¤ Qui veut embraser le Liban (pour vaincre en Syrie) ?
jeudi, 23 août 2012 05:11
…. montrent que le nouveau round de conflits, déclenché, dans le pays du Cèdre, visaient des objectifs régionaux. Les protagonistes, qui sont derrière ces confits, ont leur camp, chez l’opposition libanaise et celle de la Syrie, dont l’objectif consiste à influer sur les évolutions syriennes. La chaîne LBC a, récemment, annoncé que Saad Hariri, Chef du Courant du Futur, a reçu 4 milliards de dollars, lors de ses visites, en août, au Qatar et en Arabie saoudite.
Lire l’épopée des 4 milliards de dollars qataro-saoudiens offerts à Saad Hariri
Lire Le courant du Futur d’Hariri accusé d’abriter des Qaïdistes
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, qui voit des objectifs régionaux derrière ces conflits, au Liban, avertit qu’il y a des groupes qui cherchent à pousser son pays vers les agitations et violences, qui prévalent, en Syrie.
Lire Le point qui mérite, entre temps, réflexion, c’est que les agissements, au Liban, se sont intensifiés, depuis le jour où des signes annonciateurs du succès du gouvernement Assad à contrôler la situation se sont manifestés. Ce nouveau tour d’accrochages, au Liban, a été lancé, dans des circonstances où les forces de sécurité syriennes sont parvenues à nettoyer les régions et villes importantes de la Syrie, tandis que l’Occident et ses alliés régionaux semblent buter devant une impasse stratégique.
Ainsi, créer l’insécurité, au Liban, peut détourner l’attention des forces militaires et sécuritaires, les conduisant à faire face aux conflits intérieurs, au lieu de se focaliser sur l’assurance de la sécurité, sur les frontières syro-libanaises, ce qui peut, certes, aplanir le terrain au transfert d’armes et d’individus étrangers vers la Syrie, à l’extension géographique de la crise, partout, en Syrie, et à l’intensification des pressions à exercer sur les forces sécuritaires et les responsables syriens.
Dans la foulée, les détracteurs occidentaux et régionaux du gouvernement de Bachar al-Assad, mettent en garde contre les conséquences et les impacts régionaux de la crise syrienne et cherchent à encourager les pays voisins de la Syrie à plus de coopération, afin de faire pression sur Assad. Entre autres, le sénateur américain,John McCain, a, récemment, essayé d’inciter les responsables libanais à accepter la création d’une zone tampon, sur les frontières avec la Syrie, prétendant que les 25.000 à 35.000 déplacés syriens qui se sont réfugiés au Liban, constitue une source d’inquiétude, pour le gouvernement libanais. De même, la Porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland s’est efforcée de lier les conflits, à Tripoli, aux agitations, en Syrie, appelant tous les partis, au Liban, à s’atteler à y rétablir la sécurité et la stabilité.
Il y a, toutefois, des divergences de vue, au sein du Liban, pour défendre ou s’opposer au gouvernement syrien, ce qui rend difficile la réalisation des vœux de l’Occident, pour renverser le gouvernement Assad.