Clearstream, Karachi : Manipulations, une histoire française
Available on Youtube, posted by ManipulationsClear on November the 30eth, 2011
Ajoutée par ManipulationsClear le 30 nov. 2011
Link to the Episode 1 : At the beginning, the third man : http://www.youtube.com/watch?v=PWjO6K2SrnE&feature=mfu_in_order&list=UL
Storyboard :
Episode 1 : Au commencement, le troisième homme / In the beginning, the third man
Pierre Péan et Vanessa Ratignier marchent sur les pas des deux personnages clés de l’affaire Cleastream, Imad Lahoud l’ancien trader et Jean Louis Gergorin, stratège chez EADS. En mai 2002, Imad Lahoud sort de prison. Malgré ça, il va opérer une ascension fulgurante au sein des services secrets français. Il bénéficie de l’aide de Gergorin qui lui présente le Général Philippe Rondot, le spécialiste français de la lutte antiterroriste. Lahoud lui promet Ben Laden, l’appât fonctionne. Il devient agent de la DGSE, obtient un emploi de couverture chez EADS.
Episode 2 : Clearstream, la banque des banques / Clearstream, bank of the banks
Pour trouver Ben Laden, Lahoud a besoin de l’annuaire des comptes bancaires de la « chambre de compensation » Clearstream. C’est l’instrument mis en place par toutes les banques du monde pour centraliser et mémoriser l’ensemble des opérations de transferts de titres et de capitaux. Un journaliste en a décrypté les mécanismes : Denis Robert. Son livre, publié en 2001, décrit comment ce mécanisme peut être détourné pour blanchir l’argent sale. Lui et les hommes qui l’ont aidé à dévoiler ce mécanisme se trouvent au centre d’une gigantesque polémique. Commence un interminable harcèlement judiciaire, qu’il finira par gagner. Car Denis Robert n’a rien lâché, d’autant moins qu’un nouvel informateur, Florian Bourges, lui transmet un listing de comptes datant de septembre 2001, document qui servira, plus tard, de base aux faux listings Clearstream.
Episode 3 : Jean-Luc Lagardère : le scenario noir / Jean-Luc Lagardère (CEO of the Lagardere Goup, found comatose in his bedroom and then dead shortly after in mai 2003) : the black scenario
La DGSE commence à sérieusement douter d’Imad Lahoud. Or en mars 2003 Jean Luc Lagardère décède subitement. Profondément ébranlé par la mort de son patron, Jean Louis Gergorin soupçonne un assassinat. Pour comprendre la paranoïa de Gergorin, il faut revenir sur une décennie de restructuration de l’industrie d’armement française. Deux géants s’affrontent violemment, Jean Luc Lagardère à la tête de MATRA et Alain Gomez PDG de THOMSON. La victoire de Lagardère sera totale, Matra est devenu EADS, numéro 2 mondial de l’aviation et de l’industrie de la défense. Ce qui lui vaut de nombreux ennemis. Dans ce monde des marchands d’armes, tout est possible, y compris le meurtre. A la mort de Lagardère, Imad Lahoud comprend le désarroi de Gergorin. Il va tout faire pour alimenter sa parano et ainsi se rétablir après avoir été lâché par la DGSE.
Episode 4 : Taïwan : naissance de la zone grise / birth of the grey area
Lahoud démontre à Gergorin que des mouvements suspects sur le titre Lagardère ont bien eu lieu dans les semaines précédant la mort du capitaine d’industrie. Comment ? Grâce aux listings Clearstream. Ceux-ci laissent apparaître le nom d’Alain Gomez. Mais voilà qu’au fil des jours, d’autres noms surgissent, comme celui d’Andrew Wang, l’intermédiaire de Thomson dans le contrat des frégates de Taiwan. Un contrat de 16 milliards de FF dont la signature a nécessité la mise en place d’un système de corruption impliquant les dirigeants communistes chinois, les militaires taiwanais… et le pouvoir politique français. Où l’on découvre le mécanisme complexe des rétro-commissions et des liaisons dangereuses entre marchands d’armes, services spéciaux et pouvoir exécutif.
Episode 5 : Karachi et le trésor de guerre / Karachi and the war chest
En janvier 2004, Jean-Louis Gergorin est définitivement convaincu que la mort de Lagardère s’explique par les systèmes de corruption. Il se rend au Quai d’Orsay pour s’entretenir avec Dominique de Villepin. Son but est le lancement d’une enquête afin de trouver l’assassin et nettoyer le système. Or quelques jours plus tard, Imad Lahoud apporte de nouveaux listings Clearstream où apparaît un autre réseau de corruption. Celui-ci mène tout droit à la « guerre des droites » de 1993 à 1995, à un trésor de guerre supposé des balladuriens aux méandres de l’affaire Karachi.