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9 mars 2014

¤ Dette publique, débat confisqué Pourquoi la France emprunte-t-elle sur les marchés ? par Benjamin Lemoine, le 12 février 2013

Classé dans : Outils/Bon à savoir,Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 7 : 19

Source : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/12/28/293-loi-de-1973-les-aveux-de-rocard-et-deux-nouvelles-pistes-pour-comprendre-l-effet-veritable-de-la-loi

Dette publique, débat confisqué
Pourquoi la France emprunte-t-elle sur les marchés ?

par Benjamin Lemoine,
le 12 février 2013

http://www.laviedesidees.fr/Dette-publique-debat-confisque.html

Il faut rassurer les investisseurs et les agences de notation, ne cesse-t-on d’entendre depuis le début de la crise. Pour le sociologue Benjamin Lemoine, ces recommandations sont tributaires d’une conceptualisation purement budgétaire du problème de la dette. Le recours aux marchés financiers n’était en fait qu’une option parmi d’autres qui s’est imposée dans les années 1980-1990.

Les techniques de financement des États européens sont rarement mises en cause au cours des débats portant sur le problème de la dette publique. Au mieux, lorsque le financement de l’État est invoqué, c’est pour s’enorgueillir qu’en dépit des dégradations de la note souveraine infligées par les agences (Standard and Poor’s en janvier et Moody’s en novembre 2012), la France continue de bénéficier d’une signature financière de prestige et des taux d’emprunt parmi les plus faibles consentis par le marché, comparativement à la crise qui touche le reste de la zone euro. À la méconnaissance du grand public pour ces opérations répond leur grande normalité voire leur « naturalité » dans les secteurs financiers privés et publics.

Cette « évidence » s’adosse à un récit particulier des voies de financement légitimes de l’État, produit par les vainqueurs de l’histoire, qui tend à effacer les traces d’instruments qui ont pu exister par le passé, notamment pendant les décennies postérieures à la Seconde Guerre mondiale.

Après 1945, pendant la phase de reconstruction de l’économie française, un système très particulier de financement de l’État,« le circuit du Trésor », permettait au Trésor d’éviter le recours au marché dans le financement de la dépense publique.

Le démantèlement, à partir des années 1960, de ces mécanismes administrés d’alimentation de la trésorerie et le retour à des instruments de marché qui avaient cours au XIXe siècle, ont transformé durablement les relations entre l’État, l’économie et les marchés et ont installé une problématisation budgétaire des finances publiques [1].

Les déficits publics sont devenus la cause exclusive de l’emballement de la dette, et le spectre des solutions envisagées par les gouvernants, tant au niveau national qu’européen, s’est réduit autour de la diminution du déficit structurel et de la stricte surveillance des volumes des dépenses publiques.

L’oublié de l’histoire : le « circuit du Trésor »

Le recours à l’emprunt ou, plus précisément, à l’argent extérieur aux circuits de dépôts monétaires contrôlés par l’administration française des Finances, n’est qu’une option parmi d’autres au sortir du second conflit mondial. Les marchés financiers internationaux et la compétition entre États pour s’y financer sont alors inexistants. La notion même « d’endettement » de l’État ne s’est ré-explicitée en France qu’avec la réémergence, à partir des années 1970, des marchés obligataires.

Si la dette est faible en volume à l’époque, ce n’est pas exclusivement à cause des faibles déficits mais c’est aussi parce que le Trésor dispose d’une palette d’instruments variés qui rendent marginal l’appel à l’emprunt, au demeurant techniquement peu développé. Les dispositifs de trésorerie de la reconstruction sont tournés avant toute chose vers la garantie d’un financement sécurisé et régulier des dépenses publiques considérées comme nécessaires à l’expansion économique et à l’objectif de « plein emploi ». (more…)

¤ Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse !

Classé dans : Outils/Bon à savoir,Politique/Societe — uriniglirimirnaglu @ 5 : 13

Source : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2014%2F02%2F22%2F375-contre-la-dictature-de-la-finance-la-bombe-atomique-suisse

Par Étienne, samedi 22 février 2014 à 21:28 - Signes de vie d’une Europe des citoyens - #375 - rss

par Camille DESMOULINS
sur AgoravoxAvant-hier, en parcourant ce « cerveau collectif » qu’est Facebook, je suis tombé sur la publication d’un de mes amis et par la même occasion, je suis tombé des nues. Les médias « main stream », si prompts à sortir l’artillerie lourde contre les votations des Suisses sur les minarets ou l’immigration massive, se sont bien gardés de nous informer de cette initiative [bientôt] en cours, qui a recueilli à ce jour près de 50 000 signatures mais il lui en faudra le double pour déboucher sur un référendum. C’est de la bombe. J’en ai rêvé, et les Suisses vont peut-être le faire. Il faut absolument qu’ils aboutissent. Non seulement pour eux mais pour nous tous. C’est pourquoi nous devons les soutenir. J’invite tous ceux d’entre nous qui ont des amis et connaissances au pays des Helvètes de les contacter et de faire la promotion de cette initiative citoyenne. Si l’insurrection des fils (et des filles) de Guillaume Tell contre les Banksters (et les banques suisses sont puissantes !) est couronnée de succès, alors tout espoir sera permis pour nous-mêmes et les générations futures.

¤ Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse ! dans Outils/Bon à savoir csm_Franz_2013_12_header_vollgeld-initiative_553047491a

Voici donc de quoi il s’agit :

http://www.zeitpunkt.ch/news/artikel-einzelansicht/artikel/die-geldwende-in-der-schweiz-steht-am-start.html

J’ai traduit l’essentiel de l’article ci-après :

« L’initiative citoyenne la plus importante des 20 dernières années devrait être lancée le 1er mai : la transformation du franc suisse d’argent-dette en « plein argent » [100 % money comme disent les économistes anglo-saxons]. C’est ce qu’ont décidé hier [le 8 janvier 2014 puisque l’article est daté du 9] à Zurich les responsables de l’association pour la modernisation de la monnaie. L’initiative « Plein argent – pour un argent à l’abri de la crise dans l’intérêt de tous : la création monétaire à la seule banque centrale » veut mettre fin à la création de la monnaie par les banques privées.

90 % de l’argent – la plupart des gens n’ont pas conscience de cette monstruosité – est créé littéralement à partir de rien par les banques. Le monopole de la banque centrale ne s’étend qu’à la monnaie fiduciaire [pièces et billets]. L’argent scripturaire, utilisé pour la plupart des paiements, est créé par les banques elles-mêmes chaque fois qu’elles octroient un crédit. Elles ne prêtent pas l’argent des épargnants – ceux-ci le conservent et peuvent s’en servir pour leurs paiements – , mais créent de l’argent qui n’existait pas par un simple jeu d’écritures. (…) La loi ne les oblige qu’à avoir 2,5 % du montant des prêts en dépôt. [c’est ce qu’on appelle le système des « réserves fractionnaires »]

Le revers de la médaille n’est pas seulement l’insécurité de nos dépôts bancaires, mais une montagne de dettes qui grossit sans cesse, qui est de plus en plus difficile à rembourser et dont souffrent principalement les salariés. Car la plus grande partie de la richesse nouvellement créée n’irrigue pas l’économie réelle, où la majorité gagne son pain quotidien, mais la finance qui permet de réaliser des gains rapides. (…)

Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité. L’article 99 de la Constitution (…) n’inclut pas la monnaie scripturaire (…). C’est cette lacune que les initiateurs veulent corriger. Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires. L’idée selon laquelle un tel scénario ne pourrait se produire que dans les pays du Sud de l’Europe, fortement endettés, mais pas dans l’opulente Suisse est malheureusement une illusion. (…)

Bien qu’il paraisse révolutionnaire, ce concept n’est pas nouveau. Dans les années 1930, une large majorité de professeur d’économie américains se sont prononcés pour le « 100 % money » pour sortir de la crise. Dans une étude du FMI de 2012, le contrôle étatique de la création monétaire a été préconisé. (…)
(more…)

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