Jeudi 23 mai 2013, le parlement européen a voté les amendements sur le projet déposé par la Commission Européenne pour négocier un accord de libre-échange transatlantique. Un accord qui révèle tout ce qui ne va pas dans cette Union Européenne, dogmatiquement néolibérale et sous influence étasunienne.
La course au moins-disant
Et il faut dire que c’est bien le cas. Comme d’habitude,
la Commission annonce des bénéfices colossaux pour l’Europe : 119 milliards de dollars de PIB additionnel, sans que l’on comprenne bien comment, d’autant plus que les précédents traités ne semblent pas vraiment avoir soutenu notre croissance. Mais en plus, ce genre de pronostic est totalement ridicule sachant que l’euro est au moins surévalué de 15% par rapport au dollar. A quoi bon réduire des droits de douane, qui tournent entre 3 et 4%, si c’est pour être pénalisé de quatre fois plus du fait de la sous-évaluation chronique du billet vert ?
Ensuite, se pose aussi la question des normes. Cet accord représente aussi pour les Etats-Unis le moyen d’imposer à l’Europe de démanteler ses barrières contre les bovins aux hormones ou les poulets aux antibiotiques,
après avoir déjà réussi à nous imposer les volailles lavées à l’acide. Mais pourquoi libéraliser le commerce si c’est pour faire reculer les normes sanitaires de notre continent ? On comprend l’intérêt mercantile des Etats-Unis, mais on ne voit pas bien l’intérêt pour les peuples européens, qui vont à la fois perdre des emplois et des ventes, mais aussi sur notre sécurité !
L’Europe étasunienne
Mais l’autre problème que pose ce nouveau traité, c’est le biais atlantiste et étasunien de cette construction européenne. Le Général de Gaulle avait bien raison de dire qu’il était le seul à vouloir construire une europe européenne.
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