¤ AZF: Sud-Ouest révèle une expertise qui met en cause la SNPE d’où serait partie l’explosion
Le HuffPost | Publication: 29/08/2012 08:55 Mis à jour: 29/08/2012 12:48
C’est dans le dernier numéro de la revue « Préventique sécurité » que le journal a trouvé l’information: l’universitaire girondin Hubert Seillan a publié les résultats des recherches conduites par Laurent Jacob, polytechnicien et ingénieur retraité de l’armement.
Selon lui, une première explosion aurait précédé celle du hangar 221 d’AZF, où était stocké le nitrate d’ammonium (engrais). Elle se serait produite au sein des installations de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE), situées à quelques pas de là. « Une fuite de 10 tonnes d’ergol, le carburant des fusées, serait à l’origine de cette déflagration et du séisme qui a suivi. Les vibrations du sol auraient ensuite déclenché l’explosion de deux bombes dormantes issues des frappes aériennes de l’aviation anglaise pendant la Seconde Guerre mondiale » explique le quotidien Sud-Ouest.
Les auteurs n’excluent pas, en outre, que la fuite d’ergol puisse être liée à un projet d’attentat. La défense de Grande Paroisse (groupe Total) dans le procès de l’usine AZF s’est d’ailleurs appuyée le 4 juillet dernier sur l’affaire Merah pour relancer l’hypothèse que l’explosion qui a fait 31 morts à Toulouse pourrait être due à un acte intentionnel plutôt qu’à un accident chimique. Les avocats utilisent le fait que le frère aîné de Mohamed Merah, Abdelkader, était proche de la communauté islamiste d’Artigat (Ariège) qu’ils ont régulièrement mise en cause dans le procès AZF.
« L’instruction a été bâclée » : Retrouvez l’interview d’Hubert Seillan, qui a critiqué la thèse officielle sur le journal Sud-Ouest.
Théorie du complot ou véritable accident?
Comme l’explique au HuffPost un témoin qui se trouvait à quelques centaines de mètres de la catastrophe, « il y a bien eu deux déflagrations, à dix secondes d’intervalle, contrairement à ce qui a été dit partout. Nous savions tous qu’il y avait la SNPE juste à côté et que l’explosion de ce site qui produit de l’ergol aurait pu raser la ville de Toulouse ». (more…)