12 000 ANS DE CATACLYSMES COSMIQUES
source : http://www.astrosurf.com/macombes/chapitre%2019-me.htm
Un avertissement en guise de prologue
En 1982, dans La Terre bombardée, nous avions entrepris la première tentative de reconstitution historique de l’impactisme terrestre et de ses conséquences humaines. Avant nous, dès les années 1950, plusieurs auteurs avaient bien essayé de faire avancer le problème, mais il faut le dire sans réel succès, si ce n’est commercial. Ces auteurs étaient pourtant souvent d’authentiques érudits, bien conscients que l’histoire ancienne des hommes était beaucoup plus complexe que celle qui était enseignée. Aucun n’était astronome malheureusement, c’est ce qui explique en partie leur échec en ce qui concerne les solutions proposées. Seule une approche vraiment nouvelle peut permettre de percer le voile épais qui enveloppe encore l’histoire naturelle des hommes depuis 12 000 ans. Pour progresser il est nécessaire de sortir des sentiers battus.
L’histoire mondiale des différentes civilisations du passé est pourtant assez bien connue maintenant dans son ensemble. Des siècles de recherches et de découvertes ont permis de brosser une synthèse acceptable, bien que les documents écrits ou gravés authentiques remontant avant 2000 avant J.-C. soient rares. On sait que l’incendie des grandes bibliothèques de l’Antiquité et la destruction de plus d’un million de volumes et de papyrus, véritable mémoire écrite des hommes du passé, a été le plus grand fléau intellectuel qu’ait jamais connu l’humanité. C’est toute notre Histoire qui est partie en fumée dans cette démonstration de bêtise humaine.
Ce manque de documents écrits ou gravés fait que l’on connaît très mal l’histoire naturelle des anciennes populations et civilisations. Seule leur histoire domestique est assez bien reconstituée, puisque c’est dans ce domaine que l’on trouve encore des traces indiscutables (villages, outils, bijoux, poteries, etc.). Les catastrophes naturelles qu’ont subi les populations ne sont jamais connues avec précision, mais survivent seulement camouflées sous formes de mythes plus ou moins obscurs. La meilleure preuve à ce sujet est la formidable éruption du Santorin, dont nous avons parlé au chapitre précédent, vers –1500, qui était déjà totalement oubliée dans la Grèce antique, seulement 1000 ans plus tard.
On se rend compte ainsi des difficultés qu’il y a à établir la chronologie et parfois la nature même des différents cataclysmes naturels du passé. Mais en cette fin de siècle, les choses s’éclaircissent quand même singulièrement grâce au travail remarquable de nombreux scientifiques catastrophistes. (more…)