¤ Se dirige-t-on tout droit vers une future nouvelle Guerre d’Espagne ?…
fascisme supranational en marche: L’Espagne retourne au franquisme !
Quand on parle de fascisme, toujours se référer à notre sens à la définition qu’en donnait Mussolini, difficile de mieux le définir: « Le fascisme devrait plutôt s’appeler corporatisme, car il représente la fusion de l’État et de la grosse entreprise ».
La doctrine capitaliste en phase finale de métamorphose est juste cela: un gigantesque monopole, permettant l’instauration d’un fascisme planétaire grâce à une grille de contrôle étatico-entrepreneuriale. C’est çà le Nouvel Ordre Mondial dont l’ »élite » auto-proclamée parle tant et appelle de ses vœux pieux. Ce paradigme est au-delà de l’illusion de la « division politique gauche-droite », qui n’a été et n’est qu’un leurre ; du reste le N.O.M est prôné à la fois par des « libéraux/socialistes » (Attali en France et la clique PS et gauche du PS) et des conservateurs de « droite » (Sarkozy et la clique UMP en France), quant aux partis politiques des « extrêmes » (PG, FG, FN en France), parties intégrantes du système ils surnagent pour la préservation du système dont ils dépendent, en ayant des velléités purement réthoriques de le « réformer » de l’intérieur. Pathétique niaiserie au service des mêmes oligarques manipulateurs.
Il n’y a pas de solutions au sein du système il faut en sortir pour refonder la société sur le droit naturel et l’autodétermination décentralisée des peuples.
– Résistance 71 –
Alerte ! Coup d’état institutionnel en Espagne
Anne Wolff
16 Décembre 2013
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En Espagne, un coup d’état fasciste institutionnel se produit en ce moment. Je ne peux traduire tous les textes qui concernent les éléments de ce coup d’état, je ne prétends pas reprendre ici tous les éléments qui le constituent mais ceux qui sont nécessaires et suffisants pour mettre en lumière ce coup d’état « doux ».
Pour comprendre ce dont il est question, un préalable : le PP, Parti Populaire au pouvoir actuellement, se démasque toujours d’avantage comme Parti ouvertement d’extrême-droite. Des militants faisant le salut hitlérien, des maires qui changent les noms de rues ou de place portant des noms de héros de la gauche, comme la Passionaria, Aznar qui se retrouve dans toutes les réunions de l’extrême-droite internationale en Amérique Latine en compagnie de son ami Uribe alors qu’il est question par exemple de la manière dont sera renversé (en avril dernier) le gouvernement légitime du Venezuela,… une série d’éléments mettent ce fait incontestable en lumière, le PP retire le masque de la démocratie qu’il portait lors de sa précédente gouvernance.
Et ce qui s’ensuit devrait mettre la puce à l’oreille et ouvrir les yeux de ceux qui s’imaginent qu’un parti comme le FN est un parti populaire. Populiste oui, populaire non. La différence ? Elle est de taille. Ce qu’on appelle aujourd’hui populiste s’appelait autrefois démagogie et est très bien décrit pas Lafontaine dans « Le corbeau et le renard » et sa morale « Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute ». Populaire par contre parle de l’implantation d’un parti dans une base forte qui prend part aux décisions politiques qui la concerne, et s’en retrouve donc satisfaite.
. Pour comprendre les enjeux européens de ce coup d’état il nous faut remonter aux années 30 et plus particulièrement de juillet 36 à mars 39, période de la guerre civile espagnole. D’une part nous avons un gouvernement élu du Front Populaire, d’autre part un groupe de rebelles putschistes menés par le général Franco. Je ne vais pas entrer dans les détails internes de cette guerre, mais bien plutôt dans le rôle joué par d’autres pays dans son déroulement. Alors que le gouvernement espagnol en appelle de plus en plus désespérément à l’aide des gouvernements Français, Belges et Anglais, il reçoit des refus systématiques motivés par le devoir de « non ingérence ». Hitler et Mussolini n’ont pas de tels scrupules, et ils envoient leurs armées à la rescousse de Franco, ce qui est aussi un bon exercice de terrain pour la Seconde Guerre mondiale à venir. Malgré le Traité qui la lie à l’Espagne, la France ira même jusqu’à refuser au gouvernement espagnol de lui vendre (pas lui donner, lui vendre)des armes, pour résister à l’invasion. L’armée d’invasion italienne est forte de 150 000 hommes et si le nombre des soldats allemands n’est pas connu, ce sont 25 000 officiers, sous-officiers et soldats allemands qui furent décorés pour leur participation à la guerre d’Espagne. Ces armées d’invasion sont lourdement armée, les tanks, les avions ont besoin d’essence, qu’à cela ne tienne ce sont des pétrolières étasuniennes qui la fourniront à volonté. Les mêmes que l’ont retrouvera quand le moment sera venu pour Hitler d’envahir les dits Pays Alliés.(Memoires de la Passionaria)
Pourquoi je reviens sur ces événements ? Parce que simplement il est clair que le fascisme a gagné la guerre en 39 en Espagne, qui deviendra par la suite un des refuges privilégiés des nazis en fuite (beaucoup avec l’aide de leurs amis étasuniens). Et pourquoi dis-je contre toute apparence que le fascisme a gagné la guerre en Espagne à la fin des années 30, parce que ce fascisme qui a gagné alors était étasunien bien avant d’être allemand. L’histoire nous apprendra par la suite que pour ce fascisme-là, peu importait qui emporterait la seconde guerre mondiale, dune manière comme d’une autre, il serait triomphant. Ce qui importait était que l’Europe soit détruite et ouverte à la colonisation. La victoire d’Hitler aurait sans doute permis des raccourcis, mais le personnage serait sans doute aussi vite devenu gênant dans sa démesure frisant la folie. Nous connaissons la suite.L’Europe-Marché pour la colonisation Yankee, un processus qui trouve son aboutissement dans les traité transatlantique récents, qui marque l’aboutissement de la dictature du Marché Unique Monopolistique sans Concurrence..
Si la mort de Franco marque un changement de régime, jamais l’Espagne ne s’est libérée du franquisme, et les nazis ont essaimés dans le monde entier, leurs savants étant autant appréciés par les USA que par la France ou la Russie et les plus sadiques de leurs militaires jouant un rôle non négligeable dans les cruelles dictatures d’Amérique Latine. Aujourd’hui le fascisme et sa variante nazie sont présents absolument partout dans le monde, dans certains pays d’Asie comme la Thailande, la Corée du Sud ou le Japon il existe même une tendance de mode, le nazi-chic et des Hitler fast- food. (A voir ici Le Nazi-Chic, la nouvelle mode asiatique qui contamine la Thaïlande – Le Tribunal Du Net ). Sans doute beaucoup de ceux qui adoptent cette mode ne savent pas ce que représente réellement le nazisme, mais c’est justement cela qui est grave, il n’y a pas eu de leçon de l’histoire ! Et beaucoup de jeunes qui se font recruter par des milices nazies dans le monde ne le savent pas toujours mieux, du moins au départ. Et des milices nazies, on en retrouve aussi partout dans le monde. .Juives ou Arabes, Russes ou Etasuniennes, Latino ou Européennes… l’internationale fasciste et sa branche néo-nazie se portent bien.
Pendant quelques décennies nous, Européens, avons pu nous illusionner et croire que le « Plus jamais ça » était une réalité, Que personne de sensé ne voudrait jamais plus que puisse se produire de telles horreurs. Si je vous renvoie à ces images de mode, hallucinantes pour nous, c’est parce qu’il est important de comprendre que la banalisation du nazisme fait partie de l’histoire contemporaine et que les conditions de son émergence massives sont presque rassemblée, que l’Espagne aujourd’hui en ouvre le chemin pour l’Europe. Elle nous offre aussi l’occasion de prouver que nous avons, nous, tiré les leçons de cette histoire, mais je doute que ce soit le cas.
Loi de Sécurité Citoyenne, Loi de Sécurité Privée, modification du Code Pénal Civil et du Code Pénal Militaire sont des éléments clés de ce coup d’état fasciste institutionnel qui se produit en ce moment en Espagne. Des transformations qui selon les Juges pour la Démocratie réunis en fin de semaine passée avec des professeurs de droits, des syndicalistes et des commissions ouvrières mettent fin aux Droits Fondamentaux en Espagne en créant un nouveau délinquant ; Le dissident politique. En pratique, elle liquide les droits de réunions et de manifestation. (« El Código Penal crea un nuevo delincuente: el disidente político »)
Vous trouverez (ici le projet de « loi de sécurité espagnole » ou « le franquisme est de retour ».) en détails les éléments de ce projet de loi de Sécurité Citoyenne. La Loi de Sécurité Privée a, elle, été adoptée vendredi passé. Je n’en ai pas les détails mais quelques éléments. Et les modifications du Code Pénal Civil et du Code Pénal Militaires doivent suivre.(Rebelion. Denunciamos la Ley de Seguridad Privada, como la instauración de “cuerpos parapoliciales” al servicio de la oligarquía y de su <i>Régimen</i> antidemocrático et Rebelion. Contra el nuevo “golpe de estado encubierto” )Je vous résume les grandes lignes :
En ce qui concerne le code militaire les détails se discutent dans le secret des hautes sphères de l’armée, mais les lignes générales sont connues ainsi que nous le fait savoir le Collectif de militaires Anemoi qui s’inquiète de voir que les réformes pénales civiles permettront la condamnation à perpétuité de « terroristes » qui est un terme que d’autres modifications permettent d’appliquer à tous dissident politique (du régime fasciste qui se met en place).
Quand aux modifications du Code Pénal Militaire, elles instaurent un état d’exception permanent, en clair la possibilité de condamner tout petit Br&dley Manning potentiel qui voudrait dénoncer des crimes de lèse-humanité commis par l’armée dans ou hors du pays. La « rébellion » pouvant également qualifier des civils qui dénonceraient des fait de torture ou des meurtres ciblés de journalistes par l’armée, par exmple, comme cela c’est déjà produit auparavant seront à présent frappés de peines très lourdes.
Ces modifications institutionnelles impliquent également que le gouvernement pourra activer l’état de siège et la loi martiale que prévoit la Constitution de 1978 avec suspension de tous les droits politiques et des garanties constitutionnelles non seulement en cas de guerre déclarée avec l’approbation du parlement mais également en cas supposé de « l’existence d’un conflit armé ».
Quand à la loi de sécurité privée, elle constitue, nous dit Anemoi, la base pour instaurer une armée privée au service de l’oligarchie. De telles forces seront utilisées en complément des forces et corps de sécurité de l’état et donc pas uniquement dans le privé.
Et immédiatement le gardiennage dans les prisons est déjà attribué à ces sociétés privées. Or l’application de la Tolérance zéro qui doit être inscrite dans le code pénal va faire monter en flèche la population carcérale, il s’agit donc d’un juteux marché. La prison, risque de se transformer comme c’est le cas aux E.U. origine du système; en « mode de vie « pour un nombre gigantesque de personnes.
La loi autorisera l’action des forces privées dans des lieux publics ou privés sous « supervision » de l’armée et dans des conditions identiques. En jouissant donc des mêmes conditions d’impunité qui viennent d’être accordées à l’armée de l’état. Toute résistance qui leur sera opposée pouvant donc être frappée des lourdes peines prévues.
Quand à ce qui concerne l’usage des armes rien de plus précis que le fait qu’il doit être « congruent et proportionné ». Le nombre de morts du à l’usage d’armes « non létales » comme le taser, les balles de caoutchoux, les gaz paralysants,… posent des questions légitimes quand à la nécessité d’une stricte réglementation, alors que l’impunité pour les utilisateurs est garantie par la loi, cela éveille les sinistres échos de toutes les dictatures militaires et de leurs abus. Et Anemoi redoute l’introduction d’armes plus sophistiquées. (more…)