinateur du Commandant Raúl Reyes, lesquels écrits on été annulés en tant que preuves par la Cour Suprême de Justice de la Colombie.

Quelle est la légalité qui nous montre ainsi du doigt ?

Le XXIe siècle nous montre un capitalisme, une société bourgeoise qui, malgré les indices évidents de décadence, montrent leur tendance hégémonique la plus agressive : on veut instaurer un État Impérial, défini par James Petras comme « l’institution politique qui permet l’expansion extérieure du capital… » (1).

De telle sorte, le capital est en train d’établir sa propre légalité internationale, car « le composant militaire et d’intelligence de l’État Impérial agit sous le principe impérial voulant que les lois, les édits et les intérêts de l’Empire soient primordiaux et aient la préséance sur le droit international, les accords de Genève et les principes constitutionnels des États-Unis. L’Empire ne reconnaît pas de frontières et se joue de la souveraineté des autres nations, sauf si elles concourent à ses intérêts. Il affirme la supériorité de ses lois, ainsi que le droit à persécuter ses adversaires partout et à toute époque, c’est le principe d’extraterritorialité » (2).

Voilà la légalité qui nous a désigné à la vindicte, cette fois par le biais d’une classe supérieure du même État Impérial (le BCAE), une institution des maîtres. Jadis (depuis 2008), c’était les laquais qui parlaient, les Uribe (ex-président de la Colombie – NdT), les Santos (actuel président de la Colombie – NdT), et les médias salariés du capital.

L’essentiel à retenir ici sont les racines politiques de ces désignations de la part d’un système autoritaire qui n’accepte rien d’autre que la soumission au système du capital ; qui criminalise les mouvements sociaux, les migrants, les luttes revendicatives, les indignés, les peuples en lutte pour leur indépendance et leur souveraineté, et bien sûr, toute insurrection populaire ; qui qualifie les États Populaires, ou simplement ceux qui ne se soumettent pas a leur hégémonie, d’États voyous, avant de fixer une d’intervention. Il est essentiel de comprendre qu’avec ses multiples appareils de domination culturelle, l’Empire est en train de semer des concepts tels que « État voyou », « État terroriste », « narcoguerrilla » ; il certifie quel État combat le trafic de drogue et lequel non, et même, outre l’imposition de la notion de démocratie, il certifie aussi quel gouvernement est démocratique et lequel ne l’est pas, et en arrive à décider, se bafouant des peuples, si un gouvernement doit ou non rester en place.

Tel est le cas de la grossière sentence prononcée par Barak Hussein Obama dans son allocution devant la 66ème assemblée de l’ONU, au sujet du gouvernement syrien.

Que cherche alors l’Empire avec ces désignations ?

A notre avis, des résolutions comme celle du Département du Trésor visent plusieurs objectifs simultanés : isoler et stigmatiser les révolutionnaires du continent (c’est pourquoi il utilise le qualificatif calomnieux de narcotrafiquant) ; installer des matrices pour en arriver à qualifier l’État vénézuélien de collaborateur du terrorisme et du trafic de drogue ; mettre en place les conditions pour le déclarer État Voyou.

Souvenons-nous que sa politique actuelle prévoit de recomposer son hégémonie sur l’Amérique Latine, particulièrement sur les bassins de l’Amazonie et de l’Orénoque, sur les réservoirs de matière première stratégique existants dans la région, spécialement les réservoirs énergétiques du sous-sol vénézuélien.

Pour cela, il avance une stratégie décrite par Luis Antonio Bigott dans son livre « Otra vez y ahora sí, BOLIVAR CONTRA MONROE » exprimée dans ces termes : « …parmi l’ensemble des déclarations et écrits émis par le gouvernement Obama ressort la soi-disant nouvelle doctrine de politique extérieure des États-Unis. On y trouve les perles suivantes : a) l’élection populaire ne constitue pas la base de légitimité d’un gouvernement basée sur ses actions dans l’exercice du pouvoir. La déclaration ou qualification d’un gouvernement démocratique est affaire exclusive du Département d’État (…) ; b) au cours du développement d’une structure sociopolitique peuvent survenir des coups (d’État, n.d.t.) constitutionnels, des coups ‘bienveillants, ou des coups démocratiques (parmi lesquels le cas du Honduras) ; et c) la politique correcte est l’application d’une combinaison de pouvoir dur (hard power) et de pouvoir doux (soft power) ; la capacité de combiner ces deux pouvoirs (force militaire et diplomatie) est ce qui constituerait le pouvoir intelligent ou smart power » (3).

Nous sommes donc face à une contre-offensive impériale qui aspire à renverser la vague de processus populaires en Amérique Latine, parvenus au pouvoir par la voie électorale entre 1998 et 2008, et sur lesquels l’action militaire, suivant la justification politico-médiatique, est à l’ordre du jour.

Du communisme comme ennemi a la création d’un nouvel adversaire : le terrorisme

L’idée exposée par Carlos Tupac dans son œuvre « Terrorismo y civilización” selon laquelle « …le terrorisme est la dernière ressource dont dispose la propriété privée pour assurer son existence… » (4), a sans doute été démontrée, à travers l’histoire de l’humanité, comme étant particulièrement vraie dans la société capitaliste actuelle.

Souvenons-nous de la description de Marx au sujet des origines violentes du capitalisme : « le capital est venu au monde dégoulinant de sang et de boue par tous ses pores, de la tête aux pieds » (5), car c’est à cette phase de décadence que la « rationalité du capital » laisse voir sa capacité destructive majeure, avec l’emploi systématique de la terreur.

Autrement dit, le parcours historique de la terreur est synthétisé comme suit : « Le terrorisme est inséparable de la propriété privée [des moyens de production], il ne peut pas exister sans cette forme historique d’exploitation. Donc, la forme la plus brutale et inhumaine, et dialectiquement la plus civilisée et technoscientifique du terrorisme est la forme capitaliste, celle du terrorisme consubstantiel à la civilisation bourgeoise » (6).

Paradoxalement, l’impérialisme actuel justifie son déploiement militaire global et ses actions interventionnistes en prétendant qu’il s’agit de freiner la « menace communiste », et après la chute de l’Union Soviétique et la désintégration du Bloc Socialiste, il devient nécessaire de construire un nouvel adversaire afin de continuer à faire tourner l’une des industries de pointe de l’économie capitaliste : l’industrie militaire.

Cette question se révèle évidente lorsqu’on enquête sur les origines d’Al-Qaïda, sur ses rapports étroits avec les opérations secrètes des services de police des États-Unis, ou les non moins obscurs attentats contre les tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001, date à partir de laquelle le terrorisme devient définitivement l’adversaire capable de justifier les « guerres préventives » que l’État Impérial déploie sur de multiples scénarios dans le monde.

C’est ainsi que durant les dernières années la guerre a proliféré sur la face de la Terre avec cette terrible réalité : « …la proportion de victimes civiles de n’importe quelle guerre représente entre 80 et 90% du total … » (7) et, ce qui est plus absurde c’est que les bombardements sur les zones résidentielles des villes irakiennes, afghanes, libyennes exécutés par l’État Impérial nous sont présentées sous couvert d’« aide », d’« intervention humanitaire » ou faisant partie d’une croisade entreprise au nom de la « liberté » et de la « démocratie », et non pas comme pratique récurrente d’une vraie superpuissance voyou qui ne respecte aucune légalité internationale, et qui, comme le démontre l’intellectuel états-unien Noam Chomsky dans son ouvrage « États Voyous… » (La Loi du plus fort : Mise au pas des Etats voyous - ? NdT), a utilisé pendant fort longtemps l’explication d’une « culture de la terreur pour apprivoiser les attentes des majorités au regard d’alternatives différentes de celles des puissants »… (8).

L’OTAN : bras armé de l’État Imperial

Il est donc clair que le capitalisme du XXIe siècle, en tant que système mondial, a atteint son niveau maximum de développement, et que la capacité d’expansion de son économie est épuisée ou qui n’est soutenable que sur la base d’un coût énorme pour la planète et qui, dans le même temps, a formé une structure supranationale : celle d’un État Imperial qui ne répond même pas aux instances créées par les puissances capitalistes elles-mêmes lors de l’Après-guerre.

En effet, combien de résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU ont-elles été ignorées ? Le blocus imposé à Cuba, ou la mise en place de plusieurs interventions militaires après le refus de l’Assemblée, servent d’exemple pour constater qu’en vérité, comme le dit Samir Amin :

« Les autorités de Washington on toujours été mal à l’aise à l’ONU et, aujourd’hui, elles proclament brutalement ce qu’elles s’étaient vus obligées de cacher : elles n’acceptent pas le concept d’un droit international supérieur à ce qu’elles considèrent être les exigences de la défense de leurs intérêts nationaux »… (9).

Cela explique que le seul consentement du Conseil de Sécurité ou, en dernière instance, celui de l’hégémon du système suffit pour décider d’une action de l’OTAN, jouant son rôle de bras armé de cet État Imperial. Les attaques, saccages, occupations de la Libye et finalement le monstrueux assassinat de Mouammar al Gadafi sont la démonstration de leur comportement réel.

Isoler et ségréguer l’insurrection colombienne : la « narcoguerrilla »

Si l’empire, avec ses médias, ses intellectuels, les actions secrètes de ses services d’intelligence, a trouvé un adversaire à l’échelle planétaire –le terrorisme-, dans le cas de la Colombie, il a installé une matrice qui lui sert autant à justifier son intromission dans la politique interne (Plan Colombie) qu’à stigmatiser et partant isoler les révolutionnaires de ce pays : « le narcoterrorisme ».

Ce n’est un secret pour personne que le trafic de stupéfiants dans le monde est contrôlé par le Capital, qu’il est financé par le système bancaire international, que c’est un business de la bourgeoisie présent dans tous les ordres de l’État colombien, et que les États-Unis appliquent le principe de double morale au sujet du trafic et de la consommation de stupéfiants.

Néanmoins, la contre-insurrection a employé des ressources énormes pour tergiverser la lutte d’un peuple qui, soit dit en passant, a dû faire face a un État qui possède la pire histoire de violations des droits humains de la région.

Cet État présente la lutte du peuple colombien à l’opinion internationale comme une activité délinquante. Cette publicité a non seulement réussi à confondre une grande partie de la population, mais elle a également pénétré des secteurs progressistes du continent ainsi que la « gauche repentie » qui a oublié il y a longtemps déjà les leçons de Lénine au sujet du pouvoir et de la position des révolutionnaires vis-à-vis ces conflits.

Voilà une des raisons pour laquelle le peuple de la Colombie oppose une résistance héroïque à ce Plan conçu par les États-Unis pour imposer une domination militaire sur toute la région. Le peuple colombien doit lutter au milieu d’un isolement criminel, car il reçoit la solidarité internationale à un degré infime au regard de son sacrifice.

Notre position au sujet du conflit colombien

Nous avons soutenu dans divers espaces que quiconque veut éviter la prolongation des actions sanglantes en Colombie, quiconque veut contribuer à la construction de la paix doit se prononcer en faveur d’une issue au conflit social et armé colombien par la négociation politique.

Nous soutenions cette option dans le passé, dans les espaces internationaux auxquels nous avions accès en tant que Député au Parlement Latino-américain (Président Tournant du Bureau Exécutif) et nous la soutenons aujourd’hui en tant que militant révolutionnaire.

Ni les pseudo-guerriers de l’Empire ni l’intransigeante bourgeoisie colombienne qui cherchent à annihiler les forces révolutionnaires ne sont à même de comprendre une telle position, ce qui ne fait que prolonger le conflit – comme l’histoire l’a prouvé.

Nous avons soutenu que la présence militaire des nord-américaine, israélienne et britannique en Colombie a été et continue d’être la principale menace pour la paix et pour la sécurité de toute la région, y compris en particulier pour la stabilité du processus bolivarien. Le malaise des institutions et des porte-parole de l’Empire ne nous étonne pas, mais nous ne pouvons point penser autrement.

L’internationalisme est une composante essentielle de la tradition révolutionnaire de notre peuple, autant qu’un principe fondamental du socialisme. Pour les marxistes, la politique porte en soi une posture éthique à laquelle nous ne renonçons pas.

Viser le processus bolivarien

Nous comprenons d’ailleurs que les listes noires du BCAE font partie d’un dessein à plus grande échelle, cherchant à stigmatiser et à assiéger le processus bolivarien, par le biais d’une campagne de calomnies de nombreux cadres comprenant, à cette période pré-électorale, des actions d’espionnage, de boycott, d’infiltration paramilitaire et de déstabilisation.

Ce n’est pas par hasard que des plaintes aient été déposées par plusieurs instances internationales au sujet de soi-disant violations des droits humains ou du contrôle des réseaux Internet de la part de notre gouvernement, de même que les décisions prises pour attaquer la souveraineté et l’autodétermination du système judiciaire vénézuélien ne sont pas fortuites.

Il ne faut pas oublier que, pour les réactionnaires internationaux et internes, il existe des scénarios éloignés de la légalité électorale et, dans ce sens,

l’augmentation des sabotages du réseau électrique, des « pannes » du métro, de la manipulation des problèmes dans les prisons, du désapprovisionnement alimentaire ou la mise en scène du crime paramilitaire font partie des actions visant à favoriser électoralement les pions du soi-disant Bureau de l’Unité Démocratique (Mesa de la Unidad Democrática, MUD), ou bien simplement à créer les conditions d’issues d’une toute autre nature en cas d’échec électoral.

Hisser les drapeaux de l’anti impérialisme et de la solidarité avec les peuples en lutte.

Notre meilleure réponse à cette insulte orchestrée par l’État Impérial est celle de maintenir notre contribution aux luttes de nos peuples afin de se débarrasser de la domination impérialiste, en hissant les drapeaux de la rédemption sociale.

C’est une lutte de plus en plus pertinente actuellement, quand le système coince l’humanité dans un dilemme en forme de cul-de-sac : soit les peuples travaillent au dépassement révolutionnaire de la crise, soit, cherchant se recomposer, le système du capital avance vers l’instauration d’une dictature fasciste à échelle planétaire.

En fait, face à la crise du capital, il ne reste d’autre option au monde du travail que celle de présenter une proposition de société post-capitaliste. Dans le cas de notre Amérique, cette lutte a un double caractère : libérateur et socialiste.

Nous comprenons cette question dans les termes de Néstor Kohan dans son récent ouvrage « Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana” (Simon Bolivar et le « fruit défendu » de la révolution latino-américaine – NdT) : …« Il n’y aura pas de libération nationale sans émancipation sociale, et nous ne réussirons jamais à réorganiser la nouvelle société sur des bases non capitalistes ni mercantilistes, si en même temps nous ne parvenons pas à construire ce projet inachevé de Grande Patrie, rompant avec toute soumission et dépendance. Il n’y a pas et il n’y aura pas deux ‘étapes’ séparées (…) ni deux révolutions différentes : le processus de révolution latino-américaine est et devra être à la fois socialiste et de libération nationale, c’est-à-dire, de libération continentale.

La domination de classe et la question nationale ne forment pas un processus scissionné dans le temps et dans l’espace, mais des fils d’un même tissu social qui s’est formé de cette façon –subordonnée au système capitaliste mondial à travers ses partenaires locaux, les bourgeoisies, le lumpen-prolétatariat et dépendante- depuis nos débuts historiques » (10).

En réponse à ces exigences, le processus politique qui se développe au Venezuela a commis ce que l’État Impérial considère comme un double crime :

1) emprunter des voies souveraines, et

2) tenter de construire une expérience post-capitaliste. Le premier s’est non seulement exprimé par la conduite souveraine de ses ressources stratégiques, mais il se manifeste également dans les thèmes essentiels de la politique internationale, tout en reprenant la recherche de l’unité de l’Amérique Latine.

Avidement, c’est un défit pour l’impérialisme habitué qu’il est à tracer les grandes lignes de conduite des gouvernements du Continent. D’ailleurs, si se débarrasser de la tutelle impériale est un crime, mettre sur la table le thème du socialisme, comme l’a fait le processus bolivarien est un plus grand crime encore, car il présente une option antisystème allant au-delà des frontières nationales au moment où la société bourgeoise n’en peut plus, lorsque la récurrence de la crise systémique a provoqué l’épanouissement de grands mouvements sociaux, là où l’on pouvait le moins les prévoir, des mouvements qui reflètent que les forces sociales ont encore à faire dans l’histoire.

Quand les indignés d’Espagne et des États-Unis, les rebellions ouvrières de Grèce, les protestations des travailleurs en France et en Angleterre face au recul de leurs conquêtes historiques, ou la grande rébellion qui a secoué le Maroc, la Tunisie, et l’Égypte au début de l’année concevront un programme antisystème, alors le point d’inflexion de l’ordre actuel sera marqué.

Quel mauvais exemple que celui du processus bolivarien ayant exploré des voies hors de la logique du capital !

C’est pourquoi il devint nécessaire de le déclarer État Voyou.

Voyons ce que dit Chomsky : « Le concept d’État voyou joue un rôle prééminent dans la planification et les analyses politiques »… (11) et, suivant le même auteur, voyons quel est le comportement de l’État Impérial face à la désobéissance comme celle de notre pays :

« Pour s’assurer que ses mandats sont loi, une superpuissance voyou doit maintenir la ‘crédibilité’ : le fait de ne pas respecter son pouvoir mène à de graves pénalisations. Cette idée est invoquée régulièrement pour justifier la violence d’État »… (12)

Dans les grandes lignes, devant la situation qui se présente à nous dorénavant, quelle autre posture adopter que celle qui intensifie la lutte anti-impérialiste, en marge des accusations, désignations et autres agressions qui viennent s’ajouter à une longue liste ?

En premier lieu, il s’agit de mener une action pédagogique parmi nos compatriotes afin d’identifier autant les caractéristiques de la société bourgeoise d’aujourd’hui que la nature de la crise actuelle et la violence impérialiste présente.

Bien sûr, il faut participer à la conjonction des forces autour du Grand Pôle Patriotique pour garantir la continuité du processus politique entamé au sein de la société vénézuélienne, lequel a approfondi substantiellement la démocratie et à partir duquel, sous la dépendance essentielle du développement de la conscience et du pouvoir populaire, nous pourrons approfondir les devoirs socialistes.

Un processus de radicalisation qui aura une meilleure trajectoire si, en même temps, nous sommes capables d’amplifier nos relations avec les forces populaires et révolutionnaires de notre Amérique, et d’avancer vers la formation d’un mouvement bolivarien invincible au niveau continental.

Amílcar Jesús Figueroa Salazar

Traduction : Mercedes Otero, révisée et complétée par Le Grand Soir

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-affronter-…

Citations :

(1) James Petras, Estado Imperial, Imperialismo e Imperio, p.5.

(2) Idem, pp. 24-25.

(3) Luis Antonio Bigott, Otra vez y ahora si BOLIVAR CONTRA MONROE, p.19.

(4) Carlos Tupac, Terrorismo y civilización, Tomo I, p.17.

(5) Carlos Marx, El Capital, Tomo I, p. 646.

(6) Carlos Tupac, op. Cit., Tomo II, p.745.

(7) Eric Hobsbawm ; Guerra y Paz en el siglo XXI, p.4.

(8) Noam Chomsky, Estados canallas (el imperio de la fuerza en los asuntos mundiales), p. 15.

(9) Samir Amin, Geopolítica del imperialismo contemporáneo, pp. 17-18.

(10) Néstor Kohan, Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana, p. x

(11) Noam Chomsky, Op. Cit. p .24.

(12) Noam Chomsky, Op. Cit. p .15.

Réferences :

AMIN, Samir (2011), Geopolítica del imperialismo contemporáneo, Instituto Municipal de Publicaciones de la Alcaldía de Caracas.

BIGOTT, Luis Antonio (2011), Otra vez y ahora si BOLIVAR CONTRA MONROE, Editorial Trinchera.

CHOMSKY, Noam (2001), Estados canallas (el imperio de la fuerza en los asuntos mundiales), Paidós, Colección Estado y Sociedad 93. Barcelona-Buenos Aires-México.

HOBSBAWM, E. (2007). Guerra y Paz en el siglo XXI. (Colección Memoria Crítica). Barcelona : Editorial Crítica.

KOHAN, Néstor (2011), Simón Bolívar y la “manzana prohibida” de la revolución latinoamericana, Editorial Trinchera, Caracas.

MARX, Carlos (2008), El Capital, 3 Tomos, Fondo de Cultura Económica, México.

PETRAS, James (2011), Estado Imperial, Imperialismo e Imperio, Instituto Municipal de Publicaciones de la Alcaldía de Caracas.

TUPAC, Carlos, Terrorismo y Civilización, Ediciones Insurgentes, Colombia, 2011. 2 Tomos.

URL de cet article 15002 
http://www.legrandsoir.info/affronter-l-etat-imperial-est-un-devoir-patriotique-et-revolutionnaire.html

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Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 15:19, par tya

http://www.youtube.com/watch?v=IBJUfLnjY_4

LE TEMPS DES MENSONGES (octobre 2011) part : 1/4

81.***.173.***   #73460 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 17:52, par yapadaxan

Amusons-nous, si je puis dire, à compter les guerres et les dictatures imputables aux USA. Continuons en dénombrant toutes les victimes directes des USA (morts et blessés lourds) : du Japon à la Libye, en passant par la Corée, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, l’Amérique latine, l’Indonésie, le Golfe, l’Afghanistan, le Yemen, le Pakistan.

Quelle peut bien être l’amitié des peuples vis-à-vis de la forteresse impérialiste ?

C’est une des contradictions importantes de l’empire : se faire des ennemis à la longue mémoire.

On a fait croire, en France et en Europe, que les USA furent nos libérateurs. Quelle imposture ! Et cette légende, lourdement hollywoodisée, a atteint la plupart des partis politiques mais aussi des consciences. D’autant que l’école de la République n’est pas pour rien dans cette légende. Depuis, le peuple français se sent reconnaissant et redevable.

Pourtant, l’essentiel de la guerre contre le nazisme fut assumé par l’URSS et les résistances à l’occupant. Le passage par la Normandie, Paris et les Ardennes, par l’armée US est le plus court chemin qui permet d’aller à Berlin, pile poil, en même temps que l’armée rouge, à seule fin de procéder au découpage de l’Europe en 2 zones. C’est tout.

Dire ça c’est dire que les USA ne nous ont pas libérés. Ils ont laissé s’épuiser les 2 armées, la soviétique et la nazie, puis sont très rapidement intervenus. Un passage éclair. La France n’était qu’un itinéraire. Il fallait passer par là.

Et l’on doit donc à ce court intermède américano-européen une alliance atlantique encore en vigueur et une reconnaissance populaire à l’endroit de Washington.

Si l’impérialisme n’avait pas cette hyper puissance médiatique de re-faire l’Histoire, nul doute que le degré de sympathie à l’égard de ce pays serait quasi nul.

Attendons encore un peu que la crise accomplisse son oeuvre de destruction massive et l’on verra alors l’estime que conserveront Wall Street, la Maison Blanche et le Pentagone…

Un moment viendra où les peuples seront conduits à repenser l’Histoire, leur Histoire, à y exercer un regard critique et analytique. Tout alors reviendra et on réétudiera l’époque passée : le leadership, la conquête du monde, les guerres à répétitions, le système au profit des milliardaires, le vol des richesses, l’impérialisme dans toute sa crudité.

Les peuples ne sont plus très éloignés de comprendre. De tout comprendre. Et sous le regard déconnard de Walt Disney, ils verront le vrai visage de l’oppression…

80.***.232.***   #73466 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 18:18, par babelouest

Pour le dire plus court, il existe un État terroriste dans le monde, soutenu par les supplétifs britannique, français, israélien : c’est l’Empire ÉtatsUnien, narcotrafiquant, suppôt suprême du capitalisme hégémonique.

Pour cacher ses propre turpitudes, il n’a de cesse de charger tous les États, toutes les personnes qui combattent ses crimes, et il ajoute à ses forfaits déjà innombrables l’assassinat et les bombardements assumés de civils, partout dans le monde, et même sur son propre territoire si c’est « nécessaire ».

Voilà cet État, qui se qualifie lui-même (on n’est jamais mieux servi que par soi-même) de « plus grande démocratie du monde » : il doit avoir une notion très particulière de la démocratie !

Plus que jamais,

Washingto delenda est

2.***.236.***   #73467 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 18:40, par babelouest

Pour compléter la réponse de Yapadaxan concernant le conflit 39-45, il suffit de revoir le film (ou de relire l’ouvrage) « Paris brûle-t-il ? » pour savoir que la libération de Paris a bien failli, par la faute stratégique assumée d’Eisenhower, devenir le massacre que voulait Hitler : tout entier à se précipiter vers le cœur de l’Allemagne, il voulait éviter Paris pour gagner du temps. Quel libérateur ! Heureusement, les supplications ont eu raison de son obstination criminelle.

2.***.236.***   #73470 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 20:30, par Safiya

A mon humble avis, il faudrait que les Etats dit voyous se solidarisent entre eux, que les pays dits non-alignés reprennent leur indépendance avec plus de vigueur.

Sinon, souvenons-nous que les Etats-Unis, du temps où le Monde vivait un semblant d’équilibre au lendemain des indépendances, ne payaient jamais leur côte-part à l’ONU.

Après la fin de la guerre froide et la disparition du Mur de Berlin, vint le temps des guerres de destruction massive, 
l’hégémonie galopante.

La CIA est le plus grand narco-trafiquant. Souvenons-nous, après que les Talibans qu’ils avaient placé eurent détruit les plants de pavots, la guerre contre eux à commencé, l’Afghanistan est le plus grand producteur d’héroïne. Et ce trafic n’est pas seulement pour ce faire de l’argent…

Souvenons-nous après Mai-68, petit à petit de plus en plus de drogue, de plus en plus de morts, également parmi l’élite. Ce qui ont échappé à l’overdose ce sont fait hâcher par le sida.

Je crois que la destruction des classes populaires et sa mise au pas est depuis longtemps à l’oeuvre.

Mai-68 qui devait donnait des lendemains qui chantent, où il était interdit d’interdire, où l’amour et la solidarité fleurissaient, à part avoir permis le renversement de De Gaulle, quel en est le résultat aujourd’hui :

le monde ouvrier laminé 
les syndicats dépossédés de leur poids qui pouvait influer 
le capitalisme agressif 
plus d’inégalité 
la paupérisation des classes moyennes

le dressage pavlovien qui fait qu’aujourd’hui nous avons tous peur d’être mis sur le pilori

le racisme devient norme 
les guerres

et nous sommes tous et toutes devenues des girouettes tournant là où ils soufflent, c’est-à-dire ils ceux qui se nomment grands, les Etats-Unis et leurs alliés…

Je me demande même si Mai-68 n’avait, en fait, que ce but, renverser De Gaulle qui était un grain de sable qui enrayait l’hégémonie… Et Dieu est le plus savant !

Que doit-on faire… Que pouvons-nous faire ?

84.***.53.***   #73483 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 20:47, par lisa

Dans ces ouvrages trés critiques à l’égard des USA, Noam Chomsky est clair : Les USA n’ont jamais encouragé la démocratie ! Pire : Ils ont soutenu les dictatures partout dans le monde ! Chomsky précise, entre autres, que plus un gouvernement est répressif envers son peuple, plus la vente d’armes via les USA augmente !

Les empires, c’est comme tout : Cela à un début et une fin ! Ouf !!

84.***.183.***   #73486 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

31/10/2011 à 21:41, par tya

Le monde à l’envers la Chine devient capitaliste, et les américains socialo communistes…Le monde ne tourne pas dans l’ordre qu’ils ont décidé… Ils ont délocalisé le monde dans des zones tiers mondistes en droit du travail, et en droit de l’homme pour faire plus de profits et entasser leur fric dans des coffres secrets, et ils sont en train de se faire baizer, la Chine achète le monde entier…Un beau billet qui mériterait d’être reproduit dans le Grandsoir

Des Indignés américains appellent à la grève générale 
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/301011/de…

On se serait cru dans les années 1960, au milieu d’une manifestation contre la guerre du Vietnam », écrivait le New York Times du jeudi 27 octobre, après la répression violente subie le mardi soir précédent par les Indignés d’Oakland. Gaz lacrymogènes et balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) furent alors utilisées par la police pour les déloger de la place qu’ils occupaient au centre ville. Des affrontements très violents eurent ensuite lieu entre manifestants et policiers. Un vétéran de la guerre d’Irak a été grièvement blessé par une arme « non-létale » tirée par un policier, causant une vague d’émotion dans le pays (ICI). Le mercredi, 3 000 manifestants réoccupaient la place de la ville, avec l’aide de vétérans des Marines. Le jeudi soir, réunis en assemblée générale, ils lançaient cet appel à la grève générale à Oakland :

« Nous, occupants de la place Oscar Grant, proposons que le mercredi 2 novembre 2011, nous libérions Oakland et que nous mettions un coup d’arrêt au 1 %.

Nous proposons une grève générale sur l’ensemble de la ville et nous proposons que tous les étudiants quittent les cours. Au lieu que les travailleurs aillent au travail et les étudiants à l’école, les gens convergeront vers le centre-ville pour arrêter la ville. Toutes les banques et les grandes entreprises devront fermer pour la journée ou nous marcherons sur elles.

Bien que nous appellions à une grève générale, nous appelons aussi à bien plus. Les gens qui sont occupés en dehors de leurs quartiers, écoles, organisations communautaires, groupes affinitaires, lieux de travail et familles sont invités à s’auto-organiser d’une façon qui leur permette de prendre part à l’arrêt du fonctionnement de la ville, de la façon qui leur convient et comme ils le peuvent.

Le monde entier regarde Oakland. Montrons leur ce qui est possible. »

Médias et politiques sont déconcertés par un mouvement inédit, impulsé par la jeunesse des classes moyennes, une vague de fond anticapitaliste et libertaire, qui attaque les fondements de la société américaine. Après les avoir regardé de haut, pressés par une opinion publique majoritairement favorable au mouvement contestataire, les médias prennent désormais celui-ci au sérieux. Si certains, comme le célèbre blogueur John Hawkins, sur le site du Huffington Post, continuent à confondre les Indignés avec une bande de « hippies », l’hebdomadaire The Week se demande si « Occupy Wall Street » fait émerger un « Tea Party de gauche ». Le fameux Tea Party a d’ailleurs pris un coup de vieux et certains de ses membres vont même jusqu’à apporter leur soutien aux Indignés, espérant ainsi surfer sur la vague contestataire. « Je comprends la colère qui s’exprime dans ces manifestations » s’est senti obligé de dire Obama dans un entretien à la télévision.

Noam Chomsky : « C’est sans précédent. »

81.***.173.***   #73487 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

01/11/2011 à 08:30, par Pascal

@ Safiya

« que pouvons-nous faire ? que devons-nous faire ? »

chaque personne doit parler et convaincre le septiscisme de ses voisins, les réponses existent sur la toile et LGS nous en apportent régulièrement.

Je vais avancer ici des éléments iconoclastes : 
oui, des expériences ont démontré que l’on peut vivre sans manger http://www.jupiter-films.com/film-lumiere,30.php et la bande annnonce 
oui, des expériences ont montré que l’esprit peut influencer la matière :http://www.youtube.com/watch?v=kzYL-QJ-uBA&feature=related

Savez-vous que les céréales, sujettes à la spéculation financière, nous détruisent plus qu’elles nous construisent, alors qu’on les considère comme essentielles ? ajoutez aussi le lait, la viande, le chocolat, le café,ainsi que les évidents médicaments chimiques, engrais, pesticides ….

Apprendre à se nourrir et à vivre sainement est un moyen de lutte contre l’impérialisme parce qu’on leur coupe les vivres (leurs profits).

Diminuons petit à petit (pour ne pas nous bousculer) nos consommations de produits inutiles et programmés pour l’obsolescence, réinventons la sobriété.

Je pense que ceci n’est que la pointe du continent que l’on va découvrir.

santé, prospérité et bonheur à tous

93.***.7.***   #73496 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

01/11/2011 à 09:21, par yapadaxan

Que non !

C’est sûr que si on bouffe plus, on provoque des problèmes à l’économie. Mais bon…

Les habitants du monde entier ont tout simplement le droit de vivre normalement. S’avaler des purges pour survivre c’est rentrer dans le jeu des possédants. Eux auraient droit aux palaces et nous seulement à l’eau des ruisseaux et à des racines et des feuilles ?

On peut aussi s’habiller de peaux de bêtes, habiter des antres et des cavernes, se chauffer au bois des forêts.

Est-ce ça l’avenir ?

80.***.232.***   #73500 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

01/11/2011 à 15:49, par Safiya

Tu sais en ce qui me concerne, il y a longtemps que j’applique la sobriété et non pas seulement parce que Pierre Rabhi m’a convaincu mais aussi vu mes ressources…

84.***.53.***   #73534 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

01/11/2011 à 19:54, par Pascal

@yapadaxan 
1/« Que non  !

C’est sûr que si on bouffe plus, on provoque des problèmes à l’économie. Mais bon… »

« Au moins, je fais ma part de travail, répondit le colibri au pélican s’enfuyant à toutes ailes et lui demandant pourquoi il faisait des aller-retours de la rivière au feu de forêt » (adaptation Pierre Rabhi )

2/ » Les habitants du monde entier ont tout simplement le droit de vivre normalement » que oui ! mais où met-on le curseur de la normalité ? 
personnellement les palaces ce n’est pas mon truc, par contre, le plaisir d’une balade dans la nature… beaucoup leur laissent les palaces, mais même la nature ils la boussillent, ils virent les autochtones pour leurs plaisirs futiles qui ne rendent même pas heureux ! Dans « ils » je crois que vivant en occident on y est compris à beaucoup de niveau sans vivre dans un palace.

3/ »On peut aussi s’habiller de peaux de bêtes, habiter des antres et des cavernes, se chauffer au bois des forêts. » 
Quel pessimisme ! autant ne rien faire, ni réfléchir, il est plus simple d’attendre que les autres fassent quelquechose, à moins que vous ayez une idée géniale à proposer, dans ce cas je vous suis (toute violence exclue).

Imaginez ce que vous pourriez faire du temps dégagé si vous n’aviez pas à travailler pour acheter une nourriture malsaine provocant les ravages que l’on connaît (dévelloppement exponentiel des maladies) implicant des coûts indirects monstreux.

Imaginez ce que vous pourriez faire du temps dégagé si vous n’aviez pas à travailler pour acheter des produits programmés pour ne pas durer qu’il faut remplacer beaucoup trop tôt, vu ce que l’intelligence humaine a déjà fait en terme de qualité.

Vous pourriez travailler plus pour payer la sécu de ceux qui mangent mal ou assumer les crédits des familles surendettés :-)

merci quand même pour cet échange.

93.***.7.***   #73557 

Affronter l’Etat Impérial est un devoir patriotique et révolutionnaire

01/11/2011 à 23:10, par Safiya

Je viens de lire quelque chose que si elle s’avère vraie, et je pense qu’elle l’est répond à mon questionnement sur comment Mai-68 qui devaient nous libérer accroit nos dépendances… :

Sur http://www.oumma.com/libye-tunisie-l-amalgame-des

Le commentaire d’un internaute qui termine ses propos par ceci :

« Quand De Gaulle a décidé de quitter l’OTAN, de dénoncer l’agression israélienne contre les pays arabes en 1967 et de décréter un embargo sur les armes à destination d’Israël, était-il un ennemi de la France ??? »

Moi, à cette époque, j’étais encore trop jeune et j’en entend parler que maintenant.

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 6 : 06

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent) dans Politique/Societe arton15004-7261a

Robert FISK

Robert Fisk a questionné la conseillère d’Assad à propos de la violente bataille où se joue l’avenir de la Syrie.



Bouthaina Shaaban fait partie de la liste des six Syriens inscrits sur la liste américaine pour l’application de sanctions individuelles contre le régime Assad. C’est la conseillère politique du président. Une mère d’un âge moyen et femme écrivain parlant un anglais parfait, se sentant chez elle à Paris comme au Caire… Et tous ses actifs aux Etats-Unis sont gelés. Impressionnant.

Après avoir pris place dans son bureau à Damas, je lui ai posé la question qui allait de soi : quelle impression cela fait-il d’être sur la liste des sanctions de la nation la plus puissante sur terre ? « Rien en réalité », répondit-elle, rapide comme un éclair. « Je n’ai pas d’actifs – à l’exception des actifs de l’amour pour mon peuple. Les Américains comprennent dans le mot ’actifs’ uniquement les dollars, et je n’ai de dollars nulle part dans le monde… »

Les « actifs de mon peuple » est un peu un cliché. Mais elle a touché juste. Elle n’est pas sur une liste européenne des sanctions – pas encore – et elle pense qu’elle peut aller en Europe si elle le veut. « C’est un peu ironique, vraiment, d’être sur une liste de sanctions américaines alors que mes livres sont en vente partout aux Etats-Unis. A l’heure actuelle mon unique projet de voyage est un possible voyage en Arabie Saoudite. »

C’est un de ces entretiens fréquents en Syrie – Shaaban préfère un échange off-the-record. J’insiste pour enregistrer. Une fois lancée, je ne peux plus l’arrêter, et elle confirme ce que tous les autres Syriens à Damas disent : que la situation de la sécurité à Homs est terrible, que l’armée est attaquée dans tout le pays. N’importe qui avec une plaque d’immatriculation militaire sur sa voiture est une cible. Shaaban est elle-même de Homs. « Aujourd’hui, c’est le deuxième anniversaire de la mort de ma mère et vous le savez nous aimons aller sur la tombe de nos proches pour l’anniversaire de leur décès, mais je ne peux pas aller sur la tombe de ma mère -.. J’ai peur d’être tuée à Homs. Tout le monde souffre maintenant. »

« L’autre jour, je suis allée voir la femme qui est la meilleure boulangère de Damas – elle travaille sur la route de l’aéroport, j’ai toujours acheté mon pain chez elle, mais elle pleurait, et elle m’a dit que certains hommes barbus sont venus chez elle et lui ont dit : « vous êtes une chrétienne et vous mettez du whisky dans votre pain. » Alors, elle a dû fermer sa boulangerie. C’est cela le genre de personnes qui veulent détruire la Syrie. Maintenant, les gens, pour la première fois, sont attentifs à la religion de leurs voisins. Ce n’était jamais arrivé auparavant. Vous savez, la Syrie est l’un des les pays où les gens ont des noms correspondant à des métiers – comme Najr (charpentier) et Haddad(forgeron). Mais maintenant les gens se demandent quelle est leur religion ».

L’explication politique est, bien sûr, familière. La violence est dirigée contre l’armée. « Elle est dirigée contre nos bâtiments publics et les villes. Cela n’a rien à voir avec des manifestations pacifiques. Cette violence est la chose la plus dangereuse qui se passe aujourd’hui en Syrie. Les Syriens veulent tous vivre en paix, et faire avancer le pluralisme et les réformes. Cette violence n’amène pas la démocratie Il y a évidemment un secteur qui voit son intérêt dans les conflits et non pas dans les réformes. Ils se sont tous vus donner de l’argent pour tirer sur les manifestants et les forces de sécurité … ou alors ce sont des fondamentalistes extrémistes ».

Je me suis déjà trouvé auparavant dans la même situation. Sûrement, sûrement – ais-je dit à Shaaban, pourtant ces terribles images sur YouTube de manifestants abattus à Deraa et Homs et Hama étaient réelles. On y voit même des soldats syriens se retourner et tirer sur l’homme en train de les filmer avec sa caméra mobile. Nous savons tous combien ces services de renseignement peuvent être brutaux. Je me souviens – mais y faire allusion – d’être passé devant le siège de la « muhabarrat » non loin de mon hôtel et disant à un ami la nuit même qu’ils devaient être en plein travail avec les « interrogatoires ». « [Ces interrogatoires] ont lieu dans les caves », répondit-il. « Vous ne voudriez pas savoir ce qui se passe là-bas. »

« Je pense que vous devez connaître les deux facettes de l’histoire », fut la réponse. « Je ne serais pas en mesure de vous dire l’autre côté de l’histoire. Il y a toujours deux côtés désormais de l’histoire… Je ne vais pas défendre quiconque mais au début de la crise, notre armée et notre police et les services de sécurité ont supporté des sacrifices terribles, mais ils leur a été dit de ne pas tirer sur les manifestants. Je ne sais vraiment pas pourquoi les gens devraient faire ce genre de choses. Les civils syriens qui sont allés en Turquie … ils sont rentrés et ont dit que les Turcs leur avaient promis un passeport, toutes sortes de choses qui se sont avérées être fausses. Pourquoi une personne voulant fuir Idlib irait en Turquie ? Ils se rendraient à Alep. »

Je dis à Shaaban que j’ai passé des heures à parler aux réfugiés syriens au Liban, des agriculteurs pauvres qui racontaient des histoires terribles des milices « shabiha » et de la brutalité des services de renseignement dans leur village de Tel Khalak. Certes, elle ne croirait pas que l’on faisait ce genre de choses ? Elle parle de « groupes armés » manipulant ces gens et de la façon dont « des armes passent à travers les frontières. » « À Deraa, nous avons trouvé des armes qui étaient israéliennes. J’ai dit à ces personnes qu’elle devaient montrer ces armes dans les médias … »

Comment se fait-il que les anciens meilleurs amis de la Syrie – la Turquie et le Qatar – sont maintenant parmi ses plus ardents détracteurs, lui ais-je demandé ? « Je trouve que l’attitude de la Turquie est un mystère. Quand vous avez un bon ami – et c’est la Syrie qui a ouvert aux Turcs la porte d’entrée du monde arabe, permettant aux Turcs de venir ici sans visa, et la Syrie a alors été inondée de produits turcs – nous ne nous attendions pas à avoir à tenir compte des politiques d’un autre peuple. Je pense qu’il y a plus gros en jeu, des raisons supplémentaires. la Turquie doit devenir un bouclier anti-missiles, et elle est membre de l’Otan – je ne sais pas quelle est la part du gâteau pour la Turquie en échange de cela. Quand j’ai entendu hier des déclarations d’un officiel turc à notre propos, je me sentais comme s’il se posait en maître et nous en élèves. Nous n’avons rien fait pour provoquer cette prise de position de la Turquie. »

Il y a de la perplexité devant la condamnation féroce venant du Qatar, mais du soulagement car il apparait évident que la réunion de mercredi entre les Syriens et la Ligue arabe s’est bien passée. « Je pense qu’ils sont venus avec une attitude positive. Ils ont dit que la Syrie était un pays très important dans le monde arabe, que tout ce qui se passe en Syrie aura une incidence sur tous les Arabes. Bien sûr, beaucoup de leurs questions étaient basées sur les rapports d’Al-Jazeera et d’Arabia[les chaînes de télévision]. »

Robert FISK

source : http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11372

28 octobre 2011 – The Independent – Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/rober…

Traduction : Nazem + corrections du Grand Soir

URL de cet article 15004 
http://www.legrandsoir.info/syrie-l-armee-a-eu-pour-instruction-de-ne-pas-tirer-sur-les-manifestants-the-independent.html

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Robert FISK

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Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 14:54, par tya

La propagande du nouvel observateur a commencé …

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111028.OBS3414/info-o… 
Alors que le site info Syrie explique la supercherie 
http://www.infosyrie.fr/actualite/lopposition-joue-a-la-resi…

Je rappelle que Jean Daniel est parmi les journalistes qui ont perçu un chèque de 10 000 euros par l’émir du Qatar !!!

Dans les salons en lambris dorés avec mosaïques au sol et fresques de nymphes alanguies, Son Excellence Mohamed al-Kuwari a décoré le dessinateur Jean Plantu et Amirouche Laïdi, président du club Averr 
Son Excellence Mohamed al-Kuwari a décoré le dessinateur Jean Plantu et Amirouche Laïdi, président du club Averroes, du prix « Doha capitale culturelle arabe ». Ce soir, l’ambassadeur décorera les poètes André Miquel, Bernard Noël et Adonis. De Jack Lang à Jean Daniel, en passant par Dominique Baudis, Edmonde Charles-Roux, Renaud Donnedieu de Vabres et Anne Roumanoff, un total de 66 personnalités françaises de la culture auront été décorées par le Qatar en 2010. Toutes sont reparties avec un chèque de 10.000 €.

81.***.173.***   #73455 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 14:55, par Safiya

J’ai lu dans « Le Quotidien d’Oran » en ligne que la ligue arabe, liguée plus pour nuire aux Arabes que pour défendre leurs intérêts (ceci bien sûr c’est moi qui le dit), aurait ( le conditionnel c’est encore moi) menacé la Syrie d’une intervention internationale si Bachar El Assad n’arrive pas à rétablir la paix.

Il y a eu un jeu sur TF1 dont Oumma.com en parle, je ne l’ai pas vu car il y a belle lurette que j’ai coupé le sifflet de la télé.

Un jeu donc avec les termes lourds pour reprendre à peu près ceux de l’auteur. Pour ou contre lintervention en Syrie. Il fallait appuyer sur le 1 ou le 2.

Résultat 52 et quelque pour et 40 et quelque contre je ne suis plus sure des chiffres.

Aujourd’hui, on fait appel « aux réflexes pavloviens » et non pas à l’âme et à la conscience…

Ce je vois dans ce jeu trouble, c’est demain abattre la Syrie, puis l’Algérie, installer l’islamisme partout et demain un fetwa douteuse nous lancera, hordes sauvages, contre l’Iran et alors…

ADIEU A L’ISLAM ET ADIEU A EL QODS (JERUSALEM)

84.***.53.***   #73456 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 15:16, par legrandsoir

n’hésitez pas à intervenir sur les forums du Nouvel Obs pour rappeler à Jean Daniel qu’il a palpé 10 000 euros du Qatar il y a peu ! Lui-même a dû oublier pourquoi il était si complaisant avec l’émirat…

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 15:39, par tya

@Grandsoir 
oui mais je n’ai pas de compte facebook ou twitter apparemment c’est le seul moyen de commenter sur le nouvel observateur, ils ont imposé ce moyen quelques temps après la promulgation de la loi loopsi2 à moins que se soit pour éviter de payer des modérateurs…

81.***.173.***   #73461 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 16:33, par AP Kotchik

Vous avez bien fait d’éluder la phrase finale du texte original, elle est d’une telle mauvaise foi que l’on se demande bien ce qu’elle vient y faire, à croire qu’elle ne serait pas de Robert Fisk ou qu’il aurait des moment schizophréniques…

La traduction me semble par contre parfois perfectible :

« Rien en réalité »,

un possible voyage en Arabie Saoudite. »

Une fois lancée,

et elle confirme ce que tous les autres Syriens à Damas disent : que la situation de la sécurité

j’ai toujours acheté mon pain chez elle,

Nous savons tous combien ces services de renseignement peuvent être brutaux.

, fut la réponse.

Je dis à Shaaban que

88.***.34.***   #73463 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 18:20, par Safiya

Moi non plus je n’ai pas de compte pour le faire.

Ce que je veux rajouter est que le jeu actuel qui devient de plus en plus clair c’est que le seul islam qui doit exister est celui fondamentaliste à l’image de celui des pays du Golfe avec qui l’on commerce à qui l’on fourgue tout et qui sont les carpettes, rétrogrades, féodaux.

Celui, c’est-à-dire l’islam des Lumières vers quoi tendent les pays progressistes, celui-là doit disparaître, parce que les progressistes refusent d’être les paillassons.

Ils ne veulent pas non plus cédaient leurs richesses sans contre-partie, ils veulent bien jouer le jeu du commerce mondial mais gagnant-gagnant.

De plus les progressistes vivent douloureusement la vie que l’on fait aux Palestiniens.

Si les progressistes se développent demain ils risquent de revendiquer les choses plus catégoriquement et à armes égales.

Donc les progressistes doivent disparaître et à la place des états islamiques « reconnaissants » pour l’aide apportée à leur installation.

Nous avons deux exemples qui étayent mes dires : après la destruction de la Libye, c’est la Charia qui va être instaurée alors que Kadhafi avait un autre idéal qui est lubie pour certains et mégalomanie pour d’autres.

Après la révolution du jasmin, c’est Ennahda qui arrive en tête…

On s’apprête à détruire un pays, la Syrie, où des Syriens musulmans, alouites ou sunnites, chrétiens maronites, druzes, orthodoxes cohabitent en paix pour installer à la place un état islamiste

Où se niche la raison si raison il y a encore

LA GABEGIE PARTOUT !

84.***.53.***   #73468 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 18:21, par Alain

C’est curieux quand même qu’aucun des membres de l’administration Obama ne figure sur une liste… D’autant plus que ces gens là fomentent régulièrement de fausses révolutions et colonisent des pays au nom de droits de l’homme et du citoyen, ce qui selon moi est le pire des crimes !

201.***.18.***   #73469 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 18:41, par Abdelkader DEHBI

«  »"L’autre jour, je suis allé voir la femme qui est le meilleur boulangère de Damas – elle travaille sur la route de l’aéroport, j’ai toujours acheté mon pain de son chez elle, mais elle pleurait, et elle m’a dit que certains hommes barbus sont venus chez elle et lui ont dit : « vous êtes une chrétienne et vous mettez du whisky dans votre pain. » Alors, elle a dû fermer sa boulangerie. »" »

C’est vraiment ringard pour une dame. Feu Kadhafi avait eu relativement plus de panache, lui, en invoquant « la présence d’Al-Qaïda » en Libye….

Dont acte pour les chèques de 10.000 Euros, distribués par cette espèce de barrique du Qatar, à quelques glaneurs de la mal nommée bienpensance française. Et gageons que l’auteur, qui s’est souvent autorisé certains airs de condescendance – tranchant souvent avec ses bonnes paroles d’ « opposant » US – sera mieux traité à Damas…. Dans quel monde vivons-nous ?

J’ai comme l’impression que les « Bourses » ne se tiennent plus uniquement autour des « corbeilles » comme avant…

41.***.48.***   #73472 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 19:37, legrandsoir

ah la la… si c’était l’Iran qui avait distribué les chèques de 10.000 euros, ne n’entendrait-on…

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 18:56, par tya

Safya 
Comment voulez vous que ces vendus de gros bédouins, auto proclamé rois et princes tiennent les peuples en gardant la main sur le pétrole ,si ils éduquent les peuples ? Ils sont tous planqués en Europe et aux Etats Unis à se vautrer dans la luxure, pour leur peuple la main coupée, pour , les femmes le fouet et un habit de fantôme, pour eux les putes l’alcool et la luxure ! 
Le peuple syrien n’a rien à voir avec ces pays du Golf qui sont à l’image des faux pays préfabriqués comme les Etats Unis ou Israel !

81.***.173.***   #73473 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 19:45, par legrandsoir

@ Palmer

Le modérateur a un goût TRES modéré de la critique/moquerie du travail des bénévoles, notamment du travail de traduction (plus difficile qu’il n’y paraît, soit dit en passant) – y compris lorsqu’il ne s’agit pas d’une de nos traductions.

Merci de signaler les erreurs, nous les corrigeons. Point.

Si vous trouvez le temps – entre deux commentaires – de contribuer à ce travail de traduction et d’information alternative, vous êtes le bienvenu.

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 20:22, par lisa

C’est connu ! Pour se maintenir sur le trone, les pétromonarchies ont besoin de beaucoup d’ombrelles, de puissantes ombrelles ! Ce sont de petits arrangements entre amis trés privilégiés, qui appartiennent, d’une certaine façon, au méme monde ou l’argent compte beaucoup. Au fond, ils se détestent, mais s’accordent sur leur intéréts.

84.***.183.***   #73482 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 20:32, par Palmer

OK ! OK ! Œuf corse !

Les corrections déjà proposées par Kotchick sont pertinentes, rien à y ajouter…

Ceci dit le papier montre bien à mon avis la position perverse des médias occidentaux vis-à-vis des événements en Syrie, The Independent compris. J’ai cité par exemple un papier récent du New York Times dans lequel il font état des ingérences turques en Syrie en s’abstenant bien sûr d’évoquer des ingérences américaines, saoudiennes, européennes et sionistes qui sont pourtant une évidence. Al-Jazeera a aussi bizarrement publié l’article d’un reportage d’un journaliste irano-américain qui s’est rendu sur place et décrit ce qu’il y a vu aussi bien d’un côté que de l’autre.

Quand certains se demandent s’il va y avoir ou pas intervention occidentale en Syrie, je ne pense pas qu’ils apprécient bien la situation, car il me semble évident que l’Occident est déjà en guerre contre la Syrie, en y nourrissant une espèce de guerre civile par des mercenaires syriens agissant pour le compte de l’Occident et alimentés en armement et financements pas l’Occident.

Ce qui est en outre consternant, c’est que les opinions publiques occidentales, ayant tellement été bombardées de propagande anti-syrienne, ont assez globalement acheté ces mensonges et que rares sont ceux qui à l’Ouest restent encore lucides sur la question.

De ce fait la tragédie qui se déroule déjà là-bas et qui risque de devenir un véritable enfer pourrait bien je le crains se passer dans une relative indifférence de l’Ouest, c’est dramatique et indigne, je trouve !

2.***.63.***   #73484 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 20:46, par Safiya

D’accord avec toi Tya, d’ailleurs les deux pays qui votent contre la levée de l’embargo contre Cuba sont toujours les USA et Israël.

Le premier s’est installé sur les terres de ceux qu’on appelait les peaux-rouges, les autochtones véritables américains, il les ont génocidés et ceux parmi les survivants vivent dans des réserves ;

le second s’est installé en Palestine qui n’est en rien sa terre, ses propre enfants le contestent , et est en passe de génocider les Palestiniens, les survivants auront Ghaza pour réserve et comme eau pour survivre l’eau saumâtre qui fait des ravages parmi eux.

OU EST LA JUSTICE

GABEGIE ET ENCORE GABEGIE ET BIEN ENTENDU C’EST EDULCORE

84.***.53.***   #73485 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

31/10/2011 à 22:36, par tya

j’ai voulu poster ce message sous l’article hypocrite de Jean Daniel concernant l’élection des islamistes en Tunisie et bien non seulement il faut se faire ficher par facebook mais ensuite le commentaire est soumis à un modérateur, mon message ne passera évidement pas…Si quelqu’un pouvez faire un billet sur ce manipulateur…

Jean Daniel,

http://tempsreel.nouvelobs.com/jean-daniel/20111031.OBS3574/… 
Vous êtes un sacré manipulateur ! Vous êtes un hypocrite comme on n’en fait plus !! 
Vous feignez de vous intéresser à la liberté des peuples, vous vous servez de la Tunisie pour faire croire que vous vous souciez des peuples, vous vous servez de la Tunisie pour pointer du doigt les islamistes, mais en réalité vous soutenez les guerres colonialistes atlantiques dont le seul but est la main mise des matières premières et de visser les peuples arabes et vous prenez les chèques des islamistes des plus radicaux, qui ont grâce à vos yeux parce qu’ils collaborent avec les Etats Unis et Israel !

Le 20 octobre 2011 vous vous trouviez sous les lambris d’un hôtel de luxe à une soirée inaugurée par l’Emir du Qatar. Le Qatar est l’un des pays, du Golf appliquant l’islam le plus radical au monde ! 
Vous avez reçu avec Jak Lang, un chèque de 10.000 euros, comme nous l’apprend le Figaro.

Les pays du golf ont réprimé les révolutions dans le sang, le Qatar a armé, financé les islamistes salafistes en Libye et les a payé à hauteur de 400 millions de dollars. Le Qatar a déployé ses hommes en Libye, un pays devenu aujourd’hui la propriété auto proclamé du CNT composé d’islamistes made in pays du Golf ! 
La République sous l’égide de la Charia était prévue et connue depuis aout. Nous vous attendons pour venir jouer les indignés et manipulés les masses pour leur faire croire que vous avez découvert l’information le 21 octobre.

Le Qatar achète des armes à la France et bénéficie comme le Koweit d’une exonération de plus values sur ses nombreuses acquisitions immobilières ! 
Le Qatar, a participé à une GUERRE que vous et vos amis Bernard Henri Levy et l’équipe du café de Flore ont fait passer pour une révolution, quand vous vous gardez bien tous de parler des 50 000 civils tués, des villes détruites de la condition de la population, des meurtres du CNT et des amis du Qatar, du viol avec sodomisé dont a été victime Mouammar Kadhafi, perpétré par un islamiste armé d’un couteau !! Des mensonges perpétrés pour obtenir un mandat de l’Onu pour bombarder la Syrie.

Vous êtes un manipulateur de masse ! Avec vos petits amis vous avez mis la presse de gauche par terre et à la botte des atlantistes ! Il faut aller à l’étranger pour lire la vérité !!

L’émirat, qui développe une ambitieuse politique de musées à Doha, fait de la France son partenaire privilégié.

Lundi soir, des dizaines d’invités se pressaient place de l’Étoile, à l’hôtel Landolfo Carcano, siège de l’ambassade du Qatar. Dans les salons en lambris dorés avec mosaïques au sol et fresques de nymphes alanguies, Son Excellence Mohamed al-Kuwari a décoré le dessinateur Jean Plantu et Amirouche Laïdi, président du club Averroes, du prix « Doha capitale culturelle arabe ». Ce soir, l’ambassadeur décorera les poètes André Miquel, Bernard Noël et Adonis. De Jack Lang à Jean Daniel, en passant par Dominique Baudis, Edmonde Charles-Roux, Renaud Donnedieu de Vabres et Anne Roumanoff, un total de 66 personnalités françaises de la culture auront été décorées par le Qatar en 2010. Toutes sont reparties avec un chèque de 10.000 €.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/26/qatar-troops-lib…

Le Qatar reconnaît avoir envoyé des centaines de soldats en soutien aux rebelles Libyens. (The Guardian)

ibération 20/02/2009 :

(…)

En pleine crise financière, une nouvelle niche fiscale. En faveur de l’émirat du Qatar… Hier, le Sénat a définitivement ratifié la convention franco-qatarie, signée en janvier 2008 entre Nicolas Sarkozy et l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani, lors d’un périple présidentiel à Doha. Sous prétexte de toilettage d’un ancien traité fiscal, elle exonère d’impôt sur les plus-values tous les investissements immobiliers réalisés dans l’Hexagone par « l’Etat du Qatar ou ses entités publiques », y compris la famille de l’émir.

Accords. Cette nouvelle convention tombe à pic, les Qataris multipliant ces derniers temps les investissements à Paris. … …

(…)

http://www.liberation.fr/politiques/0101320679-le-senat-exo

81.***.173.***   #73488 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 00:54, par Eric

On peut ne pas avoir beaucoup de sympathie avec  » le régime Assad  » ou avec celui anciennement du colonel Kadhafi et on peut se dire que les peuples ont droit à plus de libertés civiles. Ceci étant dit, il est toujours interessant de se faire une idée, de lire à droite ou à gauche certains articles contradictoires pour se faire une plus grande idée de la situation. Il est clair que des intérêts puissants font tout pour déstabiliser la situation internationale avec comme le disent certains le risque d’une troisième guerre mondiale.

Si j’avais une question à poser à monsieur BHL,  » le philosophe du sang et de l’instinct  » , je lui demanderais bien volontiers s’il fait tout ce qui est en son petit pouvoir pour attiser les faucons de toutes nations afin de déclencher une troisième guerre mondiale en collant à la programmatique des néocon ces pseudos-fous de dieu ( dollars ) et autres mystiques foireux de l’ultime guerre mondiale biblique ( Armageddon ) . Tous ces tarés risquent bien dans une prophétie auto-réalisatrice de nous amener effectivement vers un nouveau conflit mondial.

On peut douter du type Lyndon Larouche mais cela ne nous empèche pas de le lire pour apercevoir des enjeux géostratégiques se dessiner au dessus de la crise économique mondiale et se faire une autre idée des temps présents…

« Ce qui est arrivé avec l’opération en Libye pourrait nous avoir fait franchir le seuil. L’assassinat de Kadhafi et de son parti a mené le monde au bord de l’abime. (…) Nous avons toutefois un noeud autour de la Syrie. Le présent gouvernement de la Syrie représente le principal blocage contre une troisième guerre mondiale. Et la haine contre le gouvernement syrien reflète une intention des britanniques de déclencher une nouvelle guerre mondiale. Toute la région, depuis la Turquie jusqu’au Pakistan, à travers l’Afghanistan, est une région de guerre perpétuelle exactement comme l’étaient les Balkans en leur temps. »

A lire : http://www.solidariteetprogres.org/LaRouche-une-troisieme-gu…

85.***.166.***   #73492 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 06:46, par Pascal

Merci a Tya pour le lien que je remet ici :

http://www.liberation.fr/politiques/0101320679-le-senat-exo

Envoyer cet article à vos amis, c’est une bombe !

Personnellement, afin d’atiser la curiosité des destinataires j’ai titré mon mail : « comment ne pas payer d’impôts ? »

Paix et amour.

93.***.7.***   #73495 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 08:55, par Piotr Przyjalkowski

Oui, oui vous avez raison et pas tort. Rien qu’ un amour on ne peut plus profond pour le peuple syrien qui tient la dictature bassiste au pouvoir, sinon elle jeterait l’eponge.

Et comment on est bien se sentir ,, chez soi ’’ Madame la Conseillere- a Paris, Caire, partout au beau monde par rapport a vos compatriotes qui ne sont pas chez eux dans leur propre patrie.

Vive le peuple syrien et a bas la dictature !

http://www.charliehebdo.fr/etranger.html

83.***.187.***   #73499 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 09:32, par Palmer

31/10/2011 à 20:32, par Palmer

« (…) Ce qui est en outre consternant, c’est que les opinions publiques occidentales, ayant tellement été bombardées de propagande anti-syrienne, ont assez globalement acheté ces mensonges et que rares sont ceux qui à l’Ouest restent encore lucides sur la question. (…) »

01/11/2011 à 00:54, par Eric

« On peut ne pas avoir beaucoup de sympathie avec  » le régime Assad  » (…) »

No comment…

2.***.63.***   #73501 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 10:37, par Anonyme

Mouarf, j’ai relayé l’info ! (concernant jean daniel) mon commentaire est disponible ici :http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111028.OBS3414/info-o… 
sous le pseudonyme Laurent Katetamine.

bien le bonjour !

86.***.216.***   #73504 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 11:59, par yapadaxan

Ce qu’il y a d’étonnant, ce sont tous ces raisonneurs qui jugent les autres sociétés à l’aune des nôtres. Les nôtres sont la norme, les autres, une sorte de construction mi-autoritaire, mi-anarchique. Outre que c’est contradictoire, c’est hautain et condescendant.

Les sociétés d’aujourd’hui sont le produit de l’Histoire. Elles accumulent des siècles de formation, de construction et de réalisation. Pour ce qui concerne la plupart d’entre elles, ces sociétés ont connu, à leurs dépens, le fait colonial. C’est-à-dire un processus venant de l’étranger et agissant de sorte que l’évolution « naturelle » s’est vue perturbée profondément et durablement.

Les guerres et les révolutions qui ont secoué l’Europe n’ont pas été un phénomène extérieur, mais bel et bien des étapes historiques réalisées en son sein. Il n’en va pas de même pour les sociétés colonisées. Leur évolution se voit soudainement stoppée, les forces sociales qui les composent et les font progresser brutalement n’ont plus l’initiative. Outre l’organisation économique, c’est l’appareil politique qui est réduit à rien. Les forces sociales de production profitent à la nation coloniale étrangère. Tout se disloque : la culture souvent millénaire, la langue autochtone et toutes ses composantes, les formes intellectuelles et collectives de représentation, la religion… C’est tout un univers mental qui subit le choc colonial. Subitement, l’étranger envahit plus que l’espace géographique. Il prétend expliquer autoritairement la totalité du monde. Le regard colonial sur la culture indigène est une dévastation puisqu’il touche et agresse ce qui fait l’identité intime de toute une population.

Arrive le moment de la décolonisation et de l’indépendance. Le pays et le peuple redevenus libres sont censés retrouver la plénitude de cette identité : politique, économique, politique, sociale, culturelle, intellectuelle, spirituelle. Exactement comme s’il ne s’était rien passé. Comme si le pays colonisé redevenu libre et indépendant n’avait pas besoin de se re-construire, s’adapter, à re-devenir lui-même.

Et c’est ainsi que les Occidentaux comparent leur situation à celle des pays anciennement colonisés, s’étonnant de l’arriération de ces pays dans tel ou tel domaine. Ils ne cessent de critiquer le manque de maturité démocratique. Alors qu’il a fallu des siècles aux pays d’Occident pour se doter de régimes à peu près démocratiques, il faudrait que ces pays anciennement colonisés y parviennent dès l’instant de leur indépendance. Souvent, ces pays sont détenteurs de richesses. Est-ce pour autant qu’ils sont en mesure de mettre en valeur leur pays ? De parvenir ex nihilo à la maîtrise agricole, industrielle et commerciale et tout ça dans un concert harmonieux et idéalement démocratique ?

Les puissances coloniales ont rendu leurs colonies exsangues où les populations n’avaient aucun droit citoyen ni politique et se trouvaient dans l’ignorance complète des formes et des forces de pouvoir ; où elles n’avaient aucune science en matière économique, c’est-à-dire dans une économie nationale dans sa relation d’échanges avec l’économie mondiale. Des populations rendues analphabètes, étant, du coup, incapables de théoriser leur rapport au monde et les rapports des êtres entre eux.

Il faudrait faire comprendre, à tout un chacun, ce qu’est de devoir sortir de l’état colonial pour relancer le pays, plutôt que de semer la morgue, l’européocentrisme et d’entretenir encore et toujours la supériorité imbécile de l’homme blanc.

L’idéologie dominante en est encore à inférioriser sinon les races du moins les cultures et les civilisations. Résultat ? L’homme civilisé s’arroge le droit d’exécuter un chef d’Etat après l’avoir publiquement sodomisé !

Quel symbole !

80.***.232.***   #73505 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 12:42, par Tya

Merci « Laurent », le commentaire que j’ai mis sous l’édito de Jean Daniel n’est pas passé..

Mais l’ami Viktor a fait un billet, merci à lui ! 
Hier dans l’émission Mots croisés, seul J.Christophe Ruffin a dit des vérités. Gérard Longuet symbolisant la victoire de la génération Occident et de l’extrême droite tapie à l’Ump, nous prenait pour des cons, en direct avec les 4 chars de Kadhafi ! Personne pour le contredire à croire que nous ne lisons pas les mêmes informations …Longuet Sarkozy Levy Juppe Lellouche n’ont aucun mal à manipulé les français puisque la presse de droite et de gauche suit le mouvement, même Médiapart se tait sur le fond !! Seul Claude Angeli a divulgué l’ordre d’assassiner Kadhafi par Obama (plutôt Clinton) et Sarkozy l’américain…

http://blog.mondediplo.net/2011-10-24-Liberation-ambigue-en-…

Bonjour.

Au sujet de la nécessité d’intervenir pour empêcher un dictateur de massacrer sa population, il faut avoir en tête que le risque a été largement surévalué, et sans doute à dessein (pas de guerre sans une bonne dose de propagande). Je vous renvoie ici à un article de Philippe Leymarie, paru sur le site du Monde diplomatique, et dont il est utile de lire l’extrait suivant : 
« Il avait été parmi les premiers à émettre de sérieuses réserves sur l’aventure franco-britannique en Libye : Patrick Haimzadeh, ancien lieutenant-colonel de l’armée de l’air française, ex-diplomate à l’ambassade de France à Tripoli dans les années 2001-2004, arabisant, auteur du livre récent Au cœur de la Libye de Kadhafi [1], pointait par exemple sur le site Mediapart, le 12 juin dernier, « les dix erreurs de l’OTAN en Libye » que nous résumons ci-dessous (en y ajoutant quelques extraits d’un entretien avec le même auteur publié par Jean-Dominique Merchet).

[...] 
— Le faux « sauvetage » de Benghazi. Les forces de Kadhafi (moins d’un millier d’hommes accompagnés au maximum d’une vingtaine de chars sans logistique) n’avaient pas les moyens de commettre un « bain de sang » à Benghazi, ville de plus de 30 km de long et de 800 000 habitants, et encore moins de « reprendre » toute la Cyrénaïque libérée. «  La belle histoire des chars détruits in extremis (en réalité au nombre de quatre !) par l’armée de l’air française, sauvant ainsi Benghazi du carnage et la Cyrénaïque du bain de sang annoncé, est devenue un des mythes fondateurs et justificateurs de cette guerre. Cette belle histoire à laquelle nous avions tous envie de croire, racontée par un écrivain à succès et un président en mal de popularité, n’en constitue pas moins une opération de propagande, consciencieusement relayée sans analyse critique par la quasi-totalité des politiques et médias français. »

81.***.173.***   #73509 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 14:15, par tya

http://www.infosyrie.fr/actualite/a-paris-aussi-les-syriens-…

A Paris aussi, les Syriens pro-syriens descendent dans la rue

81.***.173.***   #73518 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 15:35, par Safiya

Le pire yapadaxan, c’est qu’aujourd’hui, vu que le monde communique, tout est fait pour faire croire aux jeunes qui ont oublié l’histoire de leur propre pays, qui veulent, et c’est légitime puisque cela devient la norme, vivre en nike et lewis, je fais dans schéma bien sûr, tout est donc fait, insidieusement, pour leur faire croire que s’ils ne sont pas riches et n’ont pas la vie de loisirs européenne c’est dû à leurs gouvernement.

Ils leurs bourrent le mou et les enfument avec la soit-disant liberté d’expression, respect de l’hommisme, etc.

Avec les antennes paraboliques, tout le Maghreb est branché sur la France.

Pour beaucoup leur J.-T. c’est TF1.

Pour les jeunes, M6

Les télés étrangères sont plus regardées que les chaînes de leurs pays… Sous le prétexte qu’elles sont nulles.

Forcément…

Et cela fait des ravages…

84.***.53.***   #73532 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 16:56, par yapadaxan

à Safiya,

Certes, le rapport colonisateur/colonisé survit. Le sentiment d’infériorité perdure. Les USA sont perçus comme le pays modèle, il est dominant et la conscience de classe est toujours en retard sur la réalité de classe. Ca n’empêche pas que le rapport des forces se modifie.

Il n’y a pas que de la fascination ni de l’admiration, dans cette posture du vaincu, il y a surtout la conscience du vaincu. Une conscience qui n’accepte pas, mais qui interroge et s’interroge. Le chemin que suit cette conscience n’est pas linéaire, ni clair. Il est un travail au sens étymologique du terme. Il se prépare à accoucher un regard nouveau sur les choses anciennes. Il doit se débarrasser des fausses vérités qu’on lui a enseignées. Il expérimente le réel et s’expérimente lui-même dans ce réel. Il subit sa propre dialectique, il est une conscience libre qui ne devient libre que dans le temps de l’Histoire ce qui rend les choses d’autant plus longues : la conscience individuelle doit devenir conscience collective, mise en mots puis en actes.

En face, c’est la séduction esthétique du mensonge et la menace violente des armes.

Les jeunes ont à combattre les certitudes que les générations précédentes leur ont apprises : la justice, le progrès, l’honneur, la liberté, la citoyenneté et ils se heurtent douloureusement à un monde froid, cynique et cruel. La révolte leur est plus facile. Pas encore la révolution. Mais les signes avant coureurs sont là. On sait désormais qu’ils ne sont plus dupes. On sait qu’un jour plus rien ne les arrêtera.

Après la Révolution française, on a connu cet antagonisme du vieux/roi/père tué par le jeune/révolutionnaire/fils. Ca a même été un tropisme romantique et historique. C’est le jeune Napoléon qui succède au roi et s’empare de l’Europe sous prétexte de philosophie révolutionnaire ou encore la créature du jeune Frankenstein, hideuse, doublon de la créature divine, philosophe et criminelle.

Nos jeunes doivent « devenir » en se lançant à l’assaut de l’Histoire. Ils le feront. Pour l’heure, ils sont inquiets et redoutent d’avoir à tout renverser pour enfin tout reconstruire. Quelle responsabilité ! Mais ils savent qu’ils ont à le faire et ils savent qu’ils le feront.

J’entends déjà craquer le vieux monde…

80.***.232.***   #73545 

Syrie : « L’armée a eu pour instruction de ne pas tirer sur les manifestants » (The Independent)

01/11/2011 à 20:06, par lisa

Ces convultions sont aussi les conséquences des découpages coloniaux, les alouites sont une création française. Le parti Baas syrien se maintient par la répression et la torture au lieu d’inclure les opposants dans un jeu démocratique, au moins pour sa survie. Comme tous les régimes autoritaires, le basculement dans la violence est inévitable, et les puissances en profitent. Aprés la mort de son pére, Bachar aurait du changer les méthode du padré qui est connu pour la répression :

Le massacre de Hama résulte de la répression, par le pouvoir syrien d’Hafez el-Assad, des insurgés de la ville de Hama en février 1982. On estime entre 25 000 et 50 000 le nombre de victimes.

Donc, madame Shaaban, la Syrie c’est pas non plus une démocratie. Le tout répressif peut agacer, voire radicaliser ! Ainsi, les loups en profitent pour entrer dans la bergerie. Moralité : Mettre toujours le peuple de son coté. Le Prince (machiavel) doit savoir se qui se passe dans son royaume, ce qui s’y dit, et adapter sa politique ! Gare au statut quo !

Syrie : diffusion par Arte d’un film de propagande

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 5 : 08

Réponse d’Agnes-Mariam de la Croix à un reportage de Sofia Amara

Agnès-Mariam de la Croix

Mère Agnès-Mariam de la Croix, higoumène du monastère de Saint Jacques le Mutilé à Qâra (Syrie) répond à la propagande de guerre relayée par la journaliste française Sofia Amara (*) dans le film diffusé par la chaîne Arte le 11 octobre 2011. Elle démonte les faits rapportés comme n’ayant aucun rapport avec ce qui se passe sur le terrain. Un film médiocre, devant servir la propagande de ceux qui veulent mettre la Syrie à feu et à sang, qui déshonore Arte.



Le lancement d’Arte cherchait un maximum d’audience et de crédibilité. « Pour la première fois depuis le début de la révolte en mars, une journaliste indépendante a pu, en août dernier, se rendre en Syrie, pays interdit aux médias. » Cela fait-il allusion à son départ précipité de Radio Monte Carlo ? Et Depuis quand la Syrie est-elle interdite aux médias, lorsque des voyages de presse sont organisés pour tout le monde y compris russes et chinois, l’un des derniers à l’être fut par des hommes d’affaires pour une centaine de journalistes et de personnalités d’Est et d’Ouest [1].

En tous les cas, le ton est donné, relayé par France-info.

Arte nous avait promis de voir de nos yeux les preuves infrangibles du « permis de tuer » dans « l’enfer de la répression » en Syrie. Je vis en Syrie depuis 1994. Je n’ai jamais fait de la politique. Le régime syrien ne figure pas dans les causes qui motivent mon action. Cependant il m’est difficile de me taire lorsque j’assiste à des manipulations médiatiques car elles ont un impact négatif sur la stabilité du pays et, surtout, sur la crédibilité de l’opposition. Le reportage de Sofia Amara est une preuve à l’appui que nos « amis de l’Ouest » qui cherchent à nous aider ont tendance à mettre les pieds dans le plat.

Auparavant j’avais lu l’interview que notre reporter avait accordée à La Vie. Choquée par sa superficialité je l’avais commentée. C’est donc avec une faim non encore assouvie que j’ai littéralement dévoré les séquences de l’épopée de notre amazone dans son incursion O combien dangereuse, parait-il, dans le pays où j’habite. Tenaillée par le désir de voir de mes yeux les crimes du régime je suis renvoyée à ma faim avec un documentaire aussi chiche qu’une boustifaille. On est au mois d’août à un moment où la presse mondiale assure déjà que les insurgés « sont obligés de s’armer pour faire face à la violence du régime » et les témoins racolés assurent, à contre-courant et en déphasage chronologique, que les manifestations sont pacifiques.

En fait, à chaque pas, Sofia Amara s’écarte beaucoup de la charte de Munich, où est demandé au reporter de couvrir la réalité des faits et de rendre compte d’une manière pertinente des faits qu’il rapporte. Au lieu de l’enquête, c’est du qu’en-dira-t-on, au lieu des preuves, c’est du qu’en- dira-t-on, au lieu des témoins, c’est des qu’en-dira-t-on. Plat unique et universel pour audience d’abrutis malgré l’accompagnement sonore extradé d’un film de vampires et qui ne trompe personne.

Selon cette charte, pour ne rappeler que certains devoirs, l’éthique veut que le ou la journaliste :

1. Respecte la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître

2. Publie seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents

3. N’use pas de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents

4. Rectifie toute information publiée qui se révèle inexacte

5. S’interdise le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information

6. Ne confonde jamais le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepte aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs

7. Refuse toute pression et n’accepte de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

Sofia Amara transgresse à tout bout de champs ces devoirs élémentaires du journalisme. Etait-ce la peine de venir « incognito » en Syrie, au péril de sa vie, pour ne filmer que des visages floutés, des bustes, des pieds et des mains, des dos, des canapés, des repas vaguement syriens, des décors peu convaincants, quelques rues anonymes et secondaires avec des bâtiments endommagés, des immondices, des enfants répétant leurs leçons ?

Mais prenons au mot le lancement d’Arte qui est quand même un certificat d’authentification journalistique et suivons les jalons qu’il nous propose :

« Sofia Amara a suivi au quotidien le travail des comités de coordination de la révolution. »

Piètre trophée de guerre ravi à la vigilance syrienne : une demi-douzaine de personnages anonymes qu’on croirait syriens et dont l’accent, surtout celui dudit Mohammed Ali, est bizarrement très libanais ? En guise de travail des comités de révolutions que voyons-nous ? Un individu nonchalamment étendu par terre, en train de manger à côté de son chat ou d’autres manipulant leur ordinateur.

« À Damas et à Homs, elle a filmé l’organisation des manifestations à la sortie des mosquées. »

Habitant dans le diocèse de Homs qu’il me soit permis de dénoncer la version des faits rapportés de Homs. Il s’agit d’une version tronquée et partisane pour ne pas dire malhonnête. Le médecin et l’infirmière dont on ne voit que le dos, sont mis à contribution pour relater des horreurs soi-disant perpétrées à l’hôpital militaire de la ville. Je connais parfaitement la question puisque les médecins qui travaillent dans cet hôpital sont des amis de notre diocèse. Le récit en son entier est faux et frauduleux. Je trouve que c’est honteux de chercher des figurants pour raconter des balivernes, sans se soucier d’aucune preuve.

Par ailleurs l’avantage insigne du documentaire réside dans le fait que nous sommes enfin renseignés sur la dynamique primaire de l’opposition. On prie dans la mosquée le vendredi et à peine finie la prière on se lève comme des forcenés – galvanisés avec du Keptagon [2] ?- en criant des slogans islamistes de bas calibre. Mais, au passage, les figurants et la réalisatrice ont oublié qu’il fallait se rechausser pour que çà ressemble à du vrai…. Alors était-on vraiment dans une mosquée, un vrai vendredi, durant une vraie prière, à l’entrée d’une vraie manifestation, ou était-ce un scénario [3] ? Un vrai camouflet pour la cause de la révolution syrienne ! Non seulement il s’agit d’une révolution à teinture religieuse, mais on ne sait même pas si les figurants sont de vrais musulmans !

« À Rastan, elle a rencontré des officiers entrés en résistance, qui affirment avoir constitué une « armée libre » pour tenter de s’opposer à la répression. »

Le suspense bon marché est à son comble de voir notre amazone perchée sur une moto, voulant nous faire croire qu’elle se déplace incognito, alors qu’elle s’habille de telle manière qu’elle est reconnaissable à vingt lieux, ne fusse que par les badauds du coin qui feront des gorges chaudes de leur voisin cavalcadant à la tombée de la nuit avec une étrangère [4]… Belle preuve sur l’omniprésence des services secrets en Syrie où, nous a-t-elle avertis, « tout le monde peut être informateur ». J’en conclus que les services secrets syriens qui n’ont pas su détecter cet artifice, sont en baisse sérieuse de vigilance ou, miracle ! Ils ont été reconvertis en enfants de chœur par les réformes décrétées par le Président Bachar El Assad ! Avis aux détracteurs.

Puis vient le moment des funérailles du lieutenant dissident Fadi Kassem. Pourquoi ne voit-on pas son visage en direct ? Pourquoi aucun de ses compagnons d’armes n’est présent ? Pourquoi ne lui rend-t-on pas l’honneur des armes ? Au lieu de cela on a réquisitionné ce qui semble être un traducteur assermenté (ceux en Syrie qui parlent le français), on lui a mis des guenilles et le voilà gesticulant dans tous les sens, feignant de baragouiner le français, alors qu’il se dévoile en prononçant les « p » [5] comme un francophone chevronné. Il essaye d’appeler le Président Sarkozy au secours avec l’espoir que ses appels suppléeront un mandat officiel de l’ONU à l’OTAN pour une intervention humanitaire !

Après des apéritifs de mauvaise qualité avec la « mère du défunt », maquillée, contrairement aux us, et peinant à verser quelques larmes, nous sommes pris d’indigestion devant la manifestation nocturne en hommage au défunt. Bien qu’on soit en deuil, le mort ayant été enterré quelques heures plus tôt, on danse et crie à tue-tête au son de « Al Houwara », musique on ne peut plus joviale, réservée pour les jours de bonne chère. En Syrie, il y a eu des meetings de protestations pour les victimes des représailles. Jamais ils n’ont tourné à des réjouissances avec danses au son de « Al Houwara ». On voit bien que Sofia Amara méconnait les us et coutumes syriennes et qu’elle n’a pas su agencer ses séquences dans la logique de la réalité socioculturelle. Ici la méprise est de mauvais goût pour la mémoire du défunt, si jamais défunt il y eut.

« À Hama, elle a pu mesurer la violence du régime : bombardements de civils, tirs à balles réelles sur les manifestants, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures… »

La « violence du régime » n’est malheureusement pas filmée directement dans ce documentaire. A part le témoin unique à visage découvert qui nous montre des traces de sévices corporels, elle est une reprise de données enregistrées sur deux ordinateurs reliés en direct par Justin TV à Al Jazirah.

N’est ce pas dommage de se replier sur des images immatérielles auxquelles ont peut avoir accès n’importe où sous le ciel alors qu’un témoin en chair et en os était présent sur place ? En définitive nous en sommes, en fait de preuves concluantes, au niveau zéro, compte donné que les observateurs impartiaux sont d’accord pour dire que les vidéos qui passent sur Al Jazirah sont des montages, des collages et des plagiats de documentaires antérieurs, appartenant à d’autres circonstances, et interposés sans vergogne.

Quelle utilité de venir en Syrie pour filmer des films d’une date antérieure dans l’ordinateur d’un personnage flouté dont on ne voit que le dos, les mains ou la chemise et qui ne fournit aucune connexion en ville, qui ne participe à aucune réunion, qui ne présente aucune preuve convaincante d’être un manifestant, encore moins un chef de réseau de la révolution ? Ce sont des assertions qu’on entend, certes, mais déontologiquement il est de notre devoir de douter de tout ce qui n’apporte aucune preuve convaincante. Est-on vraiment avec un activiste de Hama ? Comment le savoir puisqu’on ne filme qu’intra muros où on n’aperçoit que des tables, un lit, des chaises et des canapés ?

Dans le quartier de Kaylaniya, elle a rencontré les familles de victimes du massacre de 1982, qui ont été enterrées dans des jardins publics.

Alors que notre journaliste parlait tantôt avec des activistes athées de Hama, voilà qu’elle se retrouve avec les familles des victimes des massacres de 1982 qui appartiennent à la formation politique très religieuse des Frères musulmans.
On nous montre des terrains vagues où certains habitants assurent que les leurs ont été enterrés en 1982 et où les victimes actuelles sont inhumées parce que les forces de l’ordre ont attaqué les cimetières. Mais, là aussi, il s’agit d’un colportage d’information. Les lieux en question sont inhabituellement déserts pour des jardins publics, il n’y a pas de perspective ni de vues générales pour nous situer. On dirait que le caméraman évite de nous dire où il se trouve comme si le spectateur était un agent de la sécurité. Nous ne voyons pas non plus le cimetière, ciblé par l’armée nous dit-on, nous ne savons pas si, en dessous de la terre filmée, il y a des corps inhumés. Les personnes qui témoignent peuvent être n’importe qui et dire n’importe quoi. Dommage pour la vérité.

Ces images et ces témoignages montrent pour la première fois l’implication de membres du Hezbollah libanais et de gardiens de la Révolution iranienne dans les massacres.

Pour la libanaise que je suis qu’il me soit permis de douter des « images » refilées à notre reporter. Voir deux barbus dans une séquence n’est absolument pas une preuve qu’il s’agit de membres du Hezbollah. Il y a lieu de se demander pourquoi l’armée syrienne, forte d’un demi million d’hommes, s’encombrerait-elle de combattants iraniens ou chiites ? La rumeur seule n’est pas suffisante pour constituer un chef d’accusation.

Ce qui se dégage en définitive du film de Sofia Amara c’est de deux choses l’une : ou bien la révolution syrienne est orpheline de toute évidence sérieuse face au régime qui l’opprime, ou bien l’odyssée à laquelle nous assistons est un trucage obscène qui tourne en dérision cette même révolution.

À la manière d’un carnet de route, ce film raconte aussi les coulisses d’un voyage à haut risque, montrant les dangers encourus quand on filme une manifestation ou les ruses inventées pour rencontrer les activistes. Autant d’éléments qui rendent compte de l’atmosphère de terreur qui règne dans le pays.

Selon moi ce film est une mise en scène médiocre et à moindre frais, où le risque a été évité grâce au trucage ou au copiage. Il démontre en premier lieu qu’en Syrie il y a un laisser aller flagrant des forces de sécurité. Ensuite il prouve que, lorsque le sujet cadre avec la propagande du jour, il peut avoir pignon sur rue. Sofia Amara s’était présentée comme René Caillé infiltrant Tambouctou ou Christophe Colomb en danger chez les anthropophages. Malheureusement elle n’est ni l’un ni l’autre.

Dommage pour une chaine comme Arte de se faire ainsi berner elle qui a l’habitude de nous proposer des ouvrages exceptionnels. Annoncer au public des évidences de première main alors qu’on se retrouve devant un navet jette sur elle un discrédit regrettable.

Mère Agnès-Mariam de la Croix

16 octobre 2011.

(*) Mère Agnès-Mariam de la Croix avait déjà dénoncé les propos rapportés par la journaliste Sofia Amara, dans une interview publiée par le magazine « La Vie », voir : « Syrie : Schizophrénie médiatique, l’interview de Sofia Amara », par Agnès-Mariam de la Croix, 1er octobre 2011.

[1] Voir : « Gilles Munier : Hama, l’OSDH, l’OTAN, Israël, l’Arabie Saoudite, l’Irak et autres sujets nous concernant », par Gilles Munier, 21 septembre 2011.

On consultera utilement un article qui prouve que Sofia Amara n’est pas la première journaliste à se rendre en Syrie : « Soirée Arte sur la Syrie : deux heures de stalinisme bobo », par Louis Denghien, 12 octobre 2011.

[2] Genre d’Amphétamine en comprimés, appelés « performance enhancer » ou exacerbateur de tâches. À diverses reprises des témoins oculaires attestent que les insurgés sont drogués, en état de transe, insensibles à la douleur. Les douanes syriennes ont capté des millions de comprimés Keptagone en provenance du Liban (où elles sont fabriquées).

[3] On ne rentre dans une mosquée que déchaussé, sinon c’est un crime de lèse-majesté. Au vestibule les fidèles laissent leurs chaussures. Ils ont besoin d’assez de temps pour se rechausser. Ce qui n’est pas le cas dans le documentaire où, en se levant de leurs prières, les fidèles commencent à crier. Ils se seraient rechaussés dans cet état de transe ? Il s’agit de toute évidence d’une mise en scène flagrante.

[4] A Damas, la mère d’une de nos orphelines est sans cesse harcelée, sur délations des voisins musulmans, par la police des mœurs parce qu’elle cohabite avec un homme qui n’est pas son mari. On n’enfreint pas impunément les lois sociales en Syrie. Si Sofia et son compagnon n’étaient pas arrêtés pour « espionnage » ils l’auraient été pour « mœurs » !

[5] Chose impossible pour l’arabe qui n’a pas cette lettre. C’est comme pour un français rouler les r.

URL de cet article 14892 
http://www.legrandsoir.info/syrie-diffusion-par-arte-d-un-film-de-propagande.html

Des Indignés américains appellent à la grève générale

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 5 : 06

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/301011/des-indignes-americains-appellent-la-greve-generale

 

Des Indignés américains appellent à la grève générale dans Politique/Societe 99wallstreet

Le mouvement des Indignés américains se radicalise. Ceux d’Oakland, en Californie, appellent à la grève générale sur l’ensemble de la ville, pour le mercredi 2 novembre. Ailleurs, des vétérans de la guerre en Irak, en armes, ont rejoint les manifestants pour les protéger de la police.

 

 

 

Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre.Manifestation des Indignés d’Oakland, le 25 octobre.

 

 

« On se serait cru dans les années 1960, au milieu d’une manifestation contre la guerre du Vietnam », écrivait le New York Times du jeudi 27 octobre, après la répression violente subie le mardi soir précédent par les Indignés d’Oakland. Gaz lacrymogènes et balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) furent alors utilisées par la police pour les déloger de la place qu’ils occupaient au centre ville. Des affrontements très violents eurent ensuite lieu entre manifestants et policiers. Un vétéran de la guerre d’Irak a été grièvement blessé par une arme « non-létale » tirée par un policier, causant une vague d’émotion dans le pays (ICI). Le mercredi, 3 000 manifestants réoccupaient la place de la ville, avec l’aide de vétérans des Marines. Le jeudi soir, réunis en assemblée générale, ils lançaient cetappel à la grève générale à Oakland :

 

 

y3e93 dans Politique/Societe

 

« Nous, occupants de la place Oscar Grant, proposons que le mercredi 2 novembre 2011, nous libérions Oakland et que nous mettions un coup d’arrêt au 1 %.

Nous proposons une grève générale sur l’ensemble de la ville et nous proposons que tous les étudiants quittent les cours. Au lieu que les travailleurs aillent au travail et les étudiants à l’école, les gens convergeront vers le centre-ville pour arrêter la ville. Toutes les banques et les grandes entreprises devront fermer pour la journée ou nous marcherons sur elles.

 Bien que nous appellions à une grève générale, nous appelons aussi à bien plus. Les gens qui sont occupés en dehors de leurs quartiers, écoles, organisations communautaires, groupes affinitaires, lieux de travail et familles sont invités à s’auto-organiser d’une façon qui leur permette de prendre part à l’arrêt du fonctionnement de la ville, de la façon qui leur convient et comme ils le peuvent.

 Le monde entier regarde Oakland. Montrons leur ce qui est possible. »

 

 

 

 

Face à face avant les affrontements à Oakland.Face à face avant les affrontements à Oakland.

 

 

À l’image d’Oakland, les autorités d’autres villes américaines ont décidé de déloger les manifestants campant dans leur centre ville, comme à Nashville au Tennessee, où la police est intervenue à la demande du gouverneur républicain (36 arrestations). À Atlanta (Géorgie), la police a arrêté 50 manifestants, mercredi 26 octobre, indique le New York Times qui prédit un même scénario pour la ville de Providence (Rodhes-Island) et Baltimore (Maryland).

 

 

New York, samedi : des Indignés construisent un plancher pour se protéger du froid (E Planche-Fréchette/La Presse)New York, samedi : des Indignés construisent un plancher pour se protéger du froid (E Planche-Fréchette/La Presse)

 

 

D’autres grandes villes, telles que New York, Boston, Philadelphie et Los Angeles, ont adopté une tactique moins brutale en autorisant les campements des Indignés. Là, les autorités parient sur l’essoufflement du mouvement ; ou sur le général Hiver, comme à New-York, où la brigade des sapeurs-pompiers a confisqué les groupes électrogènes et le combustible utilisés pour se chauffer par les Indignés retranchés dans le parc de Lower Manhattan, non loin de Wall Street… en prévision de la tempête de neige qui s’est abattu samedi matin sur la ville. « La neige ? Quelle neige ? Je dois m’occuper de mon pays », ont écrit des manifestants à l’entrée du campement balayé par des rafales de vents glaciales.

 

 

Les charges de la police ont fait de nombreux blessés chez les manifestants.Oakland : Les charges de la police ont fait de nombreux blessés chez les manifestants.

 

 

Depuis sa naissance à Wall Street, le 17 septembre dernier, le mouvement des Indignés américains n’a cessé de monter en puissance. C’est le soutien des principaux syndicats locaux qui a changé la donne. Dès le 27 septembre, 700 pilotes d’avion, qui se font des cheveux blancs pour leurs pensions de retraite ont rejoint le mouvement. Deux jours plus tard, c’était au tour du très influent syndicat du secteur des transports (64 000 adhérents) d’afficher son soutien, rejoint ensuite par le syndicat du secteur de la santé (300 000 adhérents). « Nos organisations ont besoin de leur énergie », a affirmé Le président de la Fédération des employés du commerce, Stuart Appelbaum. À New-York, plus de 39 syndicats et associations ont manifesté avec les Indignés de Wall Street, depuis le début du mouvement.

 

 Et il y a aussi le soutien des First Responders, les pompiers, policiers, sauveteurs, ouvriers et volontaires qui ont participé aux opérations de sauvetage et de déblaiement dans les ruines du World Trade Center après le 11-Septembre. Ils reprochent au gouvernement un manque de prise en charge des frais occasionnés par les maladies que beaucoup d’entre eux ont développées.

 

 Maintenant, se sont des vétérans de l’armée, en uniforme militaire avec leurs armes de guerre, qui se déploient de leur propre initiative autour des cortèges, à Phoenix (Arizona) d’abord puis dans d’autres villes, pour sécuriser les manifestants contre de possibles attaques externes et contre les violences policières ! (vidéo interview vétéran à PhoenixICI)

 

 

Une contestation inédite depuis les années soixante.Une contestation inédite depuis les années soixante.

 

 

Médias et politiques sont déconcertés par un mouvement inédit, impulsé par la jeunesse des classes moyennes, une vague de fond anticapitaliste et libertaire, qui attaque les fondements de la société américaine. Après les avoir regardé de haut, pressés par une opinion publique majoritairement favorable au mouvement contestataire, les médias prennent désormais celui-ci au sérieux. Si certains, comme le célèbre blogueur John Hawkins, sur le site du Huffington Post, continuent à confondre les Indignés avec une bande de «hippies », l’hebdomadaire The Week se demande si « Occupy Wall Street » fait émerger un « Tea Party de gauche ». Le fameux Tea Party a d’ailleurs pris un coup de vieux et certains de ses membres vont même jusqu’à apporter leur soutien aux Indignés, espérant ainsi surfer sur la vague contestataire. « Je comprends la colère qui s’exprime dans ces manifestations » s’est senti obligé de dire Obama dans un entretien à la télévision.

 

 

« C'est sans précédent. »Noam Chomsky : « C’est sans précédent. »

 

 

Le 23 octobre dernier, Noam Chomsky (ICI), intellectuel radical connu pour ses critiques de l’impérialisme américain et des médias, déclarait devant des milliers de personnes réunies à Boston, face au bâtiment de la banque de la réserve fédérale : « Ce mouvement est spectaculaire. C’est sans précédent. Je ne me souviens pas qu’il y ait jamais eu quelque chose comme ça. Si les associations qui ont lancé ces rassemblements peuvent tenir pendant une longue et dure période -parce que la victoire ne viendra pas rapidement- cela pourrait vraiment se révéler être un événement historique, un moment important de l’histoire américaine. »

 

Affiche d'appel à la grève générale des Indignés d'Oakland.Affiche d’appel à la grève générale des Indignés d’Oakland.

 

 

 

NOTE :

Le magazine américain Adbusters soutien très activement le mouvement des Indignés. On y trouve beaucoup d’informations les concernant, avec des images belles et percutantes.

LIEN : http://www.adbusters.org/magazine

 

adbusters_ows_occupy_the_streets

 

Présentation du magazine par ses auteurs : « We are a global network of culture jammers and creatives working to change the way information flows, the way corporations wield power, and the way meaning is produced in our society. »

Indignés de Phoenix (Arizona) – Le Vétéran en armes est-il un agitateur d’un groupuscule néo-nazi à la solde du FBI ?

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 5 : 03

01/11/2011 à 18h26 | 670 vues

Les informations collectées sur internet à propos de l’apparition spectaculaire et inquiétante d’un Vétéran en armes, J.T. Ready,Indignés de Phoenix (Arizona) – Le Vétéran en armes est-il un agitateur d’un groupuscule néo-nazi à la solde du FBI ? dans Politique/Societe t et de son groupuscule fortement armé Usborderguardt dans Politique/Societe, qui se présentent comme les protecteurs des Indignés face aux exactions de la police, confirmeraient la piste de l’agitation et de la provocation orchestrée au plus haut niveau.

Vidéo (VO STF) : Le Vétéran JT Ready, armé d’un AR15 Schmeisser dans les rues de Phoenix (Arizona), affirme vouloir protéger avec ses camarades les Indignés des attaques de la police (comme ce fut le cas à Oakland par exemple).

JT Ready est suspecté de participer à des groupuscules néo-nazis, mais il est également suspecté depuis plusieurs années d’être un informateur et désormais un agitateur à la solde du FBI, ce qui expliquerait sa facilité à parader en armes lourdes dans les rues de l’Arizona sans inquiétude particulière.  C’est en tout cas ce que pense de nombreux membres du Mouvement pour la Vérité aux Etats-Unis – Dailymotion

En effet, l’Homme et son groupe armés ont déjà été investigués par le passé par le Mouvement pour la Vérité, et auraient des liens plus ou moins établis avec des agents infiltrés du FBIt (service secret de l’Administration us, le corollaire « intérieur » de la CIA).

Evidemment, J.T Ready se défendait, dès le mois de Juillet 2010, d’être un informateur et un relai du FBIt.

Mais ses dénégations n’ont pas convaincu le Mouvement pour la Vérité, qui persiste et signe à présenter ce personnage et son groupe armé comme en connexion plus ou moins direct avec les services secrets USt.

Selon le Mouvement pour la Vérité, qui observe le Mouvement OWS (Occupy Wall Street) avec une certaine circonspection du fait de ses divisions internes et de ses revendications insuffisamment préparées, l’objectif de cette présence armée en Arizona serait double :

- 1° Objectif : Donner une image divisée (ce qu’il est ) et surtout dégradée du Mouvement pour la Vérité, en le dépeignant au moins partiellement comme d’inspiration milicienne, voire néo-nazie (ce qui n’est pas le cas, mais ce qui pourrait le devenir partiellement si cette propagande fonctionne).

- 2° Objectif : Créer une surenchère vers la violence au sein du Mouvement et semer les graines de la guerre civile…

D’ailleurs, d’autres armes sont apparues parmi le Mouvement des Indignés,notamment un AK 47 à Atlantat

Alors, JT Ready, vétéran adepte aux gros bras de la liberté d’expression, ou néo-nazillon d’un groupuscule noyauté par la CIA pour déstabiliser plus avant le pays ?

Pour le moment, les grands médias alignés semblent avancer avec une grande prudence concernant cette affaire (peu médiatisée hors internet où elle commence à buzzer de plus en plus fortement), comme s’ils testaient l’évolution d’une sorte de ballon-sonde…

Il va sans dire qu’avec la présence d’hommes indépendants puissamment armés dans les cortèges des Indignés, les craintes d’un insurrection aux Etats-Unis prennent une nouvelle dimension, et les plans occultes de la FEMA, qui visaient selon certains membres du Mouvement pour la Vérité à créer des camps de rétention et à organiser des déplacements de prisonniers en cas de guerre civile, semblent plus que jamais remis en selle…

Le sort du vétéran Scott Olsen, 24 ans, blessé à Oakland (Californie) dans des circonstances suspectes lors d’opérations policières de dispersion des occupantst, sera évidemment suivi de très, très près, par une partie des Indignés aux Etats-Unis. Aux toutes dernières nouvelles, son état de santé critique lors de son admission se serait très légèrement amélioré, en tout cas stabilisé (attention, il s’agit d’une source officielle, à prendre avec précaution).

A Oakland, un groupe de Marines (soldats us) accompagné de manifestants civils aurait décidé de réoccuper le parc qui avait été nettoyé par la police lors des affrontements qui ont blessé Scott Olsen, et les marines auraient détruit les protections érigées par la police, selon Michael Mooret, le célèbre cinéaste impliqué dans le Mouvement…

La situation devient de plus en plus tendue et de plus en plus confuse aux Etats-Unis à n’en pas douter, comme prévu de longue date par les observateurs indépendants du NWO.

Affaire à suivre, mais en attendant de nouveaux développements, comme toujours, à chacun et chacune de se forger sa propre opinion !

http://911nwo.info/ - Par Admin – 31/10/2011

 

 

Grèce : « un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver »

Classé dans : Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 4 : 59

Vendredi 28 octobre 2011 sur http://uriniglirimirnaglu.unblog.fr/wp-admin/post-new.php

Intervention à prendre très au sérieux. Ce que cette femme explique pour son pays, la Grèce, peut être prémonitoire pour l’Europe, et la France en particulier, tant que le pouvoir  protègera les banques et les privilégiés. Ce que nous vivons, c’est un pillage organisé selon l’idéologie néolibérale. Il faut apprendre à résister et en urgence ! (Jean Dornac)



Par Sonia Mitralias

 

Intervention à la Conférence de Londres contre l’austérité organisée par la Coalition of Resistance (1er octobre 2011 ). 

 

Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne. Après l’adoption, l’application et surtout…l’échec des quatre traitements de choc appelés Memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : Maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine. Le pourquoi de cette métamorphose est donné par ces quelques chiffres : Les salariés et les retraités ont déjà perdu 30%-50% et parfois même plus de leur pouvoir d’achat. Ce qui a comme conséquence qu’environ 30% des magasins ou 35% des pompes a essence sont fermées pour toujours. Que le chômage atteindra probablement 30% l’année prochaine. Qu’on aura 40% de moins d’hôpitaux et de lits d’hôpitaux, ou que l’Etat grec se trouvant, il y a quelques jours, dans l’incapacité de fournir des livres scolaires à ses écoliers, les invite à en faire des photocopies (!), etc. etc. En somme, que la faim, oui la faim, commence à faire son apparition dans les grandes villes tandis que les suicides se multiplient dans un pays plongé dans le stress et le désespoir… 

 

Cependant, les Grecs ne sont pas seulement désespérés. Ils sont aussi combatifs, ils résistent, ils luttent. Surtout, après l’apparition fin mai 2011 du mouvement des Aganaktismeni, des Indignés Grecs, qui a rempli les places des centaines de villes grecques avec d’énormes foules radicalisées ayant deux mots d’ordre principaux : « On ne doit rien, on ne vend rien, on paye rien ». Et « qu’ils s’en aillent tous »… 

Mais attention : résister en Grèce a l’époque de l’austérité barbare des Memoranda n’est pas chose facile. D’abord, à cause de la répression qui est terrible, méthodique, inhumaine. Ensuite, en raison de l’importance de l’enjeu : la Grèce constitue actuellement un cas test mondial, un véritable laboratoire planétaire dans lequel sont testées les capacités de résistance des peuples aux plans d’ajustement structurels aux temps de la grande crise des dettes publiques. En somme, tous les regards, tant de ceux d’en haut comme de ceux d’en bas, sont tournés jour après jour vers ce petit pays européen qui a la malchance d’être devenu le cobaye mondial du néolibéralisme le plus cynique. La conséquence en est que pour faire aboutir la moindre revendication, il faut pratiquement renverser le pouvoir et faire, ni plus ni moins, la révolution ! 

La leçon que nous tirons de cette situation totalement inédite est que, aujourd’hui beaucoup plus qu’hier, il n’y a pas de salut à l’intérieur des frontières nationales. Que face à la Sainte Alliance des gouvernants et de ceux d’en haut, la coordination et la mise en réseau des résistances de ceux d’en bas constitue la condition sine qua non de tout espoir de succès ! En mots plus simples, pour que le test grec ne tourne pas a l’avantage de nos bourreaux de la tristement célèbre Troïka, c’est-à-dire le FMI, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne, il faut au plus vite qu’on unisse nos forces, qu’on forme la Sainte Alliance de ceux d’en bas ! 

Ce n’est pas donc un hasard que la première conférence internationale contre la dette et les mesures d’austérité ait été organisée à Athènes au début de mai 2011, par l’Initiative grecque pour une commission internationale d’audit de la dette publique, un mouvement, dont je suis membre fondateur. Le grand succès de cette première Conférence internationale nous avait agréablement surpris mais, en réalité, il était doublement prémonitoire : d’abord, parce que deux semaines plus tard, le mouvement des Indignés grecs faisait son irruption sur la scène sociale et politique du pays en occupant la place Syntagma d’Athènes. Ensuite, parce qu’il devenait de plus en plus clair non seulement que la question de dette publique se trouve a la racine des tous les grands problèmes de notre temps, mais que la mobilisation indépendante autour de la demande d’audit de cette dette publique était plus que possible, car elle répondait a une vraie demande populaire !

Je crois que la leçon qu’on peut tirer de l’expérience de l’Initiative grecque pour une Commission d’audit de la dette publique n’est plus valable seulement pour la Grèce. Elle l’est aussi pour tous les autres pays attaqués par les marchés financiers, la Troïka et le capital : l’audit des dettes publiques peut, à première vue, paraître une activité ingrate, peu attirante et réservée aux spécialistes, mais en réalité elle est capable d’inspirer et même de mobiliser des grandes foules à deux conditions : D’abord, qu’elle soit totalement indépendante des institutions et appuyée par les citoyens mobilisés dans leurs quartiers, leurs lieux de travail et d’étude. Et ensuite, qu’elle vise clairement à identifier la part illégitime de la dette afin de l’annuler et ne pas la payer !

Cinq mois après cette première conférence internationale d’Athènes contre la dette et les mesures d’austérité, on peut mesurer le chemin parcouru : l’Initiative grecque est en train de faire des émules presque partout en Europe, au sud et au nord, a l’ouest comme a l’est. La tâche qu’impose à nous tous une telle situation est manifeste : ces mouvements et ces campagnes autour de l’audit de la dette publique doivent au plus vite se rencontrer et se mettre en réseaux. Et tout cas afin de rendre leur action plus efficace et répondre aux expectatives des populations, avant qu’il ne soit pas trop tard pour tout le monde…

C’est exactement à cette tâche que s’adonne le CADTM, le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, dont je suis aussi membre, et qui combine son expertise –fruit de 20 ans de luttes aux côtés des pauvres du Sud de la Planète- avec sa présence sur le terrain de luttes dans plusieurs pays européens. L’apport théorique et pratique du CADTM dans le développement du mouvement contre la dette et l’austérité en Grèce mais aussi dans d’autres pays, a été et reste très important. Mais je crains que pour pouvoir répondre aux nouveaux défis qui nous sont lancés par une situation de véritable guerre a mort entre riches et pauvres, il faudra beaucoup plus que le CADTM, que tous les réseaux internationaux qui se battent avec courage contre la dette et l’austérité. Il faudra beaucoup plus de forces militantes, beaucoup plus d’élaboration programmatique et surtout beaucoup plus de coordination par-delà les frontières nationales.

Je voudrais maintenant terminer avec quelque chose qui me tient à cœur : l’organisation autonome, ou plutôt l’auto-organisation et la lutte des femmes contre la dette et l’austérité. Si les femmes sont les premières victimes de l’agression néolibérale en cours contre les salariés et toute la société, ce n’est pas seulement parce qu’elles sont licenciées en masse et les premières. C’est surtout parce que ce qui constitue un pilier de cette agression, c’est-à-dire la destruction et la privatisation des services publics, a comme conséquence directe que les femmes sont obligées d’assumer en famille les tâches d’utilité publique assumées jusqu’à hier par l’Etat. En somme, les femmes sont désormais appelées a assurer chez elles, en privé, les services offerts jadis par les jardins d’enfants, les hôpitaux, les hospices pour vieillards, les caisses de chômage, les asiles psychiatriques, et même par la sécurité sociale. Et tout ça absolument gratis ! Et en plus, tout ça enveloppé dans l’emballage idéologique d’un retour forcé a la maison et à la famille imposé par une prétendue « nature » de la femme acceptée seulement comme… l’esclave obéissante des autres ! En somme par un retour au patriarcat le plus abject, qui est d’ailleurs combiné avec une attaque frontale contre les quelques droits qui nous restent, à nous femmes…

Ma conclusion sera catégorique : voilà pourquoi les femmes doivent s’organiser de façon autonome pour lutter contre la dette et l’austérité. Si elles ne le font pas, il n’y aura personne d’autre qui le fera à leur place…

Je vous remercie.

 


Merci à Coalition of Resistance 
Date de parution de l’article original: 01/10/2011
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6072

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