¤ Des chercheurs américains créent une éolienne de 2 millimètres de haut !
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La miniaturisation, qui consiste à créer des dispositifs mécaniques ou électroniques à des échelles de plus en plus petites, ne se limite pas à l’informatique. Les télécoms, la médecine ou encore la robotique sont des domaines dans lesquels les principes de miniaturisation ont été largement appliqués, permettant de réaliser des progrès importants depuis une vingtaine d’années. La taille des téléphones mobiles en atteste, tout comme le développement des smartphones qui n’aurait pu se faire sans un recours aux sciences de la miniaturisation. Le secteur de l’énergie, et notamment avec les cellules solaires et les systèmes de stockage, ne sont pas “épargnés” par cette poursuite de la miniaturisation. Un phénomène qui touche désormais le secteur de l’éolien : deux chercheurs de l’université du Texas à Arlington (Etats-Unis) ont annoncé avoir mis au point une éolienne dont la largeur n’excède pas 1,8 millimètre à son point le plus large!
Petite mais costaud
Alors que les industriels du secteur de l’éolien se lancent dans une course à la puissance et au rendement (on pense notamment à Areva et sa turbine offshore de 8 MW), deux chercheurs universitaires du Texas ont pris le contre-pied de cette tendance en cherchant à mettre au point la turbine éolienne la plus petite possible.
Mission accomplie? A en juger par les dires de Smitha Rao et JC Chiao, il le semblerait bien. Ces deux chercheurs ont en effet réussi la prouesse de mettre au point un dispositif éolien miniature, capable de générer de l’énergie électrique en captant l’air ambiant. Leur micro-éolienne dispose de 3 micro-pâles fixées au sommet d’un micro-mât de 2 millimètres de longueur.
Testée avec succès en septembre dernier, cette micro-éolienne s’est révélée capable de résister à des courants d’airs importants grâce à sa constitution en alliage de nickel ultrarésistant. Ses deux concepteurs affirment qu’elle n’a pas besoin d’un vent naturel pour fonctionner, puisqu’un simple geste du bras permet à la turbine d’exploiter l’air ambiant. Ce dispositif éolien microscopique s’est également montré capable de résister à des frottements et à toutes sortes de pressions auxquels il a été soumis.
Des milliers de micro-éoliennes sur la coque d’un smartphone
S’appuyant sur les tests positifs concernant l’efficacité et la robustesse de leur invention, les deux créateurs estiment que leur dispositif pourrait être utilisé pour alimenter en énergies renouvelables les appareils mobiles que nous utilisons au quotidien. De là à envisager l’installation de centaines de ces micro-turbines sur la coque d’un smartphone ? ”Il vous suffirait d’agiter le mobile dans l’air pendant quelques minutes pour pouvoir s’en servir à nouveau”, assure Jung-Chih Chiao.
La société taïwanaise WinMEMS, spécialisée dans les microtechnologies, et l’université du Texas ont d’ores et déjà conclu un accord de partenariat. Alors que la seconde possède la propriété intellectuelle du l’innovation, la première se chargera de son exploitation et de sa commercialisation.
“Ces inventions sont essentielles à la fabrication de micro-robots que l’on pourrait utiliser comme des outils chirurgicaux, machines de recherche et d’assistance aux victimes, ou pour assembler d’autres micro machines (…).Des panneaux équipés de milliers de ces éoliennes pourraient être fabriqués et montés sur les murs des maisons ou plus largement pour générer de l’électricité pour l’éclairage, la sécurité, la surveillance de l’environnement ou même assurer des communications sans fil”, a déclaré WinMEMS dans un communiqué.
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