¤ Ryanair fraude sur chaque billet en Espagne (et certainement partout ailleurs)
source : http://www.huffingtonpost.fr/ruben-sanchez/ryanair-fraude-sur-chaque_b_1752183.html
Ce billet a été publié sur El Huffington Post, et traduit par Aïda. Les liens et règlements invoqués ci-dessous sont en espagnol et concernent l’Espagne.
Ryanair est leader en matière d’abus, selon sept passagers sur dix. C’est ce que révèle la dernièreenquête de FACUA-FACUA-Consumidores en Acción (Consommateurs à l’Action) sur la qualité des compagnies aériennes.
Un sondage d’opinion fait auprès de passagers a été réalisé par FACUA pour la quatrième année consécutive (voir les résultats de 2011, 2010 et 2009) et cette fois-ci la compagnie irlandaise encaisse une hausse de 11%, les sondés l’ayant positionnée au rang de la compagnie qui commet le plus d’irrégularités.
Les raisons ? Même si j’en suis arrivé à en compter au moins 40, pour faire court, il faut partir du fait que pour cette compagnie dirigée par un patron sans aucuns scrupules, qui se moque des lois et des passagers, Michael O’Leary, la dignité du passager a un prix. Avec Ryanair tu ne voyages pas, mais tu es plutôt transporté comme une marchandise.
Sur chaque billet, Ryanair frauderait sur le dos de ses usagers. Tout d’abord, en anonçant des vols à des prix qui n’existent pas, arrivant même à multiplier par quatre le prix du vol « soldé ».
En séléctionnant un aéroport depuis internet, le site web choisit le plus proche sans prévenir etsans que tu t’en rendes compte, qu’après il n’est pas possible d’en changer sans que la compagnie ne demande un supplément qu’il faudra payer. Un montant disproportionné, très élevé, doit être payé comme commision pour le paiement par carte bancaire, unique montant que la Loi des Services de Paiement de 2009 lui permet de facturer. Et ce ne sont que deux des exemples de fraudes que commet la compagnie via son site web.
Mais au-delà de la longue liste des abus reprochés que l’entreprise ferait subir à ses passagers au moment de payer, une fois à l’aéroport, dans les cas où ses vols sont annulés ou ont un très grand retard, situations jugée courantes avec Ryanair, la compagnie ne prête pas assistance à ses clients, la réponse qu’elle donne aux réclamations est généralement que les repas, boissons ou hébergements ne seront pas pris en charge par la compagnie, en dépit de ce qui est établi par la législation.
Mais Ryanair n’en a rien à faire de la Loi. De fait, elle laisse au sol des passagers qui n’ont pas leurs cartes d’identité ou passeports alors qu’ils ont un autre papier d’identité valide pour des vols nationaux, portant ainsi atteinte au Plan National de Sécurité Aérienne.
De plus, si la Loi l’oblige à aider les passagers en cas d’annulations pour cause de grèves et de problèmes météorologiques, Ryanair fait payer une commission sur chaque billet, en contrepartie du service rendu.
La compagnie ne paie pas non d’indemnités de dédommagement suite à l’abandon de passagers, en annulant des vols ou en atterrissant dans d’autres aéroports sans leur prêter assistance.
Et si elle maltraite les consommateurs, elle n’hésite pas non plus à soumettre ses employées à un répugnant dénigrement machiste en plaisantant, disant qu’elles devraient surveiller leur poids pour ainsi faire économiser du combustible ou qu’elle les prostituerait pour proposer des fellations à 10€. De la même manière qu’elle les utilise comme produits sexuels publicitaires pour les passagers avec un calendrier où des salariées posent en bikini.
Face aux plaintes des passagers, Ryanair n’enfreint plus seulement la Loi, l’entreprise n’hésite désormais plus à faire du chantage aux hommes politiques et aux gouvernements en menaçant de réduire ses vols dans un aéroport ou en cessant toutes activités en Espagne si on ne lui permet pas de commettre des irrégularités ou qu’on lui mette des amendes en conséquence.
Et pour que cela ne se sache pas, Ryanair essaie de faire taire FACUA en demandant à un juge l’interdiction de dire publiquement qu’elle commet des fraudes massives. Un juge qui lui a rappelé l’existence du droit à la critique et à la liberté d’information.
Pour couronner le tout une partie de nos impôts sont injustement destinés à faire d’elle la seconde compagnie aérienne la plus subventionnée, puisque les gouvernements n’hésitent pas à lui offrir de l’argent pour qu’elle ramène des touristes même si elle se moque des lois.
Les mêmes gouvernements qui, quand il faut dénoncer ses fraudes, regarde ailleurs. Et ils savent bien pourquoi.
Traduit par : Aïda
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