¤ « Révolution » syrienne, retour sur une arnaque !! par André Lefevbre
merci à Resistance 71 : http://resistance71.wordpress.com/2013/10/10/guerre-et-ingerence-en-syrie-chronologie-dune-arnaque/
Au départ, la Syrie est un pays avec une population de 22 millions d’habitants. Il est donc normal de tenir ce chiffre en considération lors de « manifestations » du peuple.
L’éducation, en Syrie, est obligatoire de l’âge de 6 ans à l’âge de 15 ans, soit de la première à la neuvième classe. Par la suite, elle est libre. La scolarité se compose de six années d’études primaires, de quatre années d’études préparatoires (équivalent du collège français), puis d’une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée). La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un diplôme d’ingénieur, etc. Le nombre d’inscrits dans les établissements d’études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 90 % chez les garçons et de 80 % chez les filles.
Mortalité infantile : inférieure à 23 pour 1 000 naissances
Espérance de vie : 75 ans (avant le début de « libération » évidemment).
Nous ne sommes donc pas du tout devant une société « régressive » et « retardée », comme certains pourraient le croire.
Je me suis demandé de quelle façon le conflit syrien avait débuté. Wikipedia donne certaines informations desquelles j’ai relevé les décisions prise par Bachar al-Assad pour éviter et ensuite, arrêter ce conflit :
Le tout débute le 4 et le 5 février 2011 avec des appels à manifester contre le régime, sur facebook. Les appels ne sont pas suivis. Le gouvernement prend des dispositions pour calmer les esprits; entre autre il bloque l’accès à Facebook.
Après quelques jours de « blocage », le 8 février l’accès à Facebook est rétabli. Cependant, Télérama et le Huffington Post, deux organismes français, clament qu’il s’agit d’un moyen pour mieux repérer les activistes. C’est à se demander pourquoi le gouvernement avait bloqué Facebook au départ? Mais la « logique » ne tient pas devant la nécessité d’accuser, semble-t-il.
Le 17 février 2011 le gouvernement annonce une baisse de taxes sur les produits alimentaires, annonce une augmentation des subventions sur le fioul (essence) et la création d’un fond social qui aidera 420,000 personnes en difficultés. Il reporte les augmentations de prix envisagés et l’instauration de la TVA. Il recrute 67,000 fonctionnaires après avoir muté ou limogé des dizaines de fonctionnaires corrompus.
Malgré ces décisions, le 15 mars a lieu une manifestation de quelques dizaines de personnes (sur 1,7 millions) à Damas qui est rapidement dispersée par les forces de l’ordre.
Le 16 mars environ 150 personnes manifestent à Damas pour demander la libération de détenus politiques. Ils sont dispersés par la police. La plupart sont des militants des droits de l’homme. On entend probablement, ici, l’OSDH « Observatoire syrien des droits de l’homme », qui, on le verra plus loin est soupçonnée de « parti pris »?
Le 18 mars s’organise « l’appel à la dignité » et plusieurs milliers de personnes manifestent à Alep, Damas, Homs, Banias et surtout à Deraa (Deraa est une ville près des frontières avec la Jordanie, le Liban et Israël). Le pouvoir réprime ces manifestations très durement. Des dizaines de manifestants armés ou pas, sont arrêtés. Le même jour se forme le « conseil national de transition temporaire » et est publié sur Facebook.
Le 19 mars une autre manifestation à Deraa lors des funérailles des manifestants tués la veille. La police les disperse avec des gaz lacrimogènes.
Le 20 mars la contestation s’amplifie et 10,000 manifestants (selon les organisateurs) descendent dans les rues de Deraa. Ils rejettent la tentative de médiation d’une délégation gouvernementale. La répression est rigoureuse avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles où un manifestant est tué et plusieurs blessés. Le tout tourne à l’émeute.
Le 22 mars, la manifestation s’étend à la ville voisine de Djassem.
Le 23 mars un milliers de personnes manifestent à Deraa. 2,500 personnes manifestent à Nawa et à Jassem.
Le 24 mars 2011 vers 1h30, l’armée prend d’assaut la mosquée Omari à Deraa où se sont réfugiés certains manifestants. (Ici, c’est à se demander pourquoi ils n’étaient pas retournés dormir dans leur maison s’ils habitaient Deraa? La même journée la police ouvre le feu sur 20,000 manifestants (selon les protestataires) lors de funérailles. 15 personnes sont tuées ce jour-là (ouvrir le feu sur 20,000 personnes et parvenir à tuer 15 personnes, il faut vraiment des tireurs d’élite assoiffés de sang).
Le soir de ce même jour, le gouvernement annonce des hausses de salaire dans l’administration (20 à 30%), la libération des protestataires arrêtés et la promesse d’une abrogation de la loi sur l’état d’urgence en vigueur depuis 1963.
Du 25 au 27 mars, malgré les concessions du gouvernement, le mouvement s’étend dans plusieurs principales villes du pays.
Le 27 mars, le gouvernement annonce qu’il abroge la loi sur l’état d’urgence et que le président al-Assad s’adressera au peuple. 280 prisonniers politiques sont libérés.
Le 5 avril, la Fédération internationale des droits de l’homme ont recensé 123 personnes tuées entre le 18 mars et le 1er avril 2011 (doit-on comprendre…sur 22 millions de rebelles?).
Le 8 avril, 8 nouveaux morts à Deraa.
Le 13 avril manifestation de 500 personnes à Alep (pop: 1,7 million d’habitants).
Le 14 on nomme un nouveau gouvernement mais cela ne calme pas les esprits.
Le 17 avril 10,000 personnes manifestent à Lattaquié.
Le 18 20,000 personnes font un sit-in à Homs, huit sont tuées.
Le 21 avril, l’état d’urgence est levé et la cour de sureté de l’État est abolie.
Le 22 avril, 25 nouveaux morts à Deraa et Damas et deux députés ainsi que le mufti de Damas démissionnent. Les sunnites étant alors considérés comme les responsables d’un conflit par lequel ils chercheraient à s’approprier le pouvoir contre la grande minorité dirigeante alaouite notamment. C’est alors que s’organise un « comité de coordination pour le changement démocratique en Syrie ». On peu plus que soupçonner ici l’installation de l’influence extérieure en Syrie; notamment l’influence de l’Arabie saoudite. Cela expliquerait le changement dans la répression du gouvernement. C’est comme s’il se rendait compte tout à coup que l’attaque vient de l’extérieur.
Le 25 avril, l’armée attaque Deraa siège des rebelles. Le conflit vient de passer à un autre niveau. L’ampleur de la répression ou peut-être la connaissance de l’implication extérieure, provoque la démission de 230 membres du parti au pouvoir.
Le 29 avril, 48 personnes sont tuées.
Le 30 avril six personnes meurent. Le même jour, une centaine de personnes manifestent devant les locaux de Al-Jazira qu’ils accusent de mensonges et d’exagération dans la couverture du mouvement insurrectionnel depuis le début mars. Les forces syriennes arrêtent deux personnalités de l’opposition Abdel Azim et Omar Kachach.
Deux groupes de soldats séditieux, l’Armée syrienne libre (créée en juillet 2011 par le colonel Riyad al-Assad, soupçonné d’être à la solde du gouvernement Turque) et le Mouvement des officiers libres, se constituent, et pourraient avoir tué plusieurs centaines de membres des forces de sécurité : ils fusionnent en septembre 2011 sous l’égide du premier.
Mi-octobre 2011, le développement de ces défections de nombreux soldats des forces armées, dont certains se rebellent pour retourner leurs armes contre les forces gouvernementales, fait craindre à l’ONU un mouvement de guerre civile, d’autant plus que les attaques de déserteurs contre les forces gouvernementales semblent se multiplier, les déserteurs rejoignant les rangs de l’Armée syrienne libre (ASL), laquelle intensifie ses opérations contre le gouvernement.
Ainsi, le 16 novembre 2011, le centre des services de renseignements aériens situé à l’entrée de Damas est attaqué à l’aube à la roquette et à la grenade par un commando armé. Quatre jours plus tard, le 20 novembre, c’est le siège du Parti Baas à Damas qui est la cible d’attaque à la roquette. Le 29 novembre 2011, l’Armée syrienne libre reconnaît l’autorité du Conseil National Syrien (CNS). Le haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme déclare le 1er décembre 2011 que la Syrie est en état de « guerre civile ». En novembre 2012, la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution supplante le CNS comme figure de proue de l’opposition.
L’Armée syrienne libre dispose d’un camp installé en Turquie. En partie formée de djihadistes proches de la mouvance Al Quaïda. Elle est armée par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar. Elle dispose également de l’aide d’agents de la CIA opérant à partir de la Turquie. Par ailleurs les groupes djihadiste le Front Al-Nostra et Ahrar al-Sham prêtent main forte aux rebelles de l’ASL contre l’Armée Syrienne. Bien qu’alliés à l’ASL dans le but de faire tomber le président al-Assad, les membres de l’ASL ont condamné à de nombreuses reprises les attentats-suicides perpétrés par Al-Nosra et certains indiquent que l’éventualité d’un après-Assad serait marqué par une guerre entre l’ASL et les islamistes djihadistes, prônant une société basée sur les lois de la Charia (ce que les USA ont combattu en Afghanistan).
La position du gouvernement vis-à-vis de la révolte armée est d’incriminer des « ingérences extérieures » occidentales et des infiltrations d’armes commanditées par des pays adverses, dont le Quatar et l’Arabie saoudite sunnites.
Et c’est ainsi que tout à débuté.
Le 11 janvier, au niveau international, le journaliste cameraman français est tué par un obus à Homs pendant un tournage autorisé par le gouvernement. L’obus semble avoir été tiré par les « rebelles ».
Le 3 février 2012 est la journée la plus meurtrière jusqu’à cette date. L’OSDH, dont la fiabilité et la neutralité est contestée, dénonce 260 morts dont des femmes et des enfants. L’ONG Human Rights Watch dénonce des cas de tortures sur des enfants de 13 ans par l’armée (Nouvel observateur 4 février 2012). De son côté, le régime de Damas dément avoir ordonné le pilonnage de plusieurs quartiers de la ville de Homs, et affirme que des « hommes armés » sont à l’origine des tueries. « Les civils montrés par les chaînes de télévision satellitaires sont des citoyens qui ont été kidnappés et tués par des hommes armés », précise l’agence officielle Sana.
À l’ONU, la ligue arabe présente un texte. Le nouveau texte « soutient pleinement (…) la décision de la Ligue arabe du 22 janvier 2012 de faciliter une transition politique conduite par les Syriens eux-mêmes et menant à un système politique démocratique et pluraliste« . Concessions faites à la Russie, il ne demande plus explicitement le départ du président syrien, ne mentionne pas d’embargo sur les armes ni même de nouvelles sanctions. Un projet de résolution que la Russie a annoncé ne pas pouvoir soutenir « tel que présentée ».
Commencent alors les sabotages, les accusations de martyr d’enfants par l’armée.
Le 22 février des journalistes français, américain et indépendants sont tués ou blessés dans une attaque à Baba Amr.
Le 25 février, le patriarche Grégoire III Laham appelle à cesser l’envoie d’armes en Syrie. Ce n’est certainement pas des armes envoyées à l’armée syrienne dont il est question.
Le 10 mars 2012, le Qatar a jugé qu’un cessez-le-feu était insuffisant et a dénoncé un « génocide » organisé par le gouvernement syrien. « Il y a un génocide systématique de la part du gouvernement syrien pendant que nous parlons en ce moment de cessez-le-feu », a déclaré le ministre qatari des affaires étrangères cheikh Hamad ben Jassem al Thani lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe avec le ministre russe des affaires étrangères Segueï Lavrov.
Le 12 mars 2012, le ministre syrien de l’Information Adnane Mahmoud accuse « les gangs terroristes » d’avoir perpétré le massacre « en vue de susciter des réactions internationales contre la Syrie », accusant l’Arabie saoudite et le Qatar d’être « complices » de ces « gangs »
Le 17 mars, un attentat terroriste vise le quartier chrétien de Damas. La télévision officielle syrienne dénonce le Qatar et l’Arabie saoudite comme responsable de cet attentat.
Le 18 mars, deux personnes sont mortes dans un autre attentat à Alep.
Le 12 avril 2012, un cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement et l’opposition armée par l’intermède des négociations menées par Kofi Annan, délégué de l’ONU. Il sera violé le jour même on ne sait par quel parti. Il ne sera jamais respecté.
Le 25 mai, le massacre de Houla, localité proche de Homs, fait 108 victimes dont 49 enfants. Ce massacre suscite une condamnation unanime du gouvernement syrien par le conseil de sécurité. Par contre, les médias officiels syriens dénombrent 17 morts et accuse Al-Quaïda de cette action. Selon un quotidien important allemand, ce serait l’Armée syrienne libre qui en serait responsable. Cette version est contestée par L’ONU, entre autres.
Dans une allocution télévisée du 3 juin 2012, le président syrien Bachar Al-Assad affirme que l’État syrien fait « face à une véritable guerre menée de l’étranger », il précise que leur but est d’« étouffer la résistance » à Israël.
Le 5 juin, l’opposition syrienne dénonce un nouveau massacre de 78 personnes, dans le village de Mazraat Al-Qoubir situé près de Hama. Le lendemain, des observateurs de l’ONU venus y constater la situation sont empêchés d’entrer dans le village par l’armée syrienne avant d’être pris pour cibles par des armes lourdes, des balles perforantes et des « drones »...(Mais qui se sert de « drones » dans des attaques????)
Le 6 juin 2012 une tuerie de masse est perpétrée à Al-Koubeir, Le Conseil national syrien, principale coalition de l’opposition, a accusé « le régime criminel d’Assad ». Le gouvernement syrien a démenti qu’un tel massacre ait eu lieu. Ce nouveau massacre a été sévèrement condamné par l’ONU et la communauté internationale.
Le 8 juin, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon évoque le danger d’une guerre civile « imminent et réel » en Syrie. Nouvelle un peu « passée date ».
Le 12 juin, l’ONU dénonce le gouvernement syrien comme étant « l’un des pires sur sa liste annuelle « de la honte » où figurent les protagonistes des pays en conflit où les enfants sont tués, torturés et forcés à combattre. »
Début juillet 2012, le Général Manaf Tlass, intime tombé en disgrâce du président Bachar Al-Assad, fils de l’ancien ministre de la défense de Hafez Al-Assad, fait défection et se présente à la troisième réunion des Amis du peuple syrien qui se tient à Paris.
Le 11 juillet 2012, l’ambassadeur de Syrie en Irak Naouaf Fares fait également défection. 18 généraux et de nombreux officiers et soldats de l’armée syrienne ont abandonné le gouvernement et se sont réfugiés en Turquie avec leurs familles.
Le 12 juillet 2012, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés, 150 personnes auraient été massacrées à Treimsa. Le gouvernement nie toute responsabilité et fait porter la responsabilité à des « groupes terroristes » ainsi qu’aux « médias assoiffés de sang », selon l’agence officielle. Radhika Coomaraswamy représentante spéciale de l’ONU avait déjà déclaré « J’ai rarement vu autant de brutalités contre les enfants qu’en Syrie, où les filles et les garçons sont emprisonnés, torturés, exécutés et utilisés comme boucliers humains ».
Le 18 juillet 2012, alors que l’ONU se prépare à délibérer sur une nouvelle résolution concernant la reconduction de la mission d’observation et que le cessez-le-feu semble condamné, un attentat à la bombe tue cinq généraux dont trois des plus hauts responsables du gouvernement dans les locaux extrêmement protégés du siège de la sécurité nationale, dans le quartier damascène de Rawda.
Le 3 août 2012, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Ban Ki-moon dénonce une « guerre par procuration entre grandes puissances ». La Syrie est en effet l’enjeu d’une lutte géopolitique entre deux camps : d’un côté, Israël, les États-Unis, l’Union européenne, ainsi qu’une grande partie des pays arabes; de l’autre, la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran, le Brésil, le Venezuela. Saoudiens, Qataris et Emiratis fournissent à l’Armée syrienne libre kalachnikovs, lance-grenades, missiles antichar et sol-air contre les hélicoptères et équipements sanitaires, la CIA équipe en moyens de transmissions. Les Russes ont envoyé des centaines d’instructeurs et de techniciens entretenir le matériel de guerre vendu par Moscou : hélicoptères d’attaque, missiles, radars, batteries antiaériennes. Les Iraniens auraient envoyé des soldats combattre aux côtés des troupes loyalistes
Lundi 6 août 2012, le premier ministre d’origine sunnite Riad Hijab fait défection deux mois après sa nomination pour rejoindre l’opposition au Qatar, tandis que la télévision d’État annonce son limogeage.
Mi-août 2012, une dizaine de diplomates syriens à l’étranger ont officiellement rejoint la contestation: Bassam Al Imadi (ancien ambassadeur en Suède), Nawwaf Al Cheykh Fares (ambassadeur en Irak), Lamia Hariri (chargée d’affaires à Chypre), Abdel-Latif Al Dabbagh (ambassadeur aux Émirats arabes unis), Mohammed Tahsin Al Faqir (attaché de sécurité près l’ambassade à Oman), Farouq Taha (ambassadeur en Biélorussie), Mohammed Housam Hafez (conseiller et consul en Arménie), Khaled Al Ayyoubi (chargé d’affaires au Royaume-Uni), Khaled Al Saleh (chargé d’affaires au Nigeria ), Dani Ba’aj (deuxième secrétaire à la représentation permanente auprès de l’ONU à Genève).
En août, l’ONU qualifie juridiquement le conflit syrien de guerre civile, ce qui amplifie les qualifications de crimes contre la population susceptibles d’être reprochés aux cadres principaux du gouvernement qui les ordonnent. Elle impute aussi à la rébellion des cas de tortures et d’extorsions de fonds à l’égard de civils, l’exécution sommaire de soldats gouvernementaux et miliciens, l’enrôlement de jeunes garçons de 13 ans et le harcèlement des communautés chiite, alaouite et chrétienne.
Fin août, un massacre est révélé à Darayya, à 7 km de Damas. Des centaines de corps empilés d’adultes et enfants sont retrouvés, certains s’avérant avoir été tués par balle à bout portant.
Le 26 septembre 2012, un double attentat touche le siège de l’état-major syrien à Damas L’attentat est revendiqué par un groupe djihadiste mais trois autres brigades de l’Armée syrienne libre ont également participé à l’opération. Cet acte de terrorisme n’a pas été condamné par les pays occidentaux. 4 gardes et 14 civils et militaires blessés. Un journaliste syrien est assassiné et le chef libanais de la chaîne de Damas est blessé.
L’offensive rebelle reprend du territoire fin 2012, début 2013.
Le 25 mars, les insurgés lancent l’un des plus importants bombardements du centre de Damas depuis le début du conflit, des mortiers touchant la place Ummayad, les quartiers-généraux du Parti Baas, les services de renseignement de l’armée de l’air et la télévision d’État, progressant dans le district de Kafr Sousa.
Le 28 mars, des tirs de mortiers rebelles touchent l’Université de Damas tuant 15 étudiants et en blessant 7 autres.
Le 18 avril, un officiel du ministère des Affaires sociales, Ali Ballan, est assassiné dans un restaurant du district de Mazzeh à Damas.
Le 21 avril, l’OSDH affirme qu’au moins 250 personnes ont été tuées lors des combats qui opposent les loyalistes aux rebelles pour le contrôle de Rif Dimashq.
Le 24 avril, l’armée syrienne reprend le village d’Otaiba à l’est de Damas, qui était occupé depuis huit mois par les rebelles. Les rebelles accusent le Hezbollah d’envoyer des « troupes d’élite » afin de soutenir al-Assad, alors que les loyalistes ont repris le contrôle de plusieurs villages près de la frontière libanaise.
Le 26 avril, les USA annoncent qu’ils pourraient recourir à une action militaire contre la Syrie après l’utilisation avérée d’armes chimiques (dont du sarin) par les forces gouvernementales, déclaration soutenue par Israël et le Royaume-Uni.
Le 28 avril, un avion de chasse de la Force aérienne et spatial israélienne aurait survolé le palais présidentiel d’al-Assad et attaqué un centre de recherche d’armes chimiques près de Damas selon l’AS.
Le 29 avril, le Premier ministre syrien Wael al-Halki échappe de peu à une tentative d’assassinat lorsque sa voiture a été la cible d’un attentat à la bombe dans le district de Mazzeh à Damas.
Le 30 avril, une bombe explose dans le centre-ville de Damas, tuant au moins 13 personnes
Dans la nuit 3 au 4 mai, des avions israéliens ciblent un ou plusieurs convois syriens transportant des armes destinées au Hezbollah.
Le 5 mai, six autres attaques aériennes israéliennes sont menées contre des cibles militaires dans la région de Damas, tuant 15 soldats syriens.
L’agence officielle Sana du régime syrien dénonce une « attaque aux missiles contre le centre de recherches de Jamraya »
Alors que le gouvernement syrien dénonce le lien entre « Israël et les groupes terroristes », l’Égypte et la ligue arabe ont demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression sur Israël afin que ces attaques cessent.
Le secrétaire-général de l’ONU Ban Ki-moon appelle à « éviter une escalade ». Le président américain Barack Obama a refusé tout commentaire mais réitère le droit d’Israël à se défendre contre une attaque chimique du Hezbollah. Reste à savoir si le Hezbollah a fait des attaques chimiques sur Israël.
Le 6 mai, un hélicoptère de l’armée syrienne est abattu par les rebelles dans le gouvernorat de Deir ez-zor, tuant les 8 soldats à bord. Selon des enquêteurs de l’ONU, les rebelles auraient par ailleurs utilisé du gaz sarin.
À la mi-mai, en raison des récents gains de l’armée syrienne, des analystes font valoir que le gouvernement aurait l’avantage sur la rébellion et l’Occident en cas de futurs pourparlers de paix.
Le 20 mai, L’armée irakienne lance une offensive afin de sécuriser la frontière syrienne et jordanienne des groupes liés à Al Quaïda et au front Al-Nosra.
Le 27 mai, un journaliste (on ne dit pas qui) affirme que les forces de Bachar el-Assad ont utilisé des armes chimiques dans la région de la capitale, Damas.
Le 29 mai, l’ONU condamne l’« intervention de combattants étrangers luttant pour le compte du régime syrien », faisant référence implicitement au Hezbollah libanais (incroyable!!! Et on ne condamne pas, ni Al-Quaïda, ni Al-Nosra!!!)
Le 30 mai, les autorités turques annoncent l’arrestation de 12 terroristes d’al-Nosra (rebelles en syrie) en possession de gaz sarin qui prévoyaient de planifier des attentats sur le sol turc.
Le 31 mai, selon Georges Sabra, vice-président du CNFOR, 1 000 autres rebelles viennent renforcer les positions insurgées à Qousseir encerclée par le Hezbollah et l’armée syrienne. (L’ONU n’a rien dit???).
Le 5 juin, Les rebelles auraient commencé à battre en retraite tandis que des poches de résistance subsistent dans les quartiers nord de Qousseir.
Le 6 juin, des combats opposent l’armée aux rebelles après que ces derniers se soient emparés, de manière brève, de la ville de Kuneitra qui relie le plateau du Golan occupé par Israël au reste du territoire syrien.
Le 17 juin, un attentat à la voiture piégée aurait tué jusqu’à 60 soldats pro-Assad près de l’aéroport international d’Alep selon l’opposition.
Le 23 juin, 12 soldats loyalistes sont tués dans un attentat à la voiture piégée et 6 rebelles sont tués dans les échanges de tirs à Alep.
Le 23 juin, Tell Kalakh, capitale de district de Homs, à 4 km de la frontière nord du Liban, ville sous contrôle rebelle depuis deux ans, change d’allégeance et passe sous le contrôle du gouvernement syrien, sans combat. (Ce qui signifie que les terroristes se sont retirés).
Le 18 juillet, les forces kurdes du Parti de l’union démocratique sécurisent Ras al-Ayn après des jours de combat avec les islamistes du front al-Nosra.
Le 25 juillet, l’armée syrienne repousse les islamistes d’Al Nosra hors d’As-Sukhnah.
Le 21 août, des attaques chimiques font 1 300 morts et 3 600 blessés à Damas selon l’opposition syrienne et qui seraient attribuées au régime de Bachar al-Assad. La journaliste Dale Gavlak (Associated Press), par contre affirmerait que ce serait les rebelles par erreur qui les auraient utilisées.
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Voilà l’histoire du conflit Syrien. Difficile de croire que ce soit la « majorité » de la population syrienne qui se « rebelle » contre son gouvernement. Rien de très grave ne s’était passé avant que l’implication « d’influences extérieures » s’assurent de créer une « guerre civile » dans le pays. D’ailleurs l’ONU a décrété cette guerre civile deux fois plutôt qu’une ; comme si cela n’avait pas été « concluant » la première fois.
Tout le monde sait que le gouvernement Syrien possède du gaz sarin ; mais tout le monde sait, également, que l’usage de ce gaz fut au compte des rebelles depuis le début. Pourquoi le gouvernement syrien se serait-il servi de gaz sarin la journée même où il accepte la vérification de l’ONU.
La Syrie était un pays moderne avec une qualité de vie sociale remarquable pour la région. Tout comme l’était la Lybie avant d’être « délivrée ». Il est évident que si la Syrie se fait « délivrer » elle aussi, la qualité de vie sociale qu’on retrouve en Afghanistan, en Irak et en Lybie s’installera en Syrie. C’est payer trop cher une supposée « délivrance » d’on ne sait trop quoi.
Amicalement
André Lefebvre